
Abstracts
Abstracts
Ivabradine
Premier inhibiteur sélectif et spécifique du courant 
I
fsinusal
®
0 mv
-40 mv
-70 mv
6RR Réduction
exclusive de
la fréquence 
cardiaque
Procoralan, en inhibant le courant 
I
f,
diminue la pente de dépolarisation
diastolique lente
SI/DTC - 07 PA 132 IF / 09-07
Traitement symptomatique de l'angor stable chronique chez les patients en rythme 
sinusal normal et présentant une contre-indication ou une intolérance aux bêtabloquants
NOUVEAU
1 comprimé 
2 fois par jour
en débutant par le dosage le plus faible
Une efficacité 
anti-ischémique
et antiangoreuse
par la seule baisse 
de la fréquence cardiaque,
en respectant la force 
contractile du cœur.
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La Lettre du Cardiologue - n° 408 - octobre 2007
6
Insusance cardiaque, 
brillation auriculaire 
et resynchronisation 
■
L’insuffisance cardiaque est souvent 
compliquée de fibrillation auriculaire 
(FA). Environ un tiers des patients ayant 
une insuffisance cardiaque sévère et un 
bloc de branche gauche sont en FA. Les 
patients associant ces deux pathologies 
sont-ils de bons candidats à la resynchro-
nisation ?
Cette  étude  néerlandaise  observation-
nelle prospective a inclus, de 1999 à 2004, 
263 patients insuffisants cardiaques traités 
par resynchronisation cardiaque (insuffisance 
cardiaque symptomatique avec QRS large 
≥ 120 ms et fraction d’éjection ventriculaire 
gauche ≤ 35 %) : 96 étaient en FA chronique 
(37 %) et 167 en rythme sinusal (63 %). Les 
paramètres cliniques et échocardiographiques 
ont été analysés initialement, puis à 3 et 
12 mois. Un remodelage ventriculaire gauche 
inverse était défini par une diminution du 
volume télésystolique d’au moins 10 %. Le 
nombre des hospitalisations pour insuffisance 
cardiaque était recensé l’année précédant la 
resynchronisation et l’année suivante.
À 3 et 12 mois, l’état des patients s’est 
amélioré significativement et de façon 
identique dans les deux groupes (FA et 
rythme sinusal) en termes de classe fonc-
tionnelle NYHA, de test de marche de 
6 minutes, de score de qualité de vie, de 
fraction d’éjection ventriculaire gauche 
et de régurgitation mitrale. Le remodelage 
inverse a concerné à 3 mois 74 % des patients 
en FA et 77 % des patients en rythme sinusal ; 
à 12 mois, les chiffres sont respectivement de 
82 % et 83 % (p = 0,79). 
Après une année, 25 % des patients en FA 
étaient en rythme sinusal.
Lors de l’année postimplantation, on observe 
une réduction significative des hospitalisa-
tions pour insuffisance cardiaque pour les 
deux groupes de patients (de 84 % et de 
90 %).
La mortalité à long terme est également 
similaire pour les deux groupes de patients 
resynchronisés (mortalité à un an : 7,3 % pour 
le groupe FA et 10,2 % pour le groupe rythme 
sinusal, p = 0,34).
>> Conclusion. Le bénéfice de la resyn-
chronisation cardiaque est ici similaire 
pour les patients insuffisants cardiaques, 
qu’ils soient en rythme sinusal ou en FA 
chronique. On observe pour les deux groupes 
de patients une amélioration fonctionnelle et 
échographique, associée à une réduction des 
hospitalisations pour insuffisance cardiaque. 
La survie des patients en FA ou en rythme 
sinusal est également similaire.
Il est à noter qu’un quart des patients initiale-
ment en FA ont un rythme sinusal restauré à 
un an, d’où la proposition des auteurs de mettre 
en place une sonde auriculaire quand la durée 
préalable de la FA est inférieure à 2 ans. 
La présence d’une FA ne doit pas représenter 
un frein à une indication validée de resyn-
chronisation cardiaque.
C. Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil
>>>  Delnoy  PPHM,  Ottervanger  JP,  Luttikhuis  HO  et  al. 
Comparison of usefulness of cardiac resynchronization therapy 
in  patients  with  atrial  brillation  and  heart  failure  versus 
patients  with  sinus  rhythm  and  heart  failure.  Am  J  Cardiol 
2007;99:1252-7.
Traitements antirétroviraux et 
risque d’infarctus du myocarde
■
Les membres du Data Collection on 
Adverse Events of Anti-HIV Drugs 
(DAD) Study Group ont démontré en 2003 
(N Engl J Med 2003;349:1993-2003) une asso-
ciation entre les traitements antirétroviraux 
et le risque d’infarctus du myocarde (IDM). 
Existe-t-il des différences en fonction des 
classes thérapeutiques prescrites ? 
Cette publication a analysé l’exposition aux 
inhibiteurs de la protéase ou aux inhibiteurs 
non nucléosidiques de la reverse transcrip-
tase et le risque d’IDM. Il s’agit d’un travail 
observationnel prospectif qui a inclus, depuis 
février 2005, 23 437 patients infectés par le 
virus de l’immunodéficience humaine (VIH). 
L’incidence des IDM a été calculée durant le suivi 
– médiane à 4,5 ans –, et l’association des IDM 
avec l’exposition à chaque classe thérapeutique a 
été précisée. Il est à noter une exposition moins 
prolongée sous inhibiteurs non nucléosidiques de 
la reverse transcriptase : pour 64 % des patients, 
médiane à 2,6 ans versus 4 ans sous inhibiteurs 
de la protéase pour 79 % des patients. 
Trois cent quarante-cinq patients ont constitué 
un IDM fatal ou non pendant 94 469 patient-
années, soit une incidence de 3,65 pour 
1 000 patient-années. Lors de la survenue de 
cette complication cardiaque, 90 % des patients 
concernés ont été exposés aux inhibiteurs de 
la protéase (médiane d’exposition : 3,7 ans), et 
61% ont été exposés aux inhibiteurs non nucléo-
sidiques de la reverse transcriptase (médiane 
d’exposition : 2,1 ans). L’incidence des IDM 
passe de 1,53 pour 1 000 patient-années en 
l’absence d’exposition aux inhibiteurs de la 
protéase à 6,01 pour 1 000 patient-années en 
cas d’exposition à ces inhibiteurs depuis plus 
de 6 ans. Après ajustement excluant les dyslipidé-
mies, le taux relatif d’IDM par année d’exposition 
aux inhibiteurs de la protéase est de 1,16 ; pour les 
inhibiteurs non nucléosidiques de la reverse tran-
scriptase, il est de 1,05. Lorsque l’on tient compte 
des dosages lipidiques, l’impact est moindre, avec 
des chiffres respectifs de 1,10 et 1. 
>>  Conclusion. Cette  étude  confirme 
l’association entre exposition aux traitements 
antirétroviraux et IDM. 
La relation entre inhibiteurs de la protéase et IDM 
reste significative après les ajustements multi-
variés. En revanche, l’exposition aux inhibiteurs 
non nucléosidiques de la reverse transcriptase n’est 
pas liée de manière indépendante à une majora-
tion de l’incidence des IDM (cependant, le nombre 
de patient-années pour observer l’exposition à 
cette classe thérapeutique est moindre).
Après ajustement tenant compte des facteurs 
de risque cardiovasculaire à l’exclusion des 
lipides, les patients sous inhibiteurs de la 
protéase encourent un risque accru de 16 % 
par an de constituer un IDM (p < 0,001) contre 
5 % par an pour les patients sous inhibiteurs 
non nucléosidiques de la reverse transcriptase 
(p = 0,17). 
Les inhibiteurs de la protéase sont davantage 
délétères sur le bilan lipidique (augmentation du 
cholestérol total et LDL), ce qui peut en partie 
expliquer ces constatations. 
C. Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil
>>> The DAD Study Group. Class of antiretroviral drugs and the 
risk of myocardial infarction. N Engl J Med 2007;356:1723-35.
>>>  Friis  Moller  N,  Sabin  CA,  Weber  et  al.  Combination 
antiretroviral  therapy  and  the  risk  of  myocardial  infarction. 
N Engl J Med 2003;349:1993-2003.