Kiosque
ont réussi à détecter la pathologie
avant l’apparition des symptômes ” ;
ce nouveau test de dépistage chez la
souris incite également à l’optimisme
Le Parisien qui rajoute: “Pour l’instant,
cette maladie incurable… n’est dia-
gnostiquée qu’après la mort grâce à un
examen du cerveau !”
TesTAUstérone…
ribune santé de mars-avril 2002
consacre un article au lien entre
hormones et maladie d’Alzheimer en
partant du constat suivant : les femmes
sont deux fois plus atteintes que les
hommes du même âge, mais le traite-
ment substitutif en estrogènes à la
ménopause ne ralentit pas l’apparition
de la maladie, ce qui met en cause l’in-
térêt thérapeutique des estrogènes. Et la
testostérone ? L’article fait allusion aux
résultats expérimentaux d’une étude
menée par l’équipe de Papasozomenos
de l’université de Texas-Houston qui
montrent, chez des rats transgéniques
que la testostérone empêcherait l’hy-
perphosphorylation de la protéine Tau,
ce qui suggérerait que la testostérone
puisse prévenir ou retarder l’apparition
de la maladie d’Alzheimer.
Bébé guéri de l’Alzheimer
aman magazine d’avril 2002
s’émeut dans sa rubrique “ insolite ”
de cette “ première ” mondiale : on a
“filtré ” génétiquement un embryon
pour lui éviter de développer une forme
précoce de maladie d’Alzheimer ! Cette
communication préliminaire, dans le
JAMA du 27 février 2002, par l’équipe
de Yuri Verlinsky de l’institut de géné-
tique de la reproduction de Chicago a
fait grand bruit dans la presse. En effet,
il s’agit d’un cas de diagnostic génétique
préimplantatoire chez une patiente
(généticienne !) de 30 ans qui avait,
dans sa famille, plusieurs cas de forme
précoce de maladie d’Alzheimer liée à
la mutation V717L du gène de l’APP
(Amyloid Precursor Protein). La femme
porteuse de cette mutation – qui risque
donc de développer cette maladie dans
une dizaine d’années – a opté pour la
technique de diagnostic préimplanta-
toire pour mettre au monde une petite
fille indemne de cette mutation.
Cette affaire a suscité un vif émoi et
des interrogations éthiques dans toute
la presse, concernant les limites du dia-
gnostic préimplantatoire.
Doit-on faire naître un enfant sain dont
la mère ne pourra assurer l’éducation ?
Cette affaire met en lumière les dérives
potentielles du diagnostic préimplanta-
toire avec le risque que soient concer-
nés, un jour, certains “ traits génétiques
indésirables ”. “ Qui posera une bar-
rière ? Est-ce que ce sera la gravité des
maladies à éviter ou leur fréquence ? ”
s’interroge Jacques Testart, l’un des
concepteurs d’Amandine, dans Le Figaro
du 2 mars 2002.
Un parkinsonien guéri
par des cellules du cerveau
ncore une première mondiale qui
fait couler beaucoup d’encre et
enrichit le débat ainsi que le vivier
d’articles dans la presse traitant des
cellules souches et de la thérapie
cellulaire ! Le Figaro, Le Parisien et
Libération du 10 avril 2002, Le Monde
du 11 avril 2002 ainsi que L’ E x press
du 18 avril 2002 font écho de l’annonce
faite au congrès de l’American
Association of Neurological Surgeons
de Chicago par le groupe canado-amé-
ricain Theratechnologies : l’équipe
dirigée par le Pr Michel Lévesque, du
centre médical Cedars-Sinai de Los
Angeles, a réalisé, chez un patient
d’une quarantaine d’années atteint de
la maladie de Parkinson, le prélève-
ment de cellules souches adultes dans
une région corticale, puis la mise en
culture, et enfin la greffe dans les
noyaux gris de ce malade. La sympto-
matologie clinique aurait quasiment
disparu deux ans après cette interven-
tion avec une réduction de 80% envi-
ron de l’intensité des symptômes
(tremblement, rigidité).
La Food and Drug Administration, au
vu de ces résultats, a autorisé la réali-
sation d’un essai clinique de phase II
chez plusieurs dizaines de malades.
Mais réaction mitigée du Pr Pierre
Pollak, dans Le Parisien, qui souligne
le danger de transformation en tumeurs
cérébrales des cellules souches réim-
plantées, ainsi que le risque de lésions
et de séquelles dans la zone opérée. Il
évoque la technique du pacemaker
cérébral, système de neurostimulation
qui concerne actuellement 200
patients en France et qui permet de
neutraliser les tremblements. “Ce trai-
tement ne guérit pas mais améliore
fortement les symptômes ”, précise-t-il.
Tu ne mentiras point !
es détecteurs de mensonges sont à
l’ordre du jour aux États-Unis dans
le climat actuel de lutte antiterroriste.
L’article qui y est consacré dans Le
Monde du 20 mars 2002 s’intéresse
aux nouveaux systèmes de détection
des mensonges, ainsi qu’aux récentes
méthodes d’inquisition mentale. Il
n’existe, à l’heure actuelle, aucune
technique fiable à 100%. En effet, il
n’est pas aisé de démasquer les menteurs
qui n’ont pas le fameux handicap de…
Pinocchio. Le polygraphe traditionnel,
né dans les années 1920, est fondé sur
l’enregistrement de la respiration, de
la tension artérielle, du rythme cardiaque
et de la transpiration, mais cette technique
mesurerait aussi bien le mensonge que
le stress. Les détecteurs du futur utilisent
des techniques de neuro-imagerie pour
remonter à la source, il ne s’agit plus
seulement de mesurer les manifesta-
tions périphériques. Daniel Langlebon,
de l’université de Pennsylvanie a mis
en évidence, à l’IRM fonctionnelle,
l’activation de certaines zones cérébrales,
notamment le cortex cingulaire antérieur
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