Mathématiques MP2 Équations différentielles linéaires Résumé de cours É QUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES VECTORIELLES Mathématiques MP2 Équations différentielles linéaires Résumé de cours Proposition 4 (Caractérisation des systèmes fondamentaux de solutions) Soit {y 1 , . . . , y n } une famille de n solutions de SH , on a équivalence entre → {y 1 , . . . , y n } est une base de SH (ou est libre), → pour tout t 0 ∈ I , {y 1 (t 0 ), . . . , y n (t 0 )} est une base de F (ou est libre), → il existe t 0 ∈ I , {y 1 (t 0 ), . . . , y n (t 0 )} est une base de F (ou est libre). Dans tout ce cours, F désigne un K-espace vectoriel de dimension n, I un intervalle de R C ADRE ET NOTATIONS Définition 1 (Cadre et solution) Définition 3 (Matrice wronskienne) I est un intervalle de R, n ∈ N∗ . → cas vectoriel : soit a ∈ C 0 (I , L (F )) et b ∈ C 0 (I , F ). On appelle solution de Si {X 1 , . . . , X n } est une famille de solutions de Y ′ = A(t )Y , on note W (t ) la matrice de colonnes X 1 (t ), . . . , X n (t ) (matrice wronskienne). La famille est un système fondamental de solutions si et seulement si il existe t 0 ∈ I tel que detW (t 0 ) ̸= 0. Alors, pour tout t ∈ I , W (t ) est inversible. On peut définir la matrice wronskienne de {y 1 , . . . , y n }, famille de solution de y ′ = a(t )y, dans une base B de F (avec les mêmes propriétés). (E ) : y ′ = a(t )y + b(t ), ( ) toute fonction y : I → F de classe C 1 telle que, pour tout t ∈ I , y ′ (t ) = a(t ) y(t ) + b(t ). 0 0 → cas matriciel : soit A ∈ C (I , M n (K)) et B ∈ C (I , M n1 (K)). On appelle solution de Proposition 5 (Variation des constantes) → Si {y 1 , . . . , y n } est un système fondamental de solutions de (H ), alors toute fonction y ∈ C 1 (I , F ) peut s’écrire y : t 7→ n ∑ αi (t )y i (t ) avec αi ∈ C 1 (I , K). (E ) : Y ′ = A(t )Y + B (t ), i =1 toute fonction Y : I → M n1 (K) de classe C 1 telle que, pour tout t ∈ I , Y ′ (t ) = A(t ).Y (t ) + B (t ). ′ → On cherche une solution de (E ) sous cette forme, et on obtient ′ Dans la suite, on désignera par (E ) : y = a(t )y + b(t ) et (H ) : y = a(t )y, l’équation homogène associée. Proposition 1 → Si y 0 est une solution de (E ) alors y est solution de (E ) si et seulement si y − y 0 est solution de (H ). → les solutions de (E ) s’obtiennent comme somme d’une solution particulière de (E ) et de n’importe quelle solution de (H ). n ∑ i =1 α′i (t )y i (t ) = b(t ) qui admet une solution unique (car la famille des y i (t ) est une base de F pour tout t ∈ I ). → Matriciellement, lorsque {X 1 , . . . , X n } est un système fondamental de solutions de (H ) : Y ′ = A(t )Y , on peut α1 (t ) n ∑ . αi (t )X i (t ) = W (t )Γ(t ) où Γ(t ) = .. . On obtient cherche les solutions de (E ) sous la forme Y (t ) = i =1 ′ ′ αn (t ) −1 W (t )Γ (t ) = B (t ) et Γ (t ) = W (t ) B (t ). T HÉORÈME DE C AUCHY ET CONSÉQUENCES S YSTÈMES À COEFFICIENTS CONSTANTS Théorème 1 (Cauchy-Lipschitz) Théorème 2 (Systèmes à coefficients constants) Soit t 0 ∈ I et y 0 ∈ F . Il existe une et une seule solution au problème de Cauchy : { → L’unique solution de x ′ = ax (où a ∈ L (F )) vérifiant x(t 0 ) = x 0 est la fonction x : t 7→ exp((t − t 0 )a)(x 0 ). → L’unique solution de X ′ = A.X (où A ∈ M n (K)) vérifiant X (t 0 ) = X 0 est la fonction X : t 7→ exp((t − t 0 )A).X 0 . → Les solutions de X ′ = AX + B (t ) sont les fonctions ∫ t exp(−u A)B (u) d u. t 7→ exp(t A)X 0 + exp(t A) y ′ = a(t )y + b(t ) y(t 0 ) = y 0 Proposition 2 (Conséquences du thèorème de Cauchy) soit t 0 ∈ I { t0 → F est linéaire et bijective y 7 → y(t 0 ) → notamment dim SH = dim F = n. → l’application θt0 : SH Théorème 3 (Cas diagonalisable) Proposition 3 (Structure des ensembles de solutions) → l’ensemble des solutions SH de (H ) : y ′ = a(t )y est un espace vectoriel de dimension n → l’ensemble des solutions SE de (E ) : y ′ = a(t )y + b(t ) est un espace affine de dimension n dirigé par SH . S YSTÈME FONDAMENTAL DE SOLUTIONS - VARIATION DES CONSTANTES Définition 2 (Système fondamental de solutions) On appelle système fondamental de solutions de (H ) : y ′ = a(t )y, toute famille de solutions {y 1 , . . . , y n } qui forme une base de SH (ou, de façon équivalente, qui est libre). 1 année 2016/2017 Lorsque A est diagonalisable, si λ1 , . . . , λn sont les valeurs propres et V1 , . . . ,Vn une base de vecteurs propres associés, alors les fonctions f i : t 7→ e λi t Vi forment un système fondamental de solutions de X ′ = AX . Toute solution s’écrit donc n ∑ X : t 7→ αi e λi t Vi . i =1 Méthode (Résolution pratique lorsque A est diagonalisable) → → → → A = P DP −1 avec D diagonale L’équation X ′ = AX + B (t ) se récrit P −1 X ′ = D(P −1 X ) + P −1 B (t ), on note Z (t ) = P −1 X (t ) et C (t ) = P −1 B (t ) : on obtient Z ′ = D Z +C (t ) cette dernière équation donne n équations indépendantes. On résout et on revient à X avec X (t ) = P Z (t ) Remarques : → Lorsque l’équation est homogène, on n’a pas besoin de calculer P −1 . → La méthode se généralise en trigonalisant. On commence par résoudre la dernière équation puis on remonte avec les solution précédemment trouvées. 2 année 2016/2017 Mathématiques MP2 Équations différentielles linéaires Résumé de cours É QUATIONS DIFFÉRENTIELLES SCALAIRES D ’ ORDRE 1 Proposition 6 Soient a, b ∈ C 0 (I , K). On note A une primitive de a sur I . Les solutions de y ′ = a(t )y + b(t ) sont les fonctions y : t 7→ K e A(t ) + e A(t ) ∫ t t0 b(u)e −A(u) d y, où K ∈ K. É QUATIONS DIFFÉRENTIELLES SCALAIRES D ’ ORDRE 2 Proposition 7 (Théorème de Cauchy-Lipschitz) → Soient a, b et c des fonctions continues sur I , x 0 ∈ I . Pour tout α, β ∈ K, il existe une unique solution sur I à y ′′ + a(x)y ′ + b(x)y = c(x) avec y(x 0 ) = α et y ′ (x 0 ) = β. → L’ensemble des solutions sur I de y ′′ + a(x)y ′ + b(x)y = 0 est un espace vectoriel de dimension 2. → L’ensemble des solutions sur I de y ′′ + a(x)y ′ + b(x)y = c(x) est un espace affine de dimension 2. Définition 4 (Wronskien) → Soient f 1 , f 2 deux solutions de (H ) : y ′′ + a(x)y ′ + b(x)y = 0. On appelle matrice wronskienne de f 1 , f 2 la matrice ( ) f 1 (x) f 2 (x) W (x) = ′ et son déterminant w(x) est appelé wronskien. f 1 (x) f 2′ (x) ′ → On a w(x) = f 1 (x) f 2 (x) − f 2 (x) f 1′ (x) et w ′ + a(x)w = 0. → Le wronskien est soit toujours nul, soit il ne s’annule jamais. Proposition 8 (Caractérisation d’une base) Soient f 1 , f 2 deux solutions de (H ). On a équivalence entre 1. { f 1 , f 2 } est une base de solutions de (H ), 2. pour tout x 0 ∈ I , w(x 0 ) ̸= 0, 3. il existe x 0 ∈ I , w(x 0 ) ̸= 0. Méthode (Variation des constantes) Si f 1 , f 2 est une base de solutions de (H ) : y ′′ + a(x)y ′ + b(x)y = 0, alors on peut trouver une solution de (E ) : y ′′ + a(x)y ′ + b(x)y = 0 sous la forme y(x) = λ(x) f 1 (x) + µ(x) f 2 (x) avec la condition λ′ (x) f 1 (x) + µ′ (x) f 2 (x) = 0. On obtient le système { ′ λ (x) f 1 (x) + µ′ (x) f 2 (x) = 0 λ′ (x) f 1′ (x) + µ′ (x) f 2′ (x) = c(x) 3 année 2016/2017