2. PREMI`
ERES PROPRI´
ET´
ES DES GROUPES UNIPOTENTS 329
En effet, le groupe des k0-automorphismes du groupe alg´ebrique (Ga)k0est le groupe
des homoth´eties non nulles (k0)×(Bible, Exp. 9, Lemme 1) et le groupe de cohomo-
logie galoisienne H1(k0/k, Gm) est nul (on peut supposer que k0est une extension
galoisienne de k), d’apr`es le th´eor`eme 90 de Hilbert. Le lemme 2.3 bis r´esulte alors
de la classification des k-formes d’un groupe alg´ebrique (cf. J.-P. Serre, Cohomologie
galoisienne, Chap. III, 1.3).
Ceci ach`eve la d´emonstration de 2.2. 540
Proposition 2.4. — Soient kun corps, Mun k-groupe de type multiplicatif (Exp. VIII)
et de type fini, Uun k-groupe alg´ebrique unipotent. Alors :
i) Homk-gr(M,U) = e(a fortiori Homk-gr(M,U) = e).
ii) Homk-gr(U,M) = e.
Pour d´emontrer i) nous devons ´etablir que pour tout pr´esch´ema S au-dessus de k,
HomS-gr(MS,US) = e. Mais cela r´esulte du lemme suivant :
Lemme 2.5. — Soient Sun pr´esch´ema, Mun S-groupe de type multiplicatif et de type
fini sur S,Uun S-pr´esch´ema en groupes, de pr´esentation finie sur S, `a fibres unipo-
tentes, alors HomS-gr(M,U) = e.
En effet, avec les hypoth`eses faites, pour qu’un S-morphisme de groupe u: M →U
soit l’homomorphisme unit´e, il suffit que la restriction de uaux fibres de M au-dessus
des points de S soit le morphisme nul (Exp. IX 5.2). Nous sommes donc ramen´es au
cas o`u S est le spectre d’un corps, que l’on peut supposer de plus alg´ebriquement clos.
Vu la d´efinition 1.1, on peut se borner `a U = Ga, auquel cas la propri´et´e a d´ej`a ´et´e
d´emontr´ee (Exp. XII 4.4.1).
Prouvons maintenant 2.4 ii). Soit donc u: U →M un k-morphisme de groupes.
L’image u(U) est repr´esentable par un sous-groupe alg´ebrique U00 de M (Exp. VIB
5.4). (3) Le groupe U00 est unipotent comme quotient d’un groupe unipotent (2.2
iii)) et est de type multiplicatif comme sous-groupe d’un groupe de type multiplicatif 541
(cf. Bible, Exp. 4, Th. 2 cor. 1, ou Exp. IX 6.8), donc U00 est le groupe unit´e d’apr`es
2.4 i).
Remarque 2.6. — Gardant les notations de 2.4, il n’est plus vrai en g´en´eral que le
foncteur Homk-gr(U,M) soit ´egal `a e. Ainsi, prenons un pr´esch´ema S tel que Γ(S,OS)
contienne un ´el´ement non nul εtel que ε2= 0 (par exemple le spectre de l’alg`ebre
des nombres duaux d’un anneau A). Pour tout S0au-dessus de S, l’application u7→
1+εS0ud´efinit un homomorphisme, fonctoriel en S0, du groupe additif Γ(S0,OS0) dans
le groupe multiplicatif Γ(S0,O×
S0), donc d´efinit un S-morphisme de groupes (Ga)S→
(Gm)S, et comme ε6= 0, ce morphisme n’est pas nul.
Rappelons (Exp. VIIA§3) que lorsque G est un S-pr´esch´ema en groupes commu-
tatif, fini et plat sur S, on dispose de la dualit´e de Cartier, et G est r´eflexif au sens de
Exp. VIII §1. Plus pr´ecis´ement, le foncteur G 7→ HomS-gr(G,Gm) est repr´esentable
(3)N.D.E. : v´erifier cette r´ef.