LIBÉRALE
La nutrition est une discipline qui a le vent
en poupe. Confrontés à des formes de
plus en plus sévères d’obésité sur des
patients de plus en plus jeunes, les nutrition-
nistes tirent la sonnette d’alarme avant que notre
pays ne rejoigne les États-Unis qui, il y a 15 ans,
présentaient les signes que nous connaissons
aujourd’hui en Europe. Il est plus facile de ne
pas grossir que de maigrir.
Adapter son régime
La consommation alimentaire est caractérisée par
divers éléments. Les types d’aliments et de bois-
sons consommés, leur méthode de cuisson, leur
fréquence sont un élément qualitatif. La quantité
s’exprime en grammes, litres ou centilitres. L’état
psychologique du patient est un facteur important
car il faut identifier un trouble du comportement
éventuel. Autre élément à prendre en compte :
l’économique, parce que les dépenses mensuelles
alimentaires renseignent sur le mode alimentaire.
Tout début de régime doit faire l’objet d’un exa-
men médical. Ainsi, il est important de connaître
les taux de glycémie, de cholestérol, de triglycé-
rides... Les antécédents familiaux et la morpholo-
gie des parents sont aussi une bonne indication. Il
faut également évaluer les dépenses énergétiques,
les problèmes de santé du patient, les traitements
suivis à cet effet et l’état général du transit intesti-
nal. L’analyse de la courbe de poids donne une
bonne indication car une perte de poids rapide
peut être inquiétante et une baisse trop lente
démotivante.
Dans toute décision de perte de poids, il est
important que le patient, se prenant en charge,
fasse sa propre enquête alimentaire. La plus cou-
rante est celle qui fait appel à la mémoire tant
pour les aliments consommés que pour leur
quantité et les conditions dans lesquels ils ont
été absorbés. L’enquête sur une semaine inclut le
week-end et tout ce que celui-ci peut représen-
ter comme écarts éventuels. Le patient doit noter
tous les aliments et boissons consommés à
chaque repas et tous les jours précédant la
consultation. L’enquête, qui peut se réaliser au
cours d’une longue période, amène des surprises
quant à la réalité du mode alimentaire.
A.-L.P.
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Nutrition
Professions Santé Infirmier Infirmière - No25 - avril 2001
L’arrivée du printemps s’accompagne, dans les magazines, de
sujets sur les différentes méthodes pour maigrir. Le mot régime
étant banni par les nutritionnistes, il n’en demeure pas moins
que la montée de l’obésité est une source d’inquiétude.
Aujourd’hui, cap sur la connaissance de ses besoins alimentaires.
Bannir le mot régime, mais...
EXEMPLE D'ENQUÊTE
ALIMENTAIRE D’UNE JOURNÉE
Elle relate tout ce qu’un individu consomme, dans les différentes
catégories d’aliments et leurs quantités :
Petit-déjeuner Collation matinée Goûter
Laits écrémé, demi-écrémé, entier
Yaourts, fromage blanc, petit-suisse
Œufs, charcuteries, fromages
Pain, céréales, viennoiseries
Beurre
Confitures, sucre, chocolat, miel
Fruits, jus de fruits
Déjeuner Dîner
Crudités, charcuteries, potages
Viandes, poissons, œufs, volailles,
charcuteries
Légumes cuits
Féculents : pommes de terre,
pâtes, riz, semoule, frites
Pain
Laitages ou fromages
Fruits
Pâtisseries ou glaces
Beurre, margarine ou huile
Boissons
Eau
Boissons sucrées, gazeuses
Bières, vins, apéritifs, digestifs
©Source CIC.
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