Infectiologie - Parasitologie PRISE EN CHARGE DES ANGINES : LA “GROGNE” DU GRAPH* Eu égard notamment à l’implication du streptocoque du groupe A dans moins du tiers des angines aiguës et à la très faible incidence du rhumatisme articulaire aigu chez l’enfant en France métropolitaine, le GRAPH estime que le bien-fondé du traitement antibiotique systématique de toutes les angines aiguës – stratégie contraire au “bon usage des médicaments” – doit être rapidement remis en question, et suggère de ne traiter par antibiotiques que les angines streptococciques confirmées. Cette nouvelle stratégie de prise en charge des angines, conforme aux recommandations de la SPILF** et de l’AFSSAPS*** et fondée sur l’utilisation des tests de diagnostic rapide (TDR) du streptocoque du groupe A, permettrait de réduire la prescription d’antibiotiques au cours des angines de plus de 50 %. À suivre ! * Groupe de recherche sur les angines et les pharyngites. ** Société de pathologie infectieuse de langue française. *** Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. GRAPH. Prise en charge des angines en France : des recommandations à la pratique. La Lettre de l’Infectiologue 2000 ; XV (3) : 119-21. INHIBITEURS DE LA PROTÉASE DU VIH ET “REDISTRIBUTION DES GRAISSES” Les inhibiteurs de la protéase du virus de l’immunodéficience acquise (VIH) ont considérablement amélioré la qualité de vie et le pronostic des patients atteints du sida. Ces récentes Correspondances en médecine - n° 2 - octobre 2000 thérapeutiques (indinavir, nelfinavir, ritonavir, saquinavir) ne sont malheureusement pas dépourvues de manifestations indésirables. Parmi elles, il convient de citer le syndrome lipodystrophique ou syndrome de redistribution des graisses qui est aujourd’hui devenu un véritable stigmate clinique de l’infection par le VIH correctement traitée, comme la maladie de Kaposi était autrefois un marqueur de sida non traité. Le syndrome lipodystrophique survient en moyenne après 10 mois de traitement et se caractérise essentiellement sur le plan clinique (morphologique) par : – une perte de la graisse sous-cutanée, conduisant à un aspect pseudo-émacié de la face et musculeux des membres (avec proéminence des veines) ; – et/ou une accumulation de graisses au niveau du tissu adipeux profond, conduisant à une augmentation du tour de taille (par accumulation de graisse périviscérale) et du tour de poitrine (adipomastie), et à des dépôts graisseux au niveau du cou (bosse de bison). À cela s’ajoutent diverses anomalies métaboliques : hypertriglycéridémie, hypercholestérolémie et/ou insulinorésistance, anomalies potentiellement génératrices d’accidents cardiovasculaires et nécessitant, dans certains cas, l’instauration d’un traitement spécifique (hypolipémiants, metformine). E. Caumes. Syndrome lipodystrophique et inhibiteurs de protéase : une imputabilité discutable. La Lettre du Pharmacologue 2000 ; 14 (2) : 26. H. Peyrière et al. Inhibiteurs de la protéase du virus de l’immunodéficience humaine : effets indésirables, interactions médicamenteuses. La Lettre du Pharmacologue 2000 ; 14 (2) : 27-34. 17 revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Quelques brèves... ! N’oubliez pas les anaérobies ! En présence d’une infection pleuropulmonaire, ostéoarticulaire ou de la sphère ORL récidivante ou résistante à l’antibiothérapie initiale, la possibilité d’une infection à germes anaérobies doit systématiquement être évoquée. L. Dubreuil. Les anaérobies, ces méconnus maltraités. La Lettre de l’Infectiologue 2000 ; XV (1) : 29-33. ! Prévention du choléra Un nouveau vaccin anticholérique (per os) vient d’être testé avec succès, dans un camp de plus de 40 000 réfugiés en Ouganda ! P. Bourée. Choléra : un nouveau vaccin ? La Lettre de l’Infectiologue 2000 ; XV (1) : 38-9. ! Efficacité du vaccin antigrippal La vaccination antigrippale réduit le risque de survenue de la maladie de 70 à 90 % chez les personnes âgées de moins de 65 ans, et de 30 à 70 % chez les sujets âgés de plus de 65 ans vivant en ville. Chez les personnes âgées de plus de 65 ans vivant en institution, la vaccination antigrippale permet de réduire de 30 à 40 % les complications, de 50 à 60 % les hospitalisations et de 80 % la mortalité. P. Veyssier. La grippe en l’an 2000 : sommes-nous prêts ? La Lettre de l’Infectiologue 2000 ; XV (2) : 49-53. ! Grippe : quand hospitaliser ? Un patient grippé présentant des troubles de la vigilance, une fréquence cardiaque > 125, un rythme respiratoire > 30, une PA systolique < 90 mmHg, une température < 35 °C ou > 40 °C, doit être hospitalisé. P. Veyssier. La grippe en l’an 2000 : sommes-nous prêts ? La Lettre de l’Infectiologue 2000 ; XV (2) : 49-53. ! Botulisme et toxicomanie Le botulisme n’est pas toujours d’origine alimentaire. Il s’observe parfois chez les toxicomanes intraveineux. Dans ce cas, il se manifeste par des accès de faiblesse musculaire et une atteinte respiratoire paralytique, mais la symptomatologie digestive est absente et les anomalies pupillaires ne sont présentes que dans la moitié des cas. C. Maslo. Maladies infectieuses rares. La Lettre de l’Infectiologue 2000 ; XV (2) : 70-1. ! Disparités européennes Au hit-parade européen du taux de prescription d’antibiotiques dans les rhinopharyngites, la France arrive en tête avec 48 %, devant la Grande-Bretagne (45 %), l’Italie et l’Espagne (16 %) et l’Allemagne (5 %)... N. Denis. 19e Réunion interdisciplinaire de chimiothérapie anti-infectieuse (RICAI). La Lettre de l’Infectiologue 2000 ; XV (2) : 72-85. ! Gonococcie : le retour Après une diminution très importante, au cours des dix dernières années, de la fréquence des gonococcies en France, on assiste actuellement aux prémices d’une résurgence de cette maladie sexuellement transmissible, notamment dans la population des homosexuels et bisexuels masculins d’Ile-de-France. E. Caumes. 19e Réunion Interdisciplinaire de Chimiothérapie Anti-Infectieuse (RICAI). La Lettre de l’Infectiologue 2000 ; XV (2) : 72-85. annonceurs PFIZER (Zithromax, Zoxan), p. 2, 21 • SANOFI~SYNTHELABO Bristol-Myers Squibb (Plavix), p. 4 • BEAUFOUR IPSEN (Smecta), p. 8 • SCHERING-PLOUGH (Rebetol/Virafero, Nasonex), p. 11-12, 26 • LESIEUR (Publi-rédactionnel), p. 16, 19 • ASTRA ZENECA (Zomigoro), p. 22 • UCB (Nootropyl), p. 25 • PIERRE FABRE MÉDICAMENT (Ciblor), p. 28 • FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE (Fédération), p. 31 • MONSANTO FRANCE SA (Artotec), p. 34 • JANSSEN-CILAG (Arestal, Pariet), p. 75, 76. 18 Correspondances en médecine - n° 2 - octobre 2000