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Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. II - 3eet 4etrimestres 2001
I
NHIBITEURS DE LA NEURAMINIDASE
Cette nouvelle classe de médicaments antivi-
raux (zanamivir, oseltamivir), employée dans le
traitement de la grippe A et B, semble “promet-
teuse”.
En traitement curatif, ces thérapeutiques se
révèlent efficaces (réduction de la durée de la
maladie et du risque de survenue de complica-
tions) sous réserve que le traitement soit com-
mencé suffisamment tôt (48 heures au maxi-
mum après l’apparition des premiers
symptômes)*.
Il en est de même sur le plan prophylactique.
Un récent travail (versus placebo), réalisé en
période épidémique auprès de sujets non vac-
cinés, a montré que l’administration d’oselta-
mivir (75 mg/j pendant 5 jours) était en mesure
de réduire de 85 % le risque de contracter la
grippe**.
(*) F.G. Hayden. IVe Options for the Control of Influenzae.
La Lettre de l’Infectiologue, numéro spécial (Infos
Congrès) : XIII.
(**) S. Kashiwagi. IVeOptions for the Control of
Influenzae. La Lettre de l’Infectiologue, numéro spécial
(Infos Congrès) : XVIII.
H
ÉPATITE C ET GROSSESSE
:
MISE AU POINT
La séroprévalence anti-VHC chez les femmes
enceintes est de l’ordre de 1 à 2 %. Cette infec-
tion n’influence pas le déroulement de la gros-
sesse. En revanche, la grossesse conduit géné-
ralement – pour des raisons inconnues – à une
diminution de l’activité sérique des transami-
nases chez les femmes souffrant d’hépatite
chronique C.
Le risque de transmission mère-enfant du VHC –
dont il n’existe actuellement aucun moyen de
prévention – est de l’ordre de 5 % et ne semble
pas influencé par les modalités de l’accouche-
ment (voie vaginale ou césarienne). À noter que
le rôle de l’allaitement maternel dans cette
transmission n’a pas été démontré. Celui-ci
n’est donc pas contre-indiqué.
Un contrôle sérologique peut être effectué chez
l’enfant... à distance de l’accouchement
(18 mois). Si, à cette date, la sérologie est néga-
tive, l’enfant n’a pas été infecté. Dans le cas
contraire, une recherche de l’ARN-VHC dans le
sérum s’impose.
Y. Bacq. Hépatite C et grossesse : quoi de neuf en l’an
2000 ? Gastroentérologie, 15, 2 : 42-5.
Infectiologie - Parasitologie
Traitement de la vaginose bactérienne
Le traitement de la vaginose bactérienne,
dont les manifestations cliniques – quand
elles existent ! – se résument le plus souvent
à un écoulement vaginal blanc grisâtre
malodorant, repose sur le métronidazole per
os (500 mg x 2/j pendant une semaine, ou 2 g
en prise unique) ou la clindamycine (300 mg
par voie orale, deux fois par jour pendant
sept jours). À noter que, chez la femme
enceinte, le métronidazole doit être
administré à une posologie inférieure à celle
préconisée en l’absence de grossesse :
250 mg x 3/j pendant une semaine.
J.C. Lefèvre. La vaginose bactérienne et ses consé-
quences en santé publique. La Lettre de
l’Infectiologue, XVI, 1-2 : 5-15.
!Grippe... sous
Combien les malades sont-ils prêts
à débourser pour abréger la durée
de leur grippe ? En moyenne, un peu plus
de 200 francs pour une réduction d’un jour
de la maladie et 340 francs pour une réduction
de trois jours. À noter que près de 15 %
des patients refusent de payer quoi que ce soit...
F. Carrat. IVeOptions for the Control of Influenzae.
La Lettre de l’Infectiologue, numéro spécial (Infos
Congrès) : XI.
!Virus Ebola
Un vaccin contre le virus Ebola vient d’être
mis au point. Bien que l’efficacité
de ce dernier n’ait été jusqu’à présent
démontrée que chez les primates,
cette nouvelle est pour le moins rassurante !
J. Dupouy-Camet. Un vaccin contre le virus Ebola
efficace chez les primates.
La Lettre de l’Infectiologue, XVI, 1-2 : 44.
!Sida : un nouveau défi !
Chez les patients infectés par le VIH,
l’incidence de certains cancers, comme
Quelques brèves...
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Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. II - 3eet 4etrimestres 2001
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
SR. Teleperformance Média Santé
Nos actualités 
n’ont pas de frontières...
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n’ont pas de frontières...
Les Actualités Médicales Internationales
les actualités
en
le sarcome de Kaposi, est en diminution
depuis l’instauration des puissantes
thérapies antirétrovirales.
Malheureusement, il ressort actuellement
de bon nombre d’études épidémiologiques
que l’infection à VIH s’accompagne
d’une augmentation de l’incidence
de certaines autres pathologies tumorales,
notamment de la maladie de Hodgkin,
de tumeurs germinales malignes, du cancer
bronchique et de certains cancers cutanés.
J.P. Spano. Pathologies malignes associées
à l’infection à VIH.
La Lettre du Cancérologue, IX, 5 : 203-18.
!Gare à la trichinellose !
Cette parasitose, source de complications
cardiaques et neurologiques potentiellement
graves, est actuellement en pleine expansion.
La vigilance s’impose.
J. Dupouy-Camet. La trichinellose, une parasitose
émergente ou réémergente. La Lettre de
l’Infectiologue, XVI, 1-2 : 44-5.
!Grossesse et paludisme
Le risque majoré de paludisme
chez les femmes enceintes s’expliquerait
par l’attirance prononcée des moustiques
pour la peau de ces dernières.
P. Bourée. Les anophèles préfèrent les femmes
enceintes. La Lettre de l’Infectiologue, XVI, 1-2 : 45.
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