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La Lettre du Sénologue - suppl. 1 au n° 29 - juillet-août-septembre 2005
contacte le médecin traitant par téléphone ou par courrier pour
discuter du problème soulevé. La patiente peut ensuite être
reconvoquée à l’hôpital pour une consultation spécialisée anti-
cipée ou des examens complémentaires.
RÉSULTATS
Calendrier des consultations de surveillance
Une organisation réelle a été définie. Nous avons pris l’option de
trois schémas de surveillance en fonction du traitement initial.
En l’absence de rechute de la maladie, la surveillance sera donc
faite en alternance tous les six mois pendant cinq ans, puis totale-
ment externalisée. Il n’y a plus de consultation systématique au
centre. Toutefois, l’équipe spécialisée du centre reste à disposi-
tion du médecin traitant ou de la patiente en cas de doute.
Traitement initial : chirurgie seule
Exemple : mastectomie + reconstruction immédiate pour carci-
nome in situ sans radiothérapie. La première consultation est
faite à six mois (M) après l’opération.
Traitement initial : chirurgie + radiothérapie
La première consultation est faite à 6 mois après la radiothérapie.
Traitement initial : chirurgie + chimiothérapie + radiothérapie
Le schéma de surveillance est le même, que la chimiothérapie
ait été faite en néoadjuvant ou en adjuvant en postopératoire.
La première consultation est faite à six mois, après la fin de la
chimiothérapie.
Malades concernés
Tous les malades traités dans le centre, même partiellement,
reçoivent un carnet de surveillance. Ne sont pas incluses les
patientes qui font partie de protocoles de recherche clinique impo-
sant une surveillance généralement plus stricte et plus répétitive.
Quand les patients font une partie de leur traitement complé-
mentaire à l’extérieur, qu’il s’agisse de la chirurgie, de la
radiothérapie ou de la chimiothérapie, ce sont les médecins
spécialistes des autres structures qui prennent en charge les
consultations de spécialistes.
Coût
Ce projet a bien entendu un coût : d’une part, le livret (7 +
l’envoi) et, d’autre part, le coût de fonctionnement. Actuelle-
ment, une secrétaire à temps plein occupe ce poste pour per-
mettre de faire “vivre” ce projet dans de bonnes conditions
d’organisation : personnalisation du carnet, envoi de celui-ci,
réception et archivage des fiches.
DISCUSSION
Nous avons servi d’établissement “pilote” pour ce projet de
carnet de surveillance. Nous sommes actuellement en train
d’envisager deux évolutions qui nécessitent l’aide et la partici-
pation du réseau Onco PL.
●
●
D’une part, nous souhaitons élargir ce projet à l’ensemble
des patientes présentant un cancer du sein pris en charge dans
notre région quel que soit l’établissement qui les a prises en
charge initialement. Actuellement, un certain nombre de
médecins spécialistes d’établissements voisins qui traitent nos
patientes, notamment en radiothérapie, participent à cette pro-
cédure de surveillance, et souhaiteraient pouvoir développer
ce projet pour leur propres malades.
●
●
D’autre part, nous souhaitons mettre en place une interface
informatique, afin de remplacer les fiches “papier” retours.
Cela simplifierait l’archivage des fiches et le retour d’informa-
tion pour les médecins spécialistes. Cette mise en place devrait
être possible dans le cadre du dossier médical partagé prévu
dans la mise en place du réseau Onco PL. Ainsi, les patientes
recevraient un livret d’informations avec leur calendrier. En
revanche, la deuxième partie (fiche de surveillance) pourrait
être remplie et communiquée par Internet et messagerie sécu-
risée. Le mode informatisé permettrait également une rentrée
des données de suivi directement dans la base de données de
l’établissement sur le cancer du sein (Berenis).
CONCLUSION
Après trois ans d’existence, nous sommes à plus de 2 000 car-
nets en circulation. L’acceptation de cette surveillance alternée
est bonne, aussi bien par les patientes que par les médecins de
ville. Cette procédure de surveillance a permis, d’une part, de
libérer des créneaux de consultation en centre spécialisé et,
d’autre part, de réintégrer de manière précoce les médecins de
ville dans la surveillance des patientes. Il semble intéressant de
proposer cette démarche au niveau régional, voire national. ■
R
ÉFÉRENCES
B
IBLIOGRAPHIQUES
1.The Givio investigators. Impact of follow-up testing on survival and health-
related quality of live in breast cancer patients. A multicenter randomized
controled trial. JAMA 1994;271:1587-92.
2.Rosselli del Turco M, Palli D, Cariddi A et al. Intensive diagnostic follow-up after
treatment of primary breast cancer. A randomized trial. JAMA 1994;271:1593-7.
M6 Chirurgien M12 Médecin de ville
M18 Chirurgien M24 Médecin de ville
M30 Chirurgien M36 Médecin de ville
M42 Chirurgien M48 Médecin de ville
M54 Chirurgien M60 Médecin de ville
Puis, annuellement, consultation par le médecin de ville
M6 Chirurgien M12 Radiothérapeute
M18 Médecin de ville M24 Chirurgien
M30 Médecin de ville M36 Radiothérapeute
M42 Médecin de ville M48 Chirurgien
M54 Médecin de ville M60 Radiothérapeute
Puis, annuellement, consultation par le médecin de ville
M6 Chimiothérapeute M12 Chirurgien
M18 Radiothérapeute M24 Médecin de ville
M30 Chimiothérapeute M36 Médecin de ville
M42 Radiothérapeute M48 Médecin de ville
M54 Chimiothérapeute M60 Médecin de ville
Puis, annuellement, consultation par le médecin de ville