La clinique Capio mise tout sur la prise en charge des patients
santé Un postulat qui leur permet de réaliser des chirurgies complexes
Chloé VINCENT
La clinique Capio, à Orange a l'habitude de faire parler
d'elle. S'il y a quèlques mois, c'est pour sa chirurgie de
l'obésité que son nom était cité dans un palmarès du
magazine L'Express, c'est aujourd'hui pour une opération
des genoux qu'elle se fait connaître. Le docteur Guy
Sockeel pratique des opérations pour poser des prothèses
de genoux quasiment quotidiennement dans la petite
structure orangeoise. Pourtant le ISmars 2015, c'est la
première fois qu'il a posé deux prothèses de genoux
sihnutanément sur le même patient.
Et près d'un an après cette opération, il peut se féliciter
de son succès. «Nous suivons la patiente depuis sa sortie
et elle s'en est très vite remise. Aujourd'hui, on peut dire
que c'est une véritable réussite», avance le chirurgien.
Pourtant, c'est avec prudence qu'il parle d'une opération
de ce genre. Arguant qu'elle ne peut pas être proposée
à n'importe quel patient. «Il ne faut pas dire que c'est
une opération à systématiser. Cela demande de nombreux
paramètres en amont pour que le patient ne soit pas trop
fatigue à sa sortie du bloc. Dans ce cas précis, la patiente
a proposé elle-même l'opération, était en bonne santé et
très motivée pour récupérer au plus vite », poursuit le
chirurgien.
Une école des patients pour bien se préparer
A travers l'exemple précis de cette opération, c'est toute la
façon de penser de la clinique qui est mise en lumière. «On
cherche réellement à informer plus clairement le patient.
C'est important voire primordial pour son rétablissement.
Plus une personne a conscience de ce qu'elle va traverser,
plus elle est prête à affronter un acte chirurgical.»
Les chirurgiens prennent donc de plus en plus de temps
pour expliquer les opérations. Vient s'ajouter à cette
démarche, l'école des patients. «C'est en plus des rendez-
vous avec les médecins. Ce sont les infirmières qui
organisent cela. Deux fois par mois, elles reçoivent un
groupe de patients qui va être opéré pour répondre à
toutes leurs questions.» Mis en place depuis quèlques
mois, ces rendez-vous mensuels permettent de libérer
la parole des patients et de leurs accompagnants,
parfois inhibés devant les médecins. «Certes les progrès
techniques permettent maintenant que les anesthésies
soient moins lourdes et les opérations moins complexes
mais la prise en charge du patient est réellement essentielle
pour la réussite d'une opération. C'est pour cette raison
que les petites structures, à taille humaine, n'ont rien à
envier aux grands hôpitaux en matière de chirurgie.»
L'info en +
Des techniques venues des états-unis
Pour l'opération des genoux, la patiente s'était inspirée
d'une opération pratiquée aux États-Unis. «Ils sont
beaucoup plus à la pointe que nous car leur système de
santé est différent et prend très peu en charge les patients.
La médecine a donc dû s'adapter et trouver des techniques
performantes pour gagner en temps de récupération. Nous
avons beaucoup à apprendre», explique Guy Sockeel.