C A N C E e s è h t Syn R S B R O N C H I Q U E S Cancer bronchique : quoi de neuf entre septembre 1997 et septembre 1998 ? D. Moro*, A. Depierre** U ne rétrospective des nouveautés de l’année 1998 n’a d’intérêt que si elle s’inscrit dans une suite logique par rapport aux années précédentes. Vous trouverez donc ici la suite de la rétrospective 1996-1997. 70 60 50 La prévention reste un objectif important dans les cancers bronchiques. Cette prévention comporte plusieurs aspects : la lutte contre le tabagisme, l’évaluation des moyens de dépistage, la recherche de molécules de chimioprévention et l’évaluation de moyens thérapeutiques pour les cancers traités à des stades très précoces, enfin la compréhension et l’identification des mécanismes de la cancérogenèse, à la fois au niveau bronchique et pulmonaire. La lutte contre le tabagisme s’est enrichie ces dernières années des dispositions de la loi Evin. Les premiers effets de cette loi se font sentir, car si le tabagisme baisse régulièrement dans la population adulte depuis les années 70, l’infléchissement est plus net depuis l’application de la loi Evin (figure 1). Il faut cependant déplorer l’augmentation du tabagisme chez les femmes, dont la proportion se rapproche maintenant de celle des hommes (1). La chimioprévention par le rétinol et le bêtacarotène a été abandonnée depuis les résultats négatifs des études CARET et ATBC (2), l’absence d’intérêt du bêtacarotène ayant encore été mise en évidence cette année dans une population de travailleurs exposés à l’amiante (3). Ces études ont étonnamment montré l’impact délétère de ces molécules sur une population de fumeurs, et cela en dépit du fait qu’un caractère protecteur a été attribué à des taux sanguins élevés de bêtacarotène. Cela ne doit donc pas faire changer la recommandation diététique d’apport quotidien en fruits et légumes. D’autres essais de chimioprévention sont en cours et, en particulier, un essai de prévention par l’acide 13-cis-rétinoïque des seconds cancers primitifs après un cancer non à petites cellules (CNPC) de stade I (4). D’autres molécules, notamment le sélénium, sont actuellement à l’étude. Le sélénium intervient dans le système oxydant/anti-oxydant du glutathion. * Service de pneumologie, CHU de Grenoble. ** Service de pneumologie, CHU de Besançon. La Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 6 - décembre 1998 40 30 20 10 0 19 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 98 PRÉVENTION, DÉPISTAGE ET CHIMIOPRÉVENTION % de fumeurs (Quotas) % de fumeurs Hommes (Quotas) % de fumeurs Femmes (Quotas) Figure 1. Poucentage de fumeurs dans la population adulte. Une étude récente a évalué l’intérêt d’une supplémentation en sélénium sur le risque de survenue d’un cancer chez des patients suivis après un cancer de la peau (5). Cette étude a randomisé 1 312 patients dans deux groupes, placebo et sélénium, à la dose de 200 µg par jour (sous forme de levure de bière). Les recommandations diététiques sont habituellement de 70 µg par jour chez les hommes et de 55 µg par jour chez les femmes. L’incidence des cancers était plus faible dans le groupe traité par sélénium avec, en particulier, moins de cancers de la prostate (13 contre 35 dans le groupe placebo), de cancers colorectaux (8 contre 19) et de cancers bronchiques (12 contre 26). Cet essai conforte une étude chinoise plus ancienne qui avait noté une diminution de l’incidence et de la mortalité par cancer de l’estomac dans un groupe supplémenté en anti-oxydants, dont le sélénium. Une grande étude (PRECISE : PREvention of Cancer Intervention with SElenium) va étudier l’effet d’une supplémentation en sélénium sur une cohorte de 52 000 individus. La cancérogenèse par étape est un phénomène bien connu dans les carcinomes épidermoïdes des bronches, avec des étapes 251 C A N C E R S B morphologiques successives qui vont du tissu normal au carcinome invasif en passant par l’hyperplasie, la métaplasie, la dysplasie et le carcinome in situ. L’existence d’une lésion prénéoplasique n’est pas certaine pour les adénocarcinomes. Les hyperplasies alvéolaires atypiques représentent un précurseur potentiel (6, 7). Elles ont été retrouvées dans 2 % des cas d’une série autopsique de patients non cancéreux (6). Ces lésions présentent des atypies sur le plan cytologique et, par ailleurs, des immunomarquages mettent en cause le rôle possible de p53 et c-erbΒ-2 dans leur développement. Des anomalies de K-ras avec une transversion G-T ont aussi été observées (7). LA RADIOTHÉRAPIE DANS LES CANCERS BRONCHIQUES L’année 1998 apportera quelques changements importants dans notre pratique quotidienne. En effet, deux méta-analyses viennent de mieux cerner la place de la radiothérapie, tout d’abord en postopératoire, dans les carcinomes non à petites cellules, et à titre prophylactique des rechutes cérébrales dans les carcinomes à petites cellules. L’étude PORT (8) est une méta-analyse des données individuelles de neuf essais cliniques randomisés étudiant l’intérêt de la radiothérapie postopératoire après exérèse complète d’un carcinome bronchique non à petites cellules. Deux mille cent vingthuit patients ont été analysés en “intention de traiter”. Sept cent sept sont décédés dans le groupe traité par radiothérapie (total 1 056 patients), alors qu’il a été observé 661 décès parmi les 1 072 patients du groupe sans radiothérapie. L’étude montre un effet délétère sur la survie de la radiothérapie postopératoire (figure 2). À deux ans, la radiothérapie entraîne une diminution de la survie de 55 % à 48 %. L’analyse des sous-groupes démontre un effet délétère plus marqué chez les patients de stades I et II, N0 et N1 ; en revanche, il n’y a pas de preuve d’un effet adverse chez les patients ayant une atteinte N2. La question de l’intérêt de la radiothérapie prophylactique cranio-encéphalique (PCI) restait sans réponse depuis plusieurs années et, jusqu’à présent, il existait une sorte de consensus pour penser qu’elle diminuait le risque de rechute cérébrale sans améliorer la survie. Une méta-analyse des données individuelles de 987 patients randomisés entre 1977 et 1995 dans sept essais cliniques a été présentée (9). Avec un suivi médian de 5,9 ans, on observe une réduction de la mortalité de 16 % en faveur de la PCI et une augmentation de 5,4 % de la survie à trois ans (de 15,3 % à 20,7 %) (figure 3). La PCI augmente l’intervalle sans métastases cérébrales (p < 0,0001) et la survie sans récidive (p < 0,0001). Le bénéfice de la PCI est observé dans tous les sous-groupes étudiés (âge, PS, extension de la maladie, type du traitement d’induction). L’effet de la PCI semble plus important quand celle-ci est administrée tôt et à des doses importantes. Il reste maintenant à déterminer par de futurs essais cliniques le timing et la dose optimale de cette radiothérapie. Depuis les études de Dillman et de Le Chevalier, la démonstration a été faite de la supériorité de l’association chimioradiothérapie sur la radiothérapie seule. L’essai 8808 du RTOG, dont les résultats à cinq ans ont été présentés à l’ASCO (10), vient conforter ces résultats. Il s’agit de la réplique exacte de l’essai 252 R O N C H I Q U E S 1,0 0,8 0,6 pas de radiothŽrapie 0,4 radiothŽrapie postopŽratoire 0,2 0 0 12 24 36 48 60 mois Figure 2. Survie globale avec et sans radiothérapie postopératoire (métaanalyse PORT). 1,0 0,9 0,8 0,7 0,6 sans PCI avec PCI 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,0 0 12 24 36 48 60 72 84 96 mois depuis la randomisation Figure 3. Effet de la radiothérapie prophylactique cranio-encéphalique sur la survie. de Dillman pour le bras chimiothérapie-radiothérapie. La réalisation d’un deuxième essai pour confirmer le premier est un fait rare, qui souligne l’importance des conclusions de l’essai de Dillman sur nos pratiques. Cet essai comparait une association de cisplatine 100 mg/m2 à J1-J29 et vinblastine 5 mg/m 2 par semaine sur cinq semaines, suivie, à J50, par une radiothérapie à 60 Gy/2 Gy par fraction (152 patients), et deux fractionnements différents de radiothérapie, respectivement de 60 Gy/2 Gy par fraction (152 patients) et 69,6 Gy en bifractionné/1,2 Gy par fraction (154 patients). Quatre cent cinquante-huit patients ont été inclus [stades II (26) et IIIA irrésécables (206), IIIB (226)]. La toxicité aiguë post-radiothérapie de grade supérieur ou égal à 3 est plus fréquente dans le groupe bifractionné ; de la même manière, les séquelles postradiques tardives sont plus fréquentes dans le groupe chimioradiothérapie et dans le groupe bifractionné. L’association chimiothérapie et radiothérapie donne les meilleurs résultats en termes de survie par rapport La Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 6 - décembre 1998 aux autres modalités de radiothérapie qui s’avèrent comparables (p = 0,04). Le plus grand bénéfice est obtenu pour les patients jeunes et les tumeurs non épidermoïdes. L’association séquentielle de chimiothérapie et de radiothérapie, de par la reproductibilité de ses résultats, peut être considérée comme une référence dans le traitement des cancers pulmonaires de stade III inopérables. La durée de la chimiothérapie et ses modalités restent à préciser ; on sait tout au plus que cette chimiothérapie ne doit pas être trop prolongée et qu’elle doit sûrement contenir un sel de platine. Si les alcaloïdes de la pervenche représentent la classe thérapeutique la plus utilisée dans cette indication, la place des taxanes et de la gemcitabine sera à préciser. Parmi les voies de recherche en radiothérapie des CBNPC, le bifractionnement cherche encore son positionnement, tout comme la chimiopotentialisation, dont les résultats sont discordants selon les études. Une voie intéressante sera peut-être la radiothérapie conformationnelle. Cette dernière optimise le contrôle local en ciblant parfaitement la tumeur tant sur le plan local que ganglionnaire, tout en minimisant le risque de toxicité sur les tissus sains avoisinants. La minimisation de l’effet sur les tissus sains permettra une escalade de dose sans augmenter la toxicité (11). LA CHIMIOTHÉRAPIE DANS LES CANCERS BRONCHIQUES La chimiothérapie des CBNPC s’est enrichie ces dernières années de l’apport de la vinorelbine, des taxanes et de la gemcitabine. Ces molécules donnent des taux de réponse importants en monothérapie et leur toxicité est facile à gérer. Le paclitaxel, la gemcitabine et la vinorelbine ont tous été associés au cisplatine et, dans tous les cas, l’association s’est avérée supérieure à l’utilisation du cisplatine seul, que ce soit en termes de taux de réponse ou de survie sans progression (1214). Des comparaisons de ces associations à des schémas plus anciens ont été publiées (15, 16), démontrant leur apport en termes de réponse et de qualité de vie. Ces associations doivent maintenant être comparées entre elles, tant sur le plan de leur efficacité que sur le plan médico-économique, pour déterminer le ou les standards thérapeutiques de demain. Plusieurs modalités d’administration de la gemcitabine et du cisplatine ont été proposées dans la littérature ces dernières années. F.A. Shepherd et coll. (17) ont analysé les six études de phase II combinant de la gemcitabine et du cisplatine. Ces études associent gemcitabine 1 000-1 500 mg/m2 en 30 minutes à J1-J8-J15 toutes les quatre semaines et cisplatine 100 mg/m2 à J1, J2 ou J15, ou bien 30 mg/m2 à J1, J8 et J15. Une analyse de régression logistique de différents facteurs pronostiques incluant les modalités d’administration du cisplatine a été réalisée. Celle-ci a montré que l’administration du cisplatine à J2 ou J15 était associée à un meilleur taux de réponse que les autres modalités d’administration (42 % contre 29 %, p = 0,034). D’autre part, une analyse de régression de Cox a mis en évidence un gain de survie pour les patients traités en J2 ou J15 (p = 0,002). Le concept d’intensification thérapeutique reste contesté dans les cancers à petites cellules (CPC). L’année 1998 a vu débuter le programme d’action concertée CLEOPATRE qui étuLa Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 6 - décembre 1998 diera ce concept avec trois modalités différentes de traitement intensifié. Deux études randomisées sont en faveur de ce concept d’intensification. Une étude randomisée de phase III chez 403 patients compare une chimiothérapie par doxorubicine 40 mg/m 2, cyclophosphamide 1 g/m 2, étoposide i.v. 120 mg/m2 à J1, suivis d’étoposide oral 240 mg/m2 à J2 et J3, administrée toutes les deux semaines (bras intensifié, 201 patients) ou toutes les trois semaines (bras contrôle, 202 patients) (18). Dans le bras intensifié, du G-CSF est prescrit à la dose de 263 µg de J4 à J14. Le nombre de patients pouvant recevoir quatre cures puis six est comparable dans les deux groupes. Une augmentation de l’intensité de dose de 33 % est obtenue dans le bras intensifié, au prix d’une plus grande fréquence des thrombopénies de grades III-IV (43 % contre 7 % dans le groupe contrôle). Il n’y a pas de différence dans l’étude de la qualité de vie entre les deux groupes de patients, pas plus que de surmortalité dans un groupe par rapport à l’autre. Le taux de réponse objective est similaire, respectivement de 89 % dans le groupe intensifié et 86 % dans le groupe contrôle. En revanche, l’intensification semble apporter un bénéfice en matière de survie, puisque, à 12 mois, 47 % des patients sont en vie dans le groupe intensifié contre 39 % dans le groupe contrôle. Cet avantage semble se maintenir au moins pendant 30 mois (log rank : p = 0,043). Un essai a comparé, dans un plan factoriel 2 x 2, l’administration de carboplatine, ifosfamide, étoposide et vincristine toutes les quatre semaines et toutes les trois semaines (bras intensifié, ainsi que l’administration de GM-CSF ou du placebo pendant quatorze jours entre les cycles de chimiothérapie) (19). Cette étude montre un avantage de survie en faveur du traitement toutes les trois semaines (p = 0,0014) avec une médiane de survie passant de 443 à 351 jours et une survie à deux ans de 33 % contre 18 %. En revanche, le GM-CSF n’a pas diminué l’incidence des complications de la myélosuppression. Parmi les nouvelles stratégies médicamenteuses des cancers bronchiques, il n’y a pas pour l’instant de résultat publié concernant les très médiatiques agents anti-angiogéniques. Toutefois, il faut noter les résultats impressionnants observés chez une patiente traitée par du TNP470 (inhibiteur de l’angiogenèse) pour des métastases pulmonaires en lâcher de ballons d’un carcinome épidermoïde du col utérin et qui demeure en rémission complète 30 mois après le début du traitement (20). Le TNP470 continue d’être en investigation. ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Baudier F., Guilbert P., Grizeau D. et coll. La consommation de tabac en France : évolutions récentes dans la population adulte. BEH 1998; 17 : 5-8. 2. Omenn G.S. Chemoprevention of lung cancer : the rise and demise of betacarotene. Ann Rev Public Health 1998 ; 19 : 73-99. 3. Klerk N.H., Musk A.W., Ambrosini G.L., Eccles J.L., Hansen J., Olsen N., Watts V.L., Lund H.G., Pang S.C., Beilby J., Hobbs M.S. Vitamin A and cancer prevention II : comparison of the effects of retinol and beta-carotene. Int J Cancer 1998 ; 75 (3) : 362-7. 4. Lippman S.M., Lee J.J., Karp D.D. et coll. 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La Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 6 - décembre 1998