enfanceavecsoncortèged’infectionsviralesestunepériodeàrisqued’HSNA,dufaitd’unrapport
poids/posologiedéfavorable.
Denombreuxenfantssontainsidéclarésàtort«allergiques»auxbêtalactaminesets’entrouventpénalisésparla
suite.Lachirurgie,ycomprisdentaire,estunesituationdélicatedufaitdel’administrationconcomitanteen
périodedestressdemultiplestraitementsanesthésiques,antalgiquesetantibiotiques.DesUCpeuventenfinvoir
lejourpareffetrebondàlaphasedesevraged’unecorticothérapiegénéraleprescrite,àtortdenotrepointde
vue(5),poursoulagerdesurticairesaiguësouplusrarementdesdouleursaiguës(angines,sinusites,lumbagos).
Prévention de l’urticaire Iatrogène
Pourpréveniroulimiterlesréactionsd’urticaireparHSNA,ilconvientd’abordd’identifierlespatientsàrisque.
Ceciestaisélorsqu’unpatientseprévautdemultiplesurticairesmédicamenteuses(etaffirme«êtreallergiqueà
tout»).Exceptionnellement,àl’inverse,l’HSNAestlimitéeàuneclassethérapeutique.Lanotiond’unedouble
intoléranceaspirinepénicillineest,dansnotreexpérience,unbonmarqueurderisqueainsiqu’uneUCactive.
Lasecondemesurefaitappelaubonsens:unmédicamentnedoitêtreprisqu’àbonescient,cequinevapas
toujoursdesoi.Lestraitementsprescritsparfacilité,telsAINSoucorticoïdesdanslesétatsinfectieux,les
médicamentsdeconfortsontàéviterchezl’urticarien.Unemonothérapiedoitêtrelarègleetnonl’exception.
Lorsqueplusieurstraitementss’imposent,lesposologiesdoiventêtreplutôtbasses,lesprisesfractionnées,
l’introductionéchelonnée.
Lesproduitsdecontrasteiodés,depréférencenonioniques,etlestraitementsparentérauxsontàadministrer
doucement.Encasd’indicationimportanted’AINS,lesantiCox2sontàprivilégiercarilsinduisentune
productionmoindredeleucotriènesquelesantiCox1,maisleurmeilleuretolérancenesevérifiequ’enl’absence
d’HSNAauparacétamol(3).S’ilyaunesituationàrisque,unantiH1de2egénérationàtitrepréventifsera
débuté2ou3joursavantetprolongédemême.LesantiH1depremièregénération,tellel’hydroxyzine,nesont
utilesqu’immédiatementavantungesteàrisque.Lesantileucotriènes(montelukast)peuventêtreutiliséspour
prévenirlesurticairesauxAINS(plusrarementàd’autresmédicaments).
Àl’inverse,aucungesteoutraitementn’estcontreindiquéapriorichezl’urticarienchronique,maisunepoussée
incitebiensûràlesdifférer.Ilestimportantd’expliqueraupatientquelesurticairesparHSNAneprésententpas
derisquevitalmêmeencasd’angiooedèmeetqueledegréd’hypersensibilitévarieaucoursdelavie.Unasthme
actifouunsyndromedeFernandWidalassociésàl’urticairerequièrentcependantuneparticulièrevigilance,car
l’hyperréactivitébronchiquepeutêtreasphyxiante.
Que faire si un médicament a déjà induit une poussée ?
Lorsqu’unmédicamentimportantayantdéjàinduitunepousséed’urticairemérited’êtrerepris,ilfautaffiner
l’interrogatoire(encadré,page18)quipermetleplussouventàluiseuldedistinguerHSNAetallergie
médicamenteuse.Encasd’élémentsdiscordantsoud’interrogatoirepeuinformatif,destests(pricks,figure2,et
IDR)deviennentnécessaires,d’autantplusqu’ils’agitdebêtalactamines.
Ilsdoiventêtreréalisésdansuneunitéhospitalièrespécialiséeetsuivisd’uneréintroductiondumédicaments’ils
sontnégatifs.Encasd’allergiedémontrée,l’étudederéactionscroiséespermetsouventdeproposerdes
alternatives.Ladécisionderéaliserounondestestsdoittenircompteaussid’unpatientréticentouàl’inverse
d’unesituationd’urgence.