425 ARTICLE DE REVUE Partie 1: Diagnostic et concepts thérapeutiques pour des stades localisés Cancer du poumon non à petites cellules Sacha I. Rothschild a,b , Catherine Schill c , Alexandros Papachristofilou a,d , Peter Grendelmeier a,e , Didier Lardinois a,f , Jens Bremerich a,g , Lukas Bubendorf a,h , Alfred Zippelius a,b Quintessence ­ © United States: National Institutes of Health • Chaque année, en Suisse, environ 2500 hommes et 1200 femmes contractent un cancer du poumon. • Le tabagisme est de loin le principal facteur de risque; c’est la raison pour laquelle l’arrêt de la consommation de tabac revêt la plus grande importance en matière de prévention. • Le diagnostic s’effectue toujours sur la base d’un examen histologique. A cela s’ajoutent des examens radiologiques afin d’évaluer l’extension de la tumeur (staging), ce qui est décisif pour l’établissement du concept thérapeutique. • Pour les stades précoces (stade I/II) du cancer du poumon, la résection chirurgicale se présente comme le traitement de choix. Le recours supplémentaire à la chimiothérapie et/ou à la radiothérapie doit faire l’objet de discussions en fonction du stade. • En cas de cancer du poumon localement avancé, on a généralement recour s à un traitement multimodal (chirurgie, radiothérapie, thérapie systémique). A cette fin, une discussion interdisciplinaire préalable menée dans le cadre d’une réunion de concertation est essentielle afin d’établir le concept thérapeutique le plus adapté au patient. Introduction Pour le cancer du poumon, le taux de survie relative à Chaque année, en Suisse, environ 2500 hommes et 1 200 femmes contractent un cancer du poumon [1]. Cela correspond à peine à 13% de l’ensemble des nou­ veaux cas de cancer chez l’homme, et 8% chez la femme. Alors que le nombre de nouvelles atteintes est en baisse chez l’homme depuis quelques années, il est resté quasiment constant chez la femme au cours de la dernière décennie. Une analyse de données épi­ Sacha I. Rothschild démiologiques issues des plus grands pays européens, récemment publiée, montre même une augmentation de l’incidence du cancer du poumon chez la femme [2], du stade de la maladie tumorale au moment du diag­ nostic. Prévention Le nombre de cigarettes fumées quotidiennement ainsi que la durée de la consommation de tabac sont proportionnels au risque d’apparition d’un cancer du poumon. Il n’existe aucune valeur seuil en dessous a Behandlungszentrum Lunge, Universitätsspital Basel, Basel; b Klinik für Medizinische Onkologie, Departement Innere Medizin, c Zentrum für Onkologie, Hämatologie und Transfusionsmedizin, ce qui est sans aucun doute lié à la part toujours éle­ 5 ans est d’environ 14% [3]. Ce taux varie en fonction vée de fumeuses au sein de la population. La propor­ les hommes. Chez les femmes, ce taux est de 13%, ce qui place le cancer du poumon à la seconde place pour ce qui est de la mortalité associée à une tumeur, après le cancer du sein. SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE Catherine Schill 2015;15(18):425– 429 e Klinik für Pneumologie, Departement Innere Medizin, Universitätsspital f Klinik für Thoraxchirugie, Departement Chirurgie, Universitätsspital Basel, Basel; Institut für Radioonkologie, Departement Radiologie, Universitätsspital Basel, Basel; est la cause la plus fréquente de décès par cancer chez Universitätsklinik für Innere Medizin, Kantonsspital Aarau, Aarau; d Basel, Basel; cancer est très élevée: avec 23%, le cancer du poumon Universitätsspital Basel, Basel; g Klinik für Radiologie und Nuklearmedizin, Departement Radiologie, tion de cancers du poumon parmi tous les décès de Universitätsspital Basel, Basel; h Institut für Pathologie, Universitätsspital Basel, Basel 426 doit se faire à l’aide d’une biopsie ou d’une cytologie. [4]. En conséquence, la prévention du tabagisme est La bronchoscopie représente la méthode la plus d’une importance capitale. Il est nécessaire de tout essentielle pour confirmer le diagnostic. C’est princi­ entreprendre afin d’encourager l’arrêt de la consom­ palement en cas de tumeur centrale que la sûreté mation de nicotine chez les fumeurs actifs, afin de diag nostique est excellente. Grâce aux techniques de permettre une prévention effective. Le tabagisme navigation modernes (par ex. la navigation électro­ passif est lui aussi reconnu comme un important fac­ magnétique, l’échographie endobronchique radiale teur de risque [5], raison pour laquelle la protection EBUS), les foyers périphériques peuvent également contre le tabagisme passif est elle aussi d’une grande être atteints. La ponction transthoracique sous gui­ importance. La protection contre les agents nocifs dance tomodensitométrique se présente comme exogènes ainsi que la minimisation de l’exposition une alternative. La létalité liée à l’intervention de la aux radiations (entre autres au radon) et aux polluants bronchoscopie est de l’ordre du pour mille. Les prin­ atmosphériques représentent d’autres possibilités cipales complications, en particulier en cas de lésions de prévention primaire. Jusqu’à maintenant, une pré­ périphériques, sont le pneumothorax (1–4%) et les vention médicamenteuse primaire ou secondaire ne hémor ragies légères [8]. Le taux de complication des peut pas être recommandée en dehors des études. ponctions transthoraciques est plus élevé; le taux - ­ ­ de laquelle une exposition pourrait être sans danger ­ revue de rticle A ­ de pneumothorax est ainsi de 10–30% [9]. En cas de bronchoscopie négative et de TEP (tomographie par Diagnostic émission de positons) négative pour ce qui concerne poumon présentent des symptômes de la maladie au moment du diagnostic. Le pronostic des patients asymptomatiques est légèrement meilleur que celui des patients symptomatiques [6, 7]. Environ un tiers des symptômes est causé par la tumeur primaire. Dans un tiers des cas, on constate des symptômes systémiques tels que l’anorexie, la perte de poids ou l’asthénie, et dans un autre tiers des cas, on observe la présence de symptômes spécifiques pour un lieu de métastatisation défini. Une anamnèse détaillée (incluant les comorbidités, l’anamnèse familiale, les habitudes de tabagisme ainsi que l’exposition professionnelle aux polluants), l’exa­ men clinique (en particulier l’évaluation de l’état de santé général à l’aide de l’indice de Karnofsky ou du performance status de l’OMS en vue des options théra­ peutiques), des examens de laboratoires (formule san­ guine, électrolytes, paramètres hépatiques et rénaux, valeurs de coagulation), une tomodensitométrie (TDM) thoracique/abdominale ainsi qu’une bronchoscopie et un état des lieux du patient réalisée à l’aide d’un diagnostic fonctionnel des poumons font partie du diagnostic de base, en particulier en cas de stade ­ loca lisé. En raison de la spécificité et de la sensibilité ­ limitée, une détermination routinière des marques tumorales n’est recommandée ni pour le diagnostic primaire, ni pour le diagnostic de récidive. les métastases à distance, un procédé de chirurgie primaire (diagnostique et thérapeutique) par CTVA (chirurgie thoracoscopique vidéo assistée) peut être - Environ 90% des patients souffrant d’un cancer du indiqué. Examen pathologique Chez les patients atteints de cancer du poumon, la différenciation entre cancer à petites cellules (cancer du poumon à petites cellules, CPPC) et cancer non à petites cellules (cancer du poumon non à petites cel­ lules, CPNPC) a toujours la plus grande importance, car leur traitement diffère fondamentalement. A cette fin, les préparations cytologiques (aspiration, cytologie de lavage ou de brossage) sont suffisantes. Détermination de l’extension tumorale (staging) Pour les patients souffrant d’un cancer bronchique et chez qui il existe une option thérapeutique, il est né­ cessaire de réaliser un examen par TDM thoracique et abdominale (incluant le foie et les reins) avec pro­ duit de contraste, en tant qu’examen le plus essentiel pour l’évaluation de l’extension de la tumeur pri­ maire. Si la tomodensitométrie initiale ne donne pas déjà des indications claires d’une maladie métastatique éten­ due, il convient de réaliser une TEP au FDG (fluorodé­ soxyglucose)/TDM chez les patients pouvant être sou­ mis à un possible traitement curatif. Des métaanalyses systématiques confirment la haute sensibilité, d’envi­ ron 90%, de la TEP au FDG (pour des observations >1 cm: particulièrement efficace pour déterminer l’extension mon doit en règle générale se baser sur les résultats ganglionnaire et les métastases à distance fortuites [11]. microscopiques et morphologiques, c’est à dire elle En cas de ganglions hilaires et/ou médiastinaux sus­ SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE 2015;15(18):425– 429 - 96%) pour une spécificité d’env. 78% [10]. La TEP/TDM est La confirmation d’une suspicion de cancer du pou­ - Confirmation du diagnostic 427 pects à l’examen d’imagerie, et en l’absence d’indica­ tion d’une métastatisation à distance, une évaluation définitive de l’état ganglionnaire doit être effectuée avant l’initiation du traitement à visée curative. ­ L’aspi ration transbronchique à l’aiguille dans le cadre d’une bronchoscopie flexible permet d’atteindre une confirmation cytologique chez jusqu’à 70% des Traitement En guise d’introduction, il convient de souligner qu’un âge avancé ne doit pas constituer un critère d’exclu­ sion unique pour l’initiation d’un traitement standard. Le spectre des comorbidités est lui d’une pertinence capitale. Avant l’opération, il est nécessaire de procéder à une atteindre 90%, l’examen EBUS s’étant établi comme évaluation minutieuse des comorbidités car celles ci méthode standard pour l’évaluation des ganglions représentent, à côté de l’âge du patient, le principal médiastinaux [13]. La médiastinoscopie offre la possi­ facteur de mortalité opératoire [23–25]. En ce qui bilité de confirmation morphologique invasive, avec concerne l’ampleur de la résection, la pneumonecto­ une sensibilité allant de 80–90% [14]. La mortalité est mie (principalement du côté droit) s’accompagne inférieure à 1%, la morbidité est de 5–10% [15]. Au quo­ d’une létalité plus élevée que la lobectomie [26, 27]. tidien, d’évaluer Un état des lieux pneumologique et éventuellement essentiel lement les ganglions médiastinaux aux cardiologique est un prérequis essentiel pour l’éva­ niveaux 2R, 2L, 4R, 4L et 7 [16]. Elle est particulière­ luation de la fonction cardiopulmonaire en vue de la ment indiquée lorsque l’EBUS ne met pas de cellules planification thérapeutique. Le diagnostic préopé­ malignes en évidence mais que des ganglions ratoire de la fonction pulmonaire comprend une médiastinaux positifs à la TEP sont présents. En cas pléthysmographie corporelle et une mesure de la ca­ de tumeur centrale ou de ganglions hilaires suspects pacité de diffusion. En cas de valeurs limites de VEF1 ­ ­ permet ­ ­ ­ médiastinoscopie ­ ­ ­ ­ la - Examens préopératoires doscopie (EBUS) permet d’augmenter ce taux pour ­ patients [12]. Le recours aux procédés d’échoen­ (volume expiratoire forcé durant la première seconde) portance diagnostique, même en présence de gan­ et de DLCO (capacité de diffusion du CO) de chacune glions médiastinaux négatifs lors de la TEP/TDM <80% de la valeur cible, on réalise une spiro ergomé­ [17, 18]. trie. La consommation maximale d’oxygène mesurée Chez les patients présentant un épanchement pleural à cette occasion, combinée à une scintigraphie pul­ d’origine indéterminée, avant l’initiation d’un traite­ monaire de perfusion, permet d’estimer si le patient ment curatif local (opération, radiations) et en cas de est opérable et jusqu’à quelle étendue une résection cytologie normale lors de la ponction pleurale, une pulmonaire peut être effectuée (résection segmen­ thoracoscopie (médicale ou chirurgicale) doit être ef­ taire, lobectomie, pneumonectomie) [28, 29]. fectuée pour la mise en évidence ou l’exclusion d’un Des examens individuels complémentaires doivent épanchement pleural d’origine tumorale [19]. être effectués en fonction des comorbidités. Les L’IRM se présente comme le procédé de choix pour la examens cardiaques et vasculaires, en particulier, se détection des métastases cérébrales. Elle doit être trouvent ici au premier plan. - lors de la radiographie, l’examen EBUS revêt une im­ ­ revue de rticle A mise en œuvre chez les patients symptomatiques, en cas d’indication thérapeutique curative et de stade Traitement aux stades I, II et IIIA (T3N1) CPNPC localement avancé, car elle est supérieure à la La résection tumorale à visée curative est le procédé TDM [20]. de choix pour les stades I, II et IIIA. Le prérequis est une réserve cardiopulmonaire adéquate. La lobec­ tomie comprenant une dissection systématique des Classement des stades ganglions ipsilatéraux se présente comme la mesure Le classement des stades s’effectue d’après la 7 édi­ chirurgicale recommandée [30]. Dans de rares cas, tion de la classification TNM de l’UICC (Union for Inter- une pneumonectomie est requise. Les résections li­ national Cancer Control) [21, 22]. Une classification des mitées incluent aussi bien les résections cunéiformes stades doit être effectuée chez tous les patients pour que les résections segmentaires anatomiques. On y a l’estimation pronostique, la planification thérapeu­ recours pour l’ablation de petites tumeurs situées en tique et pour des raisons d’assurance qualité. Seuls les périphérie pulmonaire, ce qui nécessite le sectionne­ patients chez qui aucun traitement spécifique à la tu­ ment intralobaire du parenchyme pulmonaire, avec, meur ne peut être mené en raison d’un mauvais état si besoin, une distance relativement réduite par rap­ général peuvent être exemptés d’examens de stadifi­ port à la tumeur, avec le risque de résection incom­ cation systématiques, en raison de l’absence de plète (R1/R2) et de récidive locale. Les résections limi­ conséquences thérapeutiques. tées doivent rester réservées aux patients présentant SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE e 2015;15(18):425– 429 428 revue de rticle A Tableau 1: Etudes sur la chimiothérapie adjuvante. Tableau 1A: Etudes prospectives randomisées. Etude Année N Stade Chimiothérapie Survie à 5 ans (%) Chimio Hazard Ratio (IC 95%) Valeur P Contrôle ALPI [60] 2003 1209 I–IIIA MVP 49 48 0,96 (0,81–1,13) 0,589 BLT [61] 2004 381 I–III Cis-based 58* 60* 1,02 (0,77–1,35) 0,9 IALT [37] 2004 1867 I–III Cis/Vinca 45 40 0,86 (0,76–0,98) <0,03 ANITA [36] 2006 840 IB–IIIA Cis/Vino 51 43 0,80 (0,66–0,96) 0,017 JBR.10 [35] 2005 482 IB–II Cis/Vino 69 54 0,69 (0,52–0,91) 0,04 CALGB [40] 2008 344 IB Carbo/Pacl 58 60 0,83 (0,64–1,08) 0,12 Stade Chimiothérapie Hazard Ratio (95% IC) Valeur P Tableau 1B: Métaanalyses. Etude Année N Survie à 5 ans (%) Chimio Contrôle NSCLCG [62] 1995 1394 I–III Cis-based Différence de 5% 0,87 0,08 LACE [63] 4584 I–III Cis-based 48,8 0,89 (0,82–0,96) 0,005 2008 43,5 * après 2 ans Abréviations: IC 95%: intervalle de confiance à 95%; MVP: mitomycine C, vindésine, cisplatine; Cis-based: traitement de combinaison à base de cisplatine; Cis: cisplatine; Vinca: vinca-alcaloïde; Vino: vinorelbine; Carbo: carboplatine; Pacl: paclitaxel. présentant une tumeur >4 cm [40]. Une recomman­ aux interventions plus étendues [31–33]. dation claire de la chimiothérapie adjuvante n’est La radiothérapie stéréotaxique d’ablation (SABR) offre donc valable que pour les stades II–IIIA. A l’inverse une alternative au traitement local des patients dont des situations de métastatisation, le choix du médi­ la réserve pulmonaire est restreinte ou qui présentent cament ne dépend pas de l’histologie tumorale. On des comorbidités, et pour qui une résection est éva­ utilise la cisplatine en combinaison avec la vinorelbine luée comme très risquée. Les prérequis sont un posi­ pour 4 cycles (12 semaines) car ce traitement dispose tionnement précis de la tumeur, une planification de la meilleure évidence. Le traitement doit si pos­ thérapeutique et le guidage des rayonnements. La sible être initié dans les 8 semaines suivant l’opéra­ plupart du temps, 3 à 5 fractions sont appliquées tion. Au cours de la chimiothérapie, la qualité de vie avec des doses uniques allant de 12 à 20 Gy. Cela cor­ est restreinte mais la plupart des patients sont à nou­ respond à une dose biologique équivalente de plus veau en forme en l’espace de quelques mois après le de 120 Gy d’une radiothérapie classique. Le taux local traitement [41]. Les thérapies ciblées (inhibiteur des de contrôle tumoral est d’env. 95% [34]. Ainsi, cette tyrosines kinases de l’EGFR, anticorps anti EGFR) méthode moderne offre une efficacité bien plus n’ont montré aucun avantage en situation adjuvante grande que la radiothérapie classique. ou bien leur étude n’est pas encore terminée; elles ne Le recours à une chimiothérapie postopératoire cons­ sont donc pas établis pour le traitement. Afin que les titue une approche thérapeutique bien étudiée pour patients puissent participer à la décision thérapeu­ le traitement systémique des micrométastases, tique, il est nécessaire de les informer en détails des la baisse du taux de récidive et l’amélioration des effets indésirables potentiels sous chimiothérapie et chances de guérison. L’efficacité d’une chimiothéra­ du bénéfice thérapeutique escompté. pie adjuvante a été analysée dans une série d’études En cas de résection incomplète, une nouvelle résec­ randomisées (tab. 1A) [35–37]. En outre, il existe une tion doit être effectuée dans l’objectif d’obtenir une - ­ ­ ­ permis de montrer un bénéfice que pour les patients études ont montré qu’elles se révélaient inférieures ­ une réserve cardiopulmonaire restreinte, car les résection R0. Si celle ci n’est pas possible, il est recom­ de deux métaanalyses (tab. 1B) [38, 39]. Comparative­ mandé d’effectuer une radiothérapie à fractionnement ment à une simple surveillance faisant suite à l’inter­ classique (60 Gy en 6 semaines). - exploitation récapitulative des données sous forme vention chirurgicale sur la tumeur, une survie à 5 ans Traitement aux stades IIIA (N2) et IIIB la chimiothérapie adjuvante à base de cisplatine. Une Le stade III représente un collectif de patients hétéro­ chimiothérapie adjuvante n’est pas bénéfique pour gène et englobe des patients dont les tumeurs sont les patients au stade IA; pour le stade IB, les données potentiellement résécables, mais également des pa­ sont imprécises. Une analyse par sous groupes n’a tients dont les tumeurs ne sont pas résécables ou pas SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE - supérieure de 5–18% a pu être mise en évidence pour 2015;15(18):425– 429 429 gène. Un traitement optimal pour le patient néces­ site, avant l’initiation du traitement, une discussion interdisciplinaire et l’établissement de la procédure dans le cadre d’une réunion de concertation. Il arrive que le diagnostic d’un stade IIIA avec gan­ glions médiastinaux (statut N2 fortuit) ne soit établi qu’après l’opération, même si des examens poussés ont été réalisés avant l’opération. Dans ce cas de figure, et de la même manière que pour le traitement des tu­ meurs de stade II, une chimiothérapie adjuvante est indiquée. De plus, il est recommandé d’envisager l’in­ dication d’une radiothérapie adjuvante médiastinale à la suite de la chimiothérapie. Les patients dont les tumeurs sont potentiellement résécables reçoivent un prétraitement par chimio­ thérapie d’induction. En Suisse, sur la base des résul­ tats des études du Groupe Suisse de Recherche Clinique sur le Cancer (SAKK), la chimiothérapie d’induction s’effectue avec trois cycles de cisplatine et de docé­ taxel [42]. Entre des mains expérimentées, la morta­ lité postopératoire est faible. Un traitement trimodal comprenant une radiothérapie néoadjuvante n’amé­ liore pas davantage le pronostic des patients [43]. Le rôle de la radiothérapie postopératoire fait actuelle­ ment l’objet d’analyses au sein d’une vaste étude inter­ nationale (LungArt, NCT00410683). En dehors d’une étude clinique, la radiothérapie est recommandée en cas de tumeurs uniquement partiellement réséquées et peut être considérée en cas de facteurs de risque correspondants (atteinte médiastinale marquée, in­ filtration extracapsulaire). Des patients sélectionnés avec un CPNPC de stade IIIB peuvent également subir une résection après un traitement d’induction (chimio­ Suivi oncologique La principale raison d’un suivi structurée après un cancer du poumon ayant reçu un traitement curatif est la détection précoce d’une récidive, qui peut égale­ ment être accessible pour un traitement curatif, ou bien les diagnostic et traitement précoces d’une tumeur se­ condaire. Après une résection chirurgicale complète, et en fonction du stade, 30–75% des patients dévelop­ peront une récidive [48–50]. La plupart des récidives surviennent dans les trois ans suivant le traitement primaire et s’accompagnent de métastases à distance ­ locale ou de l’étendue de la métastatisation lympho­ [48, 51]. La survie médiane des patients récidivants est d’à peine un an [52]. Les patients dont le cancer du poumon a été traité ont en outre un risque fortement élevé de tumeur secondaire indépendante, au niveau du poumon ou du tractus aérodigestif. Les tumeurs secondaires métachrones surviennent avec une inci­ dence allant de 1–9% par an [53–55]. Il n’existe jusqu’ici aucune directive basée sur des preuves concernant le suivi oncologique structuré après un cancer du pou­ mon ayant reçu un traitement curatif. La majorité des directives internationales recommandent des vi­ sites cliniques régulières avec examen physique et radiographie thoracique conventionnelle [56]. Dans le quotidien clinique, on a également souvent recours à d’autres examens radiographiques (TDM, TEP/TDM) pour le suivi, bien que ceux ci ne soient pas justifiés - résécables de prime abord en raison de l’infiltration ­ sur la base de preuves et qu’ils s’accompagnent sou­ vent de résultats faux positifs. Il est en outre crucial de discuter avec le patient du sens du suivi oncolo­ gique et de ce qu’il en attend. Par ailleurs, tous les pa­ tients sont tenus à l’abstinence de nicotine [57]. Pronostic Pour un stade IA déterminé avec certitude après à l’essai dans le cadre de l’étude SAKK 16/08, en inté­ l’opération, la survie à 5 ans est actuellement de 69– grant un traitement ciblé par l’anticorps anti EGFR 89% [58], pour un stade IB de 52–75% [30]. Les stades cetuximab. IIA et IIB s’accompagnent d’une probabilité de survie Les tumeurs non résécables de stade III sont traitées à 5 ans de respectivement 45–52% et 33% [58]. En par chimioradiothérapie combinée. Un avantage a pu ce qui concerne le stade IIIA primaire résécable, ce être montré pour l’application simultanée de chimio chiffre est de 24–44% [30, 58, 59]. - - radiothérapie combinée). Ce concept est actuellement Financement / Conflits d’intérêts S.I.R.: Honoraires pour les Advisory Boards de BMS, Boehringer Ingelheim, Eli Lilly, Novartis, Pfizer et Roche. Honoraires pour les in­ vitations aux exposés de BMS, Boehringer Ingelheim, Novartis et Roche. Fonds de recherche de Boehringer Ingelheim. L.B.: Honoraires pour les Advisory Boards et/ou les invitations aux exposés de BMS, Boehringer Ingelheim, Eli Lilly, Roche, Novartis, Pfizer et Abbott. Fonds de recherche de Roche et Novartis. A.Z.: Honoraires pour les Advisory Boards des invitations aux exposés de BMS, Boehringer Ingelheim, Eli Lilly et Roche. Fonds de recherche de Roche et de BMS. Les autres auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêts financier ou personnel en rapport avec cet article. Petersgraben 4 consolidation (chimiothérapie ou traitement ciblé) suite à la chimioradiothérapie combinée n’améliore - CH 4031 Basel pas davantage le pronostic [46, 47]. Références La liste complète et numérotée des références est disponible en annexe de l’article en ligne sur www.medicalforum.ch. SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE ­ sacha.rothschild[at]usb.ch -­ radiothérapie seule. Un traitement systémique de ­ Medizinische Onkologie - Universitätsspital Basel 2015;15(18):425– 429 ­ traitement chimiothérapeutique séquentiel, soit une Oberarzt ­ tensive ou les patients âgés peuvent recevoir soit un Dr Sacha Rothschild - Correspondance: - pour recevoir une chimioradiothérapie combinée in­ - - patients dont la forme physique n’est pas suffisante - port à une administration séquentielle [44, 45]. Les -­ et radiothérapie (traitement concomitant) par rap­ revue de rticle A LITERATUR / RÉFÉRENCES Online-Appendix Literatur / Références 1 2 3 Krebs in der Schweiz – – Stand und Entwicklung von 1983 bis 2007. Bundesamt für Stat (BFS), Natl Inst Cancer Epidemiol Regist (NICER), Schweizer Kinderkrebsregister 2011. Malvezzi M, Bertuccio P, Rosso T, et al. European cancer mortality predictions for the year 2015: does lung cancer have the highest death rate in EU women? Ann Oncol 2015; published online Jan 26. DOI:10.1093/annonc/mdv001. 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