Cancer du poumon non à petites cellules

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ARTICLE DE REVUE
Partie 1: Diagnostic et concepts thérapeutiques pour des stades localisés
Cancer du poumon non
à petites cellules
Sacha I. Rothschild a,b , Catherine Schill c , Alexandros Papachristofilou a,d , Peter Grendelmeier a,e ,
Didier Lardinois a,f , Jens Bremerich a,g , Lukas Bubendorf a,h , Alfred Zippelius a,b
Quintessence
­
© United States: National Institutes of Health
• Chaque année, en Suisse, environ 2500 hommes et 1200 femmes
contractent un cancer du poumon.
• Le tabagisme est de loin le principal facteur de risque; c’est la raison
pour laquelle l’arrêt de la consommation de tabac revêt la plus grande
importance en matière de prévention.
• Le diagnostic s’effectue toujours sur la base d’un examen histologique.
A cela s’ajoutent des examens radiologiques afin d’évaluer l’extension
de la tumeur (staging), ce qui est décisif pour l’établissement du concept
thérapeutique.
• Pour les stades précoces (stade I/II) du cancer du poumon, la résection
chirurgicale se présente comme le traitement de choix. Le recours supplémentaire à la chimiothérapie et/ou à la radiothérapie doit faire l’objet
de discussions en fonction du stade.
• En cas de cancer du poumon localement avancé, on a généralement
recour s à un traitement multimodal (chirurgie, radiothérapie, thérapie
systémique). A cette fin, une discussion interdisciplinaire préalable menée
dans le cadre d’une réunion de concertation est essentielle afin d’établir
le concept thérapeutique le plus adapté au patient.
Introduction
Pour le cancer du poumon, le taux de survie relative à
Chaque année, en Suisse, environ 2500 hommes et
1 200 femmes contractent un cancer du poumon [1].
Cela correspond à peine à 13% de l’ensemble des nou­
veaux cas de cancer chez l’homme, et 8% chez la
femme. Alors que le nombre de nouvelles atteintes
est en baisse chez l’homme depuis quelques années, il
est resté quasiment constant chez la femme au cours
de la dernière décennie. Une analyse de données épi­
Sacha I. Rothschild
démiologiques issues des plus grands pays européens,
récemment publiée, montre même une augmentation
de l’incidence du cancer du poumon chez la femme [2],
du stade de la maladie tumorale au moment du diag­
nostic.
Prévention
Le nombre de cigarettes fumées quotidiennement
ainsi que la durée de la consommation de tabac sont
proportionnels au risque d’apparition d’un cancer du
poumon. Il n’existe aucune valeur seuil en dessous
a
Behandlungszentrum Lunge, Universitätsspital Basel, Basel;
b
Klinik für Medizinische Onkologie, Departement Innere Medizin,
c
Zentrum für Onkologie, Hämatologie und Transfusionsmedizin,
ce qui est sans aucun doute lié à la part toujours éle­
5 ans est d’environ 14% [3]. Ce taux varie en fonction
vée de fumeuses au sein de la population. La propor­
les hommes. Chez les femmes, ce taux est de 13%,
ce qui place le cancer du poumon à la seconde place
pour ce qui est de la mortalité associée à une tumeur,
après le cancer du sein.
SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE
Catherine Schill
2015;15(18):425– 429
e
Klinik für Pneumologie, Departement Innere Medizin, Universitätsspital
f
Klinik für Thoraxchirugie, Departement Chirurgie, Universitätsspital Basel, Basel;
Institut für Radioonkologie, Departement Radiologie, Universitätsspital Basel,
Basel;
est la cause la plus fréquente de décès par cancer chez
Universitätsklinik für Innere Medizin, Kantonsspital Aarau, Aarau;
d
Basel, Basel;
cancer est très élevée: avec 23%, le cancer du poumon
Universitätsspital Basel, Basel;
g
Klinik für Radiologie und Nuklearmedizin, Departement Radiologie,
tion de cancers du poumon parmi tous les décès de
Universitätsspital Basel, Basel;
h
Institut für Pathologie, Universitätsspital Basel, Basel
426
doit se faire à l’aide d’une biopsie ou d’une cytologie.
[4]. En conséquence, la prévention du tabagisme est
La bronchoscopie représente la méthode la plus
d’une importance capitale. Il est nécessaire de tout
essentielle pour confirmer le diagnostic. C’est princi­
entreprendre afin d’encourager l’arrêt de la consom­
palement en cas de tumeur centrale que la sûreté
mation de nicotine chez les fumeurs actifs, afin de
diag nostique est excellente. Grâce aux techniques de
permettre une prévention effective. Le tabagisme
navigation modernes (par ex. la navigation électro­
passif est lui aussi reconnu comme un important fac­
magnétique, l’échographie endobronchique radiale
teur de risque [5], raison pour laquelle la protection
EBUS), les foyers périphériques peuvent également
contre le tabagisme passif est elle aussi d’une grande
être atteints. La ponction transthoracique sous gui­
importance. La protection contre les agents nocifs
dance tomodensitométrique se présente comme
exogènes ainsi que la minimisation de l’exposition
une alternative. La létalité liée à l’intervention de la
aux radiations (entre autres au radon) et aux polluants
bronchoscopie est de l’ordre du pour mille. Les prin­
atmosphériques représentent d’autres possibilités
cipales complications, en particulier en cas de lésions
de prévention primaire. Jusqu’à maintenant, une pré­
périphériques, sont le pneumothorax (1–4%) et les
vention médicamenteuse primaire ou secondaire ne
hémor ragies légères [8]. Le taux de complication des
peut pas être recommandée en dehors des études.
ponctions transthoraciques est plus élevé; le taux
-
­
­
de laquelle une exposition pourrait être sans danger
­
revue
de
rticle
A
­
de pneumothorax est ainsi de 10–30% [9]. En cas de
bronchoscopie négative et de TEP (tomographie par
Diagnostic
émission de positons) négative pour ce qui concerne
poumon présentent des symptômes de la maladie
au moment du diagnostic. Le pronostic des patients
asymptomatiques est légèrement meilleur que celui
des patients symptomatiques [6, 7]. Environ un tiers
des symptômes est causé par la tumeur primaire.
Dans un tiers des cas, on constate des symptômes
systémiques tels que l’anorexie, la perte de poids ou
l’asthénie, et dans un autre tiers des cas, on observe
la présence de symptômes spécifiques pour un lieu
de métastatisation défini.
Une anamnèse détaillée (incluant les comorbidités,
l’anamnèse familiale, les habitudes de tabagisme ainsi
que l’exposition professionnelle aux polluants), l’exa­
men clinique (en particulier l’évaluation de l’état de
santé général à l’aide de l’indice de Karnofsky ou du
performance status de l’OMS en vue des options théra­
peutiques), des examens de laboratoires (formule san­
guine, électrolytes, paramètres hépatiques et rénaux,
valeurs de coagulation), une tomodensitométrie (TDM)
thoracique/abdominale ainsi qu’une bronchoscopie
et un état des lieux du patient réalisée à l’aide d’un
diagnostic fonctionnel des poumons font partie du
diagnostic de base, en particulier en cas de stade
­
loca lisé. En raison de la spécificité et de la sensibilité
­
limitée, une détermination routinière des marques
tumorales n’est recommandée ni pour le diagnostic
primaire, ni pour le diagnostic de récidive.
les métastases à distance, un procédé de chirurgie
primaire (diagnostique et thérapeutique) par CTVA
(chirurgie thoracoscopique vidéo assistée) peut être
-
Environ 90% des patients souffrant d’un cancer du
indiqué.
Examen pathologique
Chez les patients atteints de cancer du poumon, la
différenciation entre cancer à petites cellules (cancer
du poumon à petites cellules, CPPC) et cancer non à
petites cellules (cancer du poumon non à petites cel­
lules, CPNPC) a toujours la plus grande importance,
car leur traitement diffère fondamentalement. A cette
fin, les préparations cytologiques (aspiration, cytologie
de lavage ou de brossage) sont suffisantes.
Détermination de l’extension tumorale (staging)
Pour les patients souffrant d’un cancer bronchique et
chez qui il existe une option thérapeutique, il est né­
cessaire de réaliser un examen par TDM thoracique
et abdominale (incluant le foie et les reins) avec pro­
duit de contraste, en tant qu’examen le plus essentiel
pour l’évaluation de l’extension de la tumeur pri­
maire.
Si la tomodensitométrie initiale ne donne pas déjà des
indications claires d’une maladie métastatique éten­
due, il convient de réaliser une TEP au FDG (fluorodé­
soxyglucose)/TDM chez les patients pouvant être sou­
mis à un possible traitement curatif. Des métaanalyses
systématiques confirment la haute sensibilité, d’envi­
ron 90%, de la TEP au FDG (pour des observations >1 cm:
particulièrement efficace pour déterminer l’extension
mon doit en règle générale se baser sur les résultats
ganglionnaire et les métastases à distance fortuites [11].
microscopiques et morphologiques, c’est à dire elle
En cas de ganglions hilaires et/ou médiastinaux sus­
SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE
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-
96%) pour une spécificité d’env. 78% [10]. La TEP/TDM est
La confirmation d’une suspicion de cancer du pou­
-
Confirmation du diagnostic
427
pects à l’examen d’imagerie, et en l’absence d’indica­
tion d’une métastatisation à distance, une évaluation
définitive de l’état ganglionnaire doit être effectuée
avant l’initiation du traitement à visée curative.
­
L’aspi ration transbronchique à l’aiguille dans le cadre
d’une bronchoscopie flexible permet d’atteindre
une confirmation cytologique chez jusqu’à 70% des
Traitement
En guise d’introduction, il convient de souligner qu’un
âge avancé ne doit pas constituer un critère d’exclu­
sion unique pour l’initiation d’un traitement standard.
Le spectre des comorbidités est lui d’une pertinence
capitale.
Avant l’opération, il est nécessaire de procéder à une
atteindre 90%, l’examen EBUS s’étant établi comme
évaluation minutieuse des comorbidités car celles ci
méthode standard pour l’évaluation des ganglions
représentent, à côté de l’âge du patient, le principal
médiastinaux [13]. La médiastinoscopie offre la possi­
facteur de mortalité opératoire [23–25]. En ce qui
bilité de confirmation morphologique invasive, avec
concerne l’ampleur de la résection, la pneumonecto­
une sensibilité allant de 80–90% [14]. La mortalité est
mie (principalement du côté droit) s’accompagne
inférieure à 1%, la morbidité est de 5–10% [15]. Au quo­
d’une létalité plus élevée que la lobectomie [26, 27].
tidien,
d’évaluer
Un état des lieux pneumologique et éventuellement
essentiel lement les ganglions médiastinaux aux
cardiologique est un prérequis essentiel pour l’éva­
niveaux 2R, 2L, 4R, 4L et 7 [16]. Elle est particulière­
luation de la fonction cardiopulmonaire en vue de la
ment indiquée lorsque l’EBUS ne met pas de cellules
planification thérapeutique. Le diagnostic préopé­
malignes en évidence mais que des ganglions
ratoire de la fonction pulmonaire comprend une
médiastinaux positifs à la TEP sont présents. En cas
pléthysmographie corporelle et une mesure de la ca­
de tumeur centrale ou de ganglions hilaires suspects
pacité de diffusion. En cas de valeurs limites de VEF1
­
­
permet
­
­
­
médiastinoscopie
­
­
­
­
la
-
Examens préopératoires
doscopie (EBUS) permet d’augmenter ce taux pour
­
patients [12]. Le recours aux procédés d’échoen­
(volume expiratoire forcé durant la première seconde)
portance diagnostique, même en présence de gan­
et de DLCO (capacité de diffusion du CO) de chacune
glions médiastinaux négatifs lors de la TEP/TDM
<80% de la valeur cible, on réalise une spiro ergomé­
[17, 18].
trie. La consommation maximale d’oxygène mesurée
Chez les patients présentant un épanchement pleural
à cette occasion, combinée à une scintigraphie pul­
d’origine indéterminée, avant l’initiation d’un traite­
monaire de perfusion, permet d’estimer si le patient
ment curatif local (opération, radiations) et en cas de
est opérable et jusqu’à quelle étendue une résection
cytologie normale lors de la ponction pleurale, une
pulmonaire peut être effectuée (résection segmen­
thoracoscopie (médicale ou chirurgicale) doit être ef­
taire, lobectomie, pneumonectomie) [28, 29].
fectuée pour la mise en évidence ou l’exclusion d’un
Des examens individuels complémentaires doivent
épanchement pleural d’origine tumorale [19].
être effectués en fonction des comorbidités. Les
L’IRM se présente comme le procédé de choix pour la
examens cardiaques et vasculaires, en particulier, se
détection des métastases cérébrales. Elle doit être
trouvent ici au premier plan.
-
lors de la radiographie, l’examen EBUS revêt une im­
­
revue
de
rticle
A
mise en œuvre chez les patients symptomatiques, en
cas d’indication thérapeutique curative et de stade
Traitement aux stades I, II et IIIA (T3N1)
CPNPC localement avancé, car elle est supérieure à la
La résection tumorale à visée curative est le procédé
TDM [20].
de choix pour les stades I, II et IIIA. Le prérequis est
une réserve cardiopulmonaire adéquate. La lobec­
tomie comprenant une dissection systématique des
Classement des stades
ganglions ipsilatéraux se présente comme la mesure
Le classement des stades s’effectue d’après la 7 édi­
chirurgicale recommandée [30]. Dans de rares cas,
tion de la classification TNM de l’UICC (Union for Inter-
une pneumonectomie est requise. Les résections li­
national Cancer Control) [21, 22]. Une classification des
mitées incluent aussi bien les résections cunéiformes
stades doit être effectuée chez tous les patients pour
que les résections segmentaires anatomiques. On y a
l’estimation pronostique, la planification thérapeu­
recours pour l’ablation de petites tumeurs situées en
tique et pour des raisons d’assurance qualité. Seuls les
périphérie pulmonaire, ce qui nécessite le sectionne­
patients chez qui aucun traitement spécifique à la tu­
ment intralobaire du parenchyme pulmonaire, avec,
meur ne peut être mené en raison d’un mauvais état
si besoin, une distance relativement réduite par rap­
général peuvent être exemptés d’examens de stadifi­
port à la tumeur, avec le risque de résection incom­
cation systématiques, en raison de l’absence de
plète (R1/R2) et de récidive locale. Les résections limi­
conséquences thérapeutiques.
tées doivent rester réservées aux patients présentant
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e
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428
revue
de
rticle
A
Tableau 1: Etudes sur la chimiothérapie adjuvante.
Tableau 1A: Etudes prospectives randomisées.
Etude
Année
N
Stade
Chimiothérapie
Survie à 5 ans (%)
Chimio
Hazard Ratio (IC 95%)
Valeur P
Contrôle
ALPI [60]
2003
1209
I–IIIA
MVP
49
48
0,96 (0,81–1,13)
0,589
BLT [61]
2004
381
I–III
Cis-based
58*
60*
1,02 (0,77–1,35)
0,9
IALT [37]
2004
1867
I–III
Cis/Vinca
45
40
0,86 (0,76–0,98)
<0,03
ANITA [36]
2006
840
IB–IIIA
Cis/Vino
51
43
0,80 (0,66–0,96)
0,017
JBR.10 [35]
2005
482
IB–II
Cis/Vino
69
54
0,69 (0,52–0,91)
0,04
CALGB [40]
2008
344
IB
Carbo/Pacl
58
60
0,83 (0,64–1,08)
0,12
Stade
Chimiothérapie
Hazard Ratio (95% IC)
Valeur P
Tableau 1B: Métaanalyses.
Etude
Année
N
Survie à 5 ans (%)
Chimio
Contrôle
NSCLCG [62] 1995
1394
I–III
Cis-based
Différence de 5%
0,87
0,08
LACE [63]
4584
I–III
Cis-based
48,8
0,89 (0,82–0,96)
0,005
2008
43,5
* après 2 ans
Abréviations: IC 95%: intervalle de confiance à 95%; MVP: mitomycine C, vindésine, cisplatine; Cis-based: traitement de combinaison à base
de cisplatine; Cis: cisplatine; Vinca: vinca-alcaloïde; Vino: vinorelbine; Carbo: carboplatine; Pacl: paclitaxel.
présentant une tumeur >4 cm [40]. Une recomman­
aux interventions plus étendues [31–33].
dation claire de la chimiothérapie adjuvante n’est
La radiothérapie stéréotaxique d’ablation (SABR) offre
donc valable que pour les stades II–IIIA. A l’inverse
une alternative au traitement local des patients dont
des situations de métastatisation, le choix du médi­
la réserve pulmonaire est restreinte ou qui présentent
cament ne dépend pas de l’histologie tumorale. On
des comorbidités, et pour qui une résection est éva­
utilise la cisplatine en combinaison avec la vinorelbine
luée comme très risquée. Les prérequis sont un posi­
pour 4 cycles (12 semaines) car ce traitement dispose
tionnement précis de la tumeur, une planification
de la meilleure évidence. Le traitement doit si pos­
thérapeutique et le guidage des rayonnements. La
sible être initié dans les 8 semaines suivant l’opéra­
plupart du temps, 3 à 5 fractions sont appliquées
tion. Au cours de la chimiothérapie, la qualité de vie
avec des doses uniques allant de 12 à 20 Gy. Cela cor­
est restreinte mais la plupart des patients sont à nou­
respond à une dose biologique équivalente de plus
veau en forme en l’espace de quelques mois après le
de 120 Gy d’une radiothérapie classique. Le taux local
traitement [41]. Les thérapies ciblées (inhibiteur des
de contrôle tumoral est d’env. 95% [34]. Ainsi, cette
tyrosines kinases de l’EGFR, anticorps anti EGFR)
méthode moderne offre une efficacité bien plus
n’ont montré aucun avantage en situation adjuvante
grande que la radiothérapie classique.
ou bien leur étude n’est pas encore terminée; elles ne
Le recours à une chimiothérapie postopératoire cons­
sont donc pas établis pour le traitement. Afin que les
titue une approche thérapeutique bien étudiée pour
patients puissent participer à la décision thérapeu­
le traitement systémique des micrométastases,
tique, il est nécessaire de les informer en détails des
la baisse du taux de récidive et l’amélioration des
effets indésirables potentiels sous chimiothérapie et
chances de guérison. L’efficacité d’une chimiothéra­
du bénéfice thérapeutique escompté.
pie adjuvante a été analysée dans une série d’études
En cas de résection incomplète, une nouvelle résec­
randomisées (tab. 1A) [35–37]. En outre, il existe une
tion doit être effectuée dans l’objectif d’obtenir une
-
­
­
­
permis de montrer un bénéfice que pour les patients
études ont montré qu’elles se révélaient inférieures
­
une réserve cardiopulmonaire restreinte, car les
résection R0. Si celle ci n’est pas possible, il est recom­
de deux métaanalyses (tab. 1B) [38, 39]. Comparative­
mandé d’effectuer une radiothérapie à fractionnement
ment à une simple surveillance faisant suite à l’inter­
classique (60 Gy en 6 semaines).
-
exploitation récapitulative des données sous forme
vention chirurgicale sur la tumeur, une survie à 5 ans
Traitement aux stades IIIA (N2) et IIIB
la chimiothérapie adjuvante à base de cisplatine. Une
Le stade III représente un collectif de patients hétéro­
chimiothérapie adjuvante n’est pas bénéfique pour
gène et englobe des patients dont les tumeurs sont
les patients au stade IA; pour le stade IB, les données
potentiellement résécables, mais également des pa­
sont imprécises. Une analyse par sous groupes n’a
tients dont les tumeurs ne sont pas résécables ou pas
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-
supérieure de 5–18% a pu être mise en évidence pour
2015;15(18):425– 429
429
gène. Un traitement optimal pour le patient néces­
site, avant l’initiation du traitement, une discussion
interdisciplinaire et l’établissement de la procédure
dans le cadre d’une réunion de concertation.
Il arrive que le diagnostic d’un stade IIIA avec gan­
glions médiastinaux (statut N2 fortuit) ne soit établi
qu’après l’opération, même si des examens poussés
ont été réalisés avant l’opération. Dans ce cas de figure,
et de la même manière que pour le traitement des tu­
meurs de stade II, une chimiothérapie adjuvante est
indiquée. De plus, il est recommandé d’envisager l’in­
dication d’une radiothérapie adjuvante médiastinale
à la suite de la chimiothérapie.
Les patients dont les tumeurs sont potentiellement
résécables reçoivent un prétraitement par chimio­
thérapie d’induction. En Suisse, sur la base des résul­
tats des études du Groupe Suisse de Recherche Clinique
sur le Cancer (SAKK), la chimiothérapie d’induction
s’effectue avec trois cycles de cisplatine et de docé­
taxel [42]. Entre des mains expérimentées, la morta­
lité postopératoire est faible. Un traitement trimodal
comprenant une radiothérapie néoadjuvante n’amé­
liore pas davantage le pronostic des patients [43]. Le
rôle de la radiothérapie postopératoire fait actuelle­
ment l’objet d’analyses au sein d’une vaste étude inter­
nationale (LungArt, NCT00410683). En dehors d’une
étude clinique, la radiothérapie est recommandée en
cas de tumeurs uniquement partiellement réséquées
et peut être considérée en cas de facteurs de risque
correspondants (atteinte médiastinale marquée, in­
filtration extracapsulaire). Des patients sélectionnés
avec un CPNPC de stade IIIB peuvent également subir
une résection après un traitement d’induction (chimio­
Suivi oncologique
La principale raison d’un suivi structurée après un
cancer du poumon ayant reçu un traitement curatif
est la détection précoce d’une récidive, qui peut égale­
ment être accessible pour un traitement curatif, ou bien
les diagnostic et traitement précoces d’une tumeur se­
condaire. Après une résection chirurgicale complète,
et en fonction du stade, 30–75% des patients dévelop­
peront une récidive [48–50]. La plupart des récidives
surviennent dans les trois ans suivant le traitement
primaire et s’accompagnent de métastases à distance
­
locale ou de l’étendue de la métastatisation lympho­
[48, 51]. La survie médiane des patients récidivants
est d’à peine un an [52]. Les patients dont le cancer du
poumon a été traité ont en outre un risque fortement
élevé de tumeur secondaire indépendante, au niveau
du poumon ou du tractus aérodigestif. Les tumeurs
secondaires métachrones surviennent avec une inci­
dence allant de 1–9% par an [53–55]. Il n’existe jusqu’ici
aucune directive basée sur des preuves concernant le
suivi oncologique structuré après un cancer du pou­
mon ayant reçu un traitement curatif. La majorité
des directives internationales recommandent des vi­
sites cliniques régulières avec examen physique et
radiographie thoracique conventionnelle [56]. Dans le
quotidien clinique, on a également souvent recours à
d’autres examens radiographiques (TDM, TEP/TDM)
pour le suivi, bien que ceux ci ne soient pas justifiés
-
résécables de prime abord en raison de l’infiltration
­
sur la base de preuves et qu’ils s’accompagnent sou­
vent de résultats faux positifs. Il est en outre crucial
de discuter avec le patient du sens du suivi oncolo­
gique et de ce qu’il en attend. Par ailleurs, tous les pa­
tients sont tenus à l’abstinence de nicotine [57].
Pronostic
Pour un stade IA déterminé avec certitude après
à l’essai dans le cadre de l’étude SAKK 16/08, en inté­
l’opération, la survie à 5 ans est actuellement de 69–
grant un traitement ciblé par l’anticorps anti EGFR
89% [58], pour un stade IB de 52–75% [30]. Les stades
cetuximab.
IIA et IIB s’accompagnent d’une probabilité de survie
Les tumeurs non résécables de stade III sont traitées
à 5 ans de respectivement 45–52% et 33% [58]. En
par chimioradiothérapie combinée. Un avantage a pu
ce qui concerne le stade IIIA primaire résécable, ce
être montré pour l’application simultanée de chimio
chiffre est de 24–44% [30, 58, 59].
-
-
radiothérapie combinée). Ce concept est actuellement
Financement / Conflits d’intérêts
S.I.R.: Honoraires pour les Advisory Boards de BMS, Boehringer
Ingelheim, Eli Lilly, Novartis, Pfizer et Roche. Honoraires pour les in­
vitations aux exposés de BMS, Boehringer Ingelheim, Novartis et
Roche. Fonds de recherche de Boehringer Ingelheim. L.B.: Honoraires
pour les Advisory Boards et/ou les invitations aux exposés de BMS,
Boehringer Ingelheim, Eli Lilly, Roche, Novartis, Pfizer et Abbott.
Fonds de recherche de Roche et Novartis. A.Z.: Honoraires pour les
Advisory Boards des invitations aux exposés de BMS, Boehringer
Ingelheim, Eli Lilly et Roche. Fonds de recherche de Roche et de BMS.
Les autres auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêts financier ou
personnel en rapport avec cet article.
Petersgraben 4
consolidation (chimiothérapie ou traitement ciblé)
suite à la chimioradiothérapie combinée n’améliore
-
CH 4031 Basel
pas davantage le pronostic [46, 47].
Références
La liste complète et numérotée des références est disponible
en annexe de l’article en ligne sur www.medicalforum.ch.
SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE
­
sacha.rothschild[at]usb.ch
-­
radiothérapie seule. Un traitement systémique de
­
Medizinische Onkologie
-
Universitätsspital Basel
2015;15(18):425– 429
­
traitement chimiothérapeutique séquentiel, soit une
Oberarzt
­
tensive ou les patients âgés peuvent recevoir soit un
Dr Sacha Rothschild
-
Correspondance:
-
pour recevoir une chimioradiothérapie combinée in­
-
-
patients dont la forme physique n’est pas suffisante
-
port à une administration séquentielle [44, 45]. Les
-­
et radiothérapie (traitement concomitant) par rap­
revue
de
rticle
A
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