
les  éloignent  des  classes  populaires,  leur  appartenance  aux  classes  moyennes  n'est  pas  plus  évidente.  Ces  " 
petits-moyens " comme ils se désignent parfois eux-mêmes aspirant à vivre " comme tout le monde " sont au 
cœur de ce livre qui en dresse les contours et le style de vie. Les auteurs montrent notamment que, dans ces 
quartiers longtemps partagés politiquement, la vie associative est ancienne, de nouvelles formes de division et 
de  compétition  sociale  les  font  aujourd'hui  nettement  basculer  à  droite.  Ils  s'efforcent  d'expliquer  pourquoi, 
après le Front national, la droite de Sarkozy séduit une large fraction de la France des " petits-moyens ". Plus 
d’informations en cliquant sur  le lien suivant : http://www.liens-socio.org/article.php3?id_article=3679  
 
Séance n°3 : Mardi 17 novembre 2009 (14h-16h30) : Pourquoi se mobilise-t-on ? 
 
Daniel  Cefaï,  maître  de  conférences  en  sociologie  à  l’Université  Paris  X-Nanterre  présentera  et 
discutera  son  livre  :  Pourquoi  se  mobilise-t-on  ?  Les  théories  de  l'action  collective,  Paris,  La 
Découverte, « Recherches », 2007. 
Discutants : Jean-Gabriel Contamin (CERAPS) et Karel Yon (post-doctorant au CERAPS) 
 
Pourquoi se mobilise-t-on ? L’un des traits propres aux régimes démocratiques est que leurs citoyens disposent 
d’un droit de regard sur les affaires publiques et, en contrepoint des élections, d’un droit à la critique et à la 
révolte. Ils discutent, s’associent, s’organisent. Ils constituent des collectifs, revendiquent dans l’espace public, 
passent des alliances avec partis et syndicats et entrent en conflit avec les pouvoirs établis. Mais qu’est-ce qui 
les y pousse ? La mobilisation a un coût en énergie et présente des risques, y compris financiers. Pourquoi ne pas 
laisser les autres se mobiliser à notre place ? Ce livre propose une cartographie de l’état des savoirs sur l’action 
collective, à partir de tout ce qui a été écrit sur le sujet depuis plus d’un siècle, sur les deux rives de l’Atlantique. 
L’histoire  commence  avec  les travaux sur les  foules  et  les  publics  de  Tarde et Le Bon, à la  fin  du  XIXe siècle. 
L’auteur exhume la tradition du comportement collectif née à Chicago dans les années 1920. Il montre le virage 
accompli par Touraine  et Melucci  au moment de l’émergence des nouveaux mouvements sociaux  – étudiant, 
féministe, écologiste… – dans les années 1960 et 1970. Il passe en revue les théories de l’action rationnelle, les 
modèles du processus politique et les analyses des réseaux et des organisations, qui prédominent aujourd’hui. 
Et  il  propose  de  nouvelles  perspectives,  inspirées  de  la  sociologie  culturelle  nord-américaine  et  de  la 
microsociologie de Goffman. Un ouvrage indispensable à tous ceux qui s’intéressent aux mouvements sociaux 
de notre temps.  
Plus d’informations en cliquant sur  le lien suivant : http://www.journaldumauss.net/spip.php?article145  
 
Séance n°4 : Mardi 8 décembre 2009 (14h-16h30) : Le recours à la justice administrative 
 
Présentation  et  discussion  du  livre  de  Jean-Gabriel  Contamin,  Emmanuelle  Saada,  Alexis  Spire  et 
Katia  Weidenfeld,  Le  recours  à  la  justice  administrative.  Pratiques  des  usagers  et  usages  des 
institutions, Paris, La documentation française, « Perspectives sur la justice », 2009. 
 
Discutants : Rachel Vanneuville  (chargée de recherches au CERAPS-CNRS), Stéphane Guérard (MCF 
en droit public, CERAPS) 
 
Les  litiges  portés  devant  les  tribunaux  administratifs  sont  en  constante  augmentation  :  20.000  affaires 
enregistrées  au  début  des  années  1970,  160.000  en  2004,  170.000  en  2007…  Mettant  à  mal  les  délais  de 
jugement, cette hausse vertigineuse domine depuis plusieurs années la réflexion et les réformes portant sur la 
justice  administrative.  Pour  rendre  compte  d’une  telle  inflation,  beaucoup  se  contentent  d’évoquer  la  « 
judiciarisation » de la société. Refusant de s’en tenir à un tel constat, ce livre propose d’explorer les mécanismes 
par lesquels un différend entre l’administration et son usager se transforme en recours juridictionnel. Dans cette 
optique,  trois  matières  ont  fait  l’objet  d’enquêtes  sociologiques  approfondies  :  les  contentieux  «  fiscal  »,  « 
étrangers » et  « logement ». Contrairement à  une idée largement répandue, la croissance du contentieux ne 
reflète absolument pas une amélioration des aptitudes juridiques des citoyens. L’étude réalisée dans plusieurs 
tribunaux administratifs met  plutôt en évidence le rôle essentiel joué par les « intermédiaires » du droit, que 
sont notamment les avocats et les associations et dont la présence est très inégale selon les domaines. Surtout,