SEMINAIRE DOCTORAL DU CERAPS (2008-2009) Programme provisoire
Séance n° 1 : mardi 9 décembre 2008 (14h-16h30)
Isabelle Bruno, maîtresse de conférences à l'université de Lille 2 et membre du Ceraps,
présentera ses travaux sur la politique européenne de la recherche et le rôle du benchmarking
dans l'action publique à partir de son ouvrage : La stratégie européenne de Lisbonne : vers un
marché de la recherche et de l'article « Y a-t-il un pilote dans l'Union? Tableaux de bord,
indicateurs, cibles chiffrées: les balises de la décision », Politix, vol.21, n°82, 2008, p. 95-118.
Discutants : Virginie Guiraudon (Ceraps) et Nicolas Matyjasik (ATER, Ceraps)
Séance n° 2 : mardi 16 Décembre 2008 (14h-16h30)
Alexis Spire, chargé de recherches CNRS au CERAPS, présentera son ouvrage Accueillir ou
reconduire. Enquête sur les guichets de l'immigration, Editions Raison d'agir, 2008, à partir des
trois enquêtes dans des préfectures, des directions départementales du travail et dans un service
d'attribution de visas d'un consulat de France menées entre 2003 et 2007.
Discutants : Dominique Duprez, sociologue, directeur de recherches au CNRS (CLERSE-Lille 1),
Julie Aubertin, doctorante en droit public au CERAPS.
Séance n°3 : mardi 20 janvier 2009 (14h-16h30) - Sous réserve
Michael Lewis-Beck, professeur à l’université d’Iowa présentera et discutera son dernier
ouvrage : The American Voter Revisited, (co-écrit avec William Jacoby, Helmut Norpoth et Herbert
Weisberg), University of Michigan Press, 2008.
Discutants : Jean-Gabriel Contamin (Ceraps) et Mathieu Robelin (doctorant au Ceraps)
Séance n°4 : mardi 27 janvier 2008 (14h-16h30) : Présentation des travaux des
doctorants du Ceraps
Julien Lainé présentera et discutera sa thèse en droit public sur Le conceptualisme en droit
constitutionnel
Discutant : Luc Heuschling
Sandrine Perrot présentera et discutera sa thèse en droit public sur Le secret médical
Discutants : Jean-Jacques Lavenue et Jacques Hardy
Séance n°5 : Mardi 17 février 2009 (14h-16h30) : Comment émerge un problème public,
le cas de l’amiante
Emmanuel Henry, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication
présentera et discutera son livre : Amiante, un scandale improbable. Sociologie d’un problème
public, Rennes, Presses universitaires de Rennes, « Res Publica », 2007.
Discutants : Fabien Desage (CERAPS) et Jérémie Nollet (doctorant au CERAPS)
Aujourd'hui, tous s'accordent à définir l'amiante comme un scandale de santé publique. Pourtant,
un regard rétrospectif montre que dix ou quinze ans auparavant les mêmes acteurs
s'accommodaient assez bien d'un problème perçu comme relevant du domaine professionnel. Cet
ouvrage montre que c'est lorsque le risque lié à l'amiante a été redéfini comme un risque
environnemental menaçant l'ensemble de la population que l'intérêt à son égard a pu être élargi.
Plus d’informations en cliquant sur le lien suivant : http://www.pur-
editions.fr/detail.php?idOuv=1613
Séance n°6 : Mardi 24 mars 2009 (14h-16h30) : Comment vivent et que votent les
habitants des cités pavillonnaires ? Annulé pour fait de grève
Olivier Masclet et Yasmine Siblot, sociologues, présenteront et discuteront l’ouvrage co-écrit
avec Marie Cartier et Isabelle Coutant, La France des « petits-moyens ». Enquête sur la banlieue
pavillonnaire, Paris, La Découverte, « Textes à l’appui-enquêtes de terrain », 2008.
Discutants : Frédéric Sawicki (Ceraps) et Igor Martinache (sous réserve) (doctorant du Ceraps)
Dans les médias. les- banlieues françaises sont souvent réduites aux cités, aux grands ensembles,
quand ce n'est pas aux émeutes des " quartiers ". Il est pourtant une autre banlieue, celle des
pavillons, qui abrite une population au moins aussi importante. mais paradoxalement beaucoup
moins visible et connue. Fruit d'une longue enquête, ce livre restitue l'histoire et la vie quotidienne
don quartier pavillonnaire de la région parisienne, situé à mi-chemin entre l'univers des cités et les
lotissements aisés. Sans être séparé des zones de pauvreté. il n'en matérialise pas moins des
parcours d'ascension sociale. On découvre alors les conditions. les effets et les figures de la
promotion sociale, du couple d'agent EDF arrivant de province dans les années 1960 au couple
d'enfants d'immigrés sortant des cités dans les années 2000. Si les ressources acquises par les
ménages les éloignent des classes populaires, leur appartenance aux classes moyennes n'est pas
plus évidente. Ces " petits-moyens " comme ils se désignent parfois eux-mêmes aspirant à . vivre "
comme tout le monde " sont au ur de ce livre qui en dresse les contours et le style de vie. Les
auteurs montrent notamment que, dans ces quartiers longtemps partagés politiquement, la vie
associative est ancienne, de nouvelles formes de division et de compétition sociale les font
aujourd'hui nettement basculer à droite. Ils s'efforcent d'expliquer pourquoi, après le Front
national, la droite de Sarkozy séduit une large fraction de la France des " petits-moyens "
Plus d’informations en cliquant sur le lien suivant : http://www.liens-
socio.org/article.php3?id_article=3679
Séance n°7 : Mardi 31 mars 2009 (14h-16h30) : Pourquoi se mobilise-t-on ? Annulé
pour fait de grève
Daniel Cefaï, maître de conférences en sociologie à l’Universi Paris X-Nanterre présentera et
discutera son livre : Pourquoi se mobilise-t-on ? Les théories de l'action collective, Paris, La
Découverte, « Recherches », 2007.
Discutants : Jean-Gabriel Contamin (CERAPS) et Karel Yon (post-doctorant au CERAPS)
Pourquoi se mobilise-t-on ? L’un des traits propres aux régimes démocratiques est que leurs
citoyens disposent d’un droit de regard sur les affaires publiques et, en contrepoint des élections,
d’un droit à la critique et à la révolte. Ils discutent, s’associent, s’organisent. Ils constituent des
collectifs, revendiquent dans l’espace public, passent des alliances avec partis et syndicats et
entrent en conflit avec les pouvoirs établis. Mais qu’est-ce qui les y pousse ? La mobilisation a un
coût en énergie et présente des risques, y compris financiers. Pourquoi ne pas laisser les autres se
mobiliser à notre place ? Ce livre propose une cartographie de l’état des savoirs sur l’action
collective, à partir de tout ce qui a été écrit sur le sujet depuis plus d’un siècle, sur les deux rives
de l’Atlantique. L’histoire commence avec les travaux sur les foules et les publics de Tarde et Le
Bon, à la fin du XIXe siècle. L’auteur exhume la tradition du comportement collectif née à Chicago
dans les années 1920. Il montre le virage accompli par Touraine et Melucci au moment de
l’émergence des nouveaux mouvements sociaux étudiant, féministe, écologiste… dans les
années 1960 et 1970. Il passe en revue les théories de l’action rationnelle, les modèles du
processus politique et les analyses des réseaux et des organisations, qui prédominent aujourd’hui.
Et il propose de nouvelles perspectives, inspirées de la sociologie culturelle nord-américaine et de
la microsociologie de Goffman. Un ouvrage indispensable à tous ceux qui s’intéressent aux
mouvements sociaux de notre temps. Plus d’informations en cliquant sur le lien suivant :
http://www.journaldumauss.net/spip.php?article145
Séance n°8 : Mardi 14 avril 2009 (14h-16h30) : La République des honneurs
Olivier Ihl, professeur de science politique à l’IEP de Grenoble, présentera et discutera son
ouvrage Le rite et la République. Essai sur la société des émules, Paris, Gallimard, « NRF-Les
Essais », 2007.
Discutants : Julien Fretel (Ceraps) et Mathieu Hauchecorne (doctorant au Ceraps)
Elles sont partout dans les entreprises, les administrations, les Académies, à l’école, à l’armée,
dans le sport, la littérature, la science, les médias… Abolies en 1790 par la Constituante au nom de
l’égalité nouvelle, raillées par Tocqueville comme pâles imitations,« ni bien réglées ni bien savantes
», des moeurs aristocratiques, les « distinctions » redeviennent très vite, pour la République, un
moyen de conduire les esprits et les corps. On ne compte plus aujourd’hui les décorations officielles
qui prétendent être la juste mesure du mérite. La « révolution disciplinaire » de Michel Foucault a
érigé la peine en moyen de contrôle social. Or l’emprise de la compense, autre technique du
pouvoir, n’est pas moindre. Surtout depuis que l’émulation managériale en a fait une figure
centrale de la dynamique capitaliste. Cette émulation décorative attendait son historien.
Aujourd’hui banalisée et professionnalisée, hiérarchisée et fonctionnelle, la récompense au mérite,
par des signes purement honorifiques ou des primes en numéraire, est devenue, pour la
démocratie libérale, une entreprise permanente de cotation sociale. Elle n’a pas abaissé les
grandeurs, encore moins avili les dignités comme le craignaient ses détracteurs, effrayés par la
montée de la roture et de l’Etat. Non, elle en a fait un nouveau moyen de salut : à chacun de
devenir, pour son bien, un émule tout à la fois un rival et un exemple. Et pour une présentation
du cahier iconographique (gravures, photos, vidéos) qui accompagne l’ouvrage, voir le site :
www.olivierihl.fr
Séance n°9 : Mardi 19 ou 26 mai 2009 (14h-16h30) : Présentation des travaux des
doctorants du Ceraps
Bastien Sibille, Instruments de savoir et exclusion politique. Sur le déploiement de systèmes
d'informations géographiques en Europe et au Canada (discutante : Isabelle Bruno)
Pierre Dos Santos
Mathieu Robelin
Séance n°10 : Mardi 9 juin 2009 (14h-16h30) : Qu’est-ce qu’une fédération ?
Olivier Beaud, professeur de droit public à Paris II, présentera et discutera son ouvrage, Théorie
de la fédération, Paris, PUF, « Léviathan », 2007.
Discutants : Pierre-Olivier Caille (Ceraps) et Julien Lainé (doctorant au Ceraps)
La formule selon laquelle l'Union européenne serait une « Fédération d'États-nations » a connu un
grand succès. Il est en effet tentant d'examiner la construction européenne au regard de la
doctrine du fédéralisme. Mais une telle formule demeure ambiguë aussi longtemps qu'on ne définit
pas précisément la notion de Fédération. C'est à une telle entreprise de définition que s'attache le
présent ouvrage, dont l'hypothèse est que la Fédération n'est pas un État et qu'il faut donc
l'arracher à l'emprise des concepts forgés par la théorie de l'État (la souveraineté ou la notion
d'État fédéral, par exemple) si l'on veut comprendre sa véritable signification. L'originalité de la
Fédération réside dans le fait qu'elle est issue d'une libre association d'États qui entendent fonder
un nouveau corps politique, tout en voulant rester eux-mêmes des entités politiques. Cette
juxtaposition des États-membres, les membres fondateurs, et de l'entité fédérale ainsi créée est le
problème-clé de toute théorie de la Fédération. Ce problème retentit sur tous les niveaux :
formation de l'union fédérale, institutionnalisation de la fédération, admission de nouveaux
membres, etc. À la différence, toutefois, des simples alliances ou des organisations internationales,
dotées de la même structure juridique, la Fédération est une institution politique, par ailleurs dotée
de finalités spécifiques et limitées. Elle est aussi une forme politique qui se conjugue avec diverses
formes de gouvernement ; si la république fédérale (Suisse, États-Unis) est son type normal, elle
peut aussi avoir comme type anormal l'union de monarchies, comme le montre le cas de
l'Allemagne du XIXe siècle. Ainsi restituée dans toute sa complexité et toute sa richesse, la
Fédération retrouve une place méritée sur l'échiquier des formations politiques, à égale distance de
l'État et de l'Empire. Jugée à l'aune de cet étalon, il sera désormais possible de mesurer l'écart qui
existe entre l'Union européenne telle qu'elle fonctionne et une véritable union fédérale.
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