ABSTRACTS
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La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no272 - avril 2002
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Le but de cette étude est de décrire les résultats à long terme
sur l’obstruction nasale de la turbinectomie endoscopique
par microdébrideur. Les auteurs ont envoyé un questionnaire à
60 patients opérés par la technique de Mabry (turbinectomie infé-
rieure partielle latérale) modifiée par voie endoscopique. Les
patients ont décrit leur obstruction nasale résiduelle diurne et noc-
turne par un score de 1 à 6, le degré d’amélioration ressenti après
l’intervention par un score de 1 à 4, et les complications du trai-
tement (sécheresse nasale, croûtes, rhinorrhée). L’utilisation de
corticoïdes ou de décongestionnants nasaux a été recherchée,
ainsi que le recours à une consultation ORL ou à un geste chi-
rurgical pour ces symptômes.
Vingt-huit patients (47 %) ont répondu au questionnaire, six à
quarante mois après leur intervention chirurgicale. L’obstruction
nasale résiduelle diurne était cotée en moyenne à 2,3 et l’obs-
truction nocturne à 2,7. Vingt-sept patients (96 %) ont ressenti
une amélioration avec un score de 2 à 4. Un quart d’entre eux uti-
lisaient encore des corticoïdes nasaux, 11 % des décongestion-
nants locaux, et 21 % des décongestionnants par voie orale. Un
seul patient (4 %) a rapporté une sécheresse nasale. Trois patients
(11 %) ont consulté pour ces symptômes. Aucun patient n’a eu
recours à un autre acte chirurgical nasal. Ces résultats montrent
que cette technique est aussi efficace à long terme et elle donne
moins de complications que les techniques classiques : le taux
d’amélioration après l’emploi de ces dernières est de 41 % à 90 %
selon les études, et les complications sont variées : synéchies
muqueuses, croûtes, hémorragie (10 %).
C. Médard
Résultats à long terme de la turbinectomie inférieure endoscopique
par microdébrideur
Endoscopic inferior turbinate reduction : an outcomes analysis.
Gupta A, Mercurio E, Bielamowicz S •Laryngoscope 2001 ; 111 : 1957-9.
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La tuberculose reste l’une des premières causes de décès
dans le monde. Depuis 1985, son incidence a fortement
augmenté dans les pays développés, atteignant par exemple 30 %
aux États-Unis. Dans 22 % des cas, il s’agit d’une tuberculose
extrapulmonaire. Le but des auteurs est de présenter les signes
d’appel des tuberculoses de la sphère ORL, et les moyens de leur
diagnostic. Soixante-quinze patients apparemment immuno-
compétents ont été inclus dans cette série, sur des critères bacté-
riologiques ou histologiques d’infection tuberculeuse. Les formes
de présentation étaient variées. Il s’agissait d’une masse cervi-
cale en relation avec des adénopathies dans 86,7 % des cas, d’une
obstruction nasale dans 5,3 % des cas, liée à une nécrose septale,
un polype du cornet inférieur, ou encore un lupus du nez. Dans
5,3 % des cas enfin, il existait une douleur pharyngée, liée à une
atteinte nasopharyngée (3 cas) ou amygdalienne (2 cas). Ces
auteurs n’ont pas observé de tuberculose laryngée ou auriculaire.
Dix patients (13,7 %) avaient un contage tuberculeux connu. Le
diagnostic a été porté avec l’aide de l’intradermoréaction à la
tuberculine (IDR), positive dans 90,2 % des cas. Des lésions pul-
monaires, actives ou anciennes, ont été notées sur la radiogra-
phie de thorax dans 16,4 % des cas. Le diagnostic de certitude
était porté sur la présence du bacille de Koch à l’examen direct
(positif dans 26,5 % des cas) ou à la culture (positive dans 33,3 %
des cas) dans les biopsies, ou sur celle d’un granulome à nécrose
caséeuse. L’examen clé est la culture, car elle donne le diagnos-
tic et oriente le traitement selon le type de mycobactérie. Les
patients ont été traités par trithérapie antituberculeuse pendant
trois mois, relayée par une bithérapie pendant 6 à 15 mois. Il y
avait dans cette série une prédominance de tuberculoses pharyn-
gées chez les femmes (88 %), et de formes nasosinusiennes chez
les hommes (80 %), ce qui est différent des données habituelles
de la littérature. Il n’y avait pas de forme laryngée, ce qui peut
être dû au faible taux d’atteinte pulmonaire associée dans cette
série (7,3 %). Au total, les modes de présentation de la tubercu-
lose de la sphère ORL sont variés. Ils sont dominés par les adé-
nopathies (82,7 % des cas), suivies par les atteintes pharyngées
(5,3 %) et nasosinusiennes (5,3 %). Il faut rechercher un contage,
présent dans 13,7 % des cas, et pratiquer une IDR, positive dans
90 % des cas.
Le traitement repose sur la trithérapie adaptée à la mycobactérie
mise en évidence à la culture.
C. Médard
Infections à mycobactéries de la tête et du cou : présentation, diagnostic
Mycobacterial infection of the head and neck : presentation and diagnosis.
Al Serhani AM •Laryngoscope 2001 ; 111 : 2012-5.