L’intimidation est liée à la notion de
différence qui peut être physique, psy-
chologique, religieuse, raciale, sociale
ou sexuelle. Elle peut se manifester par
la violence physique ou psychologique,
tels des propos haineux ou injurieux.
L’intimidation est présente dans tous les milieux.
Elle peut être présente dans les corridors de l’école, en
classe, dans la cour d’école, dans la rue ou au centre
commercial. On la retrouve aussi dans l’univers vir-
tuel, sur Internet.
Prenons l’exemple
d’un élève de niveau pri-
maire qui porte des appa-
reils auditifs et utilise un
système MF en classe.
Ces éléments réunis
peuvent en faire une cible
facile pour les remarques
déplaisantes de camarades
de classe. Si les moqueries
se poursuivent tous les
jours, sans arrêt, le jeune
devient alors une victime
d’intimidation.
Si votre enfant vit
pareille situation, l’une
des solutions pour évi-
ter l’intimidation est de
l’encourager à parler de sa
diérence avec ses cama-
rades de classe. Pour cela,
vous pouvez suggérer au
professeur de laisser votre
enfant faire un exposé sur la perte auditive et les appa-
reils auditifs. Le professeur peut aussi demander de
faire une recherche sur la surdité et ses conséquences
pour ensuite la présenter devant la classe. En parler,
c’est briser les tabous et les mythes entourant la perte
auditive. En parler, c’est éviter de s’isoler du reste du
groupe et de se sentir diérent des autres. Si cette
solution s’avère infructueuse et que les élèves conti-
nuent leurs mauvaises blagues, vous pouvez deman-
der l’aide du psychologue, du psychoéducateur ou du
travailleur social de l’école. Il n’est pas souhaitable
que seul l’enfant vivant de l’intimidation soit rencon-
tré. Une approche de groupe, avec les divers inter-
venants de l’école, apportera davantage de résultats.
10 CHRONIQUE DE LA PHARMACIENNE
L’otite moyenne aiguë (OMA) est une
affection courante chez les jeunes
enfants, avec un pic d’incidence entre
6 et 18 mois. Chaque année aux États-
Unis, plus de cinq millions d’enfants en
sont atteints. Il s’agit d’une inflamma-
tion et d’une infection de l’oreille moyenne, la partie
située directement derrière le tympan. Elle est causée
par des bactéries ou des virus mais n’est pas conta-
gieuse.
QUELS SONT LES FACTEURS DE RISQUE ?
Les jeunes enfants sont davantage susceptibles de
développer cette affection. Les différences anato-
miques au niveau de la trompe d’Eustache chez l’en-
fant rendent le passage des bactéries et des virus du
nez et de la gorge vers l’oreille moyenne plus facile que
chez les plus vieux. Aussi, l’immunité moins dévelop-
pée à cet âge les rend plus vulnérables. D’autres fac-
teurs de risque de l’OMA incluent la fréquentation
d’une garderie, l’exposition à la fumée de cigarette,
l’allaitement maternel limité et l’utilisation de suces.
QUELS SONT LES SYMPTÔMES ?
L’OMA est caractérisée par un début habituellement
abrupt de signes et de symptômes. L’enfant a mal à
une ou aux deux oreilles, porte la main à l’oreille, fait
peut-être de la èvre, entend mal, manque d’appétit
ou a du liquide qui peut s’écouler d’une de ses oreilles.
Le nourrisson est irritable, pleure plus et dort moins
bien que d’habitude.
QUAND FAUT-IL ALLER CONSULTER ?
L’enfant doit être examiné par un médecin s’il est âgé
de moins de 2 ans, si les symptômes durent plus de 2
jours ou s’amplient, si du liquide ou du sang s’écoule
de son oreille, si sa température excède 39 °C, s’il fait
de la èvre depuis plus de 48 heures, s’il est très som-
nolent ou irritable, s’il a de la diculté à respirer, s’il
vomit à répétition ou s’il entend mal.
QUELS SONT LES TRAITEMENTS ?
Souvent, les OMA guérissent spontanément sans
antibiothérapie dans les 48 à 72 heures. Toutefois, un
antibiotique peut s’avérer nécessaire selon l’évaluation
du médecin. Aussi, l’acétaminophène et l’ibuprofène
sont ecaces pour le soulagement de la douleur et
de la èvre. N’hésitez pas à consulter votre pharma-
cien pour le dosage et le mode d’administration de
ces médicaments.
COMMENT PRÉVENIR L’OTITE ?
Lavez-vous fréquemment les mains et lavez celles de
votre enfant. Allaitez votre bébé. Évitez de donner le
biberon à votre bébé lorsqu’il est en position couchée.
Ne lui donnez pas la suce trop souvent. N’exposez
pas l’enfant à la fumée de cigarette. Gardez le nez de
l’enfant propre et dégagé. Le vaccin contre le pneu-
mocoque et l’inuenza est recommandé.
Si vous avez des questions sur l’otite moyenne
aiguë, n’hésitez pas à consulter votre pharmacien ou
le médecin ORL, ils sauront rapidement répondre à
vos interrogations.
L’OTITE
moyenne aiguë chez l’enfant
Références :
- DEHAUT C., L’otite moyenne aiguë chez l’enfant, Québec Pharmacie,
vol. 53, n° 9, octobre 2006.
- Société canadienne de pédiatrie, Soins de nos enfants, « L’otite »
www.soinsdenosenfants.cps.ca.
MAGAZINE LOBE WWW.LOBE.CA
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Emilie Bédard, pharmacienne
Pharmacie Fleury,
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