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Correspondances en médecine - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2003
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
É
PISTAXIS
:
LES POINTS FORTS DE LA PRISE EN CHARGE
Au cours de la prise en charge d’un patient pré-
sentant un épistaxis, il ne faut pas omettre
notamment :
– de rechercher une hypertension artérielle
(même s’il est difficile de savoir précisément si
celle-ci est la cause du saignement ou seule-
ment de sa pérennisation) ;
– de rechercher systématiquement par un inter-
rogatoire serré la prise de médicaments sus-
ceptibles de favoriser le saignement (en
sachant que les AINS, les bêtalactamines, les
antidépresseurs et les corticoïdes au long cours
ne sont pas dépourvus d’effet sur la coagula-
tion, et que certains produits à base de plantes,
très largement utilisés et délivrés sans ordon-
nance, sont parfois pourvus de propriétés anti-
coagulantes) ;
– de demander une NFS (afin d’apprécier la
perte sanguine) ;
– de pratiquer un bilan minimal de l’hémostase
(a fortiori bien évidemment si le patient est
sous anticoagulant) ;
– de recourir préférentiellement, si un tampon-
nement s’avère nécessaire, à un produit non
agressif pour la muqueuse (avec les mèches
“classiques”, beaucoup de malades saignent
au déméchage et la succession des méchages/
déméchages est un facteur de gravité et source
d’escalade thérapeutique) ;
– et, bien évidemment, d’examiner les fosses
nasales à la recherche d’une éventuelle lésion.
François M. 109eCongrès de la Société française d’oto-
rhino-laryngologie et de chirurgie de la face et du cou :
Symposium satellite Brothier. La lettre d’oto-rhino-
laryngologie et de chirurgie cervico-faciale 277 : 9-11.
Oto-rhino-laryngologie
SERETIDE
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Correspondances en médecine - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2003
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
Quelques brèves...
Haleine et langue
Dans près de 90 % des cas, la mauvaise
haleine est due à un métabolisme microbien
localisé dans la bouche produisant des
sulfures d’hydrogène (odeur d’œuf pourri),
de la cadavérine (produit retrouvé dans les
organismes en décomposition), du méthyl-
mercaptan et du scatole (éléments présents
dans les selles) !
À noter que, plus que les dents ou les
gencives, c’est généralement la base de la
langue qui dégage une odeur désagréable.
Ce n’est d’ailleurs pas le fait du hasard si le
nettoyage de la langue est de pratique
commune en Extrême-Orient... et si l’écorce
de goyave, les graines d’anis, le persil et les
clous de girofle, produits dotés de puissantes
propriétés bactéricides, sont parfois utilisés
en ce domaine.
El Bakkouri W. La mauvaise haleine. La lettre
d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-
faciale, 276 : 24.
Sinusite ou céphalée ?
Bon nombre de douleurs médio-
faciales... d’allure sinusienne, et
par suite fréquemment étique-
tées “sinusite”, correspondent en
fait à une nouvelle entité dénom-
mée : “céphalée médiofaciale de
tension”. Le traitement de celle-
ci ne repose bien évidemment
pas sur la prescription d’un anti-
biotique, d’un corticoïde ou
a fortiori la chirurgie, mais sur
l’administration d’amitriptyline
au dixième de sa dose
thérapeutique antidépressive.
Coste A. XIXeCongrès de la European
Rhinologic Society (ERS). La lettre
d’oto-rhino-laryngologie et de chirur-
gie cervico-faciale, n° hors série
(octobre 2002).
Que prévient Prevenar®?
Ce vaccin pneumococcique conjugué, efficace dès les
premiers mois de la vie et bien adapté (en termes de
sérotype) à la situation épidémiologique française pour les
méningites, les bactériémies et les otites, est depuis peu
disponible dans les officines.
Ce dernier se révèle très efficace dans la prévention des
infections systémiques à pneumocoque et paraît également
doté – mais dans une moindre mesure – d’une activité
préventive sur les otites moyennes aiguës (OMA). En ce
domaine, ce vaccin serait à même de réduire d’environ un
tiers la place occupée par le pneumocoque, mais également :
– d’un peu plus de 5 % le nombre total d’OMA ;
– d’environ 10 % le nombre d’otites récidivantes ;
– d’un peu plus de 15 % le nombre d’otites survenant chez
les enfants gardés en crèche ;
– et d’environ 20 % la pose d’aérateurs transtympaniques.
À noter que l’on peut escompter une diminution significative
(de l’ordre de 50 %) de la résistance aux bêtalactamines et
une réduction du nombre d’échecs de traitement.
Cohen R. Qu’attendre de Prevenar®pour les otites ? La lettre
d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale 276 : 5-6.
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