La mastoïdite ostéite du mastoïde proche des méninges. Il faut la redouter car
elle se complique parfois de méningite. On la met en évidence en recherchant
une rougeur ou une tuméfaction douloureuse derrière le pavillon de l'oreille.
La conjonctivite: apanage de l'infection à Haemophilus.
La méningite: pneumocoque et Haemophilus B sont deux grands responsables
des méningites purulentes de l'enfant : devant le moindre signe évocateur
(torpeur, raideur méningée) la ponction lombaire s'impose.
Une paralysie faciale impose une paracentèse en urgence.
V. Traitement
Il faut d'abord lutter contre la fièvre et la douleur par l'aspirine ou le paracétamol,
ensuite mettre en route une antibiothérapie probabiliste.
L'amoxicilline (50 mg/kg en trois prises pendant 8 jours) est efficace sur le
pneumocoque ; malheureusement 10 à 30 % des Haemophilus lui sont résistants
dans la plupart des pays.
L'amoxicilline acide clavulanique (50 mg/kg en trois prises (Augmentin®, Ciblor®)
est efficace sur tous les Haemophilus mais sa tolérance digestive est moyenne et
il est cher.
La pénicilline, les macrolides, les céphalosporines de première génération
(Oracéfal®, Alfatile®) sont peu efficaces sur Haemophilus.
Le cotrimoxazole (Bactrim®, Eusaprim®, Bakekod®), de faible coût, est peu
efficace sur le pneumocoque.
Place de la paracentèse
Pendant longtemps, l'OMA a été considérée comme un abcès qu'il fallait inciser :
l'incision étant la paracentèse. Ce geste douloureux n'est maintenant justifié qu'en
cas d'OMA compliquée où l'isolement du germe est important pour adapter le
traitement antibiotique.
Pour toute OMA compliquée, une antibiothérapie intramusculaire ou intraveineuse
s'impose. Les céphalosporines de troisième génération (Claforan®, Rocéphine®)
sont les plus efficaces.
Conclusion
Malgré sa fréquence, l'OMA demande de la vigilance car de redoutables
complications (mastoïdite, méningite) peuvent menacer la vie.