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J Clin Virol 2005;32(2):156-61. 22. Zoulim F. Combination of nucleoside analogues in the treatment of chronic hepatitis B virus infection: lesson from experimental models. J Antimicrob Chemother 2005;55(5):608-11. Dossier thématique D ossier thématique Conclusion : en pratique en 2006 IP P. Sogni* L a prise en charge de l’hépatite chronique B est un problème de santé publique, non seulement en raison de la fréquence de cette pathologie au niveau mondial mais aussi en raison de sa prévalence en France – plus élevée qu’il n’était attendu au terme de la dernière enquête de l’INVS (0,66 % de personnes AgHBs positif) [1] – et du retard considérable de notre pays en termes de vaccination, notamment des enfants. Des données récentes évaluent la mortalité due à l’hépatite B à environ 2,6 pour 100 000 habitants et par an en France (2). * Faculté de médecine Paris-V, Inserm U567 et hépatologie, hôpital Cochin, Paris. La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue - Vol. IX - n° 4 - septembre 2006 Les difficultés de la prise en charge des patients atteints d’hépatite chronique B se situent pour le clinicien à quatre niveaux : histoire naturelle, gravité de l’atteinte hépatique, données virologiques et arsenal thérapeutique. Ces thèmes ont été développés dans ce dossier thématique. Plus particulièrement, deux situations sont rapportées fréquemment comme source de questions en enseignement postuniversitaire. La première interrogation pour le clinicien se situe face à un malade qu’il pense être porteur inactif. Ce patient a des transaminases normales et une charge virale faible ou indétectable par des méthodes sensibles ; il n’a pas de coïnfection ni d’argument clinique, virologique ou échographique qui plaide en faveur d’une maladie évoluée du foie. Le suivi est important dans cette 207 Dossier thématique D ossier thématique situation pour s’assurer de sa stabilité, ce qui est parfois difficile à faire comprendre alors que le patient a l’impression “que l’on ne fait rien”. Le problème est également de s’assurer que ce patient, avant son état actuel, n’a pas eu le temps de développer une maladie du foie avec une fibrose significative. Les tests non invasifs de fibrose, biochimiques ou par élastométrie, devraient trouver une indication majeure dans cette situation. La seconde interrogation à laquelle doit faire face le clinicien est l’abondance des moyens thérapeutiques en cas de maladie plus évoluée, ce qui n’est pas une situation si fréquente en médecine. Le choix entre interférons pégylés, analogues nuléosi(ti)diques ou entre différents analogues reste l’objet d’une discussion individuelle au cas par cas. En revanche, avec les données qui commencent à être disponibles sur la lamivudine et l’adéfovir, l’utilisation d’analogues nuléosi(ti)diques en monothérapie au long cours expose à un risque de mutations de résistance qui est diminué si on les utilise en association pour peu qu’ils aient des spectres de résistance différents. Le clinicien doit garder à l’esprit que le but des traitements antiviraux actuels est essentiellement la virosuppression, obtenue par des stratégies de traitements courts (interféron pégylé) ou de traitements longs et a priori de durée indéfinie (analogues nucléosi[ti]diques). Dans ce dernier cas, un marqueur virologique pertinent pourrait être le suivi de l’ADN superenroulé (ADNccc), dont les premiers résultats en recherche clinique semblent être prometteurs. Enfin, il est clair qu’avec l’arrivée de nouveaux médicaments bien tolérés à court terme, faciles d’utilisation et avec des risques plus faibles de mutation, les indications de traitement vont avoir à s’élargir dans l’avenir, et deviendront davantage “virologiques” qu’ “hépatologiques”. L’appréciation de la gravité initiale de la maladie du foie, du bénéfice non seulement virologique mais aussi clinique et histologique de ces traitements, de leur toxicité au long cours et de leur coût restera cependant indispensable. n R éférences bibliographiques 1. Meffre C, Le Strat Y, Delarocque-Astagneau E et al. Prevalence of hepatitis B in France, 2003-2004. J Hepatol 2006;44(S2):S22. 2. Marcellin P, Pequignot F, Delarocque-Astagneau E et al. Evidence for high rates of HCV and HBV-related mortality in France: a large-scale national survey. J Hepatol 2006;44(S2):S174. AUTO-ÉVALUATION 1. Chez un patient porteur inactif du VHB : A - Les transaminases sont normales. A - Augmente avec la durée du traitement. B - Pour un même médicament, est plus faible à long terme si la virosuppression est plus efficace sous traitement. C - Dépend du génotype du virus B. D - Dépend de la gravité initiale de la maladie hépatique. E - Se traduit initialement par une augmentation d’au moins un log de la charge virale B chez un patient ayant une bonne observance. B - L’ADN du VHB est indétectable. C - Il n’y a pas de coïnfection. D - La biopsie du foie montre une absence de fibrose et d’activité. E - L’échographie du foie est normale. 2. L’interféron pégylé dans l’hépatite chronique B : A - Une séroconversion HBe est observée chez environ un tiers des malades AgHBe positifs et traités pendant un an par interféron pégylé. B - La séroconversion HBe obtenue sous interféron pégylé est stable à distance de l’arrêt du traitement. C - L’efficacité de l’interféron pégylé est identique chez le malade infecté par le VHB ou coïnfecté VIH-VHB. D - L’interféron pégylé et l’interféron standard sont les deux seuls médicaments ayant montré une efficacité sur le virus D (delta). E - Un taux de transaminases élevé ou une activité histologique élevée sont des facteurs associés à une bonne réponse à l’interféron. 3. Le risque de développement de mutations de résistance à un analogue nucléosi(ti)dique : 4. A nalogues nucléosi(ti)diques dans l’hépatite chronique B : A - À 4 ans, le risque de développement d’un mutant résistant à la lamivudine en monothérapie est d’environ 70 %. B - La survenue de mutants résistants à l’entécavir est plus fréquente chez les patients résistants à la lamivudine. C - Les mutants résistants à la lamivudine sont habituellement sensibles à l’adéfovir. D - En utilisant deux molécules avec des spectres de résistance différents, la survenue de résistances à moyen terme est plus faible en bithérapie qu’en monothérapie. E - La survenue d’une résistance peut être responsable d’une décompensation de la maladie hépatique. Réponses : 1 : A, B, C, E - 2 : A, B, D, E - 3 : A, B, E - 4 : A, B, C, D, E. 208 La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue - Vol. IX - n° 4 - septembre 2006