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publicité
Presse médicale
et indépendance
de l’information sur
les médicaments :
problèmes
et solutions
Medical press
and independence of medical
information on drugs :
problems and solutions
E
n dix ans, nous avons décliné vingt titres autour des Lettres, des Actualités, des
Courriers et des Correspondances… soit vingt publications destinées aux médecins
spécialistes, libéraux, hospitaliers des établissements généraux ou universitaires.
Depuis peu, nous proposons notre expertise aux infirmières et aux médecins généralistes. Notre attachement précieux et volontaire au sens des mots nous a permis de
construire un groupe de presse et d’édition santé “autonome” : VIVACTIS MEDIA.
Le mot “autonomie” est primordial. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, je substituerais
volontiers à l’expression “indépendance de l’information médicale” celle “d’autonomie de
l’information médicale”.
Il est important de préciser que la situation de la presse médicale spécialisée, du fait de sa
périodicité espacée, de sa diffusion a minima, de ses volumes publicitaires modestes, est différente de celle des périodiques destinés aux médecins généralistes : les enjeux financiers ne
sont pas identiques.
Ainsi, entre “raison” et “liberté”, nous, professionnels de l’écrit et de la santé, nous avons mis
en place des règles, certaines organisées sous l’égide du syndicat SNPM, d’autres à l’initiative
de notre groupe de presse et d’édition santé VIVACTIS MEDIA.
L’information médicale, selon la loi de l’offre et de la demande, doit prendre en compte l’expression des auteurs, l’exigence des autorités françaises, celle des abonnés et des industriels.
Nourris de ces influences, nous avons consolidé notre métier d’éditeur en forgeant des
méthodes garantes de notre philosophie : “Rigueur et Innovation”.
■ À propos de la politique éditoriale, plusieurs étapes nous permettent d’acquérir une
autonomie :
✓ Pour chacun de nos titres, un rédacteur en chef anime des réunions régulières de rédaction
et décide des articles, des auteurs et du contenu scientifique.
✓ Chaque article est analysé en aveugle par un ou deux relecteurs avant d’être accepté et publié.
✓ Les espaces publicitaires sont clairement identifiés selon les règles établies entre les éditeurs
et l’union des annonceurs.
✓ Dans cette dynamique, nous avons obtenu l’indexation dans la base Pascal en 2002 et nous
mettons en place un comité d’éthique au sein de notre groupe, VIVACTIS MEDIA, garant
de cette autonomie affirmée.
■ À propos de la structure financière
✓ Une diversification des sources de financement a été développée depuis 1993 et des résultats
sensibles ont été obtenus. Aujourd’hui, 50 % du lectorat de nos publications a choisi de
s’abonner ; cette information est contrôlée par la commission paritaire des publications de
presse.
✓ Une nouvelle source de financement existe actuellement grâce à la rubrique “Les annonces
professionnelles”, créée dans notre revue Professions Santé Infirmier Infirmière.
✓ Un nouveau métier, celui de l’édition, renforce notre positionnement et nous permet d’acquérir
de nouveaux clients et d’étendre nos relations avec les sociétés savantes et les librairies.
✓ Quant à la publicité, elle atteint un tiers de notre chiffre d’affaires total. Son emplacement est
privilégié, avant ou après un article. En outre, une recherche accrue de nouveaux investisseurs
dans l’industrie agroalimentaire, dans celle du matériel médico-chirurgical et auprès des
acteurs de la santé grand public ouvre de nouvelles perspectives.
Par ailleurs, la publicité contribue, c’est certain, à notre bonne santé financière, sans que son
poids soit prépondérant. C’est un juste et nécessaire équilibre.
Ainsi, notre volonté d’autonomie pour la presse médicale et pour l’information sur le médicament n’est pas une chimère, mais devient une réalité.
Et quel plus beau dessein que d’essayer chaque jour, grâce à une équipe d’hommes et de
femmes, dans l’écriture des pages de la pratique médicale, de renforcer nos convictions !
C. Damour-Terrasson
Président-directeur général et directeur de la publication depuis décembre 1993,
Groupe de presse Vivactis Media, 92800 Puteaux.
Résumé de l’intervention de C. Damour-Terrasson lors du Congrès de l’Association
pour le développement de la pharmacologie clinique (ADPC), qui s’est tenu à Paris le 30 octobre 2002.
© La Lettre du Pharmacologue - Volume 17 - n° 2 - mars-avril 2003
Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (VII), no 2, mars/avril 2003
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