A p a r t é

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A parté
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C. Damour-Terrasson*
Presse médicale et indépendance de l’information
sur les médicaments : problèmes et solutions
E
■ À propos de la politique éditoriale, plusieurs étapes nous
permettent d’acquérir une autonomie :
✓ Pour chacun de nos titres, un rédacteur en chef anime des
réunions régulières de rédaction et décide des articles, des
auteurs et du contenu scientifique.
✓ Chaque article est analysé en aveugle par un ou deux relecteurs avant d’être accepté et publié.
✓ Les espaces publicitaires sont clairement identifiés selon les
règles établies entre les éditeurs et l’union des annonceurs.
✓ Dans cette dynamique, nous avons obtenu l’indexation dans
la base Pascal en 2002 et nous mettons en place un comité
d’éthique au sein de notre groupe, VIVACTIS MEDIA, garant
de cette autonomie affirmée.
n dix ans, nous avons décliné vingt titres autour des
Lettres, des Actualités, des Courriers et des Correspondances... soit vingt publications destinées aux médecins
spécialistes, libéraux, hospitaliers des établissements généraux
ou universitaires. Depuis peu, nous proposons notre expertise
aux infirmières et aux médecins généralistes. Notre attachement précieux et volontaire au sens des mots nous a
permis de construire un groupe de presse et d’édition santé
“autonome” : VIVACTIS MEDIA.
Le mot “autonomie” est primordial. C’est la raison pour
laquelle, aujourd’hui, je substituerais volontiers à l’expression
“indépendance de l’information médicale” celle “d’autonomie
de l’information médicale”.
■ À propos de la structure financière
✓ Une diversification des sources de financement
a été développée depuis 1993 et des résultats sensibles ont été obtenus.
Aujourd’hui, 50 % du lectorat de nos publications a choisi de
s’abonner ; cette information est contrôlée par la commission
paritaire des publications de presse.
✓ Une nouvelle source de financement existe actuellement
grâce à la rubrique “Les annonces professionnelles”, créée dans
notre revue Professions Santé Infirmier Infirmière.
✓ Un nouveau métier, celui de l’édition, renforce notre positionnement et nous permet d’acquérir de nouveaux clients et
d’étendre nos relations avec les sociétés savantes et les librairies.
✓ Quant à la publicité, elle atteint un tiers de notre chiffre d’affaires total. Son emplacement est privilégié, avant ou après un
article. En outre, une recherche accrue de nouveaux investisseurs dans l’industrie agroalimentaire, dans celle du matériel
médico-chirurgical et auprès des acteurs de la santé grand public
ouvre de nouvelles perspectives.
Il est important de préciser que la situation de la presse médicale spécialisée, du fait de sa périodicité espacée, de sa diffusion a minima, de ses volumes publicitaires modestes, est différente de celle des périodiques destinés aux médecins
généralistes : les enjeux financiers ne sont pas identiques.
Ainsi, entre “raison” et “liberté”, nous, professionnels de l’écrit
et de la santé, nous avons mis en place des règles, certaines
organisées sous l’égide du syndicat SNPM, d’autres à l’initiative de notre groupe de presse et d’édition santé VIVACTIS
MEDIA.
L’information médicale, selon la loi de l’offre et de la demande,
doit prendre en compte l’expression des auteurs, l’exigence des
autorités françaises, celle des abonnés et des industriels. Nourris de ces influences, nous avons consolidé notre métier d’éditeur en forgeant des méthodes garantes de notre philosophie :
“Rigueur et Innovation”.
Par ailleurs, la publicité contribue, c’est certain, à notre bonne
santé financière, sans que son poids soit prépondérant. C’est
un juste et nécessaire équilibre.
Ainsi, notre volonté d’autonomie pour la presse médicale et
pour l’information sur le médicament n’est pas une chimère,
mais devient une réalité.
* Président-directeur général et directeur de la publication depuis
décembre 1993, Groupe de presse Vivactis Media, 92800 Puteaux.
Et quel plus beau dessein que d’essayer chaque jour, grâce à
une équipe d’hommes et de femmes, dans l’écriture des pages
de la pratique médicale, de renforcer nos convictions !
■
Résumé de l’intervention de Claudie Damour-Terrasson lors du congrès de
l’Association pour le développement de la pharmacologie clinique (ADPC), qui
s’est tenu à Paris le 30 octobre 2002.
© La Lettre du Pharmacologue - Volume 17 - n° 2 - mars-avril 2003.
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Le Courrier de la Transplantation - Volume III - no 3 - juillet-août-sept. 2003
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