Plan national pour le secteur des transports canadien
Question
Les réseaux de transport du Canada jouent un rôle déterminant pour la compétitivité de notre économie. Nos
systèmes de transport relient nos collectivités, nous permettent d’acheminer personnes et marchandises à travers le
pays et emploient des milliers de Canadiens. Le transport est un moteur économique qui fournit le cadre nécessaire à
la croissance économique et, en fin de compte, à notre réussite.
Comprenant l’importance des réseaux de transport modernes et efficaces, le gouvernement canadien a lancé plusieurs
initiatives utiles au cours des deux dernières années. Ainsi, les investissements au titre des deux plans Chantiers
Canada, l’expansion de nos politiques de type zone franche et les efforts en vue d’investir dans nos réseaux de
transport en commun sont des pas dans la bonne direction.
Cependant, bien que ces initiatives soient les bienvenues, elles restent ad hoc et n’ont pas de vision claire. Le manque
d’objectifs ultimes, à long terme et transparents pour le développement de notre secteur des transports entrave la
croissance économique du Canada.
Contexte
Le Canada est un pays axé sur le commerce. Un emploi sur cinq au Canada dépend du commerce international et
nous poursuivons le programme commercial le plus ambitieux de notre histoire – plus de 12 ALE sont en voie de
négociation. Cependant, la circulation réussie des personnes et des marchandises est tributaire d’un réseau de
transport multimodal efficace, prévisible et fiable. De plus, nos liens étroits avec les États-Unis nous placent dans une
position favorable pour être un point d’entrée majeur pour le marché nord-américain. Pour tirer pleinement parti de
cet avantage, nous voulons que notre secteur des transports soit le plus fluide possible. Nos ports d’entrée doivent
soutenir la concurrence à l’échelle internationale et notre frontière devrait être traitée comme une partie de la chaîne
d’approvisionnement.
L’accord Par-delà la frontière entre le Canada et les États-Unis est un important pas dans cette direction. En vertu de
cet accord, les deux pays se sont engagés à rendre la frontière partagée plus favorable aux échanges.
Malheureusement, les progrès sont lents et plusieurs échéances ont été manquées. On doit s’efforcer d’améliorer les
avantages pour la communauté commerciale et de limiter les coûts des échanges et des voyages transfrontaliers.
Mentionnons, par exemple, la création d’un portail à guichet unique à des fins de rapport, l’harmonisation des
programmes de négociants dignes de confiance et la négociation d’ententes de prédédouanement.
Une infrastructure de transport moderne et efficace est essentielle à notre réussite économique et pourtant
l’infrastructure de transport du Canada a besoin d’investissements. Les autoroutes et les routes principales se
détériorent et l’infrastructure de soutien de nos ports d’entrée a besoin d’investissements continus pour rester
concurrentielle. Le secteur du transport multimodal du Canada est également chargé d’acheminer les personnes.
Malheureusement, les réseaux de transport en commun canadiens restent considérablement sous-financés par les
provinces et les municipalités et ils sont incapables de faire face à la demande croissante. La congestion est devenue
un problème majeur dans de nombreuses villes canadiennes, ce qui a des retombées importantes pour notre
productivité. Selon l’Institut C.D. Howe, la congestion coûte à l’économie de la RGT entre 1,5 milliard et 5 milliards
de dollars par an1.
Le Canada fait face à une concurrence internationale croissante de la part de compétences qui investissent des
sommes considérables dans leurs réseaux de transport. Bon nombre de pays développés ont reconnu que leur réussite
est étroitement liée à l’efficacité de leur secteur des transports et ont élaboré des stratégies spécifiques pour
moderniser leurs réseaux actuels.
Bien que le Canada n’ait pas encore adopté un plan particulier pour son secteur des transports, le gouvernement
fédéral a entrepris plusieurs initiatives utiles au fil des ans. Depuis 2007, le Fonds pour les portes d’entrée et les
passages frontaliers a mené à 39 investissements stratégiques en infrastructure dans neuf provinces. Pareillement,
dans le cadre de deux plans Chantiers Canada subséquents, le gouvernement aura investi environ 80 milliards de
1.InstitutC.D.Howe.Cars,CongestionandCosts:ANewApproachtoEvaluatingGovernmentInfrastructureinvestment.Commentaire385.Juillet2013.Consultéenligneà:
http://www.cdhowe.org/pdf/Commentary_385.pdf.