Les Canadiens ont besoin de soins de qualité, non pas seulement

Les Canadiens ont besoin de soins de qualité, non pas seulement
de soins plus rapides, révèle le Conseil canadien de la santé
dans son deuxième rapport annuel
OTTAWA, Ontario, 7 février 2006 – Pour que la santé s’améliore au pays, les Canadiens ont besoin
de soins de qualité, non pas seulement de soins plus rapides, révèle aujourd’hui le Conseil canadien
de la santé en rendant public son deuxième rapport annuel.
« Le débat consacré aux services de santé a avant tout porté sur les temps d’attente et l’accès aux
soins. L’accès est certes important, mais le moment est venu de pondérer les enjeux et de prêter
autant d’attention à la qualité des soins que nous recevons », dit le président du Conseil,
Michael Decter. « Le Conseil canadien de la santé juge qu’il est temps de se demander : « Accès à
quoi? » Les soins que reçoivent les Canadiens sont-ils de la qualité voulue? »
Dans le rapport intitulé Le renouvellement des soins de santé au Canada : Frayer la voie de la qualité,
on décrit dans quelle mesure le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires ont tenu
l’engagement pris de renouveler les soins de santé dans le cadre des accords de 2003 et 2004 sur la
santé et avec les fonds fédéraux prévus. On y recommande aussi des moyens d’accroître la reddition
de comptes, la coordination et la durabilité dans notre système de santé.
Decter cite les pénuries de professionnels de la santé, les effets indésirables que peuvent subir les
patients et les inégalités régionales comme autant d’exemples de problèmes de qualité qui peuvent et
doivent se régler. Qualité et accès sont liés. Dans l’étude Baker-Norton qui a fait époque, on a
constaté que ces effets préjudiciables imposent une facture estimative de 1,1 million de jours
d’hospitalisation de plus. « En faisant les choses de la bonne façon au départ, on se trouve à réduire
les temps d’attente », affirme Decter.
« Les soins s’améliorent en fait partout au pays, mais les progrès sont hésitants et inégaux. Il faut que
les choses se fassent plus vite dans tous les secteurs et pour tous les gens, quel qu’en soit le lieu de
résidence », dit Decter. « Pour reporter notre regard de la question de l’accès sur celle de la qualité,
nous devons poser des questions différentes : donnons-nous les soins les plus sûrs et les plus
appropriés? investissons-nous suffisamment en prévention? réduisons-nous les inégalités d’état de
santé et soutenons-nous les gens qui sont le plus exposés dans leur santé? Réponse : non, pas
encore, mais nous pourrions. »
Le Conseil croit qu’il n’y a pas de voie unique qui mène à une amélioration de la santé au Canada. Il
trace trois voies pour ce cheminement : accès plus rapide aux services de santé nécessaires, soins de
meilleure qualité et santé améliorée de la population avec la nécessité de mesures de soutien à
l’intérieur comme à l’extérieur du système de santé.
Decter affirme que les gouvernements et les soignants doivent redoubler d’efforts dans ce mouvement
de renouveau en gardant fermement le cap sur ce qui accroîtra la qualité des soins et la qualité de vie
des Canadiens. « Les soins seront plus sûrs lorsque tous les Canadiens auront leur dossier de santé
sur support électronique. Les soins seront plus appropriés parce que les bons soignants seront à la
disposition de la population en nombre suffisant, au bon moment et au bon endroit. Les soins seront
meilleurs lorsque des équipes de soins primaires munies des bons outils électroniques rendront des
services efficaces de prise en charge des maladies chroniques et de promotion de la santé. Tous les
Canadiens seront plus en santé lorsque nous adopterons des politiques publiques qui combattent les
inégalités de santé entre les collectivités et les populations et qui aident les gens à mener une vie plus
saine. »
Voici certaines des grandes recommandations du Conseil :
Améliorer la sécurité des patients, rendre obligatoire l’agrément des établissements de santé
comme condition de tout financement public, exiger que soient rendus publics les rapports
d’agrément et réexaminer la question de l’indemnisation sans égard à la responsabilité des
victimes d’effets indésirables des soins, ce qui comprend la question de la protection de
l’emploi des dénonciateurs.
Accélérer l’électronisation des dossiers de santé pour que, en 2010, tous les Canadiens aient
leur dossier sur support électronique, et relier les systèmes électroniques d’information
pharmaceutique aux dossiers de santé sur support électronique. Les gouvernements
devraient faire une priorité de l’application obligatoire de systèmes complets d’information
pharmaceutique et de systèmes de délivrance d’ordonnances par voie électronique et intégrer
le tout à l’application de systèmes électroniques de dossiers de santé.
Renforcer la loi pour interdire sous toutes ses formes la publicité directe aux consommateurs
sur les médicaments d’ordonnance au Canada. Le législateur devrait nettement bannir la
publicité de recherche d’aide et de rappel.
Créer des systèmes d’information qui indiquent quels patients ont des temps d’attente
singulièrement longs et qui déclenchent une vérification en conséquence. Mettre en place un
mécanisme d’appel à l’intention des patients qui jugent avoir attendu trop longtemps. Établir
une liste d’attente commune pour les principaux services, de sorte que les patients puissent
recevoir les services en fonction de l’urgence de leur situation et aient la possibilité de
chercher des médecins auprès de qui les listes d’attente sont plus courtes.
Accroître le nombre d’équipes interprofessionnelles en soins primaires au-delà de l’objectif
que fixent les accords de 2003 et 2004, lesquels prévoient pour l’instant que la moitié de la
population jouira d’ici 2011 d’un accès 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 aux équipes
soignantes. Exploiter davantage les technologies de télétriage et de télésanté.
Répondre aux besoins des gens qui n’ont aucune protection-médicaments ou dont
l’assurance ne les protège pas contre les coûts exorbitants de médicaments. La Stratégie
nationale sur les produits pharmaceutiques doit nous procurer un plan pour nous attaquer à
cette question.
Créé par l’Accord de 2003 des premiers ministres sur le renouvellement des soins de santé en
application des recommandations des rapports Romanow et Kirby, le Conseil canadien de la santé a
pour mandat de surveiller et de déclarer les progrès dans le mouvement de renouveau des soins au
Canada. Ses 26 membres sont nommés par les provinces et les territoires participants et le
gouvernement du Canada. Ils ont une compétence et une riche expérience dans les domaines
suivants : santé communautaire, santé des Autochtones, soins infirmiers, éducation et administration
dans le domaine de la santé, finances, médecine et pharmacie.
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Pour mieux se renseigner sur le Conseil canadien de la santé, s’adresser à :
Paul Cantin, Relations avec les médias, Conseil canadien de la santé
Tél. ord. : (416) 480-7085; tél. cell. : (416) 526-1593
Sine MacKinnon, directrice des Communications, Conseil canadien de la santé
Tél. ord. : (416) 480-7073; tél. cell. : (416) 522-0119
Pour demander des interviews, s’adresser à Bluesky Strategy Group; tél. ord. :
(613) 241-3512, poste 221; tél. cell. : (613) 371-0624.
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