ICAAC 99
COMPARAISON DE L’EFFICACITÉ DE L’AMBISOME ET DE
L’AMPHOTÉRICINE B CLASSIQUE DANS LE TRAITEMENT DES
MÉNINGITES À CRYPTOCOQUES CHEZ LES PATIENTS
ATTEINTS DE SIDA
Jusqu’à présent, l’efficacité de l’ambisome, comparativement
à celle de l’amphotéricine B classique (ampho B) dans le trai-
tement des méningites à cryptocoques, n’avait jamais été
démontrée, et le traitement de référence restait l’association
ampho B/ Ancotil®. Cette étude de R.J. Hamill (Houston,États-
Unis [1161]), multicentrique, randomisée en double aveugle,
comportait trois bras pour le traitement d’induction, dont la
durée était comprise entre 11 et 21 jours : ampho B 0,7 mg/kg,
ambisome 3 mg/kg et ambisome 6 mg/kg. Le traitement de
consolidation poursuivi jusqu’à la dixième semaine était le
même dans les trois groupes : fluconazole 400 mg/j.
Les critères de diagnostic pour l’inclusion étaient une culture
du LCR positive, ou une suspicion clinique associée à :
–culture d’une biopsie cérébrale positive ;
–culture d’un autre liquide biologique positive ;
–antigène cryptocoque positif dans le sang ou le LCR ;
–encre de Chine positive sur le LCR.
Les critères d’exclusion étaient : transaminases > 10 fois la
normale, créatinine sérique > 2 fois la normale, traitement anti-
fongique préalable curatif ou prophylactique, autre infection
fongique associée.
Soixante patients ont été inclus dans chaque bras. Il n’y avait
pas de différences significatives entre les groupes pour l’âge,
le sexe, l’origine ethnique, le nombre de CD4 (70/mm3en
moyenne), et les taux de créatinine et de bilirubine sériques.
Dans les trois groupes, la médiane du nombre de perfusions
journalières reçues était de 14. L’efficacité mycologique, défi-
nie par la négativation de la culture du LCR, était identique
dans les trois groupes (50 à 60 % à 2 semaines, 90 % à
10 semaines). La survie à 10 semaines était également la même
dans les trois groupes, entre 86 et 90 %. Comme cela avait déjà
été démontré, il y avait moins d’effets secondaires dans les deux
bras ambisome que dans celui ampho B.
S. Neuville
f
l
ash
African children with malaria in an area of intense Plasmodium falciparum transmission : features on admission to the
hospital and risk factors for death.
Schellenberg D., Menendez C., Kahigwa E., Font F., Galindo C., Acosta C., Armstrong Schellenberg J., Aponte J.J., Kimario J.,
Urassa H., Mshinda H., Tanner M., Alonso P. Am J Trop Med Hyg 1999 ; 61 (3) : 431-8.
Étude intéressante des facteurs de risques d’évolution fatale du paludisme chez 2 400 enfants hospitalisés en Tanzanie pour un
paludisme à P. falciparum, avec un taux de létalité de 3 %, dont plus de la moitié chez les enfants de moins d’un an. Le seul fac-
teur de risque retrouvé a été la malnutrition, alors que ni la parasitémie, ni l’hypoglycémie, ni la déshydratation n’apparaissent
comme significatives.
Behçet’s disease
Sakane T., Takeno M., Suzuki N., Inaba G. N Engl J Med 1999 ; 341 : 1284-91.
Revue générale. Quarante-trois références.
Lamivudine as initial treatment for chronic hepatitis B in the United States.
Dienstag J.L., Schiff E.R.,Wright T.L., Perrillo R.P., Hann H.W., Goodman Z., Crowther L., Condreay L.D.,Woessner M., Rubin
M., Brown N.A. N Engl J Med 1999 ; 341 (17) : 1256-63.
Apport intéressant au problème du traitement des hépatites B chroniques, montrant un intérêt du 3TC (lamivudine) en traitement
initial de cette infection.
Impact of infectious diseases specialists and microbiological data on the appropriateness of antimicrobial therapy for bacteremia.
Byl B., Clevenbergh P., Jacobs F., Struelens M.J., Zech F., Kentos A., Thys J.P. Clin Infect Dis 1999 ; 29 (1) : 60-6.
Article utile pour défendre le rôle de l’infectiologue dans un hôpital. B. Byl, dans cette étude prospective sur 428 bactériémies,
observe : une antibiothérapie mieux appropriée en première intention ; une adaptation plus rapide aux résultats des hémo-
cultures ; un relais oral plus précoce ; une moindre utilisation des spectres larges. Il n’y a que la réduction de la mortalité qui
ne soit pas significativement améliorée.
The impact of surgical-site infections in the 1990s : attributable mortality, excess length of hospitalization, and extra costs.
Kirkland K.B., Briggs J.P., Trivette S.L., Wilkinson W.E., Sexton D.J. Infect Control Hosp Epidemiol 1999 ; 20 : 725-30.
De 1991 à 1995, 22 742 patients opérés au sein d’un même groupe hospitalier ont été étudiés. Parmi eux, 272 ont développé
277 infections postopératoires. Selon une méthodologie cas-témoin, utilisant comme variables d’appariement l’âge, la procédure
chirurgicale et son risque infectieux, l’année de la chirurgie et, si possible, l’identité du chirurgien, les auteurs ont montré que
ces infections postopératoires étaient responsables d’une surmortalité (RR : 2,2) avec mortalité attribuable de 4,3 %, d’un allon-
gement de l’hospitalisation globale (initiale + réhospitalisation) de 12 jours et d’un surcoût de 5 000 $ par patient.
Transmitted transfusion virus (TTV) : un nouveau virus hépatotrope... à la recherche d’une maladie.
Halfon P., Cacoub P. Presse Med 1999 ; 28 :1592-4.
Brève revue de la littérature sur le TTV, virus hépatotrope découvert en 1997, et qui semble peu, voire non pathogène. Impropre-
ment dénommé transmitted transfusion virus, car d’autres modes de contamination existent. Grâce au diagnostic par PCR, une
prévalence élevée a pu être mise en évidence, ce qui illustre bien la grande sensibilité des techniques de biologie moléculaire.
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P. Bourée
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