A B S T R A C T S Intérêt de l’échocardiographie dobutamine pour prédire la récupération fonctionnelle après revascularisation post-infarctus Cette étude prospective monocentrique (Fédération de cardiologie - hôpital H. Mondor) s’est intéressée à l’évolution après revascularisation des territoires viables en échocardiographie dobutamine lors du post-infarctus, en tenant également compte de l’efficacité du geste de revascularisation. Soixante-huit patients ayant constitué un primo-infarctus myocardique (IDM) et porteurs d’une sténose coronaire résiduelle correspondant au territoire infarci ont eu une échocardiographie dobutamine 21 ± 12 jours après l’IDM : le diagnostic de viabilité a été retenu sur la constatation d’une réponse biphasique ou d’une amélioration soutenue. Une revascularisation de l’artère responsable de l’IDM a été ensuite réalisée pour 54 patients, 43 fois par angioplastie et 11 fois par pontage aortocoronaire. Une coronarographie et une ventriculographie gauche ont été contrôlées à quatre mois pour analyser la récupération myocardique et la perméabilité du geste effectué (52 patients). Tous les pontages sont alors fonctionnels, mais on observe un taux de réocclusion post-angioplastie de 28 %. La sensibilité et la spécificité de l’échocardiographie dobutamine pour prédire la récupération fonctionnelle après revascularisation ont été de 83 % et 82 %. En cas de réussite maintenue du geste de revascularisation lors du contrôle à quatre mois, la spécificité augmente à 95 %, avec une sensibilité stable. Les 15 patients ayant une réponse biphasique et une revascularisation durable présentent tous une amélioration fonctionnelle du territoire infarci, soit une valeur prédictive positive de la réponse biphasique de 100 %. Pour 16 patients ayant un diagnostic de viabilité et une revascularisation fonctionnelle, la fraction d’éjection ventriculaire gauche est passée de 52 % à 57 % (p = 0,0004), alors que pour 5 patients ayant une viabilité initiale mais un échec de revascularisation maintenu lors du contrôle, on n’observe pas d’amélioration de la cinétique segmentaire et globale (tableau). Tableau. Récupération fonctionnelle ventriculaire gauche en fonction de la réponse initiale en échocardiographie dobutamine et de la perméabilité ultérieure de la revascularisation myocardique. Réponse biphasique (n = 18) : * 15 revascularisations réussies ➜ 15 récupérations * 3 réocclusions ➜ 3 absences de récupération Amélioration soutenue (n = 3) : * 1 revascularisation réussie * 2 réocclusions ➜ 1 absence de récupération ➜ 2 absences de récupération Pas de changement (n = 31) : * 24 revascularisations réussies ➜ 21 absences de récupération 3 récupérations * 7 réocclusions ➜ 7 absences de récupération Conclusion. L’échocardiographie dobutamine est fiable pour prédire la récupération fonctionnelle du myocarde après IDM et orienter vers une proposition de revascularisation myocardique. Cependant, l’amélioration de la cinétique segmentaire du territoire infarci dépendra aussi ultérieurement de la réussite maintenue du geste de revascularisation. Il est intéressant de noter que 40 % des patients examinés en postIDM présentaient une viabilité en échocardiographie dobutamine. Cette étude confirme par ailleurs l’intérêt de la réponse biphasique et la faisabilité de l’échocardiographie dobutamine faible C. Adams, CH Argenteuil et forte doses post-IDM. Prediction of functional recovery of viable myocardium after delayed revascularization in postinfarction patients. Accuracy of dobutamine stress echocardiography and influence of longterm vessel patency. Monin J.L., Garot J., Scherrer-Crosbie M. et coll. ● J Am Coll Cardiol 1999 ; 34 : 1012-9. Résultats des interventions sur CIV post-infarctus Une rupture septale sur infarctus du myocarde aigu s’accompagne d’une détérioration de l’état hémodynamique et impose une cure chirurgicale rapide. Le remodelage ventriculaire gauche et la revascularisation coronaire concomitants peuvent améliorer la fonction ventriculaire et le pronostic. Cette étude rapporte les résultats de 54 patients consécutifs opérés d’une communication interventriculaire (CIV) post-infarctus aigu dans un même centre (hôpital universitaire de Zurich) de 1979 à 1998. Les patients ont eu une cure de CIV par patch, un remodelage ventriculaire gauche et, pour 28 d’entre eux, une revascularisation coronaire. Le suivi moyen a été de 42 mois. 16 Quatorze patients sont décédés en période hospitalière (mortalité précoce = 26 %) et 19 après leur sortie : les taux de survie cumulée pour les 40 patients survivants après l’hospitalisation sont de 78 % à un an, 65 % à cinq ans et 40 % à 10 ans. Un délai court entre la rupture septale et l’intervention accroît significativement la mortalité précoce (p = 0,03), mais est sans effet sur la mortalité tardive. Un état de choc préopératoire, l’âge avancé, la localisation postérieure de la rupture ont un effet négatif modeste sur la mortalité précoce et tardive, qui n’atteint pas un seuil de significativité statistique. L’échocardiographie doppler et/ou le cathétérisme droit avec oxymétrie ont diagnostiqué La Lettre du Cardiologue - n° 327 - mars 2000 A un shunt résiduel chez 10 patients (18 %) : l’incidence de cette complication chirurgicale, qui a conduit à la reprise chirurgicale de 7 patients, était plus marquée lors des premières années de l’étude, et elle a diminué avec l’utilisation de larges patchs couvrant une plus grande surface de myocarde infarci. La localisation de la CIV et sa morphologie n’influencent pas significativement l’éventualité de shunts résiduels. Conclusion. Face au très mauvais pronostic de la rupture septale lors d’un infarctus du myocarde aigu, la chirurgie de cure de CIV par patch avec remodelage ventriculaire gauche autorise une amélioration pronostique, malgré une mortalité pré- B S T R A C T S coce estimée à 26 %. Un délai court entre la rupture et l’opération constitue le plus puissant facteur prédictif de mortalité précoce. Par la suite, la mortalité demeure élevée, surtout lors de la première année du suivi, en relation avec des insuffisances cardiaques réfractaires. C. Adams, CH Argenteuil Operative results of “repair” of ventricular septal rupture after acute myocardial infarction. Prêtre R., Ye Q., Grünenfelder J., Lachat M., Vogt P.R., Turina M.I. ● Am J Cardiol 1999 ; 84 : 785-8. La réserve contractile appréciée par échographie dobutamine prédit l’évolution de la fonction cardiaque en cas de cardiomyopathie dilatée primitive de découverte récente La Lettre du Cardiologue - n° 327 - mars 2000 Relation entre FE sous dobutamine et FE lors du suivi FE lors du suivi (%) Point du sujet. Le pronostic des cardiomyopathies dilatées (CMD) primitives reste difficile à établir malgré les nombreux indices proposés. But. Le but de cette étude a été de déterminer la valeur pronostique de la réserve contractile du myocarde mise en évidence par échocardiographie sous dobutamine en cas de CMD primitive de découverte récente. Patients et méthodes. L’étude a porté sur 22 patients âgés de 46 ± 14 ans ayant une CMD primitive connue depuis 4 ± 3 mois. L’échocardiogramme a été réalisé à l’état basal et après administration de dobutamine (10 à 40 µg/kg/mn). Les paramètres étudiés au pic de dobutamine ont été la fraction d’éjection (FE), l’index de sphéricisation du ventricule gauche et le flux mitral. Le suivi échographique réalisé chez 21 patients a été en moyenne de 6 ± 4 mois. Les patients ont été séparés en deux groupes selon que la FE lors de l’échocardiogramme de contrôle était > 40 % (groupe 1 : 10 patients) ou < 40 % (groupe 2 : 11 patients). Résultats. Lors du suivi échographique, la FE passait de 27 ± 8 % à 53 ± 11 % dans le groupe 1, et de 24 ± 7 % à 21 ± 8 % dans le groupe 2. Sous dobutamine, on observait une augmentation de la FE plus importante dans le groupe 1 que dans le groupe 2 (27 ± 14 % versus 10,5 ± 5 %, p = 0,001), ainsi qu’une amélioration plus marquée de l’index de score de cinétique pariétale et de l’index de sphéricisation du ventricule gauche. Il existait une corrélation positive entre la FE sous dobutamine et la masse ventriculaire gauche (r = 0,65, p = 0,001). La FE lors du suivi échographique était corrélée au temps de décélération mitral initial (r = 0,69), à l’index de score de cinétique pariétal initial (r = – 0,63), à la masse ventriculaire gauche initiale (r = 0,56), et surtout à la FE sous dobutamine lors de l’examen initial (r = 0,84) (figure). 60 40 r = 0,84 20 0 20 30 40 60 50 70 FE sous dobutamine (%) Conclusion. Sous réserve des limites de cette étude (faible effectif et durée de suivi courte), la réserve contractile appréciée par échocardiographie sous dobutamine précocement après le diagnostic de CMD primitive semble prédire l’amélioration secondaire de la fonction ventriculaire gauche. Si cette conclusion est confirmée, l’échocardiographie sous dobutamine pourrait avoir un rôle important dans l’évaluation des patients avant transplantation, qui pourrait éventuellement être différée chez les patients répondeurs à la dobutamine. B. Gallet, CH Argenteuil Myocardial contractile reserve on dobutamine echocardiography predicts late spontaneous improvement in cardiac function in patients with recent onset idiopathic dilated cardiomyopathy. Naqvi T.Z., Goel R.K., Forrester J.S., Siegel R.J. ● J Am Coll Cardiol 1999 ; 34 : 1537-44. 17 A B S T R A C T S La coronarographie par IRM. État d’avancement pour une utilisation en routine La visualisation des artères coronaires a été réalisée par IRM dès 1991, mais se heurte toujours à diverses difficultés. Certaines sont communes à toutes les méthodes d’imagerie : mouvements respiratoires et cardiaques, petit diamètre et sinuosité des artères coronaires ; d’autres sont plus spécifiques à l’IRM : faible rapport signal/bruit, faible différence entre le signal émis par la graisse épicardique et celui émis par ces artères, effet de saturation du flux sanguin dans les coronaires. L’équipe d’Angers, une des plus à la pointe dans ce domaine en Europe, compare à la coronarographie conventionnelle les résultats obtenus chez 20 patients avec une méthode originale d’IRM qui pourrait être utilisable en pratique courante, l’acquisition ne prenant en moyenne que 8 à 10 mn et toujours moins de 20 mn. Il s’agit d’une IRM tridimensionnelle couplée à un système de porte ECG et à une prise en compte en temps réel des mouvements respiratoires par un “navigateur” repérant la position du diaphragme (“écho navigateur”). Seules les informations collectées durant la diastole et pendant les périodes où le “navigateur” diaphragmatique se situe dans une fenêtre prédéterminée sont retenues pour constituer les images, la conjonction de ces deux conditions permettant de diminuer les flous cinétiques d’origine cardiaque et respiratoire. À partir du volume unique ainsi exploré, les coronaires peuvent être visualisées selon des plans de coupe déterminés a posteriori en fonction de l’orientation de chaque segment et de la morphologie de chaque patient. Une sténose est diagnostiquée sur une perte du signal de la lumière de l’artère. De cet article très technique, nous ne rapportons ici que les résultats permettant au clinicien de se faire une idée de l’état d’avancement de la méthode. Résultats Faisabilité. Trois des 20 études ne sont pas exploitables, une en raison d’un contraste insuffisant (donc lié au patient), les deux autres en raison d’incidents techniques (évitables). Segments coronaires actuellement visualisables par IRM. Avec la méthode adoptée ici, les auteurs n’étudient volontairement que la partie proximale des gros troncs : ● coronaire droite : premier segment et partie initiale du deuxième segment ; ● tronc commun de la coronaire gauche ; re ● IVA proximale et moyenne (avant la 1 diagonale) ; ● circonflexe proximale (prémarginale). Performances diagnostiques de la coronarographie IRM en 3 dimensions. Elles sont rapportées dans le tableau ci-dessous. Artère coronaire Tronc commun IVA prox. Circonflexe CD segment 1 CD segment 2 Tous segments Nombre total Sensibilité Spécificité VPP VPN étudié (nombre % % % % avec sténose) 16 (0) 17 (2) 16 (3) 17 (5) 17 (7) 85 (17) 100 33 60 71 65 93 86 100 91 90 93 50 100 75 83 69 100 100 85 85 82 91 Perspectives. L’équipe de Stanford a montré qu’il était possible de visualiser l’ensemble de l’arbre coronarien par IRM, ce qui suppose de reconstruire tout le volume cardiaque et de l’étudier avec des coupes jointives et une résolution de 0,35 mm. Une telle étude nécessite cependant des durées d’acquisition actuellement prohibitives en pratique clinique. Les auteurs angevins ont donc recherché un compromis entre l’étendue et la résolution des informations collectées d’une part, et la durée de l’examen d’autre part. Avec une durée d’acquisition relativement courte et en tout cas applicable en pratique, les équipements actuels permettent de reconstruire un volume d’une épaisseur de 40 mm avec une résolution de 1,25 mm. L’étude coronarographique est alors circonscrite à la portion proximale des coronaires avec l’optique de dépister des lésions sévères qui améneraient à discuter une revascularisation (et donc un bilan plus exhaustif par coronarographie conventionnelle). La qualité des images, nettement améliorée par les divers procédés utilisés pour supprimer le signal graisseux et diminuer le flou cinétique, reste encore insuffisante pour une application en clinique. L’examen manque en particulier de sensibilité, mais celleci peut être améliorée par l’utilisation d’agents de contraste tels que le gadolinium, qui accentuent le signal dans la lumière artérielle et donc sa perte, signant la présence d’une sténose. À moyen terme, la coronarographie-IRM semble d’autant plus prometteuse qu’en plus de l’imagerie anatomique étudiée ici, elle ouvre la porte à des études du flux coronarien et de la réserve coronaire qui en feraient un instrument de choix pour décrire les sténoses des gros troncs et évaluer leurs conséquences. P. Pézard, CHU Angers Three-dimensional coronary artery MR imaging using prospective real-time respiratory navigator and linear phase shift processing : comparison with conventional coronary angiography. Lethimonnier F., Furber A., Morel O., Geslin P., L’Hoste P.,Tadei A., Jallet P., Caron-Poitreau C., Le Jeune J.J. ● Magnetic Resonance Imaging 1999 ; 17 : 1111-20. 15 CD : coronaire droite ; VPP : valeur prédictive positive ; VPN : valeur prédictive négative. A B S T R A C T S Péricardite constrictive : données actuelles. Évolution clinique et influence de la péricardiectomie Introduction. Les dernières données concernant la péricardite constrictive font état d’une diminution de l’étiologie tuberculeuse, au profit d’une augmentation des causes postradiques et post-chirurgicales. Cependant, peu de données existent quant à l’évolution de la pathologie après péricardiectomie. Méthodes. De janvier 1985 à juin 1995, 135 patients suivis à la Mayo Clinic pour péricardite constrictive ont été inclus dans l’étude. Seuls les sujets dont le diagnostic était confirmé par la chirurgie ou l’autopsie ont été inclus. Les données étiologiques et évolutives de ces patients (décès, incidence de l’insuffisance cardiaque) étaient comparées à celles d’une cohorte de 231 patients étudiée de 1936 à 1982. Résultats. Les causes idiopathiques se sont révélées moins fréquentes dans la cohorte actuelle (33 % versus 73 %). Dans ce groupe, les deux principales étiologies étaient la chirurgie cardiaque (18 %) et la radiothérapie médiastinale (13 %). Un seul cas de tuberculose a été recensé. L’âge de survenue était supérieur dans la cohorte actuelle (61 ans versus 45 ans). Une péricardiectomie a été effectuée chez 98 % de ces sujets. La mortalité peropératoire à 30 jours a été inférieure dans la cohorte actuelle (6 % versus 14 %). Le nombre de survivants à 5 et 10 ans a été de 71 ± 5 % et 57 ± 8 % respectivement, soit des chiffres inférieurs à ceux d’une population américaine identique en termes d’âge et de sexe. Les facteurs indépendants de mortalité identifiés ont été l’âge, l’étiologie post-radique, la classe NYHA. Trente et un pour cent des patients de la cohorte actuelle ont présenté une récurrence des symptômes d’insuffisance cardiaque en postopératoire. Discussion. Après comparaison avec la cohorte de patients suivis de 1936 à 1982, quatre grandes tendances semblent émerger : un âge de survenue plus avancé, une augmentation des étiologies postopératoires et post-radiques, une diminution de la mortalité opératoire et une survie à long terme inférieure à celle attendue. L’augmentation des causes post-radiques est probablement en rapport avec les progrès effectués en matière de pathologies cancéreuses, favorisant ainsi le pronostic des patients, et donc leur susceptibilité de développer une péricardite constrictive. Le déclin des causes post-tuberculeuses semble plus contestable eu égard aux données actuelles faisant état d’une augmentation de l’incidence de la maladie. Le déclin de la mortalité peropératoire est probablement corrélé à l’amélioration des techniques opératoires et chirurgicales. Le faible niveau de survie à long terme est lié à deux facteurs : la forte prévalence des étiologies post-radiques dans la cohorte étudiée, et la fréquence des pathologies pleuro-pulmonaires associées. Trois facteurs prédictifs indépendants ont été identifiés : l’âge, la classe NYHA et surtout l’étiologie post-radique. Les effets délétères de la radiothérapie ont déjà été mentionnés dans de nombreuses études. La péricardiectomie chez ces patients s’avère particulièrement difficile en raison de la fibrose médiastinale empêchant une résection complète. La survie à long terme est en outre influencée par la fibrose pulmonaire associée, et par la possibilité d’une récidive tumorale ou d’effets secondaires liés à la radiothérapie. Conclusion. La péricardite constrictive est une pathologie aux étiologies multiples. La chirurgie cardiaque et la radiothérapie semblent en être actuellement les causes les plus répandues. Bien que souvent pratiquée, la péricardiectomie ne semble pas être le garant d’une évolution favorable à long terme, en particulier chez les patients opérés à un stade avancé de la maladie, ou après radiothérapie. Cependant, le pronostic fonctionnel et la survie en postopératoire s’avèrent satisfaisants pour la plupart des patients et excellents pour les sujets les plus jeunes, en l’absence d’étiologie post-radique. M. Poupineau, Paris Constrictive pericarditis in the modern era. Evolving clinical spectrum and impact on outcome after pericardiectomy. Ling L.H., Oh J.K., Schaff H.V. et coll. ● Circulation 1999 ; 100 : 1380-6. Les articles publiés dans “La Lettre du Cardiologue” le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction par tous procédés réservés pour tous pays. © mai1983 - EDIMARK S.A. Imprimé en France - Differdange S.A. - 95110 Sannois Dépôt légal 1er trimestre 2000 18 La Lettre du Cardiologue - n° 327 - mars 2000