A Intérêt de l’échocardiographie dobutamine pour prédire la récupération fonctionnelle

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ABSTRACTS
La Lettre du Cardiologue - n° 327 - mars 2000
Cette étude prospective monocentrique (Fédération de car-
diologie - hôpital H. Mondor) s’est intéressée à l’évolution
après revascularisation des territoires viables en échocardiogra-
phie dobutamine lors du post-infarctus, en tenant également
compte de l’efficacité du geste de revascularisation.
Soixante-huit patients ayant constitué un primo-infarctus myo-
cardique (IDM) et porteurs d’une sténose coronaire résiduelle
correspondant au territoire infarci ont eu une échocardiographie
dobutamine 21 ± 12 jours après l’IDM : le diagnostic de viabi-
lité a été retenu sur la constatation d’une réponse biphasique ou
d’une amélioration soutenue. Une revascularisation de l’artère
responsable de l’IDM a été ensuite réalisée pour 54 patients,
43 fois par angioplastie et 11 fois par pontage aortocoronaire.
Une coronarographie et une ventriculographie gauche ont été
contrôlées à quatre mois pour analyser la récupération myocar-
dique et la perméabilité du geste effectué (52 patients). Tous les
pontages sont alors fonctionnels, mais on observe un taux de réoc-
clusion post-angioplastie de 28 %.
La sensibilité et la spécificité de l’échocardiographie dobuta-
mine pour prédire la récupération fonctionnelle après revas-
cularisation ont été de 83 % et 82 %. En cas de réussite main-
tenue du geste de revascularisation lors du contrôle à quatre
mois, la spécificité augmente à 95 %, avec une sensibilité
stable.
Les 15 patients ayant une réponse biphasique et une revasculari-
sation durable présentent tous une amélioration fonctionnelle du
territoire infarci, soit une valeur prédictive positive de la
réponse biphasique de 100 %.
Pour 16 patients ayant un diagnostic de viabilité et une revascu-
larisation fonctionnelle, la fraction d’éjection ventriculaire gauche
est passée de 52 % à 57 % (p = 0,0004), alors que pour 5 patients
ayant une viabilité initiale mais un échec de revascularisation
maintenu lors du contrôle, on n’observe pas d’amélioration de la
cinétique segmentaire et globale (tableau).
Conclusion. L’échocardiographie dobutamine est fiable pour
prédire la récupération fonctionnelle du myocarde après IDM
et orienter vers une proposition de revascularisation myocardique.
Cependant, l’amélioration de la cinétique segmentaire du ter-
ritoire infarci dépendra aussi ultérieurement de la réussite
maintenue du geste de revascularisation.
Il est intéressant de noter que 40 % des patients examinés en post-
IDM présentaient une viabilité en échocardiographie dobutamine.
Cette étude confirme par ailleurs l’intérêt de la réponse bipha-
sique et la faisabilité de l’échocardiographie dobutamine faible
et forte doses post-IDM. C. Adams, CH Argenteuil
Intérêt de l’échocardiographie dobutamine pour prédire la récupération fonctionnelle
après revascularisation post-infarctus
Prediction of functional recovery of viable myocardium after
delayed revascularization in postinfarction patients. Accuracy
of dobutamine stress echocardiography and influence of long-
term vessel patency.
Monin J.L., Garot J., Scherrer-Crosbie M. et coll.
J Am Coll
Cardiol 1999 ; 34 : 1012-9.
Tableau. Récupération fonctionnelle ventriculaire gauche en fonction
de la réponse initiale en échocardiographie dobutamine et de la per-
méabilité ultérieure de la revascularisation myocardique.
Réponse biphasique (n = 18) :
*15 revascularisations réussies 15 récupérations
*3 réocclusions 3 absences de récupération
Amélioration soutenue (n = 3) :
*1 revascularisation réussie 1 absence de récupération
*2 réocclusions 2 absences de récupération
Pas de changement (n = 31) :
*24 revascularisations réussies 21 absences de récupération
3 récupérations
*7 réocclusions 7 absences de récupération
Une rupture septale sur infarctus du myocarde aigu s’ac-
compagne d’une détérioration de l’état hémodynamique et
impose une cure chirurgicale rapide. Le remodelage ventriculaire
gauche et la revascularisation coronaire concomitants peuvent
améliorer la fonction ventriculaire et le pronostic.
Cette étude rapporte les résultats de 54 patients consécutifs opé-
rés d’une communication interventriculaire (CIV) post-infarctus
aigu dans un même centre (hôpital universitaire de Zurich) de
1979 à 1998. Les patients ont eu une cure de CIV par patch, un
remodelage ventriculaire gauche et, pour 28 d’entre eux, une
revascularisation coronaire. Le suivi moyen a été de 42 mois.
Quatorze patients sont décédés en période hospitalière (morta-
lité précoce = 26 %) et 19 après leur sortie : les taux de survie
cumulée pour les 40 patients survivants après l’hospitalisa-
tion sont de 78 % à un an, 65 % à cinq ans et 40 % à 10 ans.
Un délai court entre la rupture septale et l’intervention accroît
significativement la mortalité précoce (p = 0,03), mais est sans
effet sur la mortalité tardive. Un état de choc préopératoire, l’âge
avancé, la localisation postérieure de la rupture ont un effet néga-
tif modeste sur la mortalité précoce et tardive, qui n’atteint pas
un seuil de significativité statistique. L’échocardiographie dop-
pler et/ou le cathétérisme droit avec oxymétrie ont diagnostiqué
Résultats des interventions sur CIV post-infarctus
La Lettre du Cardiologue - n° 327 - mars 2000
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un shunt résiduel chez 10 patients (18 %) : l’incidence de cette
complication chirurgicale, qui a conduit à la reprise chirurgicale
de 7 patients, était plus marquée lors des premières années de
l’étude, et elle a diminué avec l’utilisation de larges patchs cou-
vrant une plus grande surface de myocarde infarci. La localisa-
tion de la CIV et sa morphologie n’influencent pas significative-
ment l’éventualité de shunts résiduels.
Conclusion. Face au très mauvais pronostic de la rupture septale
lors d’un infarctus du myocarde aigu, la chirurgie de cure de
CIV par patch avec remodelage ventriculaire gauche auto-
rise une amélioration pronostique, malgré une mortalité pré-
coce estimée à 26 %. Un délai court entre la rupture et l’opéra-
tion constitue le plus puissant facteur prédictif de mortalité pré-
coce. Par la suite, la mortalité demeure élevée, surtout lors de la
première année du suivi, en relation avec des insuffisances car-
diaques réfractaires. C. Adams, CH Argenteuil
ABSTRACTS
Operative results of “repair” of ventricular septal rupture after
acute myocardial infarction.
Prêtre R., Ye Q., Grünenfelder J., Lachat M., Vogt P.R., Turina
M.I.
Am J Cardiol 1999 ; 84 : 785-8.
Point du sujet. Le pronostic des cardiomyopathies dila-
tées (CMD) primitives reste difficile à établir malgré les
nombreux indices proposés.
But. Le but de cette étude a été de déterminer la valeur pronos-
tique de la réserve contractile du myocarde mise en évidence par
échocardiographie sous dobutamine en cas de CMD primitive de
découverte récente.
Patients et méthodes. L’étude a porté sur 22 patients âgés de
46 ± 14 ans ayant une CMD primitive connue depuis 4 ± 3 mois.
L’échocardiogramme a été réalisé à l’état basal et après admi-
nistration de dobutamine (10 à 40 µg/kg/mn). Les paramètres étu-
diés au pic de dobutamine ont été la fraction d’éjection (FE), l’in-
dex de sphéricisation du ventricule gauche et le flux mitral. Le
suivi échographique réalisé chez 21 patients a été en moyenne de
6 ± 4 mois. Les patients ont été séparés en deux groupes selon
que la FE lors de l’échocardiogramme de contrôle était > 40 %
(groupe 1 : 10 patients) ou < 40 % (groupe 2 : 11 patients).
Résultats. Lors du suivi échographique, la FE passait de 27 ± 8 %
à 53 ± 11 % dans le groupe 1, et de 24 ± 7 % à 21 ± 8 % dans le
groupe 2. Sous dobutamine, on observait une augmenta
tion de la
FE plus importante dans le groupe 1 que dans le groupe 2
(27 ± 14 % versus 10,5 ± 5 %, p = 0,001), ainsi qu’une amélio-
ration plus marquée de l’index de score de cinétique pariétale et
de l’index de sphéricisation du ventricule gauche. Il existait une
corrélation positive entre la FE sous dobutamine et la masse ven-
triculaire gauche (r = 0,65, p = 0,001). La FE lors du suivi écho-
graphique était corrélée au temps de décélération mitral initial
(r = 0,69), à l’index de score de cinétique pariétal initial
(r = 0,63), à la masse ventriculaire gauche initiale (r = 0,56), et
surtout à la FE sous dobutamine lors de l’examen initial (r = 0,84)
(figure).
Conclusion. Sous réserve des limites de cette étude (faible effec-
tif et durée de suivi courte), la réserve contractile appréciée par
échocardiographie sous dobutamine précocement après le
diagnostic de CMD primitive semble prédire l’amélioration
secondaire de la fonction ventriculaire gauche. Si cette conclu-
sion est confirmée, l’échocardiographie sous dobutamine pour-
rait avoir un rôle important dans l’évaluation des patients avant
transplantation, qui pourrait éventuellement être différée chez les
patients répondeurs à la dobutamine. B. Gallet, CH Argenteuil
La réserve contractile appréciée par échographie dobutamine prédit l’évolution de la
fonction cardiaque en cas de cardiomyopathie dilatée primitive de découverte récente
Myocardial contractile reserve on dobutamine echocardiogra-
phy predicts late spontaneous improvement in cardiac func-
tion in patients with recent onset idiopathic dilated cardio-
myopathy.
Naqvi T.Z., Goel R.K., Forrester J.S., Siegel R.J.
J Am Coll
Cardiol 1999 ; 34 : 1537-44.
Relation entre FE sous dobutamine et FE lors du suivi
r = 0,84
20 30 40 50 60 70
FE sous dobutamine (%)
60
40
20
0
FE lors du suivi (%)
15
ABSTRACTS
La visualisation des artères coronaires a été réalisée par
IRM dès 1991, mais se heurte toujours à diverses difficul-
tés. Certaines sont communes à toutes les méthodes d’imagerie :
mouvements respiratoires et cardiaques, petit diamètre et sinuo-
sité des artères coronaires ; d’autres sont plus spécifiques à
l’IRM : faible rapport signal/bruit, faible différence entre le signal
émis par la graisse épicardique et celui émis par ces artères, effet
de saturation du flux sanguin dans les coronaires.
L’équipe d’Angers, une des plus à la pointe dans ce domaine en
Europe, compare à la coronarographie conventionnelle les résul-
tats obtenus chez 20 patients avec une méthode originale d’IRM
qui pourrait être utilisable en pratique courante, l’acquisition ne
prenant en moyenne que 8 à 10 mn et toujours moins de 20 mn.
Il s’agit d’une IRM tridimensionnelle couplée à un système de
porte ECG et à une prise en compte en temps réel des mouve-
ments respiratoires par un “navigateur” repérant la position du
diaphragme (“écho navigateur”). Seules les informations collec-
tées durant la diastole et pendant les périodes où le “navigateur”
diaphragmatique se situe dans une fenêtre prédéterminée sont
retenues pour constituer les images, la conjonction de ces deux
conditions permettant de diminuer les flous cinétiques d’origine
cardiaque et respiratoire. À partir du volume unique ainsi exploré,
les coronaires peuvent être visualisées selon des plans de coupe
déterminés a posteriori en fonction de l’orientation de chaque
segment et de la morphologie de chaque patient. Une sténose est
diagnostiquée sur une perte du signal de la lumière de l’artère.
De cet article très technique, nous ne rapportons ici que les résul-
tats permettant au clinicien de se faire une idée de l’état d’avan-
cement de la méthode.
Résultats
Faisabilité. Trois des 20 études ne sont pas exploitables, une en
raison d’un contraste insuffisant (donc lié au patient), les deux
autres en raison d’incidents techniques (évitables).
Segments coronaires actuellement visualisables par IRM. Avec
la méthode adoptée ici, les auteurs n’étudient volontairement que
la partie proximale des gros troncs :
coronaire droite : premier segment et partie initiale du deuxième
segment ;
tronc commun de la coronaire gauche ;
IVA proximale et moyenne (avant la 1re diagonale) ;
circonflexe proximale (prémarginale).
Performances diagnostiques de la coronarographie IRM en
3dimensions. Elles sont rapportées dans le tableau ci-dessous.
Perspectives. L’équipe de Stanford a montré qu’il était possible
de visualiser l’ensemble de l’arbre coronarien par IRM, ce qui
suppose de reconstruire tout le volume cardiaque et de l’étudier
avec des coupes jointives et une résolution de 0,35 mm. Une telle
étude nécessite cependant des durées d’acquisition actuellement
prohibitives en pratique clinique. Les auteurs angevins ont donc
recherché un compromis entre l’étendue et la résolution des infor-
mations collectées d’une part, et la durée de l’examen d’autre
part. Avec une durée d’acquisition relativement courte et en tout
cas applicable en pratique, les équipements actuels permettent de
reconstruire un volume d’une épaisseur de 40 mm avec une réso-
lution de 1,25 mm. L’étude coronarographique est alors circons-
crite à la portion proximale des coronaires avec l’optique de dépis-
ter des lésions sévères qui améneraient à discuter une
revascularisation (et donc un bilan plus exhaustif par coronaro-
graphie conventionnelle).
La qualité des images, nettement améliorée par les divers procé-
dés utilisés pour supprimer le signal graisseux et diminuer le flou
cinétique, reste encore insuffisante pour une application en cli-
nique. L’examen manque en particulier de sensibilité, mais celle-
ci peut être améliorée par l’utilisation d’agents de contraste tels
que le gadolinium, qui accentuent le signal dans la lumière arté-
rielle et donc sa perte, signant la présence d’une sténose. À moyen
terme, la coronarographie-IRM semble d’autant plus prometteuse
qu’en plus de l’imagerie anatomique étudiée ici, elle ouvre la
porte à des études du flux coronarien et de la réserve coronaire
qui en feraient un instrument de choix pour décrire les sténoses
des gros troncs et évaluer leurs conséquences.
P. Pézard, CHU Angers
La coronarographie par IRM. État d’avancement pour une utilisation en routine
Three-dimensional coronary artery MR imaging using pros-
pective real-time respiratory navigator and linear phase shift
processing : comparison with conventional coronary angio-
graphy.
Lethimonnier F., Furber A., Morel O., Geslin P., L’Hoste P.,Tadei
A., Jallet P., Caron-Poitreau C., Le Jeune J.J.
Magnetic
Resonance Imaging 1999 ; 17 : 1111-20.
Artère Nombre total Sensibilité Spécificité VPP VPN
coronaire étudié (nombre % % % %
avec sténose)
Tronc commun 16 (0) - 93 - 100
IVA prox. 17 (2) 100 86 50 100
Circonflexe 16 (3) 33 100 100 85
CD segment 1 17 (5) 60 91 75 85
CD segment 2 17 (7) 71 90 83 82
Tous segments 85 (17) 65 93 69 91
CD : coronaire droite ; VPP : valeur prédictive positive ; VPN : valeur prédictive négative.
La Lettre du Cardiologue - n° 327 - mars 2000
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ABSTRACTS
Introduction. Les dernières données concernant la péri-
cardite constrictive font état d’une diminution de l’étiolo-
gie tuberculeuse, au profit d’une augmentation des causes post-
radiques et post-chirurgicales. Cependant, peu de données exis-
tent quant à l’évolution de la pathologie après péricardiectomie.
Méthodes. De janvier 1985 à juin 1995, 135 patients suivis à la
Mayo Clinic pour péricardite constrictive ont été inclus dans
l’étude. Seuls les sujets dont le diagnostic était confirmé par la
chirurgie ou l’autopsie ont été inclus. Les données étiologiques
et évolutives de ces patients (décès, incidence de l’insuffisance
cardiaque) étaient comparées à celles d’une cohorte de 231 patients
étudiée de 1936 à 1982.
Résultats. Les causes idiopathiques se sont révélées moins fré-
quentes dans la cohorte actuelle (33 % versus 73 %). Dans ce
groupe, les deux principales étiologies étaient la chirurgie car-
diaque (18 %) et la radiothérapie médiastinale (13 %). Un seul
cas de tuberculose a été recensé. L’âge de survenue était supé-
rieur dans la cohorte actuelle (61 ans versus 45 ans). Une péri-
cardiectomie a été effectuée chez 98 % de ces sujets. La morta-
lité peropératoire à 30 jours a été inférieure dans la cohorte
actuelle (6 % versus 14 %). Le nombre de survivants à 5 et 10 ans
a été de 71 ± 5 % et 57 ± 8 % respectivement, soit des chiffres
inférieurs à ceux d’une population américaine identique en termes
d’âge et de sexe. Les facteurs indépendants de mortalité identi-
fiés ont été l’âge, l’étiologie post-radique, la classe NYHA. Trente
et un pour cent des patients de la cohorte actuelle ont présenté
une récurrence des symptômes d’insuffisance cardiaque en post-
opératoire.
Discussion. Après comparaison avec la cohorte de patients sui-
vis de 1936 à 1982, quatre grandes tendances semblent émerger :
un âge de survenue plus avancé, une augmentation des étiologies
postopératoires et post-radiques, une diminution de la mortalité
opératoire et une survie à long terme inférieure à celle attendue.
L’augmentation des causes post-radiques est probablement en
rapport avec les progrès effectués en matière de pathologies can-
céreuses, favorisant ainsi le pronostic des patients, et donc leur
susceptibilité de développer une péricardite constrictive. Le déclin
des causes post-tuberculeuses semble plus contestable eu égard
aux données actuelles faisant état d’une augmentation de l’inci-
dence de la maladie.
Le déclin de la mortalité peropératoire est probablement corrélé
à l’amélioration des techniques opératoires et chirurgicales. Le
faible niveau de survie à long terme est lié à deux facteurs : la
forte prévalence des étiologies post-radiques dans la cohorte étu-
diée, et la fréquence des pathologies pleuro-pulmonaires asso-
ciées.
Trois facteurs prédictifs indépendants ont été identifiés : l’âge, la
classe NYHA et surtout l’étiologie post-radique. Les effets délé-
tères de la radiothérapie ont déjà été mentionnés dans de nom-
breuses études. La péricardiectomie chez ces patients s’avère par-
ticulièrement difficile en raison de la fibrose médiastinale
empêchant une résection complète. La survie à long terme est
en outre influencée par la fibrose pulmonaire associée, et par la
possibilité d’une récidive tumorale ou d’effets secondaires liés à
la radiothérapie.
Conclusion. La péricardite constrictive est une pathologie aux
étiologies multiples. La chirurgie cardiaque et la radiothérapie
semblent en être actuellement les causes les plus répandues. Bien
que souvent pratiquée, la péricardiectomie ne semble pas être le
garant d’une évolution favorable à long terme, en particulier chez
les patients opérés à un stade avancé de la maladie, ou après radio-
thérapie. Cependant, le pronostic fonctionnel et la survie en post-
opératoire s’avèrent satisfaisants pour la plupart des patients et
excellents pour les sujets les plus jeunes, en l’absence d’étiolo-
gie post-radique. M. Poupineau, Paris
Péricardite constrictive : données actuelles.
Évolution clinique et influence de la péricardiectomie
Constrictive pericarditis in the modern era. Evolving clinical
spectrum and impact on outcome after pericardiectomy.
Ling L.H., Oh J.K., Schaff H.V. et coll.
Circulation 1999 ; 100 :
1380-6.
Les articles publiés dans “La Lettre du Cardiologue”
le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
Tous droits de reproduction, d'adaptation
et de traduction par tous procédés
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