M I S E A U P O I N T L’ézétimibe : un nouveau concept dans le traitement de l’hypercholestérolémie Ezetimibe: a new concept in the treatment of hypercholesterolemia ès les années 1950, la publication des premiers résultats de la Framingham Heart Study a permis de montrer que l’hypercholestérolémie était un facteur de risque cardiovasculaire majeur. Sa prise en charge s’est améliorée en plusieurs étapes qui ont été autant de révolutions conceptuelles, suivies d’effets thérapeutiques concrets. Le premier progrès thérapeutique, dans les années 1960, correspond à l’introduction des fibrates et des résines, qui ont été longtemps les seuls hypolipémiants biologiquement efficaces. Il faudra attendre cependant les années 1980 pour la révolution suivante, qui correspond à l’apparition des statines. Ces médicaments puissants, utilisés dans le cadre de grands essais contrôlés, ont vu leur intérêt clinique démontré : la baisse du cholestérol permet bien de diminuer la morbidité et la mortalité en prévention primaire et secondaire. Le besoin de nouveaux hypolipémiants se fait pourtant encore sentir, en raison des limites des classes thérapeutiques actuelles, et nous attendons aujourd’hui d’autres progrès, à la fois conceptuels et pratiques. La découverte d’une nouvelle classe thérapeutique – les inhibiteurs de l’absorption intestinale du cholestérol, dont l’ézétimibe est le chef de file – devrait rendre possibles ces progrès décisifs, d’une part grâce à l’originalité du mécanisme d’action de cette nouvelle molécule, d’autre part parce qu’elle rend enfin possible en pratique une bithérapie puissante associant l’ézétimibe et les statines (1). D LES OBJECTIFS ACTUELS DES HYPOLIPÉMIANTS Les objectifs des hypolipémiants dans la prévention de l’athérosclérose font l’objet de recommandations officielles qui ont été édictées en Europe en 1998 par trois sociétés savantes, respectivement celles de cardiologie, d’athérosclérose et d’hypertension. Elles doivent s’appliquer fermement, une fois qu’a été réalisée l’évaluation du risque cardiovasculaire global à partir de variables prédictives simples telles que la pression artérielle systolique, le tabagisme, l’existence d’un diabète et les taux plasmatiques de cholestérol. Un risque coronaire ou cardiovasculaire élevé doit conduire à la prescription de médicaments hypolipémiants qui, en Europe, doivent amener le cho36 lestérol total au-dessous de 5,0 mmol/l (1,90 g/l) et le LDLcholestérol (LDL-c) au-dessous de 3,0 mmol/l (1,15 g/l), tant en prévention primaire que secondaire. Les dernières recommandations françaises, pour leur part, fixent comme objectif au traitement un taux de LDL-c ≤ 1,30 g/l, alors que le National Cholesterol Education Program aux États-Unis le situe audessous de 1,0 g/l (2). En Europe comme aux États-Unis, la prise en charge des hypercholestérolémies justiciables d’un traitement hypolipémiant s’avère cependant globalement décevante (3). D’une part, les hypolipémiants ne sont pas assez prescrits : dans les suites immédiates d’un événement coronaire sérieux (pontage aorto-coronaire, angioplastie transluminale percutanée, infarctus du myocarde ou ischémie myocardique aiguë documentée), une enquête réalisée dans quinze pays européens démontre que la proportion de malades coronariens traités par un hypocholestérolémiant n’excède pas 43 % (4). D’autre part, quand des hypolipémiants sont prescrits, les objectifs ne sont pas souvent atteints : 18 % des patients dans une étude américaine atteignent l’objectif (LDL-c < 97 mg/dl) (5) et 6,2 % dans une étude allemande, le seuil d’efficacité étant fixé à 115 mg/dl (6). Il y a donc un fossé entre le monde des essais contrôlés et celui de la pratique médicale courante, et celui-ci risque encore de se creuser à l’avenir avec l’évolution des recommandations officielles, notamment en Europe. Ainsi, dans les mois à venir, selon les recommandations de la Société internationale d’athérosclérose et de la Société européenne de cardiologie, l’objectif en prévention secondaire serait d’atteindre un taux de LDL-c inférieur à 1,0 g/l. On conçoit que ces nouveaux objectifs ambitieux soient encore plus difficilement accessibles aux monothérapies, même avec les statines de nouvelle génération. Les causes de ce véritable échec de la prise en charge des hypercholestérolémies sont multiples : 1. sensibilisation insuffisante du grand public, des malades et des médecins face aux dangers des hypercholestérolémies ; 2. efficacité limitée des statines, le plus souvent utilisées à des doses non optimales, par crainte des effets indésirables qui sont, de fait, dose-dépendants ; 3. manque de médicaments efficaces et bien tolérés ; 4. défaut d’observance (mais celui-ci n’est pas le propre des hypolipémiants, et concerne à un même degré la plupart des médicaLa Lettre du Cardiologue - n° 372 - février 2004 M ments prescrits au long cours en pathologie cardiovasculaire, comme les antihypertenseurs, les bêtabloquants ou les diurétiques) ; 5. absence de prise en compte véritable de la complexité pathogénique des hypercholestérolémies. C’est l’ensemble de ces facteurs d’échec, au demeurant intriqués, qui doit être pris en compte pour mettre en œuvre de nouveaux concepts dans la prise en charge des hypercholestérolémies. LES CLASSES PHARMACOLOGIQUES À NOTRE DISPOSITION AUJOURD’HUI Les classes pharmacologiques actuellement utilisables pour traiter les dyslipidémies sont au nombre de trois en Europe et de quatre aux États-Unis : les statines, les fibrates, les résines et la niacine, dérivé de l’acide nicotinique, propre aux États-Unis (7). En première intention, ce sont les statines qui sont en général prescrites, car c’est parmi elles que l’on trouve les hypocholestérolémiants les plus puissants et les mieux tolérés (5). Leur efficacité, constante, varie d’un agent à l’autre, la baisse du LDL-c étant en moyenne de 20 à 25 % avec la fluvastatine et de 39 à 60 % avec l’atorvastatine par exemple (5), ceci en fonction des posologies utilisées. La courbe dose-réponse est comparable d’une statine à l’autre : le fait de doubler la dose initiale n’amène qu’une réduction supplémentaire de 6 à 7 % du LDL-c (8), selon la règle dite des 6. Quelle que soit la statine considérée, la multiplication par 8 (par étapes) de la dose initiale (10 à 80 mg), correspondant à trois doublements de dose, ne permet d’abaisser le LDL-c que de 18 % de plus. Il est peu probable que cette donnée soit modifiée par les statines de dernière génération. Par ailleurs, toutes les statines exposent potentiellement à des complications musculaires dose-dépendantes qui freinent le recours à leur posologie optimale, celle qui est définie dans les grands essais contrôlés. Les limites actuelles de cette classe pharmacologique pourraient être reculées par des bithérapies dans lesquelles les deux composants sont doués d’effets additifs et complémentaires (9), mais leur choix est très limité, a fortiori en Europe. Les résines sont potentiellement utilisables dans ce schéma, mais, aux doses efficaces, elles entraînent des effets gastro-intestinaux qui, dans près de 30 % des cas, sont préoccupants, voire rédhibitoires (5). Les fibrates majorent la toxicité musculaire des statines. Les stanols, dérivés saturés des stérols des plantes, n’ont un intérêt que dans les hypercholestérolémies très modérées. DE LA NÉCESSITÉ D’UNE APPROCHE CONCEPTUELLE NOUVELLE La situation actuelle appelle donc une approche conceptuelle qui repose sur la prise de conscience des carences de notre prise en charge, à laquelle doivent répondre des concepts pharmacologiques et thérapeutiques nouveaux. La Lettre du Cardiologue - n° 372 - février 2004 I S E A U P O I N T Il y a, à l’évidence, une large place pour des médicaments nouveaux, à la fois innovants, puissants et bien tolérés. Il semble également logique d’associer des hypolipémiants qui agissent sur le métabolisme du cholestérol selon des voies et des mécanismes différents de ceux des statines (10), car, à l’instar de celle de l’HTA, pour qui l’on s’oriente de plus en plus vers des multithérapies à faibles doses, la pathogénie des dyslipidémies n’est pas univoque. Certes, de nouvelles statines plus puissantes sont sur le point d’être mises à disposition. Il reste à savoir si cette puissance pharmacologique, qui va se traduire par un abaissement plus marqué des taux de LDL-c, aura, à long terme, une traduction clinique sans conséquence en termes de tolérance, question à laquelle répondront les essais de phase III actuellement en cours. Quoi qu’il en soit, la courbe dose-réponse de ces statines reste sensiblement plate, et il ne sera guère possible d’augmenter leur posologie pour améliorer le bénéfice thérapeutique. D’où la nécessité de nouveaux médicaments, dont trois classes seront à notre disposition dans les mois ou les années à venir : 1. en premier lieu, les inhibiteurs du transport du cholestérol, tel l’ézétimibe, qui vient d’obtenir son AMM européenne ; 2. les inhibiteurs du transport des acides biliaires, qui en sont encore au stade préclinique ; 3. les inhibiteurs de l’ACAT (acyl coenzyme A : cholestérol acyltransférase) qui diminuent le stockage du cholestérol au sein des macrophages (11). L’ÉZÉTIMIBE EN TANT QUE CONCEPT PHARMACOLOGIQUE NOUVEAU Les taux de cholestérol plasmatique sont tributaires de sa biosynthèse hépatique et de son absorption intestinale, deux voies métaboliques qui se complètent autant en physiologie qu’en pathologie. Le cholestérol qui va être absorbé dans la lumière intestinale provient essentiellement des apports alimentaires et de la sécrétion biliaire. L’absorption intestinale du cholestérol est en moyenne de l’ordre de 50 %, le cholestérol non absorbé subissant une élimination fécale. Il est donc logique de diminuer cette composante du métabolisme du cholestérol pour mieux contrôler les hypercholestérolémies. L’ézétimibe, inhibiteur sélectif de l’absorption intestinale du cholestérol, est le premier représentant d’une nouvelle classe pharmacologique qui s’avère prometteuse, en termes d’efficacité et de tolérance. Le passage du cholestérol alimentaire et biliaire dans le plasma est inhibé de manière sélective par l’ézétimibe, du fait d’un mécanisme d’action qui porte sélectivement sur son transport intestinal au niveau de la bordure en brosse des entérocytes de l’intestin grêle (12). Déposé à la surface de la cellule, il agit par inhibition d’une protéine entrant dans la structure de la membrane, probablement un transporteur intestinal du cholestérol. Les études précliniques plaident en faveur d’un mécanisme d’action original qui n’est pas celui des inhibiteurs précédemment évoqués (MTP, ACAT), pas plus que celui des résines, des stérols naturels, des statines ou encore des fibrates. 37 M I S E A U P O I N T L’ézétimibe et son dérivé glycuroconjugué subissent un cycle entéro-hépatique qui favorise leur localisation intestinale et diminue l’exposition systémique. La demi-vie d’élimination plasmatique est d’environ 22 heures, ce qui autorise une prise unique quotidienne en thérapeutique. Contrairement à ce que l’on observe avec les résines, l’absorption des triglycérides, des acides gras ou encore des vitamines liposolubles n’est pas modifiée par ce médicament. L’action de l’ézétimibe est puissante, puisque, après deux semaines de monothérapie aux doses thérapeutiques, l’absorption du cholestérol diminue en moyenne de 54 % chez des malades atteints d’une hypercholestérolémie légère ou modérée (13). L’ézétimibe est rapidement absorbé et subit une glycuroconjugaison intensive dans la paroi intestinale elle-même avant d’entrer dans un cycle entéro-hépatique. À la fois efficace et bien toléré, il peut être en toute logique associé aux statines. Son mécanisme d’action complète en effet celui de ces hypolipémiants qui inhibent la biosynthèse du cholestérol endogène. L’association joue ainsi sur les deux voies métaboliques principales qui sont impliquées dans la modulation des taux plasmatiques de cholestérol. Elle est d’autant plus logique que l’ézétimibe augmente la synthèse hépatique de celui-ci (13) selon des mécanismes compensateurs qui démontrent l’intrication des deux voies métaboliques. Ce concept de la double inhibition pharmacologique rappelle, à bien des égards, les stratégies thérapeutiques successives utilisées dans le traitement de l’hypertension artérielle. En l’espace d’une trentaine d’années, s’est en effet opéré un glissement du dogme de la monothérapie au concept des associations d’antihypertenseurs à doses modérées, celles-ci faisant intervenir des médicaments différant par leurs mécanismes d’action. Le rapport efficacité/tolérance du traitement antihypertenseur s’est nettement amélioré, mais il fallu pour cela une triple révolution : conceptuelle, pharmacologique et thérapeutique. L’ÉZÉTIMIBE EN TANT QUE CONCEPT THÉRAPEUTIQUE NOUVEAU Chez l’homme, l’efficacité et l’acceptabilité de l’ézétimibe en monothérapie ont été évaluées dans quatre grandes études contrôlées, menées à double insu contre placebo. Les résultats de deux études de phase II d’une durée de 12 semaines montrent que, chez 432 malades atteints d’une hypercholestérolémie essentielle, l’ézétimibe, aux doses de 5 et 10 mg/j : 1. diminue les taux de LDL-c de respectivement 15,7 % et 18,5 % (p < 0,01) ; 2. augmente les taux de HDL-c de 2,9 % et 3,5 % (p < 0,05). Dans deux études de phase III regroupant 1 719 malades atteints de la même pathologie, l’ézétimibe (10 mg/j) diminue les taux de LDL-c de 17,4 % et ceux des triglycérides de 4,2 %, alors que ceux du HDL-c augmentent de 4,2 % (versus placebo, p < 0,01) (14, 15). Dans les études de phases I et II, aucune interaction pharmacologique ou pharmacocinétique n’a été mise en évidence entre l’ézétimibe et les statines. L’association du médicament à ces dernières a, en outre, permis d’obtenir une baisse supplémentaire du 38 LDL-c de l’ordre de -18 %, alors que, pour obtenir un tel effet avec les statines, il faudrait tripler leur dose, au risque de favoriser certains effets indésirables. Plusieurs études de phase III ont confirmé l’efficacité de l’association ézétimibe + statines : par rapport au placebo, la baisse supplémentaire du LDL-c est en moyenne de l’ordre de 20 %, l’élévation du HDL-c de 3 % et la baisse des triglycérides de 10 % (1, 14). L’association de 10 mg d’ézétimibe permet d’obtenir un effet comparable à celui qui serait obtenu en multipliant par trois la dose des statines. L’association aux fibrates serait également intéressante, notamment en cas de diabète de type 2 ou d’hyperlipidémie mixte. Des études sont actuellement en cours afin de vérifier cette hypothèse. Pour ce qui est de la tolérance, les événements indésirables sont rares, bénins et d’une fréquence voisine dans les groupes traités et les groupes placebo. La surveillance des enzymes hépatiques est cependant nécessaire, notamment en cas d’association ézétimibe + statines. CONCLUSION Les statines sont indéniablement des hypocholestérolémiants puissants, mais elles ont leurs limites, face à la complexité pathogénique et à la sévérité de certaines dyslipidémies. D’ailleurs, en monothérapie, elles ne permettent pas toujours, loin s’en faut, d’atteindre les objectifs thérapeutiques définis dans les recommandations officielles, et ceux-ci sont appelés à évoluer dans le sens d’un durcissement, le LDL-c devant atteindre à moyen terme le seuil de 1 g/l, en Europe. Cette situation appelle une révision conceptuelle pharmacologique et pratique thérapeutique. C’est dans ce cadre qu’interviennent les hypolipémiants nouveaux, tels l’ézétimibe. En effet, ce médicament a fait la preuve de son efficacité et de sa tolérance, notamment en association avec les statines, au point qu’il dispose d’un agrément par la FDA et d’une AMM européenne. Son mécanisme d’action original est complémentaire et additif de celui des statines : celles-ci inhibent la biosynthèse hépatique du cholestérol, alors que l’ézétimibe inhibe sélectivement l’absorption intestinale de ce dernier. À ce nouveau concept pharmacologique répond un concept thérapeutique tout aussi nouveau : l’association. Celle-ci permet de diminuer les doses de statines et, ainsi, de réduire la fréquence de leurs effets indésirables dose-dépendants ; la tolérance s’en trouve ainsi accrue, ce qui augmente l’observance. Cette troisième avancée thérapeutique est en cours, puisque ce médicament, d’ores et déjà disponible aux États-Unis, en Allemagne, en Suisse et au Canada, sera mis à la disposition des praticiens français dans les mois à venir. L’ézétimibe devrait avoir deux indications privilégiées dans le traitement des hypercholestérolémies modérées ou sévères : – en association avec les statines chez les patients qui ne sont pas contrôlés d’une manière appropriée par une statine seule ; – en monothérapie quand le traitement par statine est inapproprié ou mal toléré. Ph. Tellier, Arras La Lettre du Cardiologue - n° 372 - février 2004 M I S E A U P O I N T Bibliographie 7. Knopp RH. Drug treatment of lipid disorders. N Engl J Med 1999 ; 341 : 498511. 1. Shepherd J. Combined lipid lowering drug therapy for the effective treatment of hypercholesterolemia. Eur Heart J 2003 ; 24 : 685-9. 8. Roberts WC. The rule of 5 and the rule of 7 in lipid-lowering therapy. Am J 2. NCEP. Expert panel on detection, evaluation, and treatment of high blood cho- 9. lesterol in adults. Executive summary of the third report of the National Cholesterol Education Program (NCEP) (Adult Treatment Panel III). JAMA 2001 ; 285 : 2486-97. Cardiol 1997 ; 80 : 106-7. Grundy SM. Alternative approaches to cholesterol-lowering therapy. Am J Cardiol 2002 ; 90 : 1135-8. 10. Kastelein JJP, Van Dam J. A new role for combination therapy in lipid management. Br J Cardiol 2001 ; 8 : 639-53. 3. Sana S, Kesteloot H, Kromhout D. The burden of cardiovascular diseases mortality in Europe. Eur Heart J 1997 ; 18 : 1231-8. 11. Brown WV. Novel approaches to lipid lowering : what is on the horizon ? Am J Cardiol 2001 ; 87 (suppl) : 23B-27B. 4. EUROASPIRE II Study Group. Lifestyle and risk factor management and use 12. Leiterdorf E. Selective cholesterol absorption inhibition : a novel strategy in lipid-lowering management. Int J Clin Pract 2002 ; 56 : 116-9. of drug therapies in coronary patients from 15 countries. Principal results from EUROASPIRE II Euro Heart Survey Programme. Eur Heart J 2001 ; 22 : 554-72. 5. 13. Sudhop T, Von Bergmann K. Cholesterol absorption inhibitors for the treatment of hypercholesterolemia. Drugs 2002 ; 62 : 2333-47. 6. Ruof J et al. Lipid-lowering medication for secondary prevention of coronary 14. Farnier M. Ezetimibe in hypercholesterolemia. Int J Clin Pract 2002 ; 56 : 611-4. 15. Davidson M et al. Ezetimibe coadministered with simvastatin in patients with Stein EA. Management of dyslipidemia in the high-risk patient. Am Heart J 2002 ; 144 : S43-50. heart disease in a German outpatient population : the gap between treatment guidelines and real life treatment patterns. Prev Med 2002 ; 35 : 48-53. primary hypercholesterolemia. Am Coll Cardiol 2002 ; 40 : 2125-34. Tous les jours, recevez les temps forts du congrès sur votre messagerie électronique où un lien hypertexte vous permettra très facilement d’accéder au compte-rendu présenté sous forme de brèves et de courtes interviews. Vous pouvez également vous connecter sur le site (adresse ci-dessous) pour recevoir ces informations. Vous désirez : e - recevoir directement le -journal : contactez [email protected] - accéder au site : connectez-vous à partir du 8 mars 2004 sur www.vivactis-media.com/congres2/acc2004.htm La Lettre du Cardiologue - n° 372 - février 2004 39