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Revue de presse
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11%. Les résultats de cette étude
devraient conduire à une surveillance
régulière des patients ayant une lésion
gastrique précancéreuse, afin de dia-
gnostiquer un cancer à un stade plus pré-
coce et donc potentiellement curable, tout
comme dans l’endobrachyœsophage. Tou-
tefois, avant d’entreprendre une campagne
de surveillance de masse, cette étude néces-
site d’être confirmée par une étude multi-
centrique à grande échelle qui s’intéresse-
rait notamment à l’atrophie gastrique et à
la métaplasie intestinale. S.N.
Estomac - Exploration - Lésions
précancéreuses.
✎
Gut 2002 ; 50 : 378-81.
Le plasma humain
est bactéricide sur H. pylori
est probablement ce qui explique
la sensibilité moindre dans la
détection de H. pylori sur les biopsies
antrales en cas d’ulcère gastroduodé-
nal hémorragique. Ainsi, des auteurs
américains ont mis en culture 10 frag-
ments biopsiques de muqueuse antrale
H. pylori+ (confirmé par histologie et
clo-test positif) : 5 fragments témoins
et 5 fragments en présence de sang auto-
logue. Après 24, 48 et 96 heures, la cul-
ture était positive dans le groupe témoin
mais négative en cas de culture sur sang
autologue. Afin de déterminer quel
était le composant sanguin bactéricide
sur H. pylori, les auteurs ont mis en cul-
ture 20 fragments biopsiques des
mêmes 5 malades H. pylori+, en pré-
sence de plasma autologue, de glo-
bules rouges purifiés, de polynu-
cléaires neutrophiles et de cellules
mononucléées : la culture était néga-
tive uniquement dans le groupe
plasma. G.B.
Estomac - Ulcère gastroduodénal -
Hémorragie digestive.
✎
Gastrointest Endosc 2002 ; 55 : 11-
6.
Gastrectomie et
endobrachyoesophage : pas
de relation morbide évidente
association morbide gastrectomie
partielle et adénocarcinome œso-
phagien reste controversée. Avidan et
al. ont recherché la prévalence de
l’EBO après gastrectomie partielle en
effectuant une étude cas-contrôles sur
une population de 886 patients avec
EBO (650 EBO et 366 EBO courts) et
une population témoin de 3047 patients
sans EBO. L’analyse multivariée mon-
trait une fréquence égale d’EBO et
d’adénocarcinome œsophagien dans les
deux groupes. En revanche, comme
attendu, il y avait plus d’EBO en cas de
hernie hiatale, de consommation exces-
sive d’alcool et chez les patients âgés.
Cette étude tend donc à montrer que le
reflux duodéno-pancréatique seul ne
peut pas être responsable, sans reflux
acide associé, d’EBO et d’adénocarci-
nome œsophagien. G.B.
Estomac - Gastrectomie - Endobra-
chyœsophage - Adénocarcinome.
✎
Gastroenterology 2001 ; 121 : 1281-5.
Existe-t-il des maladies
cœliaques latentes en cas
de TFI avec diarrhée chronique ?
est la question posée par des
auteurs allemands qui ont étudié
une population de 120 patients souffrant
de TFI avec diarrhée chronique en la
comparant à un groupe de malades
ayant une maladie cœliaque active
(n=10), traitée (n=26) et latente (n= 5)
et à un groupe témoin de 30 patients.
La maladie cœliaque latente est une
entité clinico-immunologique contro-
versée, caractérisée par une diarrhée
chronique avec biopsies de muqueuse
duodénale et jéjunale sans atrophie
mais avec des anomalies immunolo-
giques similaires (anticorps antigliadine
de type IgM, augmentation des lym-
phocytes intra-épithéliaux de type CD3,
HLA de type DQ2) à la maladie
cœliaque patente et s’améliorant après
régime sans gluten. À la différence de
la maladie cœliaque patente et de façon
identique au groupe témoin, le taux des
anticorps sériques antigliadine de type
IgA, antiendomysium et antitransgluta-
minase était normal en cas de maladie
cœliaque latente et dans le groupe TFI.
En revanche, il existait une augmenta-
tion du taux d’anticorps de type IgA et
IgM antigliadine et antitransglutami-
nase dans le liquide d’aspiration duo-
dénal : 100% dans le groupe maladie
cœliaque active, 46 % dans le groupe
maladie cœliaque traitée, 60% dans le
groupe maladie cœliaque latente et
30% dans le groupe TFI. Comparative-
ment au groupe contrôle, la sensibilité
et la spécificité de ce dosage pour le dia-
gnostic de maladie cœliaque latente
étaient de 60 et 93% respectivement. Il
existait par ailleurs une augmentation
du nombre de lymphocytes intra-épi-
théliaux chez 20% des patients ayant
une maladie coeliaque latente et 23%
des patients avec TFI. De plus, la pré-
sence de l’HLA de susceptibilité de
type DQ2 était trouvée chez 95 % 92 %
des patients ayant une maladie cœliaque
patente, 100% des patients ayant une
maladie cœliaque latente et 35 % des
patients avec TFI. Pendant 6 mois, un
régime sans gluten était proposé à deux
groupes de 26 malades avec TFI, un
groupe avec les caractéristiques de la
maladie cœliaque latente (HLA DQ2 et
augmentation du taux d’anticorps de
type IgA et IgM antigliadine et anti-
transglutaminase dans le liquide d’as-
piration duodénal) et un groupe sans ces
caractéristiques immunologiques. Le
régime sans gluten permettait de façon
significative une réduction du nombre
de selles et une réduction du taux d’an-
ticorps dans le liquide duodénal, sans
modification du nombre de lympho-
cytes intraépithéliaux. La maladie
cœliaque latente semble être une nou-
velle entité immunologique différente
de la maladie cœliaque patente (forme
Mots
clés.
C’
Mots
clés.
Mots
clés.
L’
C’