Intervention de Servane Jarnier, chargée des relations publiques au TNB. Bref tour de table pour se présenter. Question de l’enseignement de l’histoire des arts : collèges généralement les meilleurs élèves, avec de vrais projets interdisciplinaires. Particularité du TNB : gratuité pour l’accueil des groupes. Mais pour le théâtre, places payantes. Mais comme il y a des répétitions obligatoires avant les représentations, il est possible d’accueillir les groupes à ce moment-là. Mais pour voir l’œuvre, c’est toujours mieux de venir le soir. Le TNB a un statut qui n’est pas le même que celui de l’opéra. Ce n’est pas vraiment un théâtre national (pas les mêmes subventions). C’est un centre dramatique national, il n’est pas mené par un artiste, le directeur est un gestionnaire, qui crée un projet chaque année pour le TNB. C’est une société mixte : plusieurs tutelles (DRAC, état, ville, conseil général). Le TNB organise des tournées sur le département => démarche d’aller vers le public pour briser les a priori : le théâtre n’est pas réservé à une élite. Cela entraîne la banalisation d’un lien avec un lieu. Si on y va avec ses parents cela devient un lieu familier, un peu moins quand on y va avec sa classe. Les missions du TNB ont évolué. Il y a une personne qui s’occupe de l’enseignement supérieur, des écoles d’art, des comités d’entreprise et de la cohésion sociale. Une personne spécialisée art du spectacle, toujours pour un public universitaire mais aussi pour un public en situation de handicap (personne qui retranscrit le spectacle en langue des signes, qui doit être un comédien). Organisation de théâtre en bus : cars qui viennent chercher des gens pour les ramener pour voir un spectacle. Pôle scolaire : création d’une programmation jeune public (même si ce type de spectacle n’existe pas réellement). Environ 12000 élèves (de la maternelle au lycée) viennent au théâtre tous les ans. Travail avec les écoles, collèges, lycées et futurs enseignants (public et privé). + centres de loisirs mais il n’y a plus de spectacles le mercredi après-midi. + projets avec la FEC. Lucie Binquais travaille avec le public lycée, cohésion sociale, langues étrangères. Partie pas glamour : Parcours des établissements scolaires. Projets réguliers. - Ecoles élémentaires : o venue ponctuelle : un spectacle, l’enseignant prend tout à sa charge o parcours découverte : deux spectacles minimum, permet de montrer la diversité des spectacles possibles, + lequel vous avez préféré ? => ce n’est pas toujours la même chose, on n’est pas obligé d’apprécier à chaque fois. o partenariat annuel : plusieurs spectacles, visite du théâtre (réserve à costumes, salle de spectacle, vocabulaire propre au plateau, à la technique, les superstitions, …. Visite assez libre : peu varier, tout ne se passe pas toujours comme prévu). - Collèges : système de conventions => logique de parcours, au moins trois spectacles différents dans l’année. Au moins un parcours de spectateur, avec au moins une visite, et des rencontres avec des ateliers mené par des artistes (donc c’est payant, subventions nécessaires). Conventions : o De jumelage : contrat très fort avec un établissement, prise en charge à 50% du coût de tout ce qui est payant. o Découverte : 30% du coût pris en charge par le TNB. Mais ce système de subventions est précaire : il dépend de l’avis du directeur. Partenariats annuels ponctuels possibles (juste sur une année avec un établissement) - Lycées : o Convention de jumelage o Convention découverte o Eventuels partenariats annuels ponctuels. Collégiens à partir de la 5ème et lycéens => spectacles en soirée obligatoirement, donc la sortie n’est pas obligatoire mais beaucoup d’établissements arrivent à faire venir quasiment tous leurs élèves. - Enseignants : o Formations PAF o Formations ponctuelles : diverses thématiques (travail sur la voix, lecture à voix haute ….) o OCCE (Office central de la coopération à l'école) => réuni des enseignants militants : proposent des parcours (théâtre, danse, écologie, …). Beaucoup de partenariats : TNB, théâtre de lillico, …. Parcours OCCE peuvent également concerner les classes. - Ligue de l’enseignement (payant) o classes de ville : que du théâtre pendant une semaine, classe au théâtre pendant une journée => un seul spectacle. - Autres projets : o Résidence d’artiste en milieu scolaire (ville ou CG, DRAC et EN). L’EN ne donne pas d’argent mais les CPC accompagnent ces résidences. Au moins 80 heures sur plusieurs semaines qui impliquent la création d’une œuvre. En général ce n’est pas l’établissement qui choisit. Ça n’arrive quasiment jamais dans les quartiers où tout va bien, il y a des critères très stricts (zones blanches et zones prioritaires). Mais cela crée des inégalités. o Résidences de territoire (ville de Rennes, DRAC, EN) : 80 heures environ réparties entre un établissement scolaire et son quartier => cohésion sociale dans le quartier, on travaille avec l’extérieur. Cela a débuté l’année dernière, sur le fil du passage CM2-6ème, avec l’école Clémenceau et le collège du Chalais. o Projets artistiques et culturels (DRAC, EN) : en général dans les zones blanches. Environ 30 heures d’intervention artistique. Cette année école René-Guy Cadou et Lycée Coëtlogon (LP, filière soins à la personne) => sauter pendant 20 min. sur la chanson The end des Doors, la chorégraphe est ostéopathe. Qui contacter, comment financer/monter les projets ? Pour le primaire : - Mise à disposition par l’EN de Conseillers pédas départementaux pour la culture : Véronique Piazza (Arts visuels) et Catherine Dubrul (Arts et cultures). - Demandes de subventions possibles pour des projets, ateliers, … auprès de la ville de Rennes pour les écoles de la ville, même pour les écoles qui ne sont pas fléchées. Existe probablement dans d’autres villes. Souvent très dur d’obtenir des financements en collège, dépend des chefs d’établissement (répartition des enveloppes pas toujours favorables à ce genre de projet), mais parfois possible d’en obtenir auprès du CG. Pour collèges et lycées : - la DAC - conseiller académique théâtre Jérémie Blain - conseillère relais pour le TNB Julie Fouqué qui travaille avec le TNB sur des outils pédagogiques. - Professeur conseiller relais aux archives départementales pour le fond théâtre : Céline Le Floch. Très vieux documents en lien avec le TNB, plein de visuels, croquis de costumes…. - Possibilité de motiver une formation d’initiative locale dans l’établissement : temps de formation pour les enseignants hébergé dans l’établissement. - La lettre DAC qui informe des projets existants diffusée dans les établissements du second degré. Pour tout le monde : Pour les petits projets, ne pas hésiter à aller vers les structures. - Canopé - Site du ministère de la culture : pistes, appels à projet. - Site pièces démontées du Scéren : possibilité de récupérer des dossiers pédagogiques sur beaucoup de spectacles. Attention ils sont très inégaux, se méfier des dossiers trop directifs. - ADEC rue Papu : bibliothèque fonds théâtre. Fonds d’ouvrages théâtre de Guy Parigot donné à l’ADEC. Ils ont tout un fonds théâtre jeunesse. En soirée beaucoup de spectacles en langue étrangère au TNB. Mais très peu de pièces en anglais, par contre beaucoup de pièces anglaises, donc possibilité de travailler dessus. Plateforme TNB : outils sur les dernières saisons, archives mis en ligne => faire la demande à la DAC pour y accéder. Outils mis en place par le TNB : - Dossier de présentation : note d’intention du metteur en scène, parfois des biographies des artistes, choses sur le projet, interviews, dossier de presse. - Dossiers pédagogiques : deux par ans faits par le TNB mais beaucoup sont donnés par d’autres théâtres. En général trois semaines avant le spectacle, Servane Jarnier envoie tous les liens possibles par mail. - Pour les plus jeunes, indices à envoyer dans les classes. Indices mystères : ne disent pas ce que va être le spectacle. Indices visuels, sonores. - Courriers envoyés dans la classe. - Servane Jarnier fait des interventions en classe avant ou après la venue (gratuites), principalement pour le primaire. o Avant : permet de rencontrer quelqu’un qui travaille au théâtre, l’approche dépend du spectacle : donner des pistes, parler du metteur en scène, de l’univers… Travail sur les attentes : éviter qu’elles soient trop décalées avec la réalité. S’ils se sont construit une attente et qu’ils ne reçoivent pas ce qu’ils veulent, ils vont être déçus. En général au collège ils attendent des choses très classiques. o Après : mises en mots : aimé/pas aimé, quelque chose de généraliste. En général ceux qui ont aimé se sentent forts car en majorité. Désamorcer ça, leur montrer qu’on n’aime pas toujours pour la même raison que son voisin et que parfois on est plus proche de quelqu’un qui n’a pas aimé que d’une autre personne qui a aimé. Collégiens : difficulté à parler des émotions. Primaires : souvent ne trouvent pas ça bien si c’est triste, bien que si c’est drôle => travailler là-dessus. Parfois ils voulaient des choses très précises qui n’étaient pas là => apprendre à accepter le fait que ce soit un autre qui ait créé l’œuvre, elle ne correspond donc pas toujours à la vision exacte des choses de l’élève. - Rencontres avec les artistes, soit dans les classes soit communes avec d’autres classes. Ateliers de pratique : en général liés à un spectacle (sauf résidences), menés par un metteur en scène ou un artiste. Soit sur le texte soit sur la mise en scène (pas sûr d’avoir bien noté). Visite du théâtre : divers axes possibles. RDV de travail visant à l’élaboration de projet. Visionnage de trois vidéos de projets montés dans des établissements.