Programme de la saison 2012/2013

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Le Cap de Bonne-Espérance
La Marche en avant
Prospero Acte V
Mort à Venise de Thomas Ostermeier
Parlaparole de Didier Galas
Rabah Robert de Lazare
Le Misanthrope de Jean-François Sivadier
Cyrano de Bergerac de Dominique Pitoiset
Phèdre de Christine Letailleur
Se trouver de Stanislas Nordey
Puz / zle de Sidi Larbi Cherkaoui
Six personnages en quête d’auteur de Stéphane Braunschweig
À bas bruit de Mathurin Bolze
Dopo la Battaglia de Pippo Delbono
Le quai des oubliés de Dromesko
Contractions de Mélanie Leray
Ich sah : Das Lamm auf dem Berg Zion, Offb. 14,1 de VA Wölfl
Bouli année zéro d’Emmanuel Demarcy-Mota
Tiger Tiger Burning Bright de Frank Micheletti
La Fausse suivante de Nadia Vonderheyden
Isabelle et la bête de Véronique Bellegarde
L’Homme à tiroirs de Jean-Yves Ruf
Octopus de Philippe Decouflé
Le retour de Luc Bondy
Sfumato de Rachid Ouramdane
Victor ou les enfants au pouvoir d’Emmanuel Demarcy-Mota
La grande et fabuleuse histoire du commerce de Joël Pommerat
Le carré curieux de Philippe Vande Weghe
Hans was Heiri de Zimmermann & de Perrot
La création du Monde de Faustin Lineykula
Musiques
Orchestre de Bretagne
L’École Supérieure d’Art Dramatique
Le Ciné-TNB
Spectateurs
Les spectacles du TNB en tournée
Infos pratiques
L’équipe du TNB
Le Cap de Bonne-Espérance
Elle a disparu…
Dédier cette saison à Marie-Odile Wald est une évidence. Incontournable, essentielle…
Dijon est la ville où elle fonde et dirige avec François Le Pillouër le festival Nouvelles Scènes
(1983-1988), un mariage forcé entre théâtre et arts plastiques, puis Théâtre en Mai qui
affiche sa singularité. Irrespectueusement, cette manifestation se nomme Rencontres internationales de « jeunes » metteurs en scène (1990-1995).
A Rennes, elle rejoint naturellement François Le Pillouër, dont elle a été la femme et
l’amie, juste après sa nomination au Théâtre National de Bretagne (1994-2011).
Directrice adjointe et directrice de production, elle est aussi de toutes les aventures.
Invention de Mettre en Scène, mise en place du Centre Européen de Production Théâtrale
et Chorégraphique, fondation et animation du Comité de Lecteurs, création et développement
de Prospero…
En tant qu’amie des artistes, passionnée de théâtre et de danse, elle se plaisait particulièrement en la compagnie de jeunes metteurs en scène et chorégraphes qu’elle conseillait
volontiers.
Usée par la maladie, Marie-Odile Wald a travaillé pour le Théâtre National de Bretagne,
qu’elle aimait tant, jusqu’à la limite de ses forces…
La campagne pour les élections présidentielles vient de s’achever.
Quoiqu’en disent certains experts ou éditorialistes patentés, le débat sur l’art et la culture
et ses moyens financiers a bien eu lieu, plutôt deux fois qu’une, à gauche comme à droite.
Plus de six mille personnes ont signé une adresse aux candidats, qui présentait un constat
négatif du bilan culturel de dix années de gouvernements conservateurs et proposait des
réformes. François Hollande et François Bayrou ont seuls répondu.
Deux systèmes se sont affrontés lors de la campagne : l’un, libéral, voire ultralibéral, entend que la puissance publique se retire de ce champ aussi bien au niveau de l’état que de
celui des Collectivités Locales. Le secteur public est ainsi laminé au profit du secteur privé.
L’autre, progressiste, prône l’existence d’un secteur public puissant, un ministère de la
culture fort, une mission interministérielle, des Collectivités Territoriales raffermies. Il écrit
une nouvelle étape de la décentralisation et une loi d’orientation pour l’ensemble de la création (spectacle vivant et arts plastiques).
A moins d’un changement peu crédible lors des élections législatives, François Hollande
devrait avoir les moyens de mettre en place cette politique. Il a écouté les artistes, les acteurs
culturels et les organisations professionnelles.
Dans les mesures de première urgence, il a promis de :
n
dégeler les 6 % des crédits de notre secteur pour 2012 ;
n
rétablir les taux réduits de TVA sur tous les produits culturels.
Dans un second temps, il a souhaité une large concertation pour élaborer cette loi d’orientation qui précisera enfin la place de l’art et de la culture dans la société. Elle s’accompagnera
d’une loi de décentralisation avec un volet sectoriel. Ces discussions permettront d’envisager une véritable politique artistique et culturelle européenne.
Il s’est dit prêt à étudier les moyens nécessaires au développement de la création. Ainsi nous
pourrons, en particulier :
n
restaurer et développer les potentialités artistiques des structures publiques et des compagnies ;
n
soutenir l’émergence de jeunes talents ;
n
financer des lieux de travail et de formation (fabriques d’art, espaces pour la danse, lieux de
répétitions, ateliers) ;
n
mettre en place, en liaison avec l’Education Nationale, un vaste plan pour l’éducation artistique dans le cadre d’une nouvelle démocratisation culturelle.
C’est peu dire que les artistes et les acteurs culturels, comme tous ceux qui sont partenaires
du secteur public, respirent et entrevoient, au-delà de la tempête, un Cap de Bonne-Espérance.
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Rennes, le 19 mai 2012
La Marche en avant
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a saison 2011-2012 est, pour beaucoup de passionnés, l’une des meilleures du Théâtre
National de Bretagne avec une édition exceptionnelle de Mettre en Scène. Je retiendrai
les deux créations de Prospero de cette période (octobre 2011 à Liège et mars 2012
à Rennes) : l’étude sombre et profonde de la figure du proscrit dans Contes africains d’après
Shakespeare, mise en scène de Krzysztof Warlikowski et l’errance fiévreuse de l’adaptation
post-moderne d’Husbands d’après Cassavetes, mise en scène d’Ivo Van Hove.
Les 3 créations suivantes sur notre site rennais ont connu aussi de beaux succès :
n
Contractions, mise en scène Mélanie Leray, a permis de découvrir un jeune auteur anglais
dans un pamphlet antilibéral, ouvrant sur un duel féminin intense ;
n
Se trouver de Pirandello, mise en scène Stanislas Nordey ; cette pièce vertigineuse sur
l’identité de l’actrice, la mise en abîme de l’être féminin et du théâtre, a été éclairée par
Emmanuelle Béart au sommet de son art ;
n
Saison 2012-2013
Le Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique s’appuie fermement sur
ses trois piliers.
I. L’Atelier International d’Artistes
L’activité de création à Rennes reste intense, grâce aux artistes qui sont associés ou proches
du TNB :
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Le Misanthrope de Molière, mise en scène Jean-François Sivadier. Le portrait d’un utopiste,
amoureux d’une femme adorablement délicieuse, contraint de…
«chercher sur la terre un endroit écarté,
où d’être homme d’honneur on ait la liberté… »
n
Panorama de Philippe Decouflé a illuminé les publics par sa force de vie, envers et contre la
pleine crise.
Ces pièces vont beaucoup tourner en France et en Europe.
Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, dans la mise en scène de Dominique Pitoiset. Une
personnalité historique hors norme, un utopiste aussi, un poète et dans cette interprétation,
le portrait d’un être de paroles et de fictions, illustrant magnifiquement le déclin du panache
français, avec Philippe Torreton.
« C’est justice, et j’approuve au seuil de mon Tombeau :
Molière a du génie et Christian était beau. »
Je salue la reprise remarquée d’Hiroshima mon amour, mise en scène de Christine Letailleur
avec Valérie Lang et Hiroshi Ota, à Rennes et au Théâtre de la Ville de Paris.
n
Beaucoup d’abonnés cette année : 13 635, record historique, et certains viennent de loin.
Beaucoup de spectateurs : théâtre 105 049, cinéma 90 787, tournées des coproductions du
TNB 251 453, pour un total de 447 289 spectateurs.
Phèdre, mise en scène de Christine Letailleur. Elle a choisi la version de cette tragédie par
le poète grec Ritsos, célébré par Aragon et Antoine Vitez, qu’appréciait beaucoup Didier
Georges Gabily ;
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Parlaparole, d’après l’œuvre du géant de notre littérature Rabelais, mise en scène Didier
Galas ;
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Living ! d’après des textes de Julian Beck et Judith Malina du très subversif Living Theater ;
ce spectacle est mis en scène par Stanislas Nordey, dans le cadre de l’entrée dans la vie
professionnelle de la VIIe promotion de l’École de Comédiens ;
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La résidence étrangère est confiée à Thomas Ostermeier qui créera salle Vilar une adaptation
du chef-d’œuvre de Thomas Mann, Mort à Venise, avec Josef Bierbichler et Eric Caravaca.
Je tiens à remercier les artistes, toutes les équipes artistiques, administratives et techniques,
en particulier tous les membres du Théâtre National de Bretagne, pour leur engagement et
leur travail.
Le Théâtre National de Bretagne continue ses tournées dans le département avec l’aide du
Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et de la Caisse des dépôts et consignations. Cette année
au programme : On est les champions de Marc Becker, mise en scène Simon Delétang.
L’Atelier International d’Artistes mène une action culturelle large : les artistes et nos équipes
travaillent en direction des quartiers, des jeunes, du centre de détention, des personnes
souffrant de handicaps, des populations démunies ou éloignées géographiquement…
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Le Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique au quotidien, comme au
long cours, se doit de présenter différents courants esthétiques.
II. L’Unité de Ressources et de Production
L’aide à l’écriture actuelle incombe au Comité de Lecteurs qui exerce son travail de repérage.
Ces derniers temps, il a été contraint à des restrictions. Il doit être relancé rapidement.
Les compagnies connaissent de grandes difficultés du fait de la crise des financements
publics qui les touche particulièrement. Le TNB les aide par des coproductions et / ou des
accueils dans le cadre de la saison ou de Mettre en Scène, en particulier :
n
Rabah Robert, de et par Lazare, compagnie Vita Nova, qui avait surpris favorablement professionnels et spectateurs avec Au pied du mur sans porte (Mettre en Scène 2011) ;
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Ma mère musicienne, spectacle musical, d’après les écrits de Louis Wolfson mise en scène
Benjamin Lazar, artiste associé au Théâtre de Cornouaille / Scène nationale de Quimper ;
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Zig et More, texte de Marine Auriol, mise en scène Gaëlle Héraut, artiste associée au Théâtre
de la Paillette (compagnie L’Aronde), création à la Maison du Théâtre, en collaboration avec
le Quartz (Brest) ;
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Rings chorégraphie Julia Cima ;
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Tiger Tiger Burning Bright chorégraphie Frank Micheletti, compagnie Kubilai Khan investigations.
III. L’Ecole Supérieure d’Art Dramatique
Je souhaite remercier en mon nom, au nom des partenaires publics et de toute l’équipe de
notre théâtre, Stanislas Nordey. Il a dirigé l’École de Comédiens pendant douze ans avec
intelligence artistique et humaine, avec un sens aigu de la transmission fondée principalement sur le développement individuel de l’acteur et son rapport à l’écriture contemporaine.
L’école et sa notoriété ont beaucoup progressé grâce à son total engagement.
La septième promotion terminera son cursus avec son spectacle d’entrée dans la vie
professionnelle.
Éric Lacascade vient d’être nommé responsable pédagogique. Il assurera le recrutement
de la huitième promotion en mai et juin 2012, une quinzaine de garçons et de filles parmi 700
candidats. Il écrira le cursus des études, désignera les intervenants des cours techniques et
des master classes puis enseignera lui-même. De cette façon, notre école restera un établissement de premier plan pour faire surgir de nouvelles générations de comédiens.
L’École participera à Find +, festival de la Schaubühne (Berlin) au service de l’écriture
contemporaine qui propose un chantier de formation pour une soixantaine d’élèves, russes,
français et allemands. Au programme : spectacles, ateliers, rencontres avec de grands maîtres.
Les œuvres de grandes compagnies sont invitées :
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Six personnages en quête d’auteur de Pirandello, mise en scène Stéphane Braunschweig.
La pièce la plus célébrée du maître italien ;
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Le Retour de Pinter, mise en scène Luc Bondy. Un enfant prodige ne devrait jamais revenir vers
sa famille, surtout quand elle est connue pour sa brutalité, avec entre autres Bruno Ganz,
Pascal Greggory, Louis Garrel…
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Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac, mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota ;
une pièce dévastatrice, opposée au consensus réactionnaire, qu’avait montée Antonin Artaud ;
n
Puz / zle, chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui pour danseurs, musiciens et chanteurs.
Lors de cette saison 2012 / 2013, le Théâtre National de Bretagne doit franchir certaines
étapes décisives :
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l’éligibilité du projet « Prospero part II » avec l’accueil de nouveaux partenaires (Grèce, PaysBas, Grande-Bretagne, Suède, Croatie). La réponse sera connue en février 2013 ;
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la préservation de l’intégrité de son École Supérieure de Comédiens au sein du TNB plutôt
qu’une dissolution dans un EPCC d’enseignement supérieur interrégional et pluridisciplinaire ;
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son repositionnement grâce à la nouvelle politique artistique et culturelle impulsée à partir de
mai 2012 ;
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l’accession de Mettre en Scène au statut de festival européen.
J’avais intitulé l’année dernière mon éditorial « la Saison de l’espoir », j’espère que la prochaine
sera celle des réformes positives et des réalisations, c’est-à-dire de « la Marche en avant ».
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Rennes, le 19 mai 2012
Prospero acte v
P
I se terminera le 31 décembre 2012 après cinq années de travail harassant,
mais passionnant. Nous avons dû faire face à toutes les difficultés emblématiques de
l’Europe : lourdeurs administratives et fiscales, ultralibéralisme, refus d’une politique artistique et culturelle commune. Mais nous avons découvert des vertus européennes : vitalité,
diversité du tissu artistique et culturel de l’union, ouverture des artistes et des responsables
culturels, possibilité de convergence des forces, soutien des Collectivités Territoriales. Les 16
créations ont été réalisées dont 4 après résidence sur site. Certaines finissent actuellement
leurs tournées.
Alors que les actes du Colloque de Tampere, dont le thème était dans Utopie et pensée
critique dans le processus de création, vont être publiés aux éditions les Solitaires Intempestifs, nous préparons le Colloque de Liège. Son titre est Le théâtre et ses publics : la création
partagée. Organisé par le Théâtre de La Place et l’Université de Liège, il aura lieu du 26 au
29 septembre 2012 et réunira chercheurs, artistes et publics.
Au niveau de la formation, les élèves de l’ESACT du Conservatoire Royal de Liège se
rendront à Tampere pour suivre un atelier avec le metteur en scène japonais Toshiki Okada,
du 8 octobre au 4 novembre 2012 ; les Portugais de Circolando, dont Rennes avait accueilli Mansarda, enseigneront aux élèves finlandais de l’Institut d’Art Dramatique de Tampere, du 21 novembre au 18 décembre 2012 à Rennes.
Ensuite viendra le temps des bilans et des perspectives.
Pour en avoir discuté longuement, précisément, avec mes cinq collègues (Gabriela Cerqueira, Thomas Ostermeier, Serge Rangoni, Yrjo Renvall, Pietro Valenti), Prospero I est une
grande réussite. Les programmes création, recherche et formation ont été menés à leurs
termes dans de bonnes conditions.
Les chercheurs ont travaillé ensemble tout au long de ces cinq années, ont bâti deux colloques et mis en place une revue électronique intitulée Prospero European Review — Theatre
and Research (www.prospero-theatre.com/en/prospero/european-review /).
rospero
Les Écoles ont effectué les échanges prévus. Les élèves sont très satisfaits et parlent d’un
Erasmus du Théâtre.
Prospero a été choisi par six journaux (Le Monde, The Guardian, El Paìs, le Süddeutsche
Zeitung, La Stampa, la Gazeta) comme projet culturel européen emblématique.
Les six établissements ont atteint leurs buts : faire de Prospero un geste artistique et
culturel, mais aussi un geste politique ; participer à l’édification d’une Europe libre, démocratique, pacifique, sociale, artistique et culturelle, et donc ouverte aux autres continents.
Dans un contexte où il est avéré que la construction européenne peine à convaincre les citoyens, Prospero démontre que l’art et la culture constituent une force motrice, un facteur de
créativité, d’échange et de cohésion. Dans le cadre d’un indispensable dialogue interculturel, le théâtre, qui relie et différencie, est la forme artistique choisie. Il questionne artistes,
professionnels et populations sur un fondement de l’identité européenne même, une certaine
culture de l’ouverture.
Après cette aventure si positive, nous avons décidé de configurer un nouveau modèle et de
proposer à l’Europe une étape Prospero Part II.
Il s’agit de définir un projet réunissant 9 théâtres de 9 pays. Nous voulons élaborer un
regroupement plus large pour favoriser la coopération multilatérale et faciliter la structuration
et la responsabilisation de l’espace théâtral sur fond de crise économique, financière et politique violente. Nous travaillerons particulièrement avec la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, la
Grèce, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède, la Croatie.
Les quatre grandes créations ont laissé, dans les mémoires, de bien belles traces :
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John Gabriel Borkman d’Ibsen, mise en scène Thomas Ostermeier
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Les demoiselles de Wilko d’après Jaroslaw Iwaszkiewicz, mise en scène d’Alvis Hermanis
n
Contes africains d’après Shakespeare, mise en scène Krzysztof Warlikowski
n
Husbands d’après John Cassavetes, mise en scène Ivo van Hove.
Artistes associés et jeunes metteurs en scène ont bien réussi leurs 12 travaux.
Pour ma part, je retiendrai Protect Me de et par Falk Richter et Anouk van Dijk et La Menzogna
de Pippo Delbono.
Le Teatro Praga, qui avait créé Padam Padam, a depuis été invité dans d’autres lieux
d’Europe et la troupe de Gianni Farina a reçu quatre prix pour son spectacle L’Uomo della
Sabbia d’après Hoffmann.
Quatre axes seront explorés :
n
l’évolution et le développement de la création européenne
n
la mise en place d’un espace critique européen
n
la formation de nouvelles générations artistiques
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la plateforme d’échanges.
A l’heure actuelle, il ne s’agit plus de barguigner, le défi est de taille !
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Création
Mettre en Scène
Mort à Venise
de Thomas Mann (allemagne)
mise en scène Thomas Ostermeier
avec Josef Bierbichler, Éric Caravaca (distribution en cours) scénographie Jan Pappelbaum lumières Erich Schneider
direction musicale
Timo Kreuser
vidéo
Benjamin Krieg
dramaturgie
Maja Zade
chorégraphie
Mikel Aristegui
à
Venise, Gustav von Aschenbach, un grand écrivain, espère échapper à sa discipline
de travail. Comme lui, Tadzio, un jeune noble polonais de 14 ans, se retrouve avec les
femmes de sa famille, dans l‘Hôtel des Bains du Lido. Aschenbach est pris par une
violente passion, qu‘il n‘avait jamais connue. Il croit avoir trouvé dans cette descendance
étrangère, l‘incarnation de son idéal artistique. Le désir ardent de l‘artiste, qui s‘approche de
la mort, envers cette beauté pubère, se transforme en une sauvage et mortifère obsession…
Thomas Ostermeier met en scène ce chef-d‘œuvre de Thomas Mann. Le drame intérieur
trouve sa correspondance musicale à travers l’interprétation, par Josef Bierbichler, des
« Kindertotenlieder » (« Chants pour des enfants morts ») de Gustav Mahler, le modèle de
Thomas Mann, pour la figure de Gustav von Aschenbach.
Josef Bierbichler a joué John Gabriel Borkman, dans la mise en scène de Thomas Ostermeier,
créée au TNB en mars 2008 dans le cadre de Prospero.
en français et allemand surtitré
du samedi 10 au samedi 17 novembre 2012, TNB salle Vilar
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par la parole
création
mettre en scène
Parlaparole
d’après l’œuvre de Rabelais
adaptation et mise en scène Didier Galas
avec Marie Dompnier, Fany Mary dispositif scénique Jean-François Guillon lumières Jérémie Papin costumes Catherine
Sardi dramaturgie et assistanat Sarah Oppenheim musique et travail vocal Valérie Joly travail physique Sandrine Lecourt
Ensemble Lidonnes coproduction Théâtre National de Bretagne / Rennes (en cours)
production déléguée
Didier Galas est artiste associé au Théâtre National de Bretagne / Rennes.
T
orrent verbal charriant des foules de mots, noms, adverbes, adjectifs dans un élan
forcené, drôle et généreux, l’œuvre de Rabelais mérite d’être entendue dans l’espace
de la scène. Didier Galas s’emploie à transposer au théâtre cette matière verbale incomparable de l’auteur de Pantagruel. En Rabelais, il voit à juste titre un géant de la littérature française resté en partie méconnu. Même si nous savons qu’il fut médecin, érudit et
humaniste, son œuvre est à la fois si vaste et si singulière que rares sont ceux qui peuvent
dire qu’ils en ont fait le tour.
Comme en écho à l’effet étourdissant que produit la lecture de Rabelais, la scène est
hérissée d’un mur de haut-parleurs. Didier Galas a confié à deux actrices, Marie Dompier et
Fanny May, le soin de traduire ce flux verbal inimitable inspiré de dialectes provinciaux, de
langues mortes et étrangères – véritable laboratoire linguistique à ciel ouvert où sans cesse
se construit et se déconstruit une forme inouïe.
Intrépides, elles nous embarquent à leur suite dans une aventure au cœur de contrées
improbables. Nous découvrons notamment, après une escale dans île de vent suivie d’affrontements titanesques, métaphysiques et sanguinolents, une version des enfers sous la
forme d’un monde construit à l’inverse du nôtre. Le carnaval dans sa version humaniste à
l’aube de la Renaissance.
jeudi 8 au samedi 17 novembre 2012 (relâche les 11 et 12)  
Théâtre la Paillette, durée 1h20 environ
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création
mettre en scène
Rabah Robert
Touche ailleurs
que là où tu es né
Texte et mise en scène Lazare
avec Guillaume Allardi, Anne Baudoux, Benjamin Colin, Bianca Ianuzzi, Julien Lacroix, Bénédicte Le Lamer,
Mourad Musset, Giuseppe Molino, Yohann Pisiou scénographie et costumes Marguerite Bordat conseil artistique
Daniel Migairou chorégraphie et assistanat à la mise en scène Marion Faure lumières Bruno Brinas production Vita Nova
(en cours) coproduction Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Studio-Théâtre de Vitry ; La Fonderie / Le Mans
L
a mort est une ligne de séparation. Il y a un avant et un après. Libellule aimerait bien
savoir ce qui s’est passé avant la mort de son père, Rabah Robert. Pendant que sa
mère, au courant que c’est Libellule, qui est pourtant un homme, fait la cuisine, il lui
pose des questions à Ouria, sa mère. Que signifient ces armes trouvées dans la cave
familiale ? Son père a-t-il eu des activités politiques ? Ouria ne répond pas. Seul avec ses
questions, Libellule s’enferme. Sa tête commence à gonfler, tandis que tout bascule.
Nous avons découvert Lazare avec deux spectacles d’une grande intensité poétique,
Passé – je ne sais où, qui revient et Au pied du mur sans porte. Cette nouvelle création
poursuit les précédentes avec lesquelles elle forme un triptyque.
Auteur et metteur en scène hors du commun, ancien élève de l’Ecole du TNB, Lazare
construit un théâtre articulé autour des questions de la mémoire et des relations conflictuelles
entre la France et l’Algérie. Opérant en archéologue, il exhume du passé des signes enfouis,
comme des énigmes à déchiffrer. Parfois un détour par l’onirisme est nécessaire. Un rêve
ouvrant sur un autre, comme une poupée russe, des lambeaux de récits livrent progressivement
leurs secrets avec, au cœur de la pièce, ce centre vide, la question ouverte de la disparition
du père. Le théâtre devient alors un dispositif aussi bien scénique que poétique par lequel la
vérité peu à peu se fait jour.
du mardi 13 au samedi 17 novembre 2012
Théâtre du Vieux St-Etienne, durée 2h environ
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création
Le Misanthrope
de Molière
mise en scène Jean-François Sivadier
avec
Cyril Bothorel, Nicolas Bouchaud, Vincent Guédon, Norah Krief (distribution en cours, 8 comédiens)
collaboration artistique Nicolas Bouchaud, Véronique Timsit décor Daniel Jeanneteau, Christian Tirole, Jean-François
Sivadier lumières Philippe Berthomé assisté de Jean-Jacques Beaudouin costumes Virginie Gervaise assistante à
la mise en scène Véronique Timsit production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes coproduction Italienne avec
Orchestre ; Odéon / Théâtre de l’Europe ; La Comédie de Reims / CDN ; Maison de la Culture de Bourges
Jean-François Sivadier est artiste associé au Théâtre National de Bretagne / Rennes.
T
out d’un bloc et pétri de contradictions, Alceste est un de ces irréductibles comme Molière aime les camper. Il juge tout et tous à l’aune d’une perfection idéalisée. Et refuse de
composer avec le monde, contrairement à son ami Philinte, à qui il reproche sa tiédeur.
Jean-François Sivadier, qui aborde pour la première fois le théâtre de Molière, voit dans
cette intransigeance un trait de caractère plutôt attachant. C’est parce qu’il est excessif et
donc loin d’être parfait qu’on aime Alceste. Il rêve d’un monde fondé sur des relations authentiques où l’hypocrisie n’aurait plus cours.
Jean-François Sivadier verrait presque en lui un utopiste. Dans La Mort de Danton de
George Büchner, dans La Folle Journée de Beaumarchais, dans La Vie de Galilée de Brecht
ou dans Le Roi Lear de Shakespeare, il mettait en scène l’histoire d’une société ou d’un
homme emportés dans un mouvement qui les dépasse. Une démarche qu’il poursuit avec Le
Misanthrope où l’on retrouve un mouvement analogue.
En lutte contre la société des hommes, Alceste aime la jolie Célimène. Ses principes se
heurtent aux goûts mondains de la jeune femme. Et voilà qu’Alceste, sans le savoir, devient à
lui-même son pire ennemi. Ne pouvant réformer la société, il devrait en toute logique se réfugier loin de ses semblables pour s’isoler quelque part à la campagne, loin de Célimène. Ne
pouvant fuir le monde, il n’arrive pas non plus à se regarder en face. Face à cette situation
intenable, la crise est inévitable.
mardi 8 au samedi 19 janvier 2013 (relâche les 13 et 14)  
TNB salle Vilar, durée 2h45 environ
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création
Cyrano de Bergerac
de Edmond Rostand
adaptation et mise en scène Dominique Pitoiset
avec Philippe Torreton, Maud Wyler (distribution en cours, 11 comédiens) dramaturgie Daniel Loayza scénographie,
costumes
Kattrin Michel lumières Christophe Pitoiset production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes
coproduction Théâtre National de Bordeaux Aquitaine ; MC2 : Grenoble ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ;
Espace Malraux / Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie ; Centre National de Création et de Diffusion
Culturelles de Châteauvallon ; Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines / Scène nationale
O
n ne se lasse pas de Cyrano. Son courage, son esprit ombrageux jusqu’au ridicule,
sa verve intarissable, ses démonstrations caricaturales en font un héros éminemment sympathique. En plus Cyrano a vraiment existé. Edmond Rostand s’est, en
effet, inspiré de la vie d’un certain Hercule Savinien Cyrano de Bergerac, blessé en 1640 au
siège d’Arras et auteur de plusieurs pièces et de romans.
Pour Dominique Pitoiset, il y a chez ce coq excessivement susceptible, quelque chose
de l’atrabilaire amoureux qui en fait un parent de l’Alceste du Misanthrope. Travaillé par le
doute, doté d’un appendice nasal ô combien célèbre, ce géant fragile séduit d’abord par sa
maîtrise du verbe.
C’est là sa grandeur, selon Dominique Pitoiset qui, après avoir mis en scène La Mort d’un
commis voyageur d’Arthur Miller dont il interprétait lui-même le héros, Willy Loman, aborde
aujourd’hui cette montagne, ce monument d’humour et de romantisme du théâtre français
qu’est Cyrano.
Dans cette figure haute en couleur, il voit d’abord un homme libre qui refuse de ramper
devant les puissants.
Il présente la figure attachante d’un Cyrano au verbe certes fleuri sur le terreau de l’exagération, mais toujours homme libre et farouche défenseur de sa singularité d’artiste.
mardi 5 au samedi 16 février 2013 (relâche les 10 et 11)  
séance en audiodescription le samedi 9 février 
théâtre en bus le mardi 12 février  
TNB salle Vilar, durée 2h environ 
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création
Phèdre
de Yannis Ritsos
mise en scène, scénographie Christine Letailleur
Laurent Cazanave, Valérie Lang lumières Stéphane Colin assistante scénographie Bénédicte Jolys assistant
Pier Lamandé assistant dramaturgie Manuel Garcie Kilian production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes
coproduction Fabrik Théâtre / Compagnie Christine Letailleur
avec
Christine Letailleur est artiste associée au Théâtre National de Bretagne / Rennes.
A
près Euripide et Racine, les feux du désir de Phèdre pour Hyppolite, jeune homme qui
est aussi le fils de Thésée, son époux, n’ont peut-être jamais été chantés avec autant
d’intensité que dans cette version du mythe par le poète grec Yannis Ritsos (1909 1990). Membre dès l’âge de 25 ans du parti communiste grec, Yannis Ritsos fut un poète
engagé, ce qui lui valut d’ailleurs d’être plusieurs fois arrêté et interné à l’époque de la dictature des colonels – de 1967 à 1974. Revenir à une figure aussi importante que Phèdre est
pour le poète l’occasion de dire la force d’un désir si extrême que le sexe, le sang, la chair se
dévoilent dans une langue furieusement impudique.
Artiste associée au Théâtre National de Bretagne, Christine Letailleur voit dans cette
femme amoureuse et passionnée celle qui brise les tabous et ose dire l’inavouable, sa faim
inassouvissable pour le corps jeune et beau d’Hyppolite. La pièce est un chant d’amour à la
fois poétique, érotique et tragique. Valérie Lang avec laquelle Christine Letailleur a déjà créé
plusieurs spectacles dont Pasteur Ephraïm Magnus de Hans Henny Jahn, La Philosophie
dans le boudoir de Sade ou plus récemment Hiroshima mon amour de Marguerite Duras,
interprète le personnage de cette femme déchirée jusqu’à la souffrance par une passion irrépressible. Yannis Ritsos a dédié sa pièce à tous ceux, hommes et femmes, dont les amours
ardentes et interdites ont fait des damnés.
mardi 19 au mercredi 27 mars 2013 (relâche le 24)  
TNB salle Serreau, durée 1h30
21
Se
trouver
de Luigi Pirandello
traduction Jean-Paul Manganaro
mise en scène Stanislas Nordey
Claire ingrid Cottanceau scénographie Emmanuel Clolus lumières Philippe Berthomé son
Michel Zurcher costumes Raoul Fernandez coiffures Jean-Jacques Puchu-Lapeyrade assistante Marine de
Missolz avec Emmanuelle Béart, Claire ingrid Cottanceau, Michel Demierre, Vincent Dissez, Raoul Fernandez,
Marina Keltchewsky, Frédéric Leidgens, Marine de Missolz, Véronique Nordey, Julien Polet, Laurent Sauvage
production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes coproduction Compagnie Nordey ; Les Théâtres de
la Ville de Luxembourg ; Théâtre de la Place / Liège ; La Colline — théâtre national / Paris ; Théâtre de SaintQuentin-en-Yvelines / Scène Nationale
collaboratrice artistique
Spectacle créé au Théâtre National de Bretagne / Rennes le 31 janvier 2012
C
ette pièce de Pirandello est bâtie sur un paradoxe. Comment une actrice célèbre
pour sa capacité à reproduire sur scène l’expression même de la vie dans toutes ses
nuances peut-elle exister en-dehors de son art ? Donata Genzi est cette star du
théâtre dont les feux brillent comme des diamants dans le regard de ses admirateurs. Elle est
sur un piédestal. D’ailleurs on l’attend fébrilement au pied d’une volée de marches, telle une
déesse descendant de l’Olympe ou une actrice au festival de Cannes. C’est Emmanuelle
Béart qui joue Donata Genzi dans cette mise en scène de Stanislas Nordey reprise après
son succès de la saison passée.
Fidèle du TNB, dont il a dirigé l’école pendant 12 ans formant quatre promotions d’acteurs,
Stanislas Nordey montre comment l’opposition entre l’art comme absolu et la vie traverse le
personnage de Donata Genzi au point de se perdre. La pièce développe ce paradoxe de la
comédienne qui veut aussi être une femme comme les autres. Avec au centre la question de la
folie quand soudain elle ne sait plus qui elle est. Pour finalement revenir à elle-même et accepter sa situation, c’est-à-dire se trouver.
Après avoir monté avec succès Hofmannsthal, Feydeau, Camus, Stanislas Nordey réussit
avec cette première incursion dans l’œuvre de Pirandello un véritable coup de maître qui a
comblé les publics du TNB, du Théâtre Liberté de Toulon et du Théâtre National de la Colline
à Paris pour une cinquantaine de représentations. Reprise de la pièce à Rennes et en tournée : Saint-Quentin-en-Yvelines, Vannes, Liège et Luxembourg.
mardi 25 au vendredi 28 septembre 2012, TNB salle Vilar, durée 2h30
23
Puz / zle
chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui (Belgique)
chorégraphe assistante, directrice des répétitions Nienke Reehorst assistants Jon Filip Fahlstrøm, Helder Seabra consultant
artistique Damien Jalet musique A Filetta, Kazunari Abe, Fadia Tomb El-Hage musique enregistrée Olga Wojciechowska
Filip Peeters, Sidi Larbi Cherkaoui lumières Adam Carrée costumes Miharu Toriyama vidéo Paul Van
Caudenberg danseurs Navala Chaudhari, Leif Federico Firnhaber, Damien Fournier, Ben Fury, Louise Michel
Jackson, Kazutomi Kozuki, Sang-Hun Lee, Valgerdur Rúnarsdóttir, Elie Tass, Michael Watts production Eastman
coproduction Festival d’Avignon ; DeSingel International Arts Campus ; Sadler’s Wells ; Opéra de Lille ;
Theaterfestival Boulevard’s-Hertogenbosh ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; La Filature / Scène
nationale de Mulhouse ; Festspielhaus St Pölten ; Equilibro Festival / Rome ; Düsseldorf festival
scénographie
A
ucune culture n’est d’un seul tenant. Ce qui nous constitue relève nécessairement du
mélange. Partant de ce constat, Sidi Larbi Cherkaoui s’interroge dans cette nouvelle
création sur les notions d’ordre et de désordre, l’intéraction entre la vie et la mort, et sur
la façon dont certains éléments entrent en connexion pour constituer un ensemble organique.
Né à Anvers d’un père Marocain et d’une mère Flamande, Sidi Larbi Cherkaoui a d’abord
été danseur de variété avant de suivre les cours d’Anne Teresa De Keersmaeker puis de
travailler avec Alain Platel au sein des Ballets C de la B.
Deux de ses spectacles ont déjà été présentés au TNB, Myth et Foi. La question du
brassage des cultures est une préoccupation importante chez Sidid Larbi Cherkaoui, qu’il
fasse intervenir des moines d’un monastère Shaolin dans Sutra, s’intéresse à l’éclatement
des langues dans Babel (Words) ou plus récemment aux mangas avec TeZukA.
Dans Puz / zle par glissements, emboîtements, les danseurs forment des figures qui
naissent et se défont dans un mouvement incessant exprimant un principe d’impermanence.
La musique est interprétée, entre autres, par les polyphonies corses d’A Filetta et par la
chanteuse libanaise Fadia Tomb El Hage.
mardi 2 au vendredi 5 octobre 2012, TNB salle Vilar
24
Six personnages
en quête d’auteur
d’après Luigi Pirandello
adaptation, mise en scène et scénographie
Stéphane Braunschweig
costumes Thibault Vancraenenbroeck lumières Marion Hewlett collaboration artistique Anne-Françoise Benhamou
Alexandre de Dardel son Xavier Jacquot vidéo Sébastien Marrey assistanat à la mise
Pauline Ringeade, Catherine Umbdenstock avec Elsa Bouchain, Christophe Brault, Caroline
Chaniolleau, Claude Duparfait, Philippe Girard, Anthony Jeanne, Maud Le Grévellec, Anne-Laure Tondu,
Manuel Vallade, Emmanuel Vérité production La Colline — théâtre national / Paris coproduction Festival
d’Avignon. Le texte de la pièce est à paraître aux éditions Les Solitaires Intempestifs.
collaboration à la scénographie
en scène
C
ette pièce est une révolution. Personne avant Luigi Pirandello n’avait accordé la
parole à des personnages de théâtre en tant que tels. Ce n’est pas l’auteur qui invente des personnages, ce sont ces derniers qui demandent à exister. L’auteur n’a
pas fini de les inventer. Mais ils existent déjà suffisamment pour présenter leurs exigences.
En mettant en scène ce classique du théâtre du xxe siècle, Stéphane Braunschweig prend
une liberté avec le texte original. Soudain ces « personnages en quête d’auteur » sont confrontés à des comédiens en chair et en os qui, de leur côté, sont en quête de personnages. Il en
résulte une frustration générale. À la crise des personnages, s’ajoute celles des acteurs.
Le spectacle devient ainsi une réflexion sur la nature même du théâtre. Un art aussi ancien est-il encore en phase avec notre époque ? Et que signifie aujourd’hui la notion de
personnage ? Des questions contemporaines, bien dans l’esprit de Pirandello dont l’œuvre
est en grande partie une interrogation sur les rapports entre fiction et réalité — avec en creux
la question de la folie. Metteur en scène de théâtre et d’opéra, directeur du Théâtre National
de la Colline à Paris, Stéphane Braunschweig a récemment monté Lulu — une tragédie
monstre de Wedekind et Je disparais et Tage Unter du Norvégien Arne Lygre.
mercredi 10 au samedi 20 octobre 2012 (relâche les 14 et 15)  
théatre en bus le mardi 16 octobre 
TNB salle Vilar, durée 2h
26
Mettre en Scène 2012 du 8 au 24 novembre
Les sculpteurs de temps
L
e monde est vieux et il chancelle en proie à de nombreux vertiges. Certains artistes
s’inspirent de Prométhée et des directeurs de théâtres de Lorenzaccio.
Mettre en Scène est un espace et un temps organisés pour la création, toujours pour que
l’écriture, qu’elle soit dramatique ou scénique, soit privilégiée. Car la nécessité est de continuer
à faire advenir de la pensée et de l’écriture, langue et mouvement.
Mettre en Scène est un espace et un temps organisés pour la réflexion. Outre les rencontres
habituelles, nous allons proposer, avec l’hebdomadaire Télérama, un séminaire intitulé « Les
Etats du Théâtre », une forme pour parler aussi de l’art et du monde.
Mettre en Scène est une ambiance particulière entre artistes et publics, une possibilité de
se regarder, de s’entreprendre autrement.
Mettre en Scène est une utopie qui prétend bousculer les manières de figurer donc de produire. Tout doit être remis en question : jauges, financements, obligations de tournée, durée,
recherche pure…
Nous allons présenter une quinzaine de créations sur le site de Mettre en Scène, des événements, des accueils nationaux ou internationaux pour un public dont l’engouement ne faiblit pas,
30 000 spectateurs l’année dernière, composé de nombreux jeunes, curieux, libres, exigeants.
Pour cela plusieurs villes de Bretagne se sont fédérées. Nous nous retrouvons dans un soutien commun aux compagnies et travaillons à l’édification d’un festival en faveur de la création
contemporaine qui puisse définir une nouvelle modernité résistante.
F r a n ç o i s L e P i ll o u ë r
Mettre en Scène est organisé par le Théâtre National de Bretagne, Centre Européen de Production
Théâtrale et Chorégraphique et Centre Dramatique National / Rennes en collaboration avec le Théâtre
de Cornouaille / Scène nationale de Quimper, le Musée de la Danse / CCNRB, Le Triangle / Cité de la
danse, l’Aire Libre à Saint Jacques de la Lande, Le Grand Logis à Bruz, Le Carré Magique / Pôle national
des arts du cirque en Bretagne à Lannion, le Théâtre Anne de Bretagne à Vannes, le Quartz / Scène
nationale de Brest, la Passerelle / Scène nationale de Saint-Brieuc, le Théâtre de la Paillette à Rennes,
avec la participation du Théâtre de Lorient / Centre Dramatique national, Scène pour la danse.
28
mettre en scène
coproduction
À bas bruit
conception et mise en scène Mathurin Bolze
avec Mitia Fedotenko, Élise Legros, Cyrille Musy assistante à la mise en scène Marion Floras son Frédéric Marolleau
Guillaume Marmin lumières Jérémie Cusenier costumes Fabrice Ilia Leroy scénographie Goury
Compagnie les mains, les pieds et la tête aussi coproduction les Célestins — théâtre de Lyon ; Le
Parc de la Villette / Paris ; La Verrerie d’Alès ; Pôle National des arts du Cirque Languedoc-Roussillon ;
Théâtre National de Bretagne / Rennes ; La Passerelle / Scène nationale de Gap et des Alpes du Sud ; le
Bois de l’Aune / Pôle artistique et culturel de la communauté du Pays d’Aix et Marseille ; le Théâtre de la
Renaissance / Oullins
dispositif vidéo
production
P
renez une roue de hamster géante et un tapis roulant. Ajoutez-y des images de vieux
films, si possible avec des dialogues amoureux. Remuez le tout et vous avez un spectacle qui ne ressemble à rien d’autre. Tel est le point de départ de la nouvelle création
de Mathurin Bolze, acrobate hors pair et poète de la scène.
Concevant ce spectacle comme un voyage, Mathurin Bolze et ses complices de la compagnie MPTA (les mains, les pieds, la tête aussi) ont par ailleurs fait appel à Jean Rouch
(1917-2004), le célèbre ethnologue. Outre des extraits de la Pyramide humaine, film tourné
par Rouch en 1960, le spectacle intègre des dialogues dans lesquels il explique comment
l’aventure humaine est au centre de sa démarche.
Artiste de cirque travaillant régulièrement avec des chorégraphes — de Joseph Nadj à
François Verret, Mathurin Bolze est notamment l’auteur et l’interprète de Fenêtres, Tangentes
ou Ali, spectacles mémorables tant pour leur inventivité que pour leur sensibilité.
Cette nouvelle création mêle danse et acrobatie. Par leurs mouvements, les interprètes
façonnent eux-mêmes l’univers sonore. Une œuvre ludique et généreuse, conçue et mise en
marche sous la forme d’une réflexion sur la notion même de spectacle.
mardi 13 au samedi 17 novembre 2012, au grand Logis / Bruz, durée 1h
31
L
mettre en scène
coproduction
Dopo la Battaglia
conception et mise en scène Pippo DelBono (Italie)
avec Dolly Albertin, Gianlucà Ballaré, Bobo, Chris Clad, Pippo Delbono, llaria Distante, Simone Goggiano,
Mario lntruglio, Nelson Lariccia, Marigia Maggipinto, Julia Moraweitz, Gianni Parenti, Pepe Robledo, Grazia
Spinella ; avec la participation d’Alexander Balanescu musiques originales Alexander Balanescu décors Claude
Santerre costumes Antonella Cannarozzi lumières Robert John Resteghini production Emilia Romagna Teatro
Fondazione coproduction Teatro di Roma ; Théâtre du Rond Point / Paris ; Théâtre de la Place / Liège ; Théâtre
National de Bretagne / Rennes
mardi 14 au samedi 17 novembre 2012, au Triangle, durée 1h50
32
e théâtre de Pippo Delbono repose sur la fragilité, l’émotion à fleur de peau. Ce géant
de la scène intervient, tel un maître de cérémonie. Il parle doucement, chuchote presque
tandis qu’on entend le souffle de sa respiration. Le titre de sa nouvelle création, Après la
bataille, ne signifie pas qu’il faille baisser les bras. Il s’agit plutôt de reprendre son souffle
justement. Ce souffle si important dans un théâtre où il est toujours question de survie et de
lutte pour exister sans concessions.
Pippo Delbono défend un théâtre de l’indignation, du cri ; un théâtre debout face à l’adversité. Guerra, Barboni, Il Silencio ou plus récemment La Menzogna, les titres de ses œuvres ont valeur de manifeste. Pippo Delbono n’a jamais oublié les années sombres où dépressif, interné en psychiatrie, il était terrassé par la peur de mourir. Ses rencontres avec des
marginaux comme Bobo, microcéphale et sourd-muet, Gianluca, le trisomique, Nelson égaré dans les rues de Naples — qui, tous, participent à ce spectacle — lui ont redonné le goût
de la vie. Son théâtre devenant non seulement une planche de salut, mais un rituel de communication en prise sur notre époque.
Après la bataille évoque l’enfermement, l’aliénation, voire un certain dégoût face à la
montée du racisme, au cynisme et à l’irresponsabilité parfois de ceux qui dirigent les affaires
du monde, mais aussi l’espoir et le courage. En plus des compagnons de route mentionnés
plus haut, ce spectacle est illuminé par la présence de Marigia Maggipinto, danseuse de
Pina Bausch, référence essentielle de Pippo Delbono.
mettre en scène
Le Quai des oubliés
mise en scène Igor
chorégraphie Violeta Todó-González
Violeta Todó-González, Zina Gonin-Lavina, Florent Hamon, Philippe Cottais interprétation musicale
Revaz Matchabeli (violoncelle) son Philippe Tivillier lumières Ronan Cabon production Théâtre Dromesko
coproduction Centre Culturel de Cesson-Sévigné
jeu / danse
L
es trains passent dans un sifflement brouillé par le bruit des machines. Sur le quai des
voyageurs, valises à la main, attendent en vain. Les trains ne s’arrêtent pas, comme si
la gare était désaffectée. Pour occuper le temps, ils entreprennent quelques dialogues
hachés par le halètement mécanique des locomotives. Le contraste entre la violence hurlante des trains lancés à toute allure et l’immobilité de ceux qui attendent est frappant.
En installant ce climat étrange, le Théâtre Dromesko construit une fable aux accents
métaphysiques. D’abord figés puis tendus dans l’attente, les voyageurs s’animent peu à peu.
On s’adapte à la situation. Les trains s’arrêteront ils ? Peut-être même sont-ils une menace,
qui sait ? Quand le fracas s’interrompt, les voyageurs immobiles commencent à vivre timidement sur leur îlot de béton. Les valises s’entrouvrent, laissent voir leur contenu : des objets
personnels – ceux qu’il faut veiller à ne pas oublier dans le train, sauf que les oubliés sont
cette fois sur le quai. Un miroir, des plumes, un violoncelle…
Quelque chose se passe entre ces hommes et ces femmes. Ils s’apprivoisent, dansent,
jouent. Cesseront-ils d’attendre ? Dans ce spectacle drôle et inquiétant, l’écriture poétique
du Théâtre Dromesko se déploie en une série de tableaux minimalistes rêveurs finement
ouvragés. Une ode délicate à la liberté.
spectacle tout public à partir de 12 ans
mardi 13 au samedi 24 novembre 2012 (relâches les 18 et 19)  
Ferme du Haut-Bois, durée 1h
34
D
mettre en scène
Contractions
de Mike Bartlett
traduction Kelly Rivière
mise en scène Mélanie Leray
Marie Denarnaud, Elina Löwensohn scénographie David Bersanetti vidéo David Bersanetti, Cyrille Leclercq
Ronan Cabon son Jérôme Leray costumes Laure Maheo dramaturgie Pascale Breton assistante Rozenn
Tregoat production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes coproduction Théâtre de la Ville / Paris ; La
Maison de la Culture de Bourges ; La Halle aux Grains / Scène Nationale de Blois. La création de la pièce
Contractions a eu lieu au Royal Court Theatre à Londres en mai 2008. La pièce Contractions de Mike Bartlett
est publiée aux éditions A & C Black © 2008. Elle est représentée dans les pays de langue française par
l’agence Drama-Suzanne Sarquier (www.dramaparis.com) en accord avec The Agency à Londres.
avec
lumières
Spectacle créé au Théâtre National de Bretagne / Rennes le 10 janvier 2012
eux personnes travaillant dans une même entreprise ont-elles le droit d’avoir une relation amoureuse ? La question est loin d’être absurde quand on sait qu’aux USA
comme au Royaume-Uni une liaison sentimentale non déclarée à la direction entre
collègues peut justifier un licenciement. Cette confusion entre vie privée et vie professionnelle est l’un des sujets traité par Mike Bartlett dans Contractions. Emma (Marie Denarnaud),
une jeune cadre, est soupçonnée par sa supérieure hiérarchique (Elina Löwensohn) d’avoir
une relation avec Darren, un de ses collègues. Convoquée à plusieurs reprises dans le bureau de la directrice du département des ventes, il lui est clairement suggéré de mettre fin à
sa liaison si elle ne souhaite pas être renvoyée…
En abordant ce texte d’un jeune auteur britannique, Mélanie Leray montre comment la
peur insufflée à doses homéopathiques prive progressivement un être humain de sa liberté
de penser et d’agir pour l’enrôler au service d’un système qui le dépasse. Sa mise en scène,
qui fut un des succès de la saison passée au TNB, a, entre autres mérites, celui de révéler à
quel point les enjeux de pouvoir peuvent s’insinuer dans les zones les plus fragiles parce
qu’elles touchent à la personne privée.
La finesse de l’écriture de Mike Bartlett réside précisément dans l’ambiguïté de la relation
entre la supérieure et Emma. Rien ne dit que le règlement abusif sur lequel elle
s’appuie ne soit pas d’abord un prétexte pour dominer personnellement
Emma. Le règlement en question devenant alors une arme redoutable dans
un véritable duel féminin.
Ce spectacle sera repris à Brest et à Rennes dans le cadre de
Mettre en Scène, puis partira en tournée dans toute la France.
jeudi 8 et vendredi 9 novembre au Quartz à Brest 
jeudi 15 au samedi 24 novembre 2012 (relâches les 18 et 19) 
TNB salle Serreau, durée 1h25
37
« E
mettre en scène
Ich sah : Das Lamm auf
dem Berg Zion,
Offb.14,1
Chor(é)graphie VA Wölfl / NEUER TANZ (allemagne)
Alfonso Bordi, Justin Carter, Montserrat Gardó, Castillo, Petr Hastik, Nicholas Mansfield, Edgar
Sandoval Diaz, Kristin Schuster, Yuki Takimori, Judith Wilhelm, Susanna Keye, Marco Wehrspann, Jörn
Nettingsmeier, Jens Meinerz, Wolfgang Wehlau, Wiebke Küm, VA Wölfl son John Dowland, Jeans Team,
Romy Schneider, NEUER TANZ
avec
t je vis l’agneau sur la montagne de Sion », peut-on lire dans l’Apocalypse. Ce
verset donne son titre au spectacle imaginé par VA Wölfl avec la troupe du NEUER TANZ de
Düsseldorf. Qu’un chorégraphe qui n’a pas froid aux yeux comme il l’a prouvé à plusieurs
reprises par la précision étourdissante de son art visionnaire s’intéresse à la poésie hallucinée de l’Apocalypse n’a rien de surprenant.
Intenses, denses, glacées et tendues à l’extrême, les créations de VA Wölfl se caractérisent par leur intransigeance. Il y a dans son art une dimension tellurique, une force souterraine qui trouble et étourdit au service d’une réflexion jamais gratuite.
Plasticien avant d’être chorégraphe — il fut l’élève d’Oskar Kokoschka -, VA Wölfl élabore
des univers puissamment visuels. Il s’agit de déconstruire l’ordinaire, de démonter la banalité
du quotidien pour en exposer la vacuité et stigmatiser sans pitié une société asservie aux réflexes du consommer toujours plus, obsédée par le tout sécuritaire et murée dans ses peurs.
VA Wölfl n’est jamais aussi sarcastique que lorsqu’il déjoue nos automatismes à travers des
gestes dont l’étrangeté dérange et sidère. À sa manière, non dépourvue d’humour, VA Wölfl
nous tend un miroir sans concession où le reflet éclaté d’une époque agit comme un révélateur.
mercredi 21 au samedi 24 novembre 2012, TNB salle Vilar, durée 1h30
39
récré
Bouli année zéro
de Fabrice Melquiot
mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota
spectacle tout public à partir de 7 ans
avec Charles-Roger Bour, Céline Carrère, Jauris Casanova, Julien Drion, Sandra Faure, Anne Kaempf, Sarah
Karbasnikoff, Gérald Maillet assistant à la mise en scène Christophe Lemaire scénographie et lumières Yves Collet
assistant à la scénographie Franck Lagaroje collaboration lumières Nicolas Bats musique Jefferson Lembeye costumes
Corinne Baudelot maquillage Catherine Nicolas accessoires Clémentine Aguettant 2 e assistant à la mise en scène
Stéphane Krähenbühl production Théâtre de la Ville / Paris. Le texte est publié aux éditions de l’Arche.
P
our ceux qui auraient raté les autres épisodes, rappelons que Bouli, à peine sorti du
ventre de sa mère, pesait déjà 9 kilos. Par la suite il a dû affronter quelques épreuves
comme le départ de sa cousine Petula ou le divorce de ses parents. Que se passe-t-il
avant le début ? Depuis longtemps Bouli réclamait des informations précises sur l’époque
qui précède sa naissance.
Nées de l’imagination de Fabrice Melquiot, les aventures de Bouli ont toutes été mises
en scènes par son metteur en scène attitré, Emmanuel Demarcy-Mota. Ce nouvel épisode
effectue un saut en arrière dans le temps : Bouli roulé en boule dans le ventre maternel se
demande à quoi le monde peut bien ressembler à l’extérieur.
Où l’on retrouve quelques personnages familiers comme Daddi Rotondo et Mama Binocla, Petula, Jean-Michel et Marie Jeanne-Clark.
mardi 4 au jeudi 13 décembre 2012 (relâche le 9) 
théâtre en bus le mardi 4 décembre 
TNB salle Vilar, durée 1h15
40
Tiger Tiger
burning bright
conception, chorégraphie et création sonore
Frank Micheletti
danseurs Viktoria Andersson, Livia Balazova, Idio Chichava, Péter Juhasz, Ikue Nakagawa, Csaba Varga lumières
Ivan Mathis costumes Alexandra Bertaut production Kubilai Khan investigations coproduction Centre National de
Création et diffusion Culturelles de Châteauvallon ; Le Manège / Scène nationale de Maubeuge ; Mâcon / Scène
nationale ; Beaumarchais-SACD ; Le réseau Escales Danse en Val d’Oise (L’apostrophe, Scène nationale
de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise ; l’Espace Germinal de Fosses ; Théâtre Paul Eluard / Scène conventionnée
plateau pour la danse de Bezons ; Centre culturel de Taverny ; l’ADIAM Val d’Oise)
F
rank Micheletti a travaillé avec Joseph Nadj en tant que danseur, mais aussi comme
assistant sur le spectacle de cirque Le Cri du caméléon.
Le titre de ce spectacle, Tiger Tiger Burning Bright, est tiré d’un poème de William
Blake. Ce dont il est question dans cette nouvelle création renvoie à la vitesse, au rythme
trépidant de la vie urbaine contemporaine où tout semble de plus en plus soumis à un besoin
d’accélération. Paradoxalement, la contrepartie de cette frénésie et des transformations qui
ne cessent de chambouler nos univers urbains, c’est une forme d’hébétude.
Partant de ce constat Frank Micheletti lance ses danseurs dans un trépidant télescopage traversé de fulgurances et travaillé de l’intérieur par un principe d’impermanence proche du zapping. Des trajectoires brisées s’opposent et s’aiguisent au contact les unes des
autres admirablement exécutées par des interprètes incandescents.
Fondée en 1996, la compagnie Kubilai Khan investigations s’est fait connaître par la diversité de ses projets et l’originalité d’une démarche associant parfois d’autres compagnies.
mardi 11 au vendredi 14 décembre 2012, TNB salle Serreau, durée 1h
42
coproduction
La fausse suivante
ou le Fourbe puni
de Marivaux
mise en scène Nadia Vonderheyden
dramaturgie Michèle Antiphon lumières Ronan Cahoreau-Gallier son Jean-Louis Imbert scénographie Nadia
Vonderheyden, Christian Tirole costumes Éric Guérin maquillages Cécile Kretschmar avec Mohand Azzoug,
Catherine Baugué, Julien Flament, Arnaud Troalic, Nadia Vonderheyden (en cours) production Espace
Malraux / Scène nationale de Chambéry et de la Savoie coproduction Théâtre National de Bretagne / Rennes ;
MC2 : Grenoble ; Théâtre Vidy-Lausanne ; Scène nationale de Sénart ; Maison de la Culture de Bourges
U
ne jeune aristocrate se déguise en chevalier pour mieux jauger le prétendant auquel
elle est destinée. Ils se lient d’amitié. L’homme lui dévoile ses vues sur deux dames
dont il brigue la fortune, ignorant qu’elle n’est autre que la plus riche des deux. Dans
La Fausse Suivante Marivaux déploie une multiplicité de stratagèmes où tromperies et travestissements jouent un rôle essentiel.
Comédienne remarquée aussi bien dans les spectacles du regretté Didier-Georges Gabily,
que de François Tanguy ou Jean-François Sivadier, Nadia Vonderheyden démontre de formidables talents de directrice d’acteurs dans cette mise en scène survoltée. Valets ou maîtresses, chacun joue sa partition dans une atmosphère enjouée de lendemain de bal. Au milieu
des chants et des danses, on s’affronte dans des joutes oratoires à mots plus ou moins couverts où les protagonistes s’efforcent tant bien que mal de faire avancer leurs pions.
Une mascarade délicieuse où chaque joueur est pris à son propre jeu jusqu’à perdre ses
repères. Car ce qui se donne à voir dans cette folle sarabande, c’est la confusion troublante
entre questions d’intérêts et ce qui a trait au désir. Où l’on apprécie comment un Marivaux
virtuose s’ingénie à compliquer les intrigues montrant de quelle façon les manipulateurs sont
à leur tour manipulés ; car le jeu n’est jamais innocent…
mardi 15 janvier au samedi 2 février 2013 (relâche les 20, 21, 27 et 28 janvier)  
TNB salle Serreau, durée 2h10
45
Isabelle
et la bête
conception Véronique Bellegarde,
Grégoire Solotareff, Stéphane Sanseverino
spectacle tout public à partir de 10 ans
Grégoire Solotareff mise en scène et scénographie Véronique Bellegarde composition, direction musicale
Stéphane Sanseverino lumière et direction technique Philippe Sazerat réalisation visuelle, vidéo Olivier
Garouste son Tom Ménigault costumes Laurianne Scimémi avec Géraldine Martineau, M a r i e P ay e n , Gérard
Watkins et un groupe de musiciens formés par Sanseverino (accordéon, batterie, basse, saxo) production
déléguée MC2 : Grenoble coproduction Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Compagnie Le Zéphyr
texte et dessins
et chansons
D
eux amoureux fuient la société car ils ne se sentent pas à leur place. Ils sont en quête
d’autre chose. Ils veulent se réaliser. Embarqués sur un bateau les voilà pris dans une
tempête où les assaillent des images trompeuses.
Écrivain et illustrateur, Grégoire Solotareff s’est inspiré très librement du conte La Belle
et la Bête pour inventer ce récit initiatique autour de la notion de faux semblant ; quand vérité
et mensonge, beau et laid, rêve et réalité se confondent.
Avec la complicité du chanteur et compositeur Sanseverino, Véronique Bellegarde a
choisi de donner à ce récit la forme d’un spectacle entre théâtre et concert, à la fois parlé et
chanté. Une création originale où dessins, texte et musique forment un tout, comme une
seule écriture scénique.
mardi 5 au samedi 9 février 2013,
TNB salle Serreau, durée 1h30
47
47
47
récré
L’homme à tiroirs
librement inspiré de Bartleby le scribe d’Herman Melville
mise en scène Jean-Yves Ruf
Antonio Troilo, Baptiste Coustenoble, Nissa Kashani scénographie Maxime Kurves assisté de Kristelle
Paré costumes et accessoires Kristelle Paré lumières Azéline Cornut son Jean-Damien Ratel assistanat mise en scène
Matthias Urban production déléguée Le Chat Borgne Théâtre coproduction le Petit Théâtre de Lausanne ; MA
Scène nationale / Pays de Montbéliard ; Théâtre Les Halles / Sierre avec la participation artistique du Jeune
Théâtre National
avec
D
ans L’Homme à tiroirs, Jean-Yves Ruf s’inspire très librement de Bartelby, le personnage d’Hermann Melville qui refusait toute action en disant : je préfèrerais ne pas… Il
imagine un spectacle évoquant d’autres univers proches comme ceux de Buster Keaton ou de Jacques Tati. Employé de bureau, le Bartleby de Jean-Yves Ruf s’avère un sacré
perturbateur.
Rêveur d’apparence inoffensive, il sème le désordre autour de lui, empêchant ses collègues de mener à bien leur tâche. Tout dans son environnement de travail devient prétexte à
des activités incongrues relevant d’une fantaisie aussi charmante que peu compatible avec
ce qu’on attend de lui. Une vision drôle et décalée de la vie de bureau.
mardi 12 au mercredi 20 février 2013 (relâche le 17)  
TNB salle Serreau, durée 55 min
48
Octopus
Extraits du catalogue :
jalousie, shiva pas, hélas tique, boîte noire,
squelettes, l’argothique, talons aiguilles,
boléro… et autres poèmes chorégraphiques
mise en scène et chorégraphie Philippe Decouflé
Labyala Nosfell, Pierre Le Bourgeois danseurs Flavien Bernezet, Alexandre
Castres, Meritxell Checa Esteban, Ashley Chen, Clémence Galliard, Sean Patrick Mombruno, Alexandra
Naudet, Alice Roland éclairages Patrice Besombes assisté de Begoña Garcia Navas conception vidéo Philippe
Decouflé, Laurent Radanovic, Olivier Simola, Christophe Waksmann costumes Jean Malo coiffuriste Charlie
Le Mindu réalisation décor Pierre-Jean Verbraeken participation cathodique Christophe Salengro textes Christophe
Salengro, Gherasim Luca (Hermétiquement ouverte, avec l’autorisation des éditions José Corti) production
Compagnie DCA – Philippe Decouflé coproduction Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Théâtre National
de Chaillot ; Movimentos Festwochen der Autostadt in Wolfsburg ; La Coursive / Scène Nationale de
la Rochelle ; Torinodanza ; Théâtre de Nîmes
musique originale et interprétation live
Philippe Decouflé est artiste associé au Théâtre National de Bretagne.
À
l’accélération épuisante d’un temps qui se dérobe douloureusement, Philippe Decouflé
oppose le rythme du désir dans ce spectacle en forme de fugue. Dans une atmosphère douce, le chorégraphe nous propose un voyage sous le signe de la grâce et de
la légèreté au fil d’une chatoyante variation de tableaux enchanteurs. Dans une matière de
rêve, on se sent déjà plus à l’aise. Il suffit de suivre les fluides qui passent à sa portée. Les
corps se libèrent des contraintes et des cadres pour s’abandonner dans un flux tantôt joyeux
ou fiévreux. Les perspectives se défont pour se recomposer comme autant d’aspirations à
s’étirer ailleurs au sein d’univers bariolés.
Des visions qui se déploient en huit chapitres mêlant ombres et lumières, effets optiques
et mouvements enjoués. Pendant que Christophe Salengro, l’interprète fidèle apparait de
temps en temps à l’image, Labalya Nosfell et Pierre Le Bourgeois, de nouvelles recrues
jouent en direct la musique du spectacle – dont une version revisitée du Boléro de Ravel.
Octopus est une ode à la beauté et en premier lieu celle de la femme. Solos, duos sensuels, jeux de jambes, badinages gracieux, burlesque, la danse, très écrite, est plus que jamais à l’honneur dans cette création où Philippe Decouflé exploite avec maestria ses talents
d’artificier et d’illusionniste au service d’une pure magie fantasmagorique.
Ce spectacle créé au TNB à Rennes en octobre 2010, comptera en juin 2012, 190 représentations en France et à l’étranger.
mardi 19 au samedi 23 février 2013, TNB salle Vilar, durée 1h30
51
Le
retour
de Harold Pinter
mise en scène Luc Bondy (Suisse)
avec
Bruno Ganz, Louis Garrel, Pascal Greggory, Jérôme Kircher, Micha Lescot, Emmanuelle Seigner
traduction Philippe Djian décor Johannes Schütz costumes Eva Dessecker lumières Dominique Bruguière production
Odéon-Théâtre de l’Europe ; Wiener Festwochen ; Grand Théâtre de Luxembourg ; Schauspielhaus / Zürich ;
MC2 Grenoble ; Théâtre National de Bretagne / Rennes
À
l’occasion d’un voyage en Europe, Teddy, citoyen britannique professeur de philosophie
dans une université américaine, décide de présenter sa jolie épouse, Ruth, à sa famille.
Les siens n’ont pas été invités au mariage et Ruth ne les a pas rencontrés plus tôt. Max,
son père, est un boucher à la retraite coléreux et tyrannique. Ses deux frères ne valent pas
mieux. Que ce soit Joey, trousseur de jupons et boxeur raté. Ou Lenny qui gagne sa vie comme
proxénète. Des individus aussi différents peuvent-ils converser ?
Servie par une distribution exceptionnelle où brillent notamment Bruno Ganz, Pascal
Grégory et Louis Garrel, la mise en scène de Luc Bondy s’ouvre sur le silence d’un homme
lisant le journal. « Il y a pour moi deux sortes de silences, remarquait Pinter à ce propos. Un
silence où aucune parole n’est formulée et un autre où l’on emploie des torrents de mots. Le
langage que nous entendons, c’est une façon de se dérober, un rideau de fumée violent,
rusé, angoissé ou moqueur qui maintient l’autre à sa place. »
Les mots sont des bombes à retardement dans les dialogues finement ciselés d’Harold
Pinter. La nouvelle traduction de la pièce par Philippe Djian rend compte de cette tension
subtilement perverse prête à se transformer en violence dévastatrice.
lundi 18 au mercredi 27 mars 2013 (relâche le 24) 
théâtre en bus le mardi 26 mars 
TNB salle Vilar, durée 1h40 environ
52
Sfumato
conception, chorégraphie Rachid Ouramdane
Jean-Baptiste André, Brice Bernier, Lora Juodkaite, Deborah Lennie-Bisson, Mille Lundt, Ruben
Sanchez texte Sonia Chiambretto musique Jean-Baptiste Julien lumières Stéphane Graillot dispositif vidéo Jacques
Hoepffner costumes La Bourette réalisation des interviews vidéo Aldo Lee réalisation du décor Sylvain Giraudeau
assistante de création Erell Melscoët production déléguée L’A. coproduction Bonlieu / Scène nationale Annecy ; Théâtre
de la Ville / Paris ; Biennale de la danse de Lyon ; Le Quai / Angers ; Kaaitheater / Bruxelles ; Centre Chorégraphique National de Tours ; King’s Fountain ; Théâtre National de Bretagne / Rennes
avec
D
anseur, chorégraphe, Rachid Ouramdane poursuit une aventure singulière articulée
en grande partie autour de la question du témoignage. Pour autant, il ne cherche pas
tant à recréer un théâtre documentaire qu’à proposer des digressions poétiques, une
forme de méditation contemplative sur les sujets abordés.
Pour ce spectacle, il a fait appel à la dramaturge Sonia Chiambretto afin de composer un
puzzle d’itinéraires à partir de témoignages de femmes et d’hommes contraints de s’exiler à
la suite de changements climatiques.
Il s’agit de montrer comment les mutations du climat entraînent aujourd’hui une nouvelle
forme d’exil et de migration. Obligés de fuir une situation insoutenable, ces réfugiés sont la
proie de réseaux mafieux et paient souvent au prix fort leur déracinement, subissant les mêmes pièges que d’autres personnes contraintes de s’exiler pour des raisons économiques ou
politiques.
Sur scène, huit interprètes, parmi lesquels des contorsionnistes, des cascadeurs ou des
magiciens, traduisent l’errance entre les aspirations à un monde où la vie serait plus facile et
la déception face à une réalité souvent brutale. La scénographie évoque un château de sable
où l’espace se désagrège dans des jeux de fumée et de distorsions des proportions. Une
création qui s’inscrit dans la démarche menée par Rachid Ouramdane à travers des spectacles comme Surface de réparation, Loin, ou Des témoins ordinaires.
mercredi 3 au samedi 6 avril 2013, TNB salle Serreau, durée 1h10
55
Victor
ou les enfants
au pouvoir
de Roger Vitrac
mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota
avec Thomas Durand, Serge Maggiani, Élodie Bouchez, Sarah Karbasnikoff, Anne Kaempf, Hugues Quester,
Valérie Dashwood, Philippe Demarle, Laurence Roy, Stéphane Krähenbühl assistant à la mise en scène Christophe
Lemaire scénographie et lumières Yves Collet musique Jefferson Lembeye costumes Corinne Baudelot maquillage
Catherine Nicolas accessoires Clémentine Aguettant collaboration artistique François Regnault production Théâtre
de la Ville / Paris coproduction Le Grand Théâtre de Luxembourg
À
neuf ans, Victor est un enfant précoce. Du genre dont on dit : « Il est grand pour son
âge ce petit ». Oui, mais grand comment ? Car malgré ses culottes courtes, du haut
de ses 1,80 m, c’est toute la société des adultes avec ses mensonges, ses compromissions et son ridicule que Victor fait exploser.
La cellule familiale policée, l’univers de la petite bourgeoisie jadis moqué par Feydeau se
transforme en champ de bataille dans ce théâtre survolté et profondément subversif. Entre
les deux, il y a eu la boucherie de 1914-18 et l’éclosion du dadaïsme.
Emmanuel Demarcy Mota, dont on a pu voir la saison passée une formidable version du
Rhinocéros de Ionesco, rend compte dans sa mise en scène de cette violence. Ce qui ne
ressemble d’abord qu’à une plaisanterie d’enfant grandi trop vite, tourne bientôt au jeu de
massacre. À travers le personnage de Victor, Roger Vitrac donne à voir la réalité d’un monde
irrespirable. Victor en est le révélateur parce ce que c’est d’abord lui qui étouffe dans cet
espace tellement confiné que bientôt les murs commencent à céder sous l’assaut d’une
végétation sauvage.
Eminemment politique par sa volonté de choquer, cette pièce qui saccage tout et met le
monde sens dessus dessous est avant tout jubilatoire. C’est un théâtre de la cruauté – Antonin Artaud créa la pièce dans une mise en scène mémorable – qui n’a rien perdu aujourd’hui
encore de sa charge explosive et de son humour dévastateur.
jeudi 4 au samedi 13 avril 2013 (relâche le 7), TNB salle Vilar, durée 1h45
56
la grande histoire
La grande
et fabuleuse histoire
du commerce
une création théâtrale de Joël Pommerat
Philipe Carbonneaux lumières Éric Soyer assisté de Renaud Fouquet scénographie Éric
Soyer costumes Isabelle Deffin son François Leymarie recherches sonores Yann Priest musique Antonin Leymarie
vidéo Renaud Rubiano avec Hervé Blanc, Patrick Bebi, Éric Forterre, Ludovic Molière, Jean-Claude Perrin
production Compagnie Louis Brouillard coproduction Comédie de Béthune / Centre Dramatique National Nord
Pas-de-Calais, Béthune 2011-Capitale régionale de la Culture ; Sainte-Maxime / Le Carré ; Théâtre de
l’Union / Centre Dramatique National du Limousin ; Saint-Valéry en Caux / Le Rayon Vert ; Théâtre
d’Arles / Scène conventionnée pour des écritures d’aujourd’hui ; Théâtre d’Évreux / Scène Nationale Évreux
Louviers ; CNCDC-Centre National de création et de diffusions culturelles de Châteauvallon ; Le ParvisScène Nationale Tarbes Pyrénées ; Le Granit / Scène Nationale de Belfort
collaboration artistique
P
our vendre, il faut croire au produit. Oui mais si l’on n’y croit pas au produit, on fait
comment ? Dans ce spectacle au titre volontairement ironique, Joël Pommerat part
d’une série d’entretiens réalisés auprès d’anciens vendeurs à domicile et de voyageurs
de commerce par des sociologues. Les personnages de cette pièce se retrouvent le soir
dans leur chambre d’hôtel. À travers leurs conversations, ils déroulent devant nous l’évolution
de leur métier de 1968 à 2000. Un métier solitaire dont le mot d’ordre est « faire du chiffre ».
Certains vantent des exploits peu glorieux. D’autres se souviennent de séries d’échecs
déprimants. À cette échelle, le souci du rendement conduit parfois à perdre ses points de
repère. Auteur et metteur en scène parmi les plus talentueux de sa génération, Joël Pommerat
explore depuis ses toutes premières créations les zones d’ombre du quotidien. Son théâtre
oscille entre réalisme et onirisme, mettant en scène des univers hantés par une menace
indéfinie. En se mentant à eux-mêmes pour vendre leur produit en toute sincérité, les héros
de La Fabuleuse Histoire du commerce deviennent à la fois les gagnants et les perdants
d’un jeu de dupes. Celui de la société de consommation. Le TNB a déjà accueilli quatre
spectacles de Joël Pommerat : Cet enfant et Pinocchio en 2008, Le petit chaperon rouge en
2009 et Cendrillon en 2012.
du mardi 16 au samedi 20 avril 2013  
TNB salle Serreau, durée 2h30 (entracte compris)
59
récré
Le Carré Curieux
création de et avec Luca Aeschlimann,
Vladimir Couprie, Gert De Cooman, Kenzo Tokuoka
mise en scène Philippe Vande Weghe
spectacle tout public à partir de 7 ans
création musicale Mark Dehoux, Sofiane Remadna lumières Nicolas Diaz scénographie et costumes Benoît Escarmelle,
Aline Breucker production Hajime asbl et Jakkedoe vzw coproduction Theater op de markt / Dommelhof ; La
Maison de la Culture de Tournai – Circulons ! ; L’espace catastrophe ; Banquine asbl
N
ous nous protégeons les uns des autres ! Oui mais nous aimerions bien voir aussi
comment vivent nos voisins. Ces désirs antagonistes sont la source des confrontations acrobatiques de ce spectacle. Toutes les ruses sont bonnes pour faire sortir
l’autre de son territoire. À commencer par piquer sa curiosité. Advient alors le jeu où il s’agit
de transgresser les limites. Cela vole, virevolte, jongle, danse… Ils s’épient. Ils se provoquent. Ils se transforment même en des personnages hybrides – entre homme, femme et
centaure. Une rêverie menée avec une grâce enjouée par un quatuor d’artistes tous terrains.
Composé de Kenzo Tokuoa, Geert De Cooman, Luca Aeschlimann et Vladimir Couprie, ce
collectif originaire de Bruxelles invente un cirque imaginatif et charmeur mêlant mât chinois,
acrobaties, jonglage et monocycle avec une belle virtuosité.
mardi 14 au samedi 18 mai 2013, TNB salle Vilar, durée 1h05
61
Hans
was heiri
conception, mise en scène et décor Zimmermann & de Perrot
créé avec Tarek Halaby, Dimitri Jourde, Dimitri de Perrot, Gaël Santisteva, Mélissa Von Vépy, Methinee Wongtrakoon,
Martin Zimmermann musique Dimitri de Perrot chorégraphie Martin Zimmermann dramaturgie Sabine Geistlich lumières
Ursula Degen son Andy Neresheimer costumes Franziska Born regard extérieur Eugénie Rebetez production Verein
Zimmermann & de Perrot coproduction Athens & Epidaurus Festival ; Düsseldorf Festival ; ECT-SCT / Scène
Catalane Transfrontalière ; Théâtre de l’Archipel & El Canal / Centre d’Arts Scéniques (Salt) ; Equinoxe / Scène
Nationale de Châteauroux ; Espace Jean Legendre / Théâtre de Compiègne ; International Istanbul Theater
Festival ; La Filature / Scène nationale de Mulhouse ; Le Lieu Unique / scène nationale de Nantes ; Le Maillon,
Théâtre de Strasbourg-Scène européenne ; Le Volcan / Scène nationale du Havre ; Les Théâtres de la Ville
de Luxembourg ; Pour-cent culturel Migros ; Movimentos Festwochen der Autostadt in Wolfsburg ; Napoli
Teatro Festival Italia ; Théâtre de la Ville / Paris ; Théâtre Vidy-Lausanne ; Zürcher Theater Spektakel
I
maginez un appartement dont tout à coup le plafond serait à la place du plancher
et réciproquement. Difficile dans ces conditions de garder les pieds au sol.
Quel sol d’ailleurs, puisque tout est sens dessus dessous ? C’est à des
situations renversantes de ce genre que nous convient Martin Zimmermann et Dimitri de Perrot dans Hans was Heiri. Le premier est à la
fois danseur, acrobate et contorsionniste ; le second compose
la musique et joue en virtuose des platines. Mais la conception
d’ensemble de chaque création leur est à chaque fois commune.
Ainsi après notamment Gopf (1999), Gaff Aff (2006), Öper Öpis
(2008), nos deux bricoleurs de génie ont encore une fois mis au point
avec Hans was Heiri, une de ces œuvres désopilantes dont ils ont le
secret. Articulé autour d’une sorte de machine à laver géante ou d’une roue
de hamster, ce spectacle est d’abord une formidable machine à secouer.
Protagonistes et objets de toutes sortes y sont chamboulés au gré d’une
dynamique imprévisible. Chacun s’arrange alors comme il peut s’efforçant
autant que possible d’organiser un semblant d’adaptation, au sein de ce désordre
ambiant gigantesque.
mercredi 22 au samedi 25 mai 2013 
théâtre en bus le samedi 25 mai 
TNB salle Vilar, durée 1h20
63
La création du Monde
1923-2012
direction artistique et chorégraphique 2012
Faustin Linyekula
avec 24 danseurs musique Fabrizio Cassol scénographie Jean-Christophe Lanquetin costumes Lamine Badian
Kouyaté lumières Virginie Galas assistant chorégraphe Christophe Béranger reconstitution Millicent Hodson et
Kenneth Larcher, en dialogue avec la pièce originale des Ballets Suédois La Création du Monde 1923 :
ballet Blaise Cendrars, chorégraphie d’après Jean Börlin musique Darius Milhaud rideau, décors, costumes d’après
Fernand Léger Recréation lumières Olivier Bauer production CCN Ballet de Lorraine coproduction Théâtre de la
Ville / Paris ; Kunstenfestivaldesarts / Bruxelles
À
l’origine de ce spectacle de Faustin Linyekula, un ballet donné en 1925 au théâtre
des Champs Elysées à Paris, intitulé La Création du monde. Un projet né de la collaboration de Rolf de Maré, fondateur des Ballets suédois, avec Darius Milhaud pour
la musique, Blaise Cendrars pour le livret, Fernand Léger pour le décor et les costumes et
Jean Börlin pour la chorégraphie. Cette œuvre choqua une bonne partie du public de l’époque. Rêvant d’une innocence retrouvée dans un monde traumatisé par la guerre de 19141918, elle évoquait le jazz à travers une vision enchantée des cosmogonies africaines réinventées par la plume de Blaise Cendrars.
Cette vision fantasmagorique d’une Afrique imaginaire, le chorégraphe et danseur Faustin Linyekula la reprend aujourd’hui à son compte pour en donner sa propre version dans un
spectacle qui intégrera en son centre une présentation de l’original.
Installé à Kisangani en République Démocratique du Congo, Faustin Linyekula ne cesse
d’interroger sa situation dans un pays profondément marqué par la guerre. Au cœur de sa
réflexion, la mémoire collective toujours malmenée, détournée par les dirigeants en place et
donc toujours à reconstruire. Ce dont témoignent des spectacles comme more more more
more future ou ses différentes versions de Bérénice d’après Racine. Pour cette création, il a
notamment fait appel pour la musique au compositeur Fabrizio Cassol.
jeudi 30 mai au samedi 1er juin 2013, TNB salle Vilar, durée 1h20
64
Musiques
jeudi 13 septembre 2012, TNB salle Vilar à 20h
mercredi 13 mars 2012, TNB salle Vilar à 20h
Alan Stivell
La face cachée de la lune / musique : Pink Floyd
Après la célébration (16 février 2012) du concert historique d’Alan Stivell (février 1972), à
l’Olympia, retrouvez Alan Stivell entouré de ses fidèles musiciens sur le Plateau Vilar pour un
concert unique dans l’Ouest.
Pour un certain retour aux sources, le violon et le folk-rock sont présents. Mais la musique
des années 2010 est bien là : Alan associe cornemuse électronique ou acoustique, et ses
derniers prototypes de harpes électriques et acoustiques.
Alan Stivell a voulu, pour cette occasion, faire connaître des chants autrefois populaires
en Bretagne, comme dans les pays celtes et anglophones, des chants de sa jeunesse,
aujourd’hui passés dans l’oubli. Il leur donne ainsi une nouvelle vie.
Un spectacle de la compagnie Inouïe
chant, harpes , cornemuses , bombarde, flûtes , percussions , synthés , piano, arrangements , programmations ,
réalisation, Alan Stivell ; guitares , Gaëtan Grandjean ; clavier , Edouard Leys ; violons, Raphael Chevalier ;
batterie , percussions ,
Marcus Camus
lundi 22 octobre 2012, TNB salle Vilar à 20h
Gregory Porter
Alors que paraît son deuxième album, Be Good, Gregory Porter, aussi brillant interprète que
talentueux écrivain, occupe une place de choix dans la catégorie des chanteurs de jazz masculins. Son timbre exceptionnel, hérité de la tradition gospel, comme de l’écoute assidue de
Nat King Cole, sa voix expressive et chaleureuse évoquent autant les crooners que les
grands interprètes de la soul. Toujours entouré de son excellent quatuor de musiciens,
Gregory Porter est capable d’émouvoir un large public avec de superbes ballades romantiques jusqu’à un jazz plus énergique façon big-band, voire avec des titres plus soul !
voix ,
Gregory Porter ; piano, Chip Crawford ; bass, Aaron James ; batterie, Emanuel Harrold ; saxophone,
Yosuke Sato
Paru en 1973, « The Dark Side of the Moon » du groupe Pink Floyd fait émerger le mouvement
underground auprès du grand public dans une dynamique pop et audacieuse.
Autour de Thierry Balasse, une distribution de très haut vol donne à entendre cet album
mais réalise sur scène ce que le groupe n’avait pas réussi à faire. La technologie numérique et
certains nouveaux outils analogiques permettent de l’envisager aujourd’hui. Le public peut
ainsi découvrir l’album mythique du groupe, réactualisé, affiné, plus de 35 ans après sa sortie !
conception , direction musicale et artistique ,
Thierry Balasse ;
scénographie et lumières ,
Yves Godin ;
son , Étienne Bultingaire avec : synthètiseur , Thierry Balasse, Laurent Dailleau ; chant, Yannick Boudruche,
Elisabeth Gilly ; batterie, Eric Groleau ; guitare, Eric Löhrer ; piano, Cécile Maisonhaute ; claviers, Julien
Padovani ; guitare basse, Olivier Lété
Spectacle créé à la Maison de la musique de Nanterre, les 27 et 28 janvier 2012.
mercredi 9 et jeudi 10 janvier 2013, TNB salle Serreau à 20h
Trois Chants, Trois Voix
Annie Ebrel, Jacky Molard, Julien Padovani Triskan
Creation 2012 / 2013
Ils se connaissent depuis longtemps, mais c’est la première fois que leurs voies se rencontrent
pour un projet commun.
Depuis un an ils travaillent ensemble sur la matière sonore, la voix chantée et parlée interrogeant aussi les principales étapes de l’évolution de la tradition musicale populaire en Bretagne.
Ce spectacle vient d’un désir profond, tel un kan ha diskan recréé, où la voix du violon de
Jacky Molard répond à la voix d’Annie Ebrel ; la troisième voix est celle du clavier de Julien
Padovani dont les couleurs contemporaines construisent l’univers rythmique et harmonique
de ce trio. Trois individualités, un sentiment.
lundi 27 mai 2013, TNB salle Vilar à 20h
Mounira Mitchala
Son prénom Mounira signifie en arabe tchadien « la radieuse » et son nom de scène Mitchala
la « panthère douce ».
Ses mélodies s’inspirent des rythmes et des couleurs des musiques traditionnelles, mais
sont résolument contemporaines. Dans des ballades chargées d’émotion, la voix de Mounira
se fait plus douce. Les arrangements de Camel Zekri qui privilégient les sonorités acoustiques
mettent en valeur son timbre si particulier, cette voix au service d’un folk blues si original.
Elle reçoit le Prix découverte RFI en 2007, à l’unanimité d’un jury présidé par Salif Keita.
chant,
66
Mounira Mitchala ; guitars, Charles Kely ; basse, Julio Rakotonanahary ; batterie, Emile Biayenda ;
Issa Dakuyo
percussions ,
Orchestre Symphonique
Une nouvelle ère débute pour l’OSB : un nouveau directeur musical,
de Bretagne
une nouvelle saison et le plaisir de retrouver le TNB. Venez nombreux !
mercredi 24 et jeudi 25 octobre 2012 à 20h
mercredi 19 et jeudi 20 décembre 2012 à 20h
Go ouest / Americana
Leonard Bernstein (1918-1990) : Symphonic Dances from West Side Story
Chris Brubeck (*1952) : Concerto for Bass Trombone and Orchestra (création européenne)
Darius Milhaud (1892-1974) : La Création du monde op. 81a
Dave Brubeck (*1920) et Chris Brubeck (*1952) : Ansel Adams : America
(création européenne)
Orchestre Symphonique de Bretagne et Orchestre de Picardie :
direction, Michael Morgan ; trombone basse, Chris Brubeck
Bach en breizh / concert de noël
Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Cantates 1 et 6 de l’Oratorio de Noël BWV 248
Chants de Noël traditionnels pour chœur et orchestre
Orchestre Symphonique de Bretagne
Ensemble vocal Mélisme(s) : direction, Darrell Ang, Gildas Pungier ; voix, Marthe Vassallo
En coproduction avec l’Orchestre de Picardie et le Brighton Philharmonic Orchestra
Avec le soutien du Consulat des Etats-Unis d’Amérique
mardi 26 février 2013 à 20h
Ciné-concert / Carmen
Carmen (Feyder, 1926) : musique d’Ernesto Halffter
Orchestre Symphonique de Bretagne ; direction, Daniel Tosi
En coproduction avec l’Opéra de Rennes
jeudi 29 novembre 2012 à 20h
France / Hongrie
Franz Liszt (1811-1886) : Die Ideale, S. 106 (Poème symphonique n° 12)
Franz Liszt (1811-1886) : Rhapsodie hongroise n° 5 en mi mineur (Héroïde-Elegiaque)
Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Allegro appassionato, piano et orchestre op. 70
Bela Bartok (1881-1945) : Divertimento pour orchestre à cordes
Orchestre Symphonique de Bretagne : direction, Pascal Gallois ; piano, Varduhi Yeritsyan
vendredi 30 novembre 2012 à 20h
Orchestres en fete !
Moment de rencontre et de partage entre les musiciens de l’OSB et le public, Orchestres en
fête ! revient cette année à Rennes et proposera des extraits commentés par Olivier Légeret
du programme France / Hongrie, des ateliers et des rencontres avec les artistes, et la possibilité pour les musiciens amateurs d’interpréter La Danse hongroise n° 5 de Johannes Brahms
aux côtés des musiciens de l’OSB.
tarifs : 5 € pour les plus de 18 ans, gratuit pour les moins de 18 ans et toute personne
venant avec son instrument pour jouer La Danse hongroise n° 5 de Brahms.
Billetterie uniquement à la Boutique de l’OSB (renseignements à la rentrée 2012) :
29 rue Saint-Melaine à Rennes / 02 99 27 52 75
du mardi au vendredi de 13h à 18h, le samedi de 9h à 13h
Des avant-concerts seront proposés au cours de cette saison. Ils nous permettront d’aborder avec vous le programme de la soirée sous ses aspects historique, musicologique et
instrumental. Aiguillons et stimulations, plaisir et connaissance seront au rendez-vous.
Accès libre, dans la limite des places disponibles.
Plus
68 d’infos sur www.o-s-b.fr
jeudi 18 et vendredi 19 avril 2013 à 20h
Attention : classiques !
Serge Prokofiev (1891-1953) : Symphonie n° 1 en ré majeur, dite « Classique »
Dmitri Chotakovitch (1906-1975) :
Concerto n° 1 pour violoncelle et orchestre en mi bémol majeur, op. 107
Nader Abbassi (*1963) : Nile Bride
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :
Symphonie n° 41 en ut majeur, surnommée « Jupiter » K. 551
Orchestre Symphonique de Bretagne : direction, Nader Abbassi ; violoncelle, Hassan Moataz
Carte blanche a Mikhail Rudy
lundi 6 mai 2013 à 20h
Récital de Mikhail Rudy : Tableaux d’une exposition
Spectacle complet avec projection de l’œuvre de Vassily Kandinsky (1866-1944)
Mikhail Rudy : piano
mardi 7 mai 2013 à 20h
Concert symphonique
Ludwig van Beethoven (1770-1827) :
Concerto pour piano et orchestre n° 4 en sol majeur op. 58
Johannes Brahms (1833-1897) : Symphonie n° 3 en fa majeur op. 90
une 3e œuvre sera annoncée ultérieurement
Orchestre Symphonique de Bretagne
direction, Darrell Ang ; piano, Mikhail Rudy
69
69
Une école au cœur du théâtre
I
l est salutaire pour le théâtre d’avoir une école en son sein, il est essentiel pour l’école
d’être au cœur du théâtre.
L’existence au sein du Théâtre National de Bretagne d’une école nationale révèle à quel
point la formation et la transmission font partie de la globalité du processus théâtral. Et
combien l’école de théâtre, telle que nous la concevons, doit se situer dans un espace où
chaque jour se croisent des praticiens au travail.
L’école reflète la sensibilité et l’expérience de son directeur pédagogique. Fort de ce qu’il
a lui-même appris, de ce qu’on lui a transmis, de ses certitudes et de ses doutes, de ce qu’il
a accompli, de sa recherche présente et à venir, l’école est le déploiement des soubassements
de l’oeuvre du metteur en scène-chercheur. Ce fut le cas sous la direction pédagogique de
Stanislas Nordey, c’est dans ce même esprit de metteur en scène-chercheur que je m’inscris
aujourd’hui. Cette position, loin de réduire l’enseignement à ma seule pratique, m’amène à
souhaiter la collaboration d’artistes mus par la même recherche et les mêmes questionnements
fondamentaux, mais qui produisent des approches et des formes aussi différentes que le
sont les expressions du théâtre d’art sur les scènes contemporaines.
L’école du Théâtre National de Bretagne, qui accueille en 2012 sa huitième promotion,
s’inscrit dans la tradition de l’école d’art : un gymnase, une académie, où le théâtre est
enseigné par des praticiens comme outil et champ d’exploration, d’expérimentation sur
l’humain en son intimité et en son être public.
On n’entre pas dans une école de théâtre, comme on entre dans une Ecole de commerce,
ni comme on entre au séminaire… et pourtant le théâtre est à la fois un métier et une passion.
Un savoir faire artisanal et un jeu. Aux jeunes qui font le pari de ce métier, nous proposons
des méthodes de travail, nous les confrontons à des formes qui partant de la réalité la
dépassent, mais, loin de tout formatage, nous cultivons aussi l’impulsion originelle qui les
mena vers l’Ecole.
Chaque exercice – il est pour nous une méthode permanente de travail de l’acteur et non
pas un entrainement préliminaire à la répétition –, chaque cours ou intervention pédagogique
sont conçus comme partie d’un tout organique où émergent les qualités et les particularismes
de chacun, et non comme un empilement de connaissances et de compétences. Cette Ecole
a pour but de fournir à ses apprentis les outils qui leur permettront de poursuivre le travail et
la recherche, car le travail de l’acteur est un terrain expérimental inépuisable comme sont
inépuisables les harmoniques, les couleurs, les sciences. Il s’agit de leur donner le goût, l’envie,
et la capacité de développer leur puissance personnelle sans avoir à tricher pour plaire.
L’école est un temps de recherche, tant pour celui qui enseigne que pour celui qui
est enseigné.
Éric L acascade
70
Le Ciné-TNB, le cinéma dans toute
Le Ciné-TNB inscrit la programmation de ses deux salles Art & Essai titulaires du label
Europa Cinéma dans le cadre de quelques principes d’action essentiels.
sa diversité : 2 salles équipées en numérique et en 35 mm
Temps forts de la saison 2012 / 2013
Festival Court-Métrange (9e édition) en collaboration avec l’association Univers 7
n
soutenir le cinéma indépendant Art & Essai et les films d’auteurs en salles
n
défendre la diversité des œuvres et un cinéma réellement novateur et indépendant
n
favoriser la rencontre entre les auteurs confirmés ou en devenir, leurs films et le public
Cinéma Jeune Public
n
affirmer par des choix artistiques et politiques de programmation l’idée d’une forme
d’expression libre et vivante, d’une identité forte
24e Festival Travelling Glasgow en collaboration avec l’association Clair Obscur
n
favoriser une véritable politique d’éducation à l’image en accueillant écoliers,
collégiens et lycéens au cinéma, pour faire connaître au public futur le plaisir et la magie de
la salle de cinéma, lieu majeur de diffusion et d’exposition des films
Transversales cinématographiques en collaboration avec l’Université de Rennes 2
Festival Télérama / AFCAE (16e édition)
Les Grecs et leur cinéma en collaboration avec l’association Hellenique de Bretagne
Les Classiques de l’écran
L’existence d’un cinéma libre et indépendant est de plus en plus menacée par la précarisation des différents stades de la filière cinéma, (production, distribution, exploitation). C’est
pourquoi il est plus que jamais nécessaire d’imaginer des regroupements et de défendre
ensemble une certaine idée du cinéma. Aujourd’hui, ces solidarités croisées se retrouvent au
sein d’îlots de sauvegarde et de fraternité.
Le Printemps du cinéma
Le cinéma par sa vitalité doit continuer de déranger notre quiétude et nos certitudes. La
salle de cinéma est le lieu où se croisent et s’échangent ces idées et ces images. Comme
lieu d’expérimentation et d’initiation, comme espaces ouverts sur le monde, elles doivent
permettre le débat et la rencontre. Plus que jamais nous croyons en notre travail de montreurs de films, de découvreurs et de passeurs. Et pour la saison 2012 / 2013, le Ciné-TNB
continuera à soutenir les œuvres fragiles et peu diffusées, atypiques, diverses, en suscitant
chez le spectateur le désir de découverte et de curiosité.
Les tarifs cinéma saison 2012 / 2013
La Fête du cinéma 2013
Cinéma et Psychanalyse en collaboration avec l’association de la cause Freudienne,
Val de Loire, Bretagne (bureau de Rennes)
tarif plein :8 €
tarif réduit :6 €
(abonnés TNB, familles nombreuses, séniors,
demandeurs d’emploi sur présentation d’un justificatif)
tarif étudiant, lycéen, collégien :
5,20 €
tarif rsa :4,50 €
tarif sortir :4 €
(3 € payés par le spectateur)
Nouveauté – Tarif Fidélité « Ciné-TNB »
carte 5 : 5,40 € la place de cinéma pour l’achat d’une carte de 5 places non-nominatives à
27 € (+ 1 € de frais à la création de la carte) valables du mardi 28 août 2012 au 16 juillet 2013.
72
72
carte 10 :5 € pour l’achat d’une carte de 10 places non nominatives à 50 € (+ 1 € de frais
à la création de la carte) valables du mardi 28 août 2012 au 16 juillet 2013.
Spectateurs
L
e spectacle vivant propose des formes de voyage par lesquelles nous pouvons
nous évader, découvrir, ressentir des émotions. C’est aussi un formidable moyen
de penser, une occasion d’ouvrir les yeux sur la réalité et de tenter de comprendre
un peu mieux ce monde qui nous entoure…
Dans un théâtre, nous partageons un temps commun dans un quotidien où la
cadence est effrénée : enfants, parents, élèves, étudiants, spectateurs avertis, première venue au spectacle, amateurs éclairés, groupes d’amis, tous peuvent choisir de
construire autour de ce rendez-vous un avant et un après. L’équipe du TNB est là pour
vous aider à l’imaginer.
Accompagnement
aux spectacles
Tournée dans le département
avec le soutien du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et de la Caisse
des dépôts et consignations. Cette année au programme : On est
les champions de Marc Becker, mise en scène Simon Delétang.
Du 17 au 22 décembre 2012 (détails de la tournée à venir).
74
Education artistique
Au cœur de nos préoccupations : accompagner la venue aux spectacles des publics
en concertation avec les équipes éducatives, les partenaires culturels, est pour nous
un impératif tout au long de l’année.
Des parcours « découverte du spectacle
vivant » sont proposés au public scolaire :
dossiers pédagogiques, rencontres, tables
rondes, ateliers de pratiques et visites du
théâtre.
Julie Fouqué, enseignante conseiller-relais au TNB, accompagne également les enseignants dans la mise en œuvre de leur
projet (conseils, informations, gestion du site
de mutualisation de ressources Nuxéo, coanimations de journées de formations à destination des enseignants…) :
[email protected]
Une formation des enseignants est inscrite au plan académique de formation autour
de Bouli année zéro, proposée par Arts Vivants en Ille-et-Vilaine.
Culture – santé
Pour des personnes souffrant de différentes formes de handicaps, le TNB fait des
propositions adaptées.
Pour les aveugles ou malvoyants, des
séances en audio description sont programmées, ainsi que des visites tactiles
au sein du décor.
Pour les sourds ou malentendants, des
spectacles sont proposées en LSF ou
avec boîtier de surtitrage. Boucles magnétiques dans toutes les salles.
Pour les personnes en fragilité psychologique ou handicapées mentales, nous
accompagnons la venue de spectateur
venant d’IME, d’ESAT ou de foyers de
vie des personnes handicapées.
Dans le cadre du dispositif « Culture Santé »,
nous développons des partenariats avec le
Centre Hospitalier Guillaume Régnier à destination des patients du CATTP Saint-Exupéry de Rennes ainsi qu’avec le Centre Médical Pédagogique de Beaulieu à destination
des patients en hospitalisation à temps plein.
Culture – justice
En concertation avec le SPIP 35, la Ligue de
l’enseignement et la Prévention jeunesse justice, des spectacles de la saison sont proposés aux personnes sous main de justice.
Février 2012 : ateliers autour du spectacle Se trouver au théâtre
de la Parcheminerie. Un comédien permet aux lycéens de se familiariser avec l’univers théâtral.
Hall du TNB – Espace Librairie Le Failler
Le centre de détention des femmes accueille
un atelier de création théâtrale dirigé par un
artiste metteur en scène. Le TNB accompagne une stagiaire au sein de l’entreprise et
organise une sortie culturelle annuelle au
TNB pour un groupe de détenues.
Cohésion sociale
En complément du dispositif d’aide financière « Sortir », le TNB met en place un parcours privilégié sur trois spectacles au cours
de la saison.
Une programmation de rendez-vous est
conçue dans des quartiers de la ville ou des
communes en partenariat avec le Contrat
Urbain de Cohésion Sociale de Rennes
Métropole, avec le soutien de la Caisse des
Dépôts et Consignations, en collaboration
avec l’Association Rennaise des Centres
sociaux, les équipements de proximité (Maisons de quartier, MJC, Centres de Loisirs,
CPB…) et les associations d’habitants.
Partenariats
Parcours chorégraphique
Cette saison à nouveau, le Théâtre National
de Bretagne, le Triangle / Cité de la danse, le
Musée de la danse proposent un parcours
de trois spectacles dans la saison accompagnés de rendez-vous autour de cette programmation, annoncés à la rentrée.
En haut, à gauche et à droite : du 23 janvier au 8 février 2012, installation pour spectateur en promenade. Chaque jour, Michel Laubu
et / ou notre équipe de guides ont fait visiter à près de 1 300 personnes l’appartement témoin de l’habitant de Turakie – un prolongement du spectacle Fenêtres éclairées.
Parcours théâtre
En partenariat avec l’ADEC-Maison du théâtre amateur, dans le but de favoriser la découverte des créations contemporaines, de faire
connaître ou de redécouvrir des auteurs et
des ouvrages, de nombreux rendez-vous à
destination des amateurs et du tout public seront proposés autour de trois temps forts :
n
Dans les coulisses d’une création, autour
de deux mises en scène Le Misanthrope et
La fausse suivante
n
Théâtre au féminin, autour de la figure de
Phèdre
n
à la découverte d’Harold Pinter
La Pause théâtre
Département Arts du spectacle,
Université Rennes 2
Nouvel espace de dialogue entre l’université et la vie culturelle, la Pause théâtre
est un cycle de rencontres qui s’adresse à
tous les curieux de la création scénique
contemporaine.
Un rendez-vous par mois, le vendredi
de 12h30 à 13h30 sur le Campus Villejean
– entrée libre.
Théâtre en bus
Pour aller au théâtre, les habitants de Rennes Métropole peuvent prendre les bus du
Star qui les conduisent au TNB et les ramè-
nent après la représentation. Cinq spectacles de la saison feront l’objet de ce dispositif : éco-citoyen et convivial.
L’équipe
Responsable du service relations avec
les publics, tournée dans le département
d’Ille et Vilaine, culture-justice :
Gwénola Drillet – [email protected]
Culture-santé, mobilité des publics,
danse amateur, arts du spectacle
(Rennes 2) :
Adeline Fiolleau – [email protected]
Cohésion sociale et monde du travail,
enseignement supérieur :
Aurélie Fraval – [email protected]
Lycées, pratiques amateurs,
relations internationales universitaires :
Emilie Grosset – [email protected]
Public jeune (primaires, collèges),
centres de loisirs, formation enseignants :
Servane Jarnier – [email protected]
En bas à droite : janvier 2012, rencontre avec l’équipe artistique de
Contractions sur le plateau de la salle Serreau, l’occasion de dialoguer directement avec les artistes et de partager la perception
d’un spectacle.
77
Les spectacles du tnb en
tournée 2012 / 2013
Se trouver de Luigi Pirandello, mise en scène de Stanislas Nordey
Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mise en scène de Dominique Pitoiset
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines du 4 au 6 octobre 2012
Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine du 20 février au 2 mars 2013
vannes, Théâtre Anne de Bretagne les 11 et 12 octobre 2012
Châteauvallon, CNCDC du 6 au 9 mars 2013
Liège (Belgique), Théâtre de la Place du 17 au 19 octobre 2012
Chambéry, Espace Malraux du 13 au 16 mars 2013
Les Théâtres de la Ville de Luxembourg les 25 et 26 octobre 2012
Grenoble, MC2 du 20 au 30 mars 2013
Contractions de Mike Bartlett, mise en scène de Mélanie Leray
Brest, Le Quartz les 8 et 9 novembre 2012
Nancy les 27 et 28 novembre 2012
Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine du 8 au 12 janvier 2013
Chalon-sur-Saône, l’Espace des Arts les 15 et 16 janvier 2013
Vannes, Théâtre Anne de Bretagne en janvier 2013
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines du 5 au 8 février 2013
Théâtre National de Nice du 13 au 15 février 2013
Lannion, le Carré Magique le 12 mars 2013
Redon, le Canal le 15 mars 2013
La Rochelle, la Coursive du 3 au 6 avril 2013
Annecy, Bonlieu du 10 au 13 avril 2013
Opéra de Saint Etienne du 17 au 20 avril 2013
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines du 24 au 27 avril 2013
Le Carré Sainte-Maxime les 3 et 4 mai 2013
Valenciennes, Le Phénix les 13 et 14 mai 2013
les Théâtres de la Ville de Luxembourg les 17 et 18 mai 2013
Lyon, Théâtre des Célestins du 22 mai au 1er juin 2013
Cergy-Pontoise, l’Apostrophe du 5 au 8 juin 2013
Théâtre de Bastia les 12 et 13 juin 2013
Comédie de Valence le 19 mars 2013
Le Banquet d’après Platon, mise en scène de Christine Letailleur
Blois, la Halle aux Grains les 26 et 27 mars 2013
Saint-Brieuc, la Passerelle les 8 et 9 novembre 2012
Comédie de Clermont-Ferrand du 3 au 5 avril 2013
Le Mans, l’ESPAL du 13 au 16 novembre 2012
Maison de la Culture de Bourges du 14 au 16 mai 2013
Quimper, Théâtre de Cornouaille les 21 et 22 novembre 2012
Paris, Théâtre de la Ville du 21 mai au 1er juin 2013
Le Misanthrope de Molière, mise en scène de Jean-François Sivadier
Panorama de Philippe Decouflé
Festival de Kalamata (Grèce) les 12 et 13 juillet 2012
Théâtre National de Bordeaux Aquitaine du 23 janvier au 1er février 2013
Châteauvallon, CNCDC du 20 au 22 juillet 2012
Comédie de Reims du 6 au 9 février 2013
Vaison la Romaine, Festival Vaison Danses les 26 et 27 juillet 2012
Maison de la Culture de Bourges du 13 au 16 févriers 2013
Turin (Italie), Torino Danza du 12 au 14 septembre 2012
Maison de la Culture d’Amiens du 5 au 7 mars 2013
Lyon, Biennale de la Danse du 21 au 23 septembre 2012
Comédie de Clermont-Ferrand du 13 au 16 mars 2013
Scène nationale de Mâcon les 27 et 28 septembre 2012
Quimper, Théâtre de Cornouaille les 20 au 21 mars 2013
Le Carré Sainte-Maxime les 6 et 7 octobre 2012
Théâtre de Caen du 26 au 29 mars 2013
Maison de la Culture de Nevers les 10 et 11 octobre 2012
Théâtre de Sartrouville du 10 au 12 avril 2013
Saint-Médard-en-Jalles, le Carré les Colonnes du 17 au 19 octobre 2012
Comédie de Valence du 17 au 19 avril 2013
CDDB-Théâtre de Lorient les 24 et 25 octobre 2012
Lille, Théâtre du Nord du 29 avril au 9 mai 2013
Londres (Royaume-Uni), Sadler’s Wells du 2 au 4 novembre 2012
Brest, Le Quartz du 14 au 16 mai 2013
La Rochelle, la Coursive du 28 novembre au 1er décembre 2012
Paris, Théâtre de l’Odéon du 22 mai au 29 juin 2013
Comédie de Clermont-Ferrand du 12 au 14 décembre 2012
Blagnac, Odyssud du 10 au 13 janvier 2013
78
en tournée…
Infos pratiques
(Panorama de Philippe Decouflé, suite)
Achats de billets
Evry, les Arènes en collaboration avec l’Agora les 19 et 20 janvier 2013
à la billetterie du TNB
1, rue Saint-Hélier – 35000 Rennes
Maison des Arts de Créteil du 24 janvier au 2 février 2013
Théâtre de Nîmes du 6 au 8 février 2013
Théâtre de Cannes les 1er et 2 mars 2013
Montpellier, le Corum du 13 au 15 mars 2013
Anvers (Belgique), De Singel du 21 au 24 mars 2013
Maubeuge, le Manège les 4 et 5 avril 2013
Calais, le Channel les 9 et 10 avril 2013
le mardi de 11h à 19h
(de 13h à 19h pendant les vacances scolaires)
du mercredi au vendredi de 13h à 19h
le samedi de 14h à 19h
fermeture dimanche et lundi
(sauf jour de représentation)
par téléphone au 02 99 31 12 31
du mardi au vendredi de 10h à 19h
(de 13h à 19h pendant les vacances scolaires)
le samedi de 14h à 19h
Poitiers, le TAP du 28 au 30 mai 2013
Colombes, l’Avant Seine du 5 au 7 juin 2013
Théâtre de Caen du 20 au 30 juin 2013
Octopus de Philippe Decouflé
Sao Paulo (Brésil), Teatro Alfa du 21 au 23 septembre 2012
Rio de Janeiro (Brésil), Teatro Municipal les 29 et 30 septembre 2012
Il est possible de régler ses places
par carte bancaire au moment
de la réservation téléphonique.
Châlons-en-Champagne, La Comète les 29 et 30 novembre 2012
La billetterie spectacles sera fermée
du samedi 22 décembre au soir
au mardi 1er janvier inclus.
Réouverture le mercredi 2 janvier.
Paris, Théâtre National de Chaillot du 6 au 18 décembre 2012
Achat en ligne : www.t-n-b.fr
Guanajato (Mexique), Festival Internacional Cervantino du 12 au 14 octobre 2012
Festival de Ludwigshafen (Allemagne) les 1er et 2 novembre 2012
ParlaParole de Didier Galas
Le Louvre-Lens les 12 et 13 janvier 2013
Trickster de Didier Galas
Rochefort, Théâtre de la Coupe d’Or en octobre 2012
scène nationale de Sète et du bassin de thau les 17 et 18 janvier 2013
Dunkerque, le Bateau Feu les 31 janvier et 1  février 2013
er
Husbands de John Cassavetes, mise en scène de Ivo van Hove
Festival de Tampere (Finlande) les 10 et 11 août 2012
Stadsschouwburg Amsterdam (Pays-Bas) du 10 au 20 avril 2013
80
Tarifs plein, étudiant, demandeur d’emploi,
intermittent et enfant de -12 ans.
Le paiement s’effectue par carte de crédit
(système sécurisé) selon les places
disponibles. Des frais de traitement de 1 €
sont demandés lors du paiement de
vos places. Pour les billets à tarifs réduits,
un justificatif récent est à présenter
lors du retrait de vos places.
Attention : les billets achetés sur internet
ne peuvent être ni remboursés ni échangés.
Pour les personnes en fauteuil :
afin de vous accueillir dans les meilleures
conditions, merci de nous prévenir lors
de l’achat de vos billets.
Les soirs de spectacle :
ouverture de la billetterie jusqu’à 20h.
Nous vous précisons que pour
chaque spectacle (y compris ceux annoncés
complets), des places se libèrent
toujours au dernier moment et sont remises
en vente. Il vous est donc possible de vous
inscrire sur la liste d’attente à la billetterie
le soir même de la représentation,
à partir de 19h30.
Nous vous rappelons qu’il est interdit
de photographier, d’enregistrer ou de filmer
les spectacles. Nous vous remercions
de ne pas oublier d’éteindre votre téléphone
portable complètement avant d’entrer
en salle.
Les places numérotées ne sont
garanties que jusqu’à l’heure prévue de
la représentation. Les retardataires peuvent
ne pas être acceptés dans la salle après
le début de la représentation (entrée possible
en cas d’entracte ou de consignes de
l’équipe artistique).
Stationnement : Nous vous conseillons
de vous garer au parking Charles de Gaulle
situé Esplanade du Général de Gaulle
(798 places, ouvert 7/7 de 5h à 2h).
Les formules d’abonnement
Archipel
à partir de 8 spectacles : 13 € la place
(supplément Le Retour : 6 €)
musique : possibilité d’inclure 1 concert
(sauf OSB) dans votre abonnement
tarif accompagnateur
(à partir du 25 septembre) : 16,50 €
Traversée
à partir de 6 spectacles : 15 € la place
(supplément Le Retour : 6 €)
musique : possibilité d’inclure 1 concert
(sauf OSB) dans votre abonnement
Infos pratiques (suite)
Regards
à partir de 4 spectacles : 16 € la place
(supplément Le Retour : 6 €)
musique : possibilité d’inclure 1 concert
(sauf OSB) dans votre abon nement
Carte blanche
accès à tous les spectacles
(dans la limite des places disponibles)
hors festival Mettre en Scène
et concert de l’OSB : 270 €
(supplément Le Retour : 6 €)
réservation obligatoire, confirmation
au plus tard 72 heures avant la représentation.
Passé ce délai, nous nous réservons le droit
de libérer votre fauteuil. Vos billets sont
à retirer au guichet le soir de la représentation,
sur présentation de votre carte d’abonné.
Delta
réservé aux moins de 26 ans, étudiants,
demandeurs d’emploi
à partir de 4 spectacles : 10 € la place
(supplément Le Retour : 6 €)
musique : possibilité d’inclure 1 concert
(sauf OSB) dans votre abonnement
Buissonnier
réservé aux collégiens et lycéens
à partir de 3 spectacles
(à choisir dans la programmation
Théâtre et Danse uniquement) :
9 € la place
(supplément Le Retour : 6 €)
Récré
réservé aux 7-12 ans à partir de 3 spectacles
(à choisir dans la programmation Récré) :
7,50 € la place
tarif accompagnateur, dans la programmation
Récré (2 adultes maximum par spectacle) :
9 € la place
82
Orchestre Symphonique
de Bretagne
(billets hors abonnement)
Abonnés Archipel, Traversée, Regards
et Carte Blanche : 18 €
Abonnés Delta : 10 €
Abonnés Buissonnier : 9 €
Abonnés Récré : 7,50 €
Tarifs tout public
à partir du 25 septembre 2012
Carnets voyages
5 contremarques non nominatives au prix
de 17 € la place soit 85 €
(supplément 6 € par contremarque
pour Le retour)
Théâtre National de Bretagne
(salles Vilar et Serreau)
1, rue Saint Hélier
Stations Gares, Charles de Gaulle et République
Lignes 2, 11, 17 – arrêt Liberté TNB
Parking Charles de Gaulle
Nouveau : les abonnés, sur présentation de
leur carte d’abonnement à la billetterie
du Ciné-TNB, bénéficient du carnet fidélité
à 25 € (soit 5 € la place) au lieu de 27 €
Tarifs pleins
Hors tnb
En cas de contretemps,
le changement de date :
est possible pour un même spectacle
(dans la limite des places disponibles) avant
la date inscrite sur votre billet et sur
présentation de celui-ci ;
ne peut pas se faire par téléphone mais
uniquement à la billetterie.
Attention ! Les changements sont gratuits
dans la limite de :
Abonnés Carte Blanche, Archipel :
3 changements gratuits
Abonnes Traversée, Regards, Delta :
2 changements gratuits
Abonnés Buissonnier, Récré :
1 changement gratuit
Au-delà, tout échange sera facturé 1 € par billet.
En cas de perte ou de vol de votre billet,
un duplicata pourra vous être délivré qu’après
contrôle des billets scannés aux entrées des
salles. Ce duplicata vous sera facturé 0,50 €
Idée cadeau : Offrez un abonnement à
vos proches ! Il vous suffit de contacter l’accueil
du TNB et de régler l’abonnement choisi. Il vous
sera envoyé une carte à remettre au bénéficiaire pour qu’il puisse choisir ses spectacles.
Théâtre / Danse / Musique : 25 €
Spectacle Récré : 16 €
Le retour : 30 €
Tarifs réduits
Enfants de moins de 12 ans :
Programmation Récré : 8 €
Théâtre / Danse / Musique : €
Demandeurs d’emploi / Intermittents
sur présentation d’un justificatif récent Théâtre / Danse / Musique : 10 €
sauf Le retour 16 €
OSB : 21 €
Étudiants, lycéens, collégiens
le jour même, à la billetterie du TNB,
sur présentation d’un justificatif récent
Théâtre / Danse / Musique / OSB : 13 €
sauf Le retour 19 €
Repères
Site Guy Ropartz
14, rue Guy Ropartz (Quartier Maurepas)
Ligne 9 (Cleunay-Saint-Laurent) — arrêt Gast
Gabily
rue Jean-Marie Huchet – Plaine de Baud
(Rennes)
Ligne 6 – arrêt Plaine de Baud
Le Triangle
1 boulevard Yougoslavie — Rennes
Station Triangle
Bruz / Grand Logis
10, avenue du Général de Gaulle-Bruz
Métro Henri Fréville puis bus ligne 59 —
arrêt Bruz Centre
Depuis St-Jacques de la Lande :
ligne 57 — arrêt Bruz Centre
Carte sortir : tarifs préférentiels
surprésentation de la carte Sortir,
renseignements à la billetterie
théâtre de la paillette
Domaine Saint-Cyr, rue de Pré de Bris
Ligne 4 et 11 — arrêt Guillaux
Horaires des spectacles
(sauf horaires exceptionnels)
Du lundi au samedi : 20h
Pour les spectacles Récré :
mercredi 15h et 18h, samedi 18h (cf. calendrier)
théâtre du vieux-saint-étienne
14 rue d’échange
Station Saint-Anne
Partenariat avec
l’Office de Tourisme / CITYPASS :
Le tarif réduit est accordé
sur les spectacleset le Ciné-TNB
(sauf l’Orchestre Symphonique de Bretagne
et le festival Mettre en Scène).
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technique
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d irecteur
de la publication coordination rédaction François Le Pillouër
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comité de rédaction François Le Pillouër, Hugues Le Tanneur,
Patrick Aillet (Musique), Gwénola Drillet (rélations publiques), Timothée Zagula (Cinéma)
édition impression Jean-Marc Gatté, Sarah Mureu
Calligraphy Print – ISSN 1164-8600
Licences d’entrepreneur de spectacles – 1 : 10115662 – 2 : 1015663 – 3 : 1015664
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Archer d’après Fernand Léger et Jean Börlin ; p. 66-67 © Paul Evrard, DR, Thibault Walter, Sylvie Le Parc,
Eric Legret, DR, Lusafrica / N’Krumah Lawson Daku ; p. 68-69 © DR ; p. 69-70 © DR ; p. 72-73 tous DR ;
p. 74 © David Anémian ; p. 75 à 77 © Nicolas Joubard ; p. 78-79 © Christian Berthelot
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