3 4 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60 62 64 66 68 70 72 74 78 81 84 Le Cap de Bonne-Espérance La Marche en avant Prospero Acte V Mort à Venise de Thomas Ostermeier Parlaparole de Didier Galas Rabah Robert de Lazare Le Misanthrope de Jean-François Sivadier Cyrano de Bergerac de Dominique Pitoiset Phèdre de Christine Letailleur Se trouver de Stanislas Nordey Puz / zle de Sidi Larbi Cherkaoui Six personnages en quête d’auteur de Stéphane Braunschweig À bas bruit de Mathurin Bolze Dopo la Battaglia de Pippo Delbono Le quai des oubliés de Dromesko Contractions de Mélanie Leray Ich sah : Das Lamm auf dem Berg Zion, Offb. 14,1 de VA Wölfl Bouli année zéro d’Emmanuel Demarcy-Mota Tiger Tiger Burning Bright de Frank Micheletti La Fausse suivante de Nadia Vonderheyden Isabelle et la bête de Véronique Bellegarde L’Homme à tiroirs de Jean-Yves Ruf Octopus de Philippe Decouflé Le retour de Luc Bondy Sfumato de Rachid Ouramdane Victor ou les enfants au pouvoir d’Emmanuel Demarcy-Mota La grande et fabuleuse histoire du commerce de Joël Pommerat Le carré curieux de Philippe Vande Weghe Hans was Heiri de Zimmermann & de Perrot La création du Monde de Faustin Lineykula Musiques Orchestre de Bretagne L’École Supérieure d’Art Dramatique Le Ciné-TNB Spectateurs Les spectacles du TNB en tournée Infos pratiques L’équipe du TNB Le Cap de Bonne-Espérance Elle a disparu… Dédier cette saison à Marie-Odile Wald est une évidence. Incontournable, essentielle… Dijon est la ville où elle fonde et dirige avec François Le Pillouër le festival Nouvelles Scènes (1983-1988), un mariage forcé entre théâtre et arts plastiques, puis Théâtre en Mai qui affiche sa singularité. Irrespectueusement, cette manifestation se nomme Rencontres internationales de « jeunes » metteurs en scène (1990-1995). A Rennes, elle rejoint naturellement François Le Pillouër, dont elle a été la femme et l’amie, juste après sa nomination au Théâtre National de Bretagne (1994-2011). Directrice adjointe et directrice de production, elle est aussi de toutes les aventures. Invention de Mettre en Scène, mise en place du Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique, fondation et animation du Comité de Lecteurs, création et développement de Prospero… En tant qu’amie des artistes, passionnée de théâtre et de danse, elle se plaisait particulièrement en la compagnie de jeunes metteurs en scène et chorégraphes qu’elle conseillait volontiers. Usée par la maladie, Marie-Odile Wald a travaillé pour le Théâtre National de Bretagne, qu’elle aimait tant, jusqu’à la limite de ses forces… La campagne pour les élections présidentielles vient de s’achever. Quoiqu’en disent certains experts ou éditorialistes patentés, le débat sur l’art et la culture et ses moyens financiers a bien eu lieu, plutôt deux fois qu’une, à gauche comme à droite. Plus de six mille personnes ont signé une adresse aux candidats, qui présentait un constat négatif du bilan culturel de dix années de gouvernements conservateurs et proposait des réformes. François Hollande et François Bayrou ont seuls répondu. Deux systèmes se sont affrontés lors de la campagne : l’un, libéral, voire ultralibéral, entend que la puissance publique se retire de ce champ aussi bien au niveau de l’état que de celui des Collectivités Locales. Le secteur public est ainsi laminé au profit du secteur privé. L’autre, progressiste, prône l’existence d’un secteur public puissant, un ministère de la culture fort, une mission interministérielle, des Collectivités Territoriales raffermies. Il écrit une nouvelle étape de la décentralisation et une loi d’orientation pour l’ensemble de la création (spectacle vivant et arts plastiques). A moins d’un changement peu crédible lors des élections législatives, François Hollande devrait avoir les moyens de mettre en place cette politique. Il a écouté les artistes, les acteurs culturels et les organisations professionnelles. Dans les mesures de première urgence, il a promis de : n dégeler les 6 % des crédits de notre secteur pour 2012 ; n rétablir les taux réduits de TVA sur tous les produits culturels. Dans un second temps, il a souhaité une large concertation pour élaborer cette loi d’orientation qui précisera enfin la place de l’art et de la culture dans la société. Elle s’accompagnera d’une loi de décentralisation avec un volet sectoriel. Ces discussions permettront d’envisager une véritable politique artistique et culturelle européenne. Il s’est dit prêt à étudier les moyens nécessaires au développement de la création. Ainsi nous pourrons, en particulier : n restaurer et développer les potentialités artistiques des structures publiques et des compagnies ; n soutenir l’émergence de jeunes talents ; n financer des lieux de travail et de formation (fabriques d’art, espaces pour la danse, lieux de répétitions, ateliers) ; n mettre en place, en liaison avec l’Education Nationale, un vaste plan pour l’éducation artistique dans le cadre d’une nouvelle démocratisation culturelle. C’est peu dire que les artistes et les acteurs culturels, comme tous ceux qui sont partenaires du secteur public, respirent et entrevoient, au-delà de la tempête, un Cap de Bonne-Espérance. F r a n ç o i s L e P i ll o u ë r 2 Rennes, le 19 mai 2012 La Marche en avant L a saison 2011-2012 est, pour beaucoup de passionnés, l’une des meilleures du Théâtre National de Bretagne avec une édition exceptionnelle de Mettre en Scène. Je retiendrai les deux créations de Prospero de cette période (octobre 2011 à Liège et mars 2012 à Rennes) : l’étude sombre et profonde de la figure du proscrit dans Contes africains d’après Shakespeare, mise en scène de Krzysztof Warlikowski et l’errance fiévreuse de l’adaptation post-moderne d’Husbands d’après Cassavetes, mise en scène d’Ivo Van Hove. Les 3 créations suivantes sur notre site rennais ont connu aussi de beaux succès : n Contractions, mise en scène Mélanie Leray, a permis de découvrir un jeune auteur anglais dans un pamphlet antilibéral, ouvrant sur un duel féminin intense ; n Se trouver de Pirandello, mise en scène Stanislas Nordey ; cette pièce vertigineuse sur l’identité de l’actrice, la mise en abîme de l’être féminin et du théâtre, a été éclairée par Emmanuelle Béart au sommet de son art ; n Saison 2012-2013 Le Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique s’appuie fermement sur ses trois piliers. I. L’Atelier International d’Artistes L’activité de création à Rennes reste intense, grâce aux artistes qui sont associés ou proches du TNB : n Le Misanthrope de Molière, mise en scène Jean-François Sivadier. Le portrait d’un utopiste, amoureux d’une femme adorablement délicieuse, contraint de… «chercher sur la terre un endroit écarté, où d’être homme d’honneur on ait la liberté… » n Panorama de Philippe Decouflé a illuminé les publics par sa force de vie, envers et contre la pleine crise. Ces pièces vont beaucoup tourner en France et en Europe. Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, dans la mise en scène de Dominique Pitoiset. Une personnalité historique hors norme, un utopiste aussi, un poète et dans cette interprétation, le portrait d’un être de paroles et de fictions, illustrant magnifiquement le déclin du panache français, avec Philippe Torreton. « C’est justice, et j’approuve au seuil de mon Tombeau : Molière a du génie et Christian était beau. » Je salue la reprise remarquée d’Hiroshima mon amour, mise en scène de Christine Letailleur avec Valérie Lang et Hiroshi Ota, à Rennes et au Théâtre de la Ville de Paris. n Beaucoup d’abonnés cette année : 13 635, record historique, et certains viennent de loin. Beaucoup de spectateurs : théâtre 105 049, cinéma 90 787, tournées des coproductions du TNB 251 453, pour un total de 447 289 spectateurs. Phèdre, mise en scène de Christine Letailleur. Elle a choisi la version de cette tragédie par le poète grec Ritsos, célébré par Aragon et Antoine Vitez, qu’appréciait beaucoup Didier Georges Gabily ; n Parlaparole, d’après l’œuvre du géant de notre littérature Rabelais, mise en scène Didier Galas ; n Living ! d’après des textes de Julian Beck et Judith Malina du très subversif Living Theater ; ce spectacle est mis en scène par Stanislas Nordey, dans le cadre de l’entrée dans la vie professionnelle de la VIIe promotion de l’École de Comédiens ; n La résidence étrangère est confiée à Thomas Ostermeier qui créera salle Vilar une adaptation du chef-d’œuvre de Thomas Mann, Mort à Venise, avec Josef Bierbichler et Eric Caravaca. Je tiens à remercier les artistes, toutes les équipes artistiques, administratives et techniques, en particulier tous les membres du Théâtre National de Bretagne, pour leur engagement et leur travail. Le Théâtre National de Bretagne continue ses tournées dans le département avec l’aide du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et de la Caisse des dépôts et consignations. Cette année au programme : On est les champions de Marc Becker, mise en scène Simon Delétang. L’Atelier International d’Artistes mène une action culturelle large : les artistes et nos équipes travaillent en direction des quartiers, des jeunes, du centre de détention, des personnes souffrant de handicaps, des populations démunies ou éloignées géographiquement… 4 Le Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique au quotidien, comme au long cours, se doit de présenter différents courants esthétiques. II. L’Unité de Ressources et de Production L’aide à l’écriture actuelle incombe au Comité de Lecteurs qui exerce son travail de repérage. Ces derniers temps, il a été contraint à des restrictions. Il doit être relancé rapidement. Les compagnies connaissent de grandes difficultés du fait de la crise des financements publics qui les touche particulièrement. Le TNB les aide par des coproductions et / ou des accueils dans le cadre de la saison ou de Mettre en Scène, en particulier : n Rabah Robert, de et par Lazare, compagnie Vita Nova, qui avait surpris favorablement professionnels et spectateurs avec Au pied du mur sans porte (Mettre en Scène 2011) ; n Ma mère musicienne, spectacle musical, d’après les écrits de Louis Wolfson mise en scène Benjamin Lazar, artiste associé au Théâtre de Cornouaille / Scène nationale de Quimper ; n Zig et More, texte de Marine Auriol, mise en scène Gaëlle Héraut, artiste associée au Théâtre de la Paillette (compagnie L’Aronde), création à la Maison du Théâtre, en collaboration avec le Quartz (Brest) ; n Rings chorégraphie Julia Cima ; n Tiger Tiger Burning Bright chorégraphie Frank Micheletti, compagnie Kubilai Khan investigations. III. L’Ecole Supérieure d’Art Dramatique Je souhaite remercier en mon nom, au nom des partenaires publics et de toute l’équipe de notre théâtre, Stanislas Nordey. Il a dirigé l’École de Comédiens pendant douze ans avec intelligence artistique et humaine, avec un sens aigu de la transmission fondée principalement sur le développement individuel de l’acteur et son rapport à l’écriture contemporaine. L’école et sa notoriété ont beaucoup progressé grâce à son total engagement. La septième promotion terminera son cursus avec son spectacle d’entrée dans la vie professionnelle. Éric Lacascade vient d’être nommé responsable pédagogique. Il assurera le recrutement de la huitième promotion en mai et juin 2012, une quinzaine de garçons et de filles parmi 700 candidats. Il écrira le cursus des études, désignera les intervenants des cours techniques et des master classes puis enseignera lui-même. De cette façon, notre école restera un établissement de premier plan pour faire surgir de nouvelles générations de comédiens. L’École participera à Find +, festival de la Schaubühne (Berlin) au service de l’écriture contemporaine qui propose un chantier de formation pour une soixantaine d’élèves, russes, français et allemands. Au programme : spectacles, ateliers, rencontres avec de grands maîtres. Les œuvres de grandes compagnies sont invitées : n Six personnages en quête d’auteur de Pirandello, mise en scène Stéphane Braunschweig. La pièce la plus célébrée du maître italien ; n Le Retour de Pinter, mise en scène Luc Bondy. Un enfant prodige ne devrait jamais revenir vers sa famille, surtout quand elle est connue pour sa brutalité, avec entre autres Bruno Ganz, Pascal Greggory, Louis Garrel… n Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac, mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota ; une pièce dévastatrice, opposée au consensus réactionnaire, qu’avait montée Antonin Artaud ; n Puz / zle, chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui pour danseurs, musiciens et chanteurs. Lors de cette saison 2012 / 2013, le Théâtre National de Bretagne doit franchir certaines étapes décisives : n l’éligibilité du projet « Prospero part II » avec l’accueil de nouveaux partenaires (Grèce, PaysBas, Grande-Bretagne, Suède, Croatie). La réponse sera connue en février 2013 ; n la préservation de l’intégrité de son École Supérieure de Comédiens au sein du TNB plutôt qu’une dissolution dans un EPCC d’enseignement supérieur interrégional et pluridisciplinaire ; n son repositionnement grâce à la nouvelle politique artistique et culturelle impulsée à partir de mai 2012 ; n l’accession de Mettre en Scène au statut de festival européen. J’avais intitulé l’année dernière mon éditorial « la Saison de l’espoir », j’espère que la prochaine sera celle des réformes positives et des réalisations, c’est-à-dire de « la Marche en avant ». F r a n ç o i s L e P i ll o u ë r 6 Rennes, le 19 mai 2012 Prospero acte v P I se terminera le 31 décembre 2012 après cinq années de travail harassant, mais passionnant. Nous avons dû faire face à toutes les difficultés emblématiques de l’Europe : lourdeurs administratives et fiscales, ultralibéralisme, refus d’une politique artistique et culturelle commune. Mais nous avons découvert des vertus européennes : vitalité, diversité du tissu artistique et culturel de l’union, ouverture des artistes et des responsables culturels, possibilité de convergence des forces, soutien des Collectivités Territoriales. Les 16 créations ont été réalisées dont 4 après résidence sur site. Certaines finissent actuellement leurs tournées. Alors que les actes du Colloque de Tampere, dont le thème était dans Utopie et pensée critique dans le processus de création, vont être publiés aux éditions les Solitaires Intempestifs, nous préparons le Colloque de Liège. Son titre est Le théâtre et ses publics : la création partagée. Organisé par le Théâtre de La Place et l’Université de Liège, il aura lieu du 26 au 29 septembre 2012 et réunira chercheurs, artistes et publics. Au niveau de la formation, les élèves de l’ESACT du Conservatoire Royal de Liège se rendront à Tampere pour suivre un atelier avec le metteur en scène japonais Toshiki Okada, du 8 octobre au 4 novembre 2012 ; les Portugais de Circolando, dont Rennes avait accueilli Mansarda, enseigneront aux élèves finlandais de l’Institut d’Art Dramatique de Tampere, du 21 novembre au 18 décembre 2012 à Rennes. Ensuite viendra le temps des bilans et des perspectives. Pour en avoir discuté longuement, précisément, avec mes cinq collègues (Gabriela Cerqueira, Thomas Ostermeier, Serge Rangoni, Yrjo Renvall, Pietro Valenti), Prospero I est une grande réussite. Les programmes création, recherche et formation ont été menés à leurs termes dans de bonnes conditions. Les chercheurs ont travaillé ensemble tout au long de ces cinq années, ont bâti deux colloques et mis en place une revue électronique intitulée Prospero European Review — Theatre and Research (www.prospero-theatre.com/en/prospero/european-review /). rospero Les Écoles ont effectué les échanges prévus. Les élèves sont très satisfaits et parlent d’un Erasmus du Théâtre. Prospero a été choisi par six journaux (Le Monde, The Guardian, El Paìs, le Süddeutsche Zeitung, La Stampa, la Gazeta) comme projet culturel européen emblématique. Les six établissements ont atteint leurs buts : faire de Prospero un geste artistique et culturel, mais aussi un geste politique ; participer à l’édification d’une Europe libre, démocratique, pacifique, sociale, artistique et culturelle, et donc ouverte aux autres continents. Dans un contexte où il est avéré que la construction européenne peine à convaincre les citoyens, Prospero démontre que l’art et la culture constituent une force motrice, un facteur de créativité, d’échange et de cohésion. Dans le cadre d’un indispensable dialogue interculturel, le théâtre, qui relie et différencie, est la forme artistique choisie. Il questionne artistes, professionnels et populations sur un fondement de l’identité européenne même, une certaine culture de l’ouverture. Après cette aventure si positive, nous avons décidé de configurer un nouveau modèle et de proposer à l’Europe une étape Prospero Part II. Il s’agit de définir un projet réunissant 9 théâtres de 9 pays. Nous voulons élaborer un regroupement plus large pour favoriser la coopération multilatérale et faciliter la structuration et la responsabilisation de l’espace théâtral sur fond de crise économique, financière et politique violente. Nous travaillerons particulièrement avec la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, la Grèce, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède, la Croatie. Les quatre grandes créations ont laissé, dans les mémoires, de bien belles traces : n John Gabriel Borkman d’Ibsen, mise en scène Thomas Ostermeier n Les demoiselles de Wilko d’après Jaroslaw Iwaszkiewicz, mise en scène d’Alvis Hermanis n Contes africains d’après Shakespeare, mise en scène Krzysztof Warlikowski n Husbands d’après John Cassavetes, mise en scène Ivo van Hove. Artistes associés et jeunes metteurs en scène ont bien réussi leurs 12 travaux. Pour ma part, je retiendrai Protect Me de et par Falk Richter et Anouk van Dijk et La Menzogna de Pippo Delbono. Le Teatro Praga, qui avait créé Padam Padam, a depuis été invité dans d’autres lieux d’Europe et la troupe de Gianni Farina a reçu quatre prix pour son spectacle L’Uomo della Sabbia d’après Hoffmann. Quatre axes seront explorés : n l’évolution et le développement de la création européenne n la mise en place d’un espace critique européen n la formation de nouvelles générations artistiques n la plateforme d’échanges. A l’heure actuelle, il ne s’agit plus de barguigner, le défi est de taille ! F r a n ç o i s L e P i ll o u ë r Création Mettre en Scène Mort à Venise de Thomas Mann (allemagne) mise en scène Thomas Ostermeier avec Josef Bierbichler, Éric Caravaca (distribution en cours) scénographie Jan Pappelbaum lumières Erich Schneider direction musicale Timo Kreuser vidéo Benjamin Krieg dramaturgie Maja Zade chorégraphie Mikel Aristegui à Venise, Gustav von Aschenbach, un grand écrivain, espère échapper à sa discipline de travail. Comme lui, Tadzio, un jeune noble polonais de 14 ans, se retrouve avec les femmes de sa famille, dans l‘Hôtel des Bains du Lido. Aschenbach est pris par une violente passion, qu‘il n‘avait jamais connue. Il croit avoir trouvé dans cette descendance étrangère, l‘incarnation de son idéal artistique. Le désir ardent de l‘artiste, qui s‘approche de la mort, envers cette beauté pubère, se transforme en une sauvage et mortifère obsession… Thomas Ostermeier met en scène ce chef-d‘œuvre de Thomas Mann. Le drame intérieur trouve sa correspondance musicale à travers l’interprétation, par Josef Bierbichler, des « Kindertotenlieder » (« Chants pour des enfants morts ») de Gustav Mahler, le modèle de Thomas Mann, pour la figure de Gustav von Aschenbach. Josef Bierbichler a joué John Gabriel Borkman, dans la mise en scène de Thomas Ostermeier, créée au TNB en mars 2008 dans le cadre de Prospero. en français et allemand surtitré du samedi 10 au samedi 17 novembre 2012, TNB salle Vilar 11 par la parole création mettre en scène Parlaparole d’après l’œuvre de Rabelais adaptation et mise en scène Didier Galas avec Marie Dompnier, Fany Mary dispositif scénique Jean-François Guillon lumières Jérémie Papin costumes Catherine Sardi dramaturgie et assistanat Sarah Oppenheim musique et travail vocal Valérie Joly travail physique Sandrine Lecourt Ensemble Lidonnes coproduction Théâtre National de Bretagne / Rennes (en cours) production déléguée Didier Galas est artiste associé au Théâtre National de Bretagne / Rennes. T orrent verbal charriant des foules de mots, noms, adverbes, adjectifs dans un élan forcené, drôle et généreux, l’œuvre de Rabelais mérite d’être entendue dans l’espace de la scène. Didier Galas s’emploie à transposer au théâtre cette matière verbale incomparable de l’auteur de Pantagruel. En Rabelais, il voit à juste titre un géant de la littérature française resté en partie méconnu. Même si nous savons qu’il fut médecin, érudit et humaniste, son œuvre est à la fois si vaste et si singulière que rares sont ceux qui peuvent dire qu’ils en ont fait le tour. Comme en écho à l’effet étourdissant que produit la lecture de Rabelais, la scène est hérissée d’un mur de haut-parleurs. Didier Galas a confié à deux actrices, Marie Dompier et Fanny May, le soin de traduire ce flux verbal inimitable inspiré de dialectes provinciaux, de langues mortes et étrangères – véritable laboratoire linguistique à ciel ouvert où sans cesse se construit et se déconstruit une forme inouïe. Intrépides, elles nous embarquent à leur suite dans une aventure au cœur de contrées improbables. Nous découvrons notamment, après une escale dans île de vent suivie d’affrontements titanesques, métaphysiques et sanguinolents, une version des enfers sous la forme d’un monde construit à l’inverse du nôtre. Le carnaval dans sa version humaniste à l’aube de la Renaissance. jeudi 8 au samedi 17 novembre 2012 (relâche les 11 et 12) Théâtre la Paillette, durée 1h20 environ 12 13 création mettre en scène Rabah Robert Touche ailleurs que là où tu es né Texte et mise en scène Lazare avec Guillaume Allardi, Anne Baudoux, Benjamin Colin, Bianca Ianuzzi, Julien Lacroix, Bénédicte Le Lamer, Mourad Musset, Giuseppe Molino, Yohann Pisiou scénographie et costumes Marguerite Bordat conseil artistique Daniel Migairou chorégraphie et assistanat à la mise en scène Marion Faure lumières Bruno Brinas production Vita Nova (en cours) coproduction Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Studio-Théâtre de Vitry ; La Fonderie / Le Mans L a mort est une ligne de séparation. Il y a un avant et un après. Libellule aimerait bien savoir ce qui s’est passé avant la mort de son père, Rabah Robert. Pendant que sa mère, au courant que c’est Libellule, qui est pourtant un homme, fait la cuisine, il lui pose des questions à Ouria, sa mère. Que signifient ces armes trouvées dans la cave familiale ? Son père a-t-il eu des activités politiques ? Ouria ne répond pas. Seul avec ses questions, Libellule s’enferme. Sa tête commence à gonfler, tandis que tout bascule. Nous avons découvert Lazare avec deux spectacles d’une grande intensité poétique, Passé – je ne sais où, qui revient et Au pied du mur sans porte. Cette nouvelle création poursuit les précédentes avec lesquelles elle forme un triptyque. Auteur et metteur en scène hors du commun, ancien élève de l’Ecole du TNB, Lazare construit un théâtre articulé autour des questions de la mémoire et des relations conflictuelles entre la France et l’Algérie. Opérant en archéologue, il exhume du passé des signes enfouis, comme des énigmes à déchiffrer. Parfois un détour par l’onirisme est nécessaire. Un rêve ouvrant sur un autre, comme une poupée russe, des lambeaux de récits livrent progressivement leurs secrets avec, au cœur de la pièce, ce centre vide, la question ouverte de la disparition du père. Le théâtre devient alors un dispositif aussi bien scénique que poétique par lequel la vérité peu à peu se fait jour. du mardi 13 au samedi 17 novembre 2012 Théâtre du Vieux St-Etienne, durée 2h environ 15 création Le Misanthrope de Molière mise en scène Jean-François Sivadier avec Cyril Bothorel, Nicolas Bouchaud, Vincent Guédon, Norah Krief (distribution en cours, 8 comédiens) collaboration artistique Nicolas Bouchaud, Véronique Timsit décor Daniel Jeanneteau, Christian Tirole, Jean-François Sivadier lumières Philippe Berthomé assisté de Jean-Jacques Beaudouin costumes Virginie Gervaise assistante à la mise en scène Véronique Timsit production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes coproduction Italienne avec Orchestre ; Odéon / Théâtre de l’Europe ; La Comédie de Reims / CDN ; Maison de la Culture de Bourges Jean-François Sivadier est artiste associé au Théâtre National de Bretagne / Rennes. T out d’un bloc et pétri de contradictions, Alceste est un de ces irréductibles comme Molière aime les camper. Il juge tout et tous à l’aune d’une perfection idéalisée. Et refuse de composer avec le monde, contrairement à son ami Philinte, à qui il reproche sa tiédeur. Jean-François Sivadier, qui aborde pour la première fois le théâtre de Molière, voit dans cette intransigeance un trait de caractère plutôt attachant. C’est parce qu’il est excessif et donc loin d’être parfait qu’on aime Alceste. Il rêve d’un monde fondé sur des relations authentiques où l’hypocrisie n’aurait plus cours. Jean-François Sivadier verrait presque en lui un utopiste. Dans La Mort de Danton de George Büchner, dans La Folle Journée de Beaumarchais, dans La Vie de Galilée de Brecht ou dans Le Roi Lear de Shakespeare, il mettait en scène l’histoire d’une société ou d’un homme emportés dans un mouvement qui les dépasse. Une démarche qu’il poursuit avec Le Misanthrope où l’on retrouve un mouvement analogue. En lutte contre la société des hommes, Alceste aime la jolie Célimène. Ses principes se heurtent aux goûts mondains de la jeune femme. Et voilà qu’Alceste, sans le savoir, devient à lui-même son pire ennemi. Ne pouvant réformer la société, il devrait en toute logique se réfugier loin de ses semblables pour s’isoler quelque part à la campagne, loin de Célimène. Ne pouvant fuir le monde, il n’arrive pas non plus à se regarder en face. Face à cette situation intenable, la crise est inévitable. mardi 8 au samedi 19 janvier 2013 (relâche les 13 et 14) TNB salle Vilar, durée 2h45 environ 17 création Cyrano de Bergerac de Edmond Rostand adaptation et mise en scène Dominique Pitoiset avec Philippe Torreton, Maud Wyler (distribution en cours, 11 comédiens) dramaturgie Daniel Loayza scénographie, costumes Kattrin Michel lumières Christophe Pitoiset production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes coproduction Théâtre National de Bordeaux Aquitaine ; MC2 : Grenoble ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Espace Malraux / Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie ; Centre National de Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon ; Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines / Scène nationale O n ne se lasse pas de Cyrano. Son courage, son esprit ombrageux jusqu’au ridicule, sa verve intarissable, ses démonstrations caricaturales en font un héros éminemment sympathique. En plus Cyrano a vraiment existé. Edmond Rostand s’est, en effet, inspiré de la vie d’un certain Hercule Savinien Cyrano de Bergerac, blessé en 1640 au siège d’Arras et auteur de plusieurs pièces et de romans. Pour Dominique Pitoiset, il y a chez ce coq excessivement susceptible, quelque chose de l’atrabilaire amoureux qui en fait un parent de l’Alceste du Misanthrope. Travaillé par le doute, doté d’un appendice nasal ô combien célèbre, ce géant fragile séduit d’abord par sa maîtrise du verbe. C’est là sa grandeur, selon Dominique Pitoiset qui, après avoir mis en scène La Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller dont il interprétait lui-même le héros, Willy Loman, aborde aujourd’hui cette montagne, ce monument d’humour et de romantisme du théâtre français qu’est Cyrano. Dans cette figure haute en couleur, il voit d’abord un homme libre qui refuse de ramper devant les puissants. Il présente la figure attachante d’un Cyrano au verbe certes fleuri sur le terreau de l’exagération, mais toujours homme libre et farouche défenseur de sa singularité d’artiste. mardi 5 au samedi 16 février 2013 (relâche les 10 et 11) séance en audiodescription le samedi 9 février théâtre en bus le mardi 12 février TNB salle Vilar, durée 2h environ 18 création Phèdre de Yannis Ritsos mise en scène, scénographie Christine Letailleur Laurent Cazanave, Valérie Lang lumières Stéphane Colin assistante scénographie Bénédicte Jolys assistant Pier Lamandé assistant dramaturgie Manuel Garcie Kilian production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes coproduction Fabrik Théâtre / Compagnie Christine Letailleur avec Christine Letailleur est artiste associée au Théâtre National de Bretagne / Rennes. A près Euripide et Racine, les feux du désir de Phèdre pour Hyppolite, jeune homme qui est aussi le fils de Thésée, son époux, n’ont peut-être jamais été chantés avec autant d’intensité que dans cette version du mythe par le poète grec Yannis Ritsos (1909 1990). Membre dès l’âge de 25 ans du parti communiste grec, Yannis Ritsos fut un poète engagé, ce qui lui valut d’ailleurs d’être plusieurs fois arrêté et interné à l’époque de la dictature des colonels – de 1967 à 1974. Revenir à une figure aussi importante que Phèdre est pour le poète l’occasion de dire la force d’un désir si extrême que le sexe, le sang, la chair se dévoilent dans une langue furieusement impudique. Artiste associée au Théâtre National de Bretagne, Christine Letailleur voit dans cette femme amoureuse et passionnée celle qui brise les tabous et ose dire l’inavouable, sa faim inassouvissable pour le corps jeune et beau d’Hyppolite. La pièce est un chant d’amour à la fois poétique, érotique et tragique. Valérie Lang avec laquelle Christine Letailleur a déjà créé plusieurs spectacles dont Pasteur Ephraïm Magnus de Hans Henny Jahn, La Philosophie dans le boudoir de Sade ou plus récemment Hiroshima mon amour de Marguerite Duras, interprète le personnage de cette femme déchirée jusqu’à la souffrance par une passion irrépressible. Yannis Ritsos a dédié sa pièce à tous ceux, hommes et femmes, dont les amours ardentes et interdites ont fait des damnés. mardi 19 au mercredi 27 mars 2013 (relâche le 24) TNB salle Serreau, durée 1h30 21 Se trouver de Luigi Pirandello traduction Jean-Paul Manganaro mise en scène Stanislas Nordey Claire ingrid Cottanceau scénographie Emmanuel Clolus lumières Philippe Berthomé son Michel Zurcher costumes Raoul Fernandez coiffures Jean-Jacques Puchu-Lapeyrade assistante Marine de Missolz avec Emmanuelle Béart, Claire ingrid Cottanceau, Michel Demierre, Vincent Dissez, Raoul Fernandez, Marina Keltchewsky, Frédéric Leidgens, Marine de Missolz, Véronique Nordey, Julien Polet, Laurent Sauvage production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes coproduction Compagnie Nordey ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Théâtre de la Place / Liège ; La Colline — théâtre national / Paris ; Théâtre de SaintQuentin-en-Yvelines / Scène Nationale collaboratrice artistique Spectacle créé au Théâtre National de Bretagne / Rennes le 31 janvier 2012 C ette pièce de Pirandello est bâtie sur un paradoxe. Comment une actrice célèbre pour sa capacité à reproduire sur scène l’expression même de la vie dans toutes ses nuances peut-elle exister en-dehors de son art ? Donata Genzi est cette star du théâtre dont les feux brillent comme des diamants dans le regard de ses admirateurs. Elle est sur un piédestal. D’ailleurs on l’attend fébrilement au pied d’une volée de marches, telle une déesse descendant de l’Olympe ou une actrice au festival de Cannes. C’est Emmanuelle Béart qui joue Donata Genzi dans cette mise en scène de Stanislas Nordey reprise après son succès de la saison passée. Fidèle du TNB, dont il a dirigé l’école pendant 12 ans formant quatre promotions d’acteurs, Stanislas Nordey montre comment l’opposition entre l’art comme absolu et la vie traverse le personnage de Donata Genzi au point de se perdre. La pièce développe ce paradoxe de la comédienne qui veut aussi être une femme comme les autres. Avec au centre la question de la folie quand soudain elle ne sait plus qui elle est. Pour finalement revenir à elle-même et accepter sa situation, c’est-à-dire se trouver. Après avoir monté avec succès Hofmannsthal, Feydeau, Camus, Stanislas Nordey réussit avec cette première incursion dans l’œuvre de Pirandello un véritable coup de maître qui a comblé les publics du TNB, du Théâtre Liberté de Toulon et du Théâtre National de la Colline à Paris pour une cinquantaine de représentations. Reprise de la pièce à Rennes et en tournée : Saint-Quentin-en-Yvelines, Vannes, Liège et Luxembourg. mardi 25 au vendredi 28 septembre 2012, TNB salle Vilar, durée 2h30 23 Puz / zle chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui (Belgique) chorégraphe assistante, directrice des répétitions Nienke Reehorst assistants Jon Filip Fahlstrøm, Helder Seabra consultant artistique Damien Jalet musique A Filetta, Kazunari Abe, Fadia Tomb El-Hage musique enregistrée Olga Wojciechowska Filip Peeters, Sidi Larbi Cherkaoui lumières Adam Carrée costumes Miharu Toriyama vidéo Paul Van Caudenberg danseurs Navala Chaudhari, Leif Federico Firnhaber, Damien Fournier, Ben Fury, Louise Michel Jackson, Kazutomi Kozuki, Sang-Hun Lee, Valgerdur Rúnarsdóttir, Elie Tass, Michael Watts production Eastman coproduction Festival d’Avignon ; DeSingel International Arts Campus ; Sadler’s Wells ; Opéra de Lille ; Theaterfestival Boulevard’s-Hertogenbosh ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; La Filature / Scène nationale de Mulhouse ; Festspielhaus St Pölten ; Equilibro Festival / Rome ; Düsseldorf festival scénographie A ucune culture n’est d’un seul tenant. Ce qui nous constitue relève nécessairement du mélange. Partant de ce constat, Sidi Larbi Cherkaoui s’interroge dans cette nouvelle création sur les notions d’ordre et de désordre, l’intéraction entre la vie et la mort, et sur la façon dont certains éléments entrent en connexion pour constituer un ensemble organique. Né à Anvers d’un père Marocain et d’une mère Flamande, Sidi Larbi Cherkaoui a d’abord été danseur de variété avant de suivre les cours d’Anne Teresa De Keersmaeker puis de travailler avec Alain Platel au sein des Ballets C de la B. Deux de ses spectacles ont déjà été présentés au TNB, Myth et Foi. La question du brassage des cultures est une préoccupation importante chez Sidid Larbi Cherkaoui, qu’il fasse intervenir des moines d’un monastère Shaolin dans Sutra, s’intéresse à l’éclatement des langues dans Babel (Words) ou plus récemment aux mangas avec TeZukA. Dans Puz / zle par glissements, emboîtements, les danseurs forment des figures qui naissent et se défont dans un mouvement incessant exprimant un principe d’impermanence. La musique est interprétée, entre autres, par les polyphonies corses d’A Filetta et par la chanteuse libanaise Fadia Tomb El Hage. mardi 2 au vendredi 5 octobre 2012, TNB salle Vilar 24 Six personnages en quête d’auteur d’après Luigi Pirandello adaptation, mise en scène et scénographie Stéphane Braunschweig costumes Thibault Vancraenenbroeck lumières Marion Hewlett collaboration artistique Anne-Françoise Benhamou Alexandre de Dardel son Xavier Jacquot vidéo Sébastien Marrey assistanat à la mise Pauline Ringeade, Catherine Umbdenstock avec Elsa Bouchain, Christophe Brault, Caroline Chaniolleau, Claude Duparfait, Philippe Girard, Anthony Jeanne, Maud Le Grévellec, Anne-Laure Tondu, Manuel Vallade, Emmanuel Vérité production La Colline — théâtre national / Paris coproduction Festival d’Avignon. Le texte de la pièce est à paraître aux éditions Les Solitaires Intempestifs. collaboration à la scénographie en scène C ette pièce est une révolution. Personne avant Luigi Pirandello n’avait accordé la parole à des personnages de théâtre en tant que tels. Ce n’est pas l’auteur qui invente des personnages, ce sont ces derniers qui demandent à exister. L’auteur n’a pas fini de les inventer. Mais ils existent déjà suffisamment pour présenter leurs exigences. En mettant en scène ce classique du théâtre du xxe siècle, Stéphane Braunschweig prend une liberté avec le texte original. Soudain ces « personnages en quête d’auteur » sont confrontés à des comédiens en chair et en os qui, de leur côté, sont en quête de personnages. Il en résulte une frustration générale. À la crise des personnages, s’ajoute celles des acteurs. Le spectacle devient ainsi une réflexion sur la nature même du théâtre. Un art aussi ancien est-il encore en phase avec notre époque ? Et que signifie aujourd’hui la notion de personnage ? Des questions contemporaines, bien dans l’esprit de Pirandello dont l’œuvre est en grande partie une interrogation sur les rapports entre fiction et réalité — avec en creux la question de la folie. Metteur en scène de théâtre et d’opéra, directeur du Théâtre National de la Colline à Paris, Stéphane Braunschweig a récemment monté Lulu — une tragédie monstre de Wedekind et Je disparais et Tage Unter du Norvégien Arne Lygre. mercredi 10 au samedi 20 octobre 2012 (relâche les 14 et 15) théatre en bus le mardi 16 octobre TNB salle Vilar, durée 2h 26 Mettre en Scène 2012 du 8 au 24 novembre Les sculpteurs de temps L e monde est vieux et il chancelle en proie à de nombreux vertiges. Certains artistes s’inspirent de Prométhée et des directeurs de théâtres de Lorenzaccio. Mettre en Scène est un espace et un temps organisés pour la création, toujours pour que l’écriture, qu’elle soit dramatique ou scénique, soit privilégiée. Car la nécessité est de continuer à faire advenir de la pensée et de l’écriture, langue et mouvement. Mettre en Scène est un espace et un temps organisés pour la réflexion. Outre les rencontres habituelles, nous allons proposer, avec l’hebdomadaire Télérama, un séminaire intitulé « Les Etats du Théâtre », une forme pour parler aussi de l’art et du monde. Mettre en Scène est une ambiance particulière entre artistes et publics, une possibilité de se regarder, de s’entreprendre autrement. Mettre en Scène est une utopie qui prétend bousculer les manières de figurer donc de produire. Tout doit être remis en question : jauges, financements, obligations de tournée, durée, recherche pure… Nous allons présenter une quinzaine de créations sur le site de Mettre en Scène, des événements, des accueils nationaux ou internationaux pour un public dont l’engouement ne faiblit pas, 30 000 spectateurs l’année dernière, composé de nombreux jeunes, curieux, libres, exigeants. Pour cela plusieurs villes de Bretagne se sont fédérées. Nous nous retrouvons dans un soutien commun aux compagnies et travaillons à l’édification d’un festival en faveur de la création contemporaine qui puisse définir une nouvelle modernité résistante. F r a n ç o i s L e P i ll o u ë r Mettre en Scène est organisé par le Théâtre National de Bretagne, Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique et Centre Dramatique National / Rennes en collaboration avec le Théâtre de Cornouaille / Scène nationale de Quimper, le Musée de la Danse / CCNRB, Le Triangle / Cité de la danse, l’Aire Libre à Saint Jacques de la Lande, Le Grand Logis à Bruz, Le Carré Magique / Pôle national des arts du cirque en Bretagne à Lannion, le Théâtre Anne de Bretagne à Vannes, le Quartz / Scène nationale de Brest, la Passerelle / Scène nationale de Saint-Brieuc, le Théâtre de la Paillette à Rennes, avec la participation du Théâtre de Lorient / Centre Dramatique national, Scène pour la danse. 28 mettre en scène coproduction À bas bruit conception et mise en scène Mathurin Bolze avec Mitia Fedotenko, Élise Legros, Cyrille Musy assistante à la mise en scène Marion Floras son Frédéric Marolleau Guillaume Marmin lumières Jérémie Cusenier costumes Fabrice Ilia Leroy scénographie Goury Compagnie les mains, les pieds et la tête aussi coproduction les Célestins — théâtre de Lyon ; Le Parc de la Villette / Paris ; La Verrerie d’Alès ; Pôle National des arts du Cirque Languedoc-Roussillon ; Théâtre National de Bretagne / Rennes ; La Passerelle / Scène nationale de Gap et des Alpes du Sud ; le Bois de l’Aune / Pôle artistique et culturel de la communauté du Pays d’Aix et Marseille ; le Théâtre de la Renaissance / Oullins dispositif vidéo production P renez une roue de hamster géante et un tapis roulant. Ajoutez-y des images de vieux films, si possible avec des dialogues amoureux. Remuez le tout et vous avez un spectacle qui ne ressemble à rien d’autre. Tel est le point de départ de la nouvelle création de Mathurin Bolze, acrobate hors pair et poète de la scène. Concevant ce spectacle comme un voyage, Mathurin Bolze et ses complices de la compagnie MPTA (les mains, les pieds, la tête aussi) ont par ailleurs fait appel à Jean Rouch (1917-2004), le célèbre ethnologue. Outre des extraits de la Pyramide humaine, film tourné par Rouch en 1960, le spectacle intègre des dialogues dans lesquels il explique comment l’aventure humaine est au centre de sa démarche. Artiste de cirque travaillant régulièrement avec des chorégraphes — de Joseph Nadj à François Verret, Mathurin Bolze est notamment l’auteur et l’interprète de Fenêtres, Tangentes ou Ali, spectacles mémorables tant pour leur inventivité que pour leur sensibilité. Cette nouvelle création mêle danse et acrobatie. Par leurs mouvements, les interprètes façonnent eux-mêmes l’univers sonore. Une œuvre ludique et généreuse, conçue et mise en marche sous la forme d’une réflexion sur la notion même de spectacle. mardi 13 au samedi 17 novembre 2012, au grand Logis / Bruz, durée 1h 31 L mettre en scène coproduction Dopo la Battaglia conception et mise en scène Pippo DelBono (Italie) avec Dolly Albertin, Gianlucà Ballaré, Bobo, Chris Clad, Pippo Delbono, llaria Distante, Simone Goggiano, Mario lntruglio, Nelson Lariccia, Marigia Maggipinto, Julia Moraweitz, Gianni Parenti, Pepe Robledo, Grazia Spinella ; avec la participation d’Alexander Balanescu musiques originales Alexander Balanescu décors Claude Santerre costumes Antonella Cannarozzi lumières Robert John Resteghini production Emilia Romagna Teatro Fondazione coproduction Teatro di Roma ; Théâtre du Rond Point / Paris ; Théâtre de la Place / Liège ; Théâtre National de Bretagne / Rennes mardi 14 au samedi 17 novembre 2012, au Triangle, durée 1h50 32 e théâtre de Pippo Delbono repose sur la fragilité, l’émotion à fleur de peau. Ce géant de la scène intervient, tel un maître de cérémonie. Il parle doucement, chuchote presque tandis qu’on entend le souffle de sa respiration. Le titre de sa nouvelle création, Après la bataille, ne signifie pas qu’il faille baisser les bras. Il s’agit plutôt de reprendre son souffle justement. Ce souffle si important dans un théâtre où il est toujours question de survie et de lutte pour exister sans concessions. Pippo Delbono défend un théâtre de l’indignation, du cri ; un théâtre debout face à l’adversité. Guerra, Barboni, Il Silencio ou plus récemment La Menzogna, les titres de ses œuvres ont valeur de manifeste. Pippo Delbono n’a jamais oublié les années sombres où dépressif, interné en psychiatrie, il était terrassé par la peur de mourir. Ses rencontres avec des marginaux comme Bobo, microcéphale et sourd-muet, Gianluca, le trisomique, Nelson égaré dans les rues de Naples — qui, tous, participent à ce spectacle — lui ont redonné le goût de la vie. Son théâtre devenant non seulement une planche de salut, mais un rituel de communication en prise sur notre époque. Après la bataille évoque l’enfermement, l’aliénation, voire un certain dégoût face à la montée du racisme, au cynisme et à l’irresponsabilité parfois de ceux qui dirigent les affaires du monde, mais aussi l’espoir et le courage. En plus des compagnons de route mentionnés plus haut, ce spectacle est illuminé par la présence de Marigia Maggipinto, danseuse de Pina Bausch, référence essentielle de Pippo Delbono. mettre en scène Le Quai des oubliés mise en scène Igor chorégraphie Violeta Todó-González Violeta Todó-González, Zina Gonin-Lavina, Florent Hamon, Philippe Cottais interprétation musicale Revaz Matchabeli (violoncelle) son Philippe Tivillier lumières Ronan Cabon production Théâtre Dromesko coproduction Centre Culturel de Cesson-Sévigné jeu / danse L es trains passent dans un sifflement brouillé par le bruit des machines. Sur le quai des voyageurs, valises à la main, attendent en vain. Les trains ne s’arrêtent pas, comme si la gare était désaffectée. Pour occuper le temps, ils entreprennent quelques dialogues hachés par le halètement mécanique des locomotives. Le contraste entre la violence hurlante des trains lancés à toute allure et l’immobilité de ceux qui attendent est frappant. En installant ce climat étrange, le Théâtre Dromesko construit une fable aux accents métaphysiques. D’abord figés puis tendus dans l’attente, les voyageurs s’animent peu à peu. On s’adapte à la situation. Les trains s’arrêteront ils ? Peut-être même sont-ils une menace, qui sait ? Quand le fracas s’interrompt, les voyageurs immobiles commencent à vivre timidement sur leur îlot de béton. Les valises s’entrouvrent, laissent voir leur contenu : des objets personnels – ceux qu’il faut veiller à ne pas oublier dans le train, sauf que les oubliés sont cette fois sur le quai. Un miroir, des plumes, un violoncelle… Quelque chose se passe entre ces hommes et ces femmes. Ils s’apprivoisent, dansent, jouent. Cesseront-ils d’attendre ? Dans ce spectacle drôle et inquiétant, l’écriture poétique du Théâtre Dromesko se déploie en une série de tableaux minimalistes rêveurs finement ouvragés. Une ode délicate à la liberté. spectacle tout public à partir de 12 ans mardi 13 au samedi 24 novembre 2012 (relâches les 18 et 19) Ferme du Haut-Bois, durée 1h 34 D mettre en scène Contractions de Mike Bartlett traduction Kelly Rivière mise en scène Mélanie Leray Marie Denarnaud, Elina Löwensohn scénographie David Bersanetti vidéo David Bersanetti, Cyrille Leclercq Ronan Cabon son Jérôme Leray costumes Laure Maheo dramaturgie Pascale Breton assistante Rozenn Tregoat production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes coproduction Théâtre de la Ville / Paris ; La Maison de la Culture de Bourges ; La Halle aux Grains / Scène Nationale de Blois. La création de la pièce Contractions a eu lieu au Royal Court Theatre à Londres en mai 2008. La pièce Contractions de Mike Bartlett est publiée aux éditions A & C Black © 2008. Elle est représentée dans les pays de langue française par l’agence Drama-Suzanne Sarquier (www.dramaparis.com) en accord avec The Agency à Londres. avec lumières Spectacle créé au Théâtre National de Bretagne / Rennes le 10 janvier 2012 eux personnes travaillant dans une même entreprise ont-elles le droit d’avoir une relation amoureuse ? La question est loin d’être absurde quand on sait qu’aux USA comme au Royaume-Uni une liaison sentimentale non déclarée à la direction entre collègues peut justifier un licenciement. Cette confusion entre vie privée et vie professionnelle est l’un des sujets traité par Mike Bartlett dans Contractions. Emma (Marie Denarnaud), une jeune cadre, est soupçonnée par sa supérieure hiérarchique (Elina Löwensohn) d’avoir une relation avec Darren, un de ses collègues. Convoquée à plusieurs reprises dans le bureau de la directrice du département des ventes, il lui est clairement suggéré de mettre fin à sa liaison si elle ne souhaite pas être renvoyée… En abordant ce texte d’un jeune auteur britannique, Mélanie Leray montre comment la peur insufflée à doses homéopathiques prive progressivement un être humain de sa liberté de penser et d’agir pour l’enrôler au service d’un système qui le dépasse. Sa mise en scène, qui fut un des succès de la saison passée au TNB, a, entre autres mérites, celui de révéler à quel point les enjeux de pouvoir peuvent s’insinuer dans les zones les plus fragiles parce qu’elles touchent à la personne privée. La finesse de l’écriture de Mike Bartlett réside précisément dans l’ambiguïté de la relation entre la supérieure et Emma. Rien ne dit que le règlement abusif sur lequel elle s’appuie ne soit pas d’abord un prétexte pour dominer personnellement Emma. Le règlement en question devenant alors une arme redoutable dans un véritable duel féminin. Ce spectacle sera repris à Brest et à Rennes dans le cadre de Mettre en Scène, puis partira en tournée dans toute la France. jeudi 8 et vendredi 9 novembre au Quartz à Brest jeudi 15 au samedi 24 novembre 2012 (relâches les 18 et 19) TNB salle Serreau, durée 1h25 37 « E mettre en scène Ich sah : Das Lamm auf dem Berg Zion, Offb.14,1 Chor(é)graphie VA Wölfl / NEUER TANZ (allemagne) Alfonso Bordi, Justin Carter, Montserrat Gardó, Castillo, Petr Hastik, Nicholas Mansfield, Edgar Sandoval Diaz, Kristin Schuster, Yuki Takimori, Judith Wilhelm, Susanna Keye, Marco Wehrspann, Jörn Nettingsmeier, Jens Meinerz, Wolfgang Wehlau, Wiebke Küm, VA Wölfl son John Dowland, Jeans Team, Romy Schneider, NEUER TANZ avec t je vis l’agneau sur la montagne de Sion », peut-on lire dans l’Apocalypse. Ce verset donne son titre au spectacle imaginé par VA Wölfl avec la troupe du NEUER TANZ de Düsseldorf. Qu’un chorégraphe qui n’a pas froid aux yeux comme il l’a prouvé à plusieurs reprises par la précision étourdissante de son art visionnaire s’intéresse à la poésie hallucinée de l’Apocalypse n’a rien de surprenant. Intenses, denses, glacées et tendues à l’extrême, les créations de VA Wölfl se caractérisent par leur intransigeance. Il y a dans son art une dimension tellurique, une force souterraine qui trouble et étourdit au service d’une réflexion jamais gratuite. Plasticien avant d’être chorégraphe — il fut l’élève d’Oskar Kokoschka -, VA Wölfl élabore des univers puissamment visuels. Il s’agit de déconstruire l’ordinaire, de démonter la banalité du quotidien pour en exposer la vacuité et stigmatiser sans pitié une société asservie aux réflexes du consommer toujours plus, obsédée par le tout sécuritaire et murée dans ses peurs. VA Wölfl n’est jamais aussi sarcastique que lorsqu’il déjoue nos automatismes à travers des gestes dont l’étrangeté dérange et sidère. À sa manière, non dépourvue d’humour, VA Wölfl nous tend un miroir sans concession où le reflet éclaté d’une époque agit comme un révélateur. mercredi 21 au samedi 24 novembre 2012, TNB salle Vilar, durée 1h30 39 récré Bouli année zéro de Fabrice Melquiot mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota spectacle tout public à partir de 7 ans avec Charles-Roger Bour, Céline Carrère, Jauris Casanova, Julien Drion, Sandra Faure, Anne Kaempf, Sarah Karbasnikoff, Gérald Maillet assistant à la mise en scène Christophe Lemaire scénographie et lumières Yves Collet assistant à la scénographie Franck Lagaroje collaboration lumières Nicolas Bats musique Jefferson Lembeye costumes Corinne Baudelot maquillage Catherine Nicolas accessoires Clémentine Aguettant 2 e assistant à la mise en scène Stéphane Krähenbühl production Théâtre de la Ville / Paris. Le texte est publié aux éditions de l’Arche. P our ceux qui auraient raté les autres épisodes, rappelons que Bouli, à peine sorti du ventre de sa mère, pesait déjà 9 kilos. Par la suite il a dû affronter quelques épreuves comme le départ de sa cousine Petula ou le divorce de ses parents. Que se passe-t-il avant le début ? Depuis longtemps Bouli réclamait des informations précises sur l’époque qui précède sa naissance. Nées de l’imagination de Fabrice Melquiot, les aventures de Bouli ont toutes été mises en scènes par son metteur en scène attitré, Emmanuel Demarcy-Mota. Ce nouvel épisode effectue un saut en arrière dans le temps : Bouli roulé en boule dans le ventre maternel se demande à quoi le monde peut bien ressembler à l’extérieur. Où l’on retrouve quelques personnages familiers comme Daddi Rotondo et Mama Binocla, Petula, Jean-Michel et Marie Jeanne-Clark. mardi 4 au jeudi 13 décembre 2012 (relâche le 9) théâtre en bus le mardi 4 décembre TNB salle Vilar, durée 1h15 40 Tiger Tiger burning bright conception, chorégraphie et création sonore Frank Micheletti danseurs Viktoria Andersson, Livia Balazova, Idio Chichava, Péter Juhasz, Ikue Nakagawa, Csaba Varga lumières Ivan Mathis costumes Alexandra Bertaut production Kubilai Khan investigations coproduction Centre National de Création et diffusion Culturelles de Châteauvallon ; Le Manège / Scène nationale de Maubeuge ; Mâcon / Scène nationale ; Beaumarchais-SACD ; Le réseau Escales Danse en Val d’Oise (L’apostrophe, Scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise ; l’Espace Germinal de Fosses ; Théâtre Paul Eluard / Scène conventionnée plateau pour la danse de Bezons ; Centre culturel de Taverny ; l’ADIAM Val d’Oise) F rank Micheletti a travaillé avec Joseph Nadj en tant que danseur, mais aussi comme assistant sur le spectacle de cirque Le Cri du caméléon. Le titre de ce spectacle, Tiger Tiger Burning Bright, est tiré d’un poème de William Blake. Ce dont il est question dans cette nouvelle création renvoie à la vitesse, au rythme trépidant de la vie urbaine contemporaine où tout semble de plus en plus soumis à un besoin d’accélération. Paradoxalement, la contrepartie de cette frénésie et des transformations qui ne cessent de chambouler nos univers urbains, c’est une forme d’hébétude. Partant de ce constat Frank Micheletti lance ses danseurs dans un trépidant télescopage traversé de fulgurances et travaillé de l’intérieur par un principe d’impermanence proche du zapping. Des trajectoires brisées s’opposent et s’aiguisent au contact les unes des autres admirablement exécutées par des interprètes incandescents. Fondée en 1996, la compagnie Kubilai Khan investigations s’est fait connaître par la diversité de ses projets et l’originalité d’une démarche associant parfois d’autres compagnies. mardi 11 au vendredi 14 décembre 2012, TNB salle Serreau, durée 1h 42 coproduction La fausse suivante ou le Fourbe puni de Marivaux mise en scène Nadia Vonderheyden dramaturgie Michèle Antiphon lumières Ronan Cahoreau-Gallier son Jean-Louis Imbert scénographie Nadia Vonderheyden, Christian Tirole costumes Éric Guérin maquillages Cécile Kretschmar avec Mohand Azzoug, Catherine Baugué, Julien Flament, Arnaud Troalic, Nadia Vonderheyden (en cours) production Espace Malraux / Scène nationale de Chambéry et de la Savoie coproduction Théâtre National de Bretagne / Rennes ; MC2 : Grenoble ; Théâtre Vidy-Lausanne ; Scène nationale de Sénart ; Maison de la Culture de Bourges U ne jeune aristocrate se déguise en chevalier pour mieux jauger le prétendant auquel elle est destinée. Ils se lient d’amitié. L’homme lui dévoile ses vues sur deux dames dont il brigue la fortune, ignorant qu’elle n’est autre que la plus riche des deux. Dans La Fausse Suivante Marivaux déploie une multiplicité de stratagèmes où tromperies et travestissements jouent un rôle essentiel. Comédienne remarquée aussi bien dans les spectacles du regretté Didier-Georges Gabily, que de François Tanguy ou Jean-François Sivadier, Nadia Vonderheyden démontre de formidables talents de directrice d’acteurs dans cette mise en scène survoltée. Valets ou maîtresses, chacun joue sa partition dans une atmosphère enjouée de lendemain de bal. Au milieu des chants et des danses, on s’affronte dans des joutes oratoires à mots plus ou moins couverts où les protagonistes s’efforcent tant bien que mal de faire avancer leurs pions. Une mascarade délicieuse où chaque joueur est pris à son propre jeu jusqu’à perdre ses repères. Car ce qui se donne à voir dans cette folle sarabande, c’est la confusion troublante entre questions d’intérêts et ce qui a trait au désir. Où l’on apprécie comment un Marivaux virtuose s’ingénie à compliquer les intrigues montrant de quelle façon les manipulateurs sont à leur tour manipulés ; car le jeu n’est jamais innocent… mardi 15 janvier au samedi 2 février 2013 (relâche les 20, 21, 27 et 28 janvier) TNB salle Serreau, durée 2h10 45 Isabelle et la bête conception Véronique Bellegarde, Grégoire Solotareff, Stéphane Sanseverino spectacle tout public à partir de 10 ans Grégoire Solotareff mise en scène et scénographie Véronique Bellegarde composition, direction musicale Stéphane Sanseverino lumière et direction technique Philippe Sazerat réalisation visuelle, vidéo Olivier Garouste son Tom Ménigault costumes Laurianne Scimémi avec Géraldine Martineau, M a r i e P ay e n , Gérard Watkins et un groupe de musiciens formés par Sanseverino (accordéon, batterie, basse, saxo) production déléguée MC2 : Grenoble coproduction Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Compagnie Le Zéphyr texte et dessins et chansons D eux amoureux fuient la société car ils ne se sentent pas à leur place. Ils sont en quête d’autre chose. Ils veulent se réaliser. Embarqués sur un bateau les voilà pris dans une tempête où les assaillent des images trompeuses. Écrivain et illustrateur, Grégoire Solotareff s’est inspiré très librement du conte La Belle et la Bête pour inventer ce récit initiatique autour de la notion de faux semblant ; quand vérité et mensonge, beau et laid, rêve et réalité se confondent. Avec la complicité du chanteur et compositeur Sanseverino, Véronique Bellegarde a choisi de donner à ce récit la forme d’un spectacle entre théâtre et concert, à la fois parlé et chanté. Une création originale où dessins, texte et musique forment un tout, comme une seule écriture scénique. mardi 5 au samedi 9 février 2013, TNB salle Serreau, durée 1h30 47 47 47 récré L’homme à tiroirs librement inspiré de Bartleby le scribe d’Herman Melville mise en scène Jean-Yves Ruf Antonio Troilo, Baptiste Coustenoble, Nissa Kashani scénographie Maxime Kurves assisté de Kristelle Paré costumes et accessoires Kristelle Paré lumières Azéline Cornut son Jean-Damien Ratel assistanat mise en scène Matthias Urban production déléguée Le Chat Borgne Théâtre coproduction le Petit Théâtre de Lausanne ; MA Scène nationale / Pays de Montbéliard ; Théâtre Les Halles / Sierre avec la participation artistique du Jeune Théâtre National avec D ans L’Homme à tiroirs, Jean-Yves Ruf s’inspire très librement de Bartelby, le personnage d’Hermann Melville qui refusait toute action en disant : je préfèrerais ne pas… Il imagine un spectacle évoquant d’autres univers proches comme ceux de Buster Keaton ou de Jacques Tati. Employé de bureau, le Bartleby de Jean-Yves Ruf s’avère un sacré perturbateur. Rêveur d’apparence inoffensive, il sème le désordre autour de lui, empêchant ses collègues de mener à bien leur tâche. Tout dans son environnement de travail devient prétexte à des activités incongrues relevant d’une fantaisie aussi charmante que peu compatible avec ce qu’on attend de lui. Une vision drôle et décalée de la vie de bureau. mardi 12 au mercredi 20 février 2013 (relâche le 17) TNB salle Serreau, durée 55 min 48 Octopus Extraits du catalogue : jalousie, shiva pas, hélas tique, boîte noire, squelettes, l’argothique, talons aiguilles, boléro… et autres poèmes chorégraphiques mise en scène et chorégraphie Philippe Decouflé Labyala Nosfell, Pierre Le Bourgeois danseurs Flavien Bernezet, Alexandre Castres, Meritxell Checa Esteban, Ashley Chen, Clémence Galliard, Sean Patrick Mombruno, Alexandra Naudet, Alice Roland éclairages Patrice Besombes assisté de Begoña Garcia Navas conception vidéo Philippe Decouflé, Laurent Radanovic, Olivier Simola, Christophe Waksmann costumes Jean Malo coiffuriste Charlie Le Mindu réalisation décor Pierre-Jean Verbraeken participation cathodique Christophe Salengro textes Christophe Salengro, Gherasim Luca (Hermétiquement ouverte, avec l’autorisation des éditions José Corti) production Compagnie DCA – Philippe Decouflé coproduction Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Théâtre National de Chaillot ; Movimentos Festwochen der Autostadt in Wolfsburg ; La Coursive / Scène Nationale de la Rochelle ; Torinodanza ; Théâtre de Nîmes musique originale et interprétation live Philippe Decouflé est artiste associé au Théâtre National de Bretagne. À l’accélération épuisante d’un temps qui se dérobe douloureusement, Philippe Decouflé oppose le rythme du désir dans ce spectacle en forme de fugue. Dans une atmosphère douce, le chorégraphe nous propose un voyage sous le signe de la grâce et de la légèreté au fil d’une chatoyante variation de tableaux enchanteurs. Dans une matière de rêve, on se sent déjà plus à l’aise. Il suffit de suivre les fluides qui passent à sa portée. Les corps se libèrent des contraintes et des cadres pour s’abandonner dans un flux tantôt joyeux ou fiévreux. Les perspectives se défont pour se recomposer comme autant d’aspirations à s’étirer ailleurs au sein d’univers bariolés. Des visions qui se déploient en huit chapitres mêlant ombres et lumières, effets optiques et mouvements enjoués. Pendant que Christophe Salengro, l’interprète fidèle apparait de temps en temps à l’image, Labalya Nosfell et Pierre Le Bourgeois, de nouvelles recrues jouent en direct la musique du spectacle – dont une version revisitée du Boléro de Ravel. Octopus est une ode à la beauté et en premier lieu celle de la femme. Solos, duos sensuels, jeux de jambes, badinages gracieux, burlesque, la danse, très écrite, est plus que jamais à l’honneur dans cette création où Philippe Decouflé exploite avec maestria ses talents d’artificier et d’illusionniste au service d’une pure magie fantasmagorique. Ce spectacle créé au TNB à Rennes en octobre 2010, comptera en juin 2012, 190 représentations en France et à l’étranger. mardi 19 au samedi 23 février 2013, TNB salle Vilar, durée 1h30 51 Le retour de Harold Pinter mise en scène Luc Bondy (Suisse) avec Bruno Ganz, Louis Garrel, Pascal Greggory, Jérôme Kircher, Micha Lescot, Emmanuelle Seigner traduction Philippe Djian décor Johannes Schütz costumes Eva Dessecker lumières Dominique Bruguière production Odéon-Théâtre de l’Europe ; Wiener Festwochen ; Grand Théâtre de Luxembourg ; Schauspielhaus / Zürich ; MC2 Grenoble ; Théâtre National de Bretagne / Rennes À l’occasion d’un voyage en Europe, Teddy, citoyen britannique professeur de philosophie dans une université américaine, décide de présenter sa jolie épouse, Ruth, à sa famille. Les siens n’ont pas été invités au mariage et Ruth ne les a pas rencontrés plus tôt. Max, son père, est un boucher à la retraite coléreux et tyrannique. Ses deux frères ne valent pas mieux. Que ce soit Joey, trousseur de jupons et boxeur raté. Ou Lenny qui gagne sa vie comme proxénète. Des individus aussi différents peuvent-ils converser ? Servie par une distribution exceptionnelle où brillent notamment Bruno Ganz, Pascal Grégory et Louis Garrel, la mise en scène de Luc Bondy s’ouvre sur le silence d’un homme lisant le journal. « Il y a pour moi deux sortes de silences, remarquait Pinter à ce propos. Un silence où aucune parole n’est formulée et un autre où l’on emploie des torrents de mots. Le langage que nous entendons, c’est une façon de se dérober, un rideau de fumée violent, rusé, angoissé ou moqueur qui maintient l’autre à sa place. » Les mots sont des bombes à retardement dans les dialogues finement ciselés d’Harold Pinter. La nouvelle traduction de la pièce par Philippe Djian rend compte de cette tension subtilement perverse prête à se transformer en violence dévastatrice. lundi 18 au mercredi 27 mars 2013 (relâche le 24) théâtre en bus le mardi 26 mars TNB salle Vilar, durée 1h40 environ 52 Sfumato conception, chorégraphie Rachid Ouramdane Jean-Baptiste André, Brice Bernier, Lora Juodkaite, Deborah Lennie-Bisson, Mille Lundt, Ruben Sanchez texte Sonia Chiambretto musique Jean-Baptiste Julien lumières Stéphane Graillot dispositif vidéo Jacques Hoepffner costumes La Bourette réalisation des interviews vidéo Aldo Lee réalisation du décor Sylvain Giraudeau assistante de création Erell Melscoët production déléguée L’A. coproduction Bonlieu / Scène nationale Annecy ; Théâtre de la Ville / Paris ; Biennale de la danse de Lyon ; Le Quai / Angers ; Kaaitheater / Bruxelles ; Centre Chorégraphique National de Tours ; King’s Fountain ; Théâtre National de Bretagne / Rennes avec D anseur, chorégraphe, Rachid Ouramdane poursuit une aventure singulière articulée en grande partie autour de la question du témoignage. Pour autant, il ne cherche pas tant à recréer un théâtre documentaire qu’à proposer des digressions poétiques, une forme de méditation contemplative sur les sujets abordés. Pour ce spectacle, il a fait appel à la dramaturge Sonia Chiambretto afin de composer un puzzle d’itinéraires à partir de témoignages de femmes et d’hommes contraints de s’exiler à la suite de changements climatiques. Il s’agit de montrer comment les mutations du climat entraînent aujourd’hui une nouvelle forme d’exil et de migration. Obligés de fuir une situation insoutenable, ces réfugiés sont la proie de réseaux mafieux et paient souvent au prix fort leur déracinement, subissant les mêmes pièges que d’autres personnes contraintes de s’exiler pour des raisons économiques ou politiques. Sur scène, huit interprètes, parmi lesquels des contorsionnistes, des cascadeurs ou des magiciens, traduisent l’errance entre les aspirations à un monde où la vie serait plus facile et la déception face à une réalité souvent brutale. La scénographie évoque un château de sable où l’espace se désagrège dans des jeux de fumée et de distorsions des proportions. Une création qui s’inscrit dans la démarche menée par Rachid Ouramdane à travers des spectacles comme Surface de réparation, Loin, ou Des témoins ordinaires. mercredi 3 au samedi 6 avril 2013, TNB salle Serreau, durée 1h10 55 Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota avec Thomas Durand, Serge Maggiani, Élodie Bouchez, Sarah Karbasnikoff, Anne Kaempf, Hugues Quester, Valérie Dashwood, Philippe Demarle, Laurence Roy, Stéphane Krähenbühl assistant à la mise en scène Christophe Lemaire scénographie et lumières Yves Collet musique Jefferson Lembeye costumes Corinne Baudelot maquillage Catherine Nicolas accessoires Clémentine Aguettant collaboration artistique François Regnault production Théâtre de la Ville / Paris coproduction Le Grand Théâtre de Luxembourg À neuf ans, Victor est un enfant précoce. Du genre dont on dit : « Il est grand pour son âge ce petit ». Oui, mais grand comment ? Car malgré ses culottes courtes, du haut de ses 1,80 m, c’est toute la société des adultes avec ses mensonges, ses compromissions et son ridicule que Victor fait exploser. La cellule familiale policée, l’univers de la petite bourgeoisie jadis moqué par Feydeau se transforme en champ de bataille dans ce théâtre survolté et profondément subversif. Entre les deux, il y a eu la boucherie de 1914-18 et l’éclosion du dadaïsme. Emmanuel Demarcy Mota, dont on a pu voir la saison passée une formidable version du Rhinocéros de Ionesco, rend compte dans sa mise en scène de cette violence. Ce qui ne ressemble d’abord qu’à une plaisanterie d’enfant grandi trop vite, tourne bientôt au jeu de massacre. À travers le personnage de Victor, Roger Vitrac donne à voir la réalité d’un monde irrespirable. Victor en est le révélateur parce ce que c’est d’abord lui qui étouffe dans cet espace tellement confiné que bientôt les murs commencent à céder sous l’assaut d’une végétation sauvage. Eminemment politique par sa volonté de choquer, cette pièce qui saccage tout et met le monde sens dessus dessous est avant tout jubilatoire. C’est un théâtre de la cruauté – Antonin Artaud créa la pièce dans une mise en scène mémorable – qui n’a rien perdu aujourd’hui encore de sa charge explosive et de son humour dévastateur. jeudi 4 au samedi 13 avril 2013 (relâche le 7), TNB salle Vilar, durée 1h45 56 la grande histoire La grande et fabuleuse histoire du commerce une création théâtrale de Joël Pommerat Philipe Carbonneaux lumières Éric Soyer assisté de Renaud Fouquet scénographie Éric Soyer costumes Isabelle Deffin son François Leymarie recherches sonores Yann Priest musique Antonin Leymarie vidéo Renaud Rubiano avec Hervé Blanc, Patrick Bebi, Éric Forterre, Ludovic Molière, Jean-Claude Perrin production Compagnie Louis Brouillard coproduction Comédie de Béthune / Centre Dramatique National Nord Pas-de-Calais, Béthune 2011-Capitale régionale de la Culture ; Sainte-Maxime / Le Carré ; Théâtre de l’Union / Centre Dramatique National du Limousin ; Saint-Valéry en Caux / Le Rayon Vert ; Théâtre d’Arles / Scène conventionnée pour des écritures d’aujourd’hui ; Théâtre d’Évreux / Scène Nationale Évreux Louviers ; CNCDC-Centre National de création et de diffusions culturelles de Châteauvallon ; Le ParvisScène Nationale Tarbes Pyrénées ; Le Granit / Scène Nationale de Belfort collaboration artistique P our vendre, il faut croire au produit. Oui mais si l’on n’y croit pas au produit, on fait comment ? Dans ce spectacle au titre volontairement ironique, Joël Pommerat part d’une série d’entretiens réalisés auprès d’anciens vendeurs à domicile et de voyageurs de commerce par des sociologues. Les personnages de cette pièce se retrouvent le soir dans leur chambre d’hôtel. À travers leurs conversations, ils déroulent devant nous l’évolution de leur métier de 1968 à 2000. Un métier solitaire dont le mot d’ordre est « faire du chiffre ». Certains vantent des exploits peu glorieux. D’autres se souviennent de séries d’échecs déprimants. À cette échelle, le souci du rendement conduit parfois à perdre ses points de repère. Auteur et metteur en scène parmi les plus talentueux de sa génération, Joël Pommerat explore depuis ses toutes premières créations les zones d’ombre du quotidien. Son théâtre oscille entre réalisme et onirisme, mettant en scène des univers hantés par une menace indéfinie. En se mentant à eux-mêmes pour vendre leur produit en toute sincérité, les héros de La Fabuleuse Histoire du commerce deviennent à la fois les gagnants et les perdants d’un jeu de dupes. Celui de la société de consommation. Le TNB a déjà accueilli quatre spectacles de Joël Pommerat : Cet enfant et Pinocchio en 2008, Le petit chaperon rouge en 2009 et Cendrillon en 2012. du mardi 16 au samedi 20 avril 2013 TNB salle Serreau, durée 2h30 (entracte compris) 59 récré Le Carré Curieux création de et avec Luca Aeschlimann, Vladimir Couprie, Gert De Cooman, Kenzo Tokuoka mise en scène Philippe Vande Weghe spectacle tout public à partir de 7 ans création musicale Mark Dehoux, Sofiane Remadna lumières Nicolas Diaz scénographie et costumes Benoît Escarmelle, Aline Breucker production Hajime asbl et Jakkedoe vzw coproduction Theater op de markt / Dommelhof ; La Maison de la Culture de Tournai – Circulons ! ; L’espace catastrophe ; Banquine asbl N ous nous protégeons les uns des autres ! Oui mais nous aimerions bien voir aussi comment vivent nos voisins. Ces désirs antagonistes sont la source des confrontations acrobatiques de ce spectacle. Toutes les ruses sont bonnes pour faire sortir l’autre de son territoire. À commencer par piquer sa curiosité. Advient alors le jeu où il s’agit de transgresser les limites. Cela vole, virevolte, jongle, danse… Ils s’épient. Ils se provoquent. Ils se transforment même en des personnages hybrides – entre homme, femme et centaure. Une rêverie menée avec une grâce enjouée par un quatuor d’artistes tous terrains. Composé de Kenzo Tokuoa, Geert De Cooman, Luca Aeschlimann et Vladimir Couprie, ce collectif originaire de Bruxelles invente un cirque imaginatif et charmeur mêlant mât chinois, acrobaties, jonglage et monocycle avec une belle virtuosité. mardi 14 au samedi 18 mai 2013, TNB salle Vilar, durée 1h05 61 Hans was heiri conception, mise en scène et décor Zimmermann & de Perrot créé avec Tarek Halaby, Dimitri Jourde, Dimitri de Perrot, Gaël Santisteva, Mélissa Von Vépy, Methinee Wongtrakoon, Martin Zimmermann musique Dimitri de Perrot chorégraphie Martin Zimmermann dramaturgie Sabine Geistlich lumières Ursula Degen son Andy Neresheimer costumes Franziska Born regard extérieur Eugénie Rebetez production Verein Zimmermann & de Perrot coproduction Athens & Epidaurus Festival ; Düsseldorf Festival ; ECT-SCT / Scène Catalane Transfrontalière ; Théâtre de l’Archipel & El Canal / Centre d’Arts Scéniques (Salt) ; Equinoxe / Scène Nationale de Châteauroux ; Espace Jean Legendre / Théâtre de Compiègne ; International Istanbul Theater Festival ; La Filature / Scène nationale de Mulhouse ; Le Lieu Unique / scène nationale de Nantes ; Le Maillon, Théâtre de Strasbourg-Scène européenne ; Le Volcan / Scène nationale du Havre ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Pour-cent culturel Migros ; Movimentos Festwochen der Autostadt in Wolfsburg ; Napoli Teatro Festival Italia ; Théâtre de la Ville / Paris ; Théâtre Vidy-Lausanne ; Zürcher Theater Spektakel I maginez un appartement dont tout à coup le plafond serait à la place du plancher et réciproquement. Difficile dans ces conditions de garder les pieds au sol. Quel sol d’ailleurs, puisque tout est sens dessus dessous ? C’est à des situations renversantes de ce genre que nous convient Martin Zimmermann et Dimitri de Perrot dans Hans was Heiri. Le premier est à la fois danseur, acrobate et contorsionniste ; le second compose la musique et joue en virtuose des platines. Mais la conception d’ensemble de chaque création leur est à chaque fois commune. Ainsi après notamment Gopf (1999), Gaff Aff (2006), Öper Öpis (2008), nos deux bricoleurs de génie ont encore une fois mis au point avec Hans was Heiri, une de ces œuvres désopilantes dont ils ont le secret. Articulé autour d’une sorte de machine à laver géante ou d’une roue de hamster, ce spectacle est d’abord une formidable machine à secouer. Protagonistes et objets de toutes sortes y sont chamboulés au gré d’une dynamique imprévisible. Chacun s’arrange alors comme il peut s’efforçant autant que possible d’organiser un semblant d’adaptation, au sein de ce désordre ambiant gigantesque. mercredi 22 au samedi 25 mai 2013 théâtre en bus le samedi 25 mai TNB salle Vilar, durée 1h20 63 La création du Monde 1923-2012 direction artistique et chorégraphique 2012 Faustin Linyekula avec 24 danseurs musique Fabrizio Cassol scénographie Jean-Christophe Lanquetin costumes Lamine Badian Kouyaté lumières Virginie Galas assistant chorégraphe Christophe Béranger reconstitution Millicent Hodson et Kenneth Larcher, en dialogue avec la pièce originale des Ballets Suédois La Création du Monde 1923 : ballet Blaise Cendrars, chorégraphie d’après Jean Börlin musique Darius Milhaud rideau, décors, costumes d’après Fernand Léger Recréation lumières Olivier Bauer production CCN Ballet de Lorraine coproduction Théâtre de la Ville / Paris ; Kunstenfestivaldesarts / Bruxelles À l’origine de ce spectacle de Faustin Linyekula, un ballet donné en 1925 au théâtre des Champs Elysées à Paris, intitulé La Création du monde. Un projet né de la collaboration de Rolf de Maré, fondateur des Ballets suédois, avec Darius Milhaud pour la musique, Blaise Cendrars pour le livret, Fernand Léger pour le décor et les costumes et Jean Börlin pour la chorégraphie. Cette œuvre choqua une bonne partie du public de l’époque. Rêvant d’une innocence retrouvée dans un monde traumatisé par la guerre de 19141918, elle évoquait le jazz à travers une vision enchantée des cosmogonies africaines réinventées par la plume de Blaise Cendrars. Cette vision fantasmagorique d’une Afrique imaginaire, le chorégraphe et danseur Faustin Linyekula la reprend aujourd’hui à son compte pour en donner sa propre version dans un spectacle qui intégrera en son centre une présentation de l’original. Installé à Kisangani en République Démocratique du Congo, Faustin Linyekula ne cesse d’interroger sa situation dans un pays profondément marqué par la guerre. Au cœur de sa réflexion, la mémoire collective toujours malmenée, détournée par les dirigeants en place et donc toujours à reconstruire. Ce dont témoignent des spectacles comme more more more more future ou ses différentes versions de Bérénice d’après Racine. Pour cette création, il a notamment fait appel pour la musique au compositeur Fabrizio Cassol. jeudi 30 mai au samedi 1er juin 2013, TNB salle Vilar, durée 1h20 64 Musiques jeudi 13 septembre 2012, TNB salle Vilar à 20h mercredi 13 mars 2012, TNB salle Vilar à 20h Alan Stivell La face cachée de la lune / musique : Pink Floyd Après la célébration (16 février 2012) du concert historique d’Alan Stivell (février 1972), à l’Olympia, retrouvez Alan Stivell entouré de ses fidèles musiciens sur le Plateau Vilar pour un concert unique dans l’Ouest. Pour un certain retour aux sources, le violon et le folk-rock sont présents. Mais la musique des années 2010 est bien là : Alan associe cornemuse électronique ou acoustique, et ses derniers prototypes de harpes électriques et acoustiques. Alan Stivell a voulu, pour cette occasion, faire connaître des chants autrefois populaires en Bretagne, comme dans les pays celtes et anglophones, des chants de sa jeunesse, aujourd’hui passés dans l’oubli. Il leur donne ainsi une nouvelle vie. Un spectacle de la compagnie Inouïe chant, harpes , cornemuses , bombarde, flûtes , percussions , synthés , piano, arrangements , programmations , réalisation, Alan Stivell ; guitares , Gaëtan Grandjean ; clavier , Edouard Leys ; violons, Raphael Chevalier ; batterie , percussions , Marcus Camus lundi 22 octobre 2012, TNB salle Vilar à 20h Gregory Porter Alors que paraît son deuxième album, Be Good, Gregory Porter, aussi brillant interprète que talentueux écrivain, occupe une place de choix dans la catégorie des chanteurs de jazz masculins. Son timbre exceptionnel, hérité de la tradition gospel, comme de l’écoute assidue de Nat King Cole, sa voix expressive et chaleureuse évoquent autant les crooners que les grands interprètes de la soul. Toujours entouré de son excellent quatuor de musiciens, Gregory Porter est capable d’émouvoir un large public avec de superbes ballades romantiques jusqu’à un jazz plus énergique façon big-band, voire avec des titres plus soul ! voix , Gregory Porter ; piano, Chip Crawford ; bass, Aaron James ; batterie, Emanuel Harrold ; saxophone, Yosuke Sato Paru en 1973, « The Dark Side of the Moon » du groupe Pink Floyd fait émerger le mouvement underground auprès du grand public dans une dynamique pop et audacieuse. Autour de Thierry Balasse, une distribution de très haut vol donne à entendre cet album mais réalise sur scène ce que le groupe n’avait pas réussi à faire. La technologie numérique et certains nouveaux outils analogiques permettent de l’envisager aujourd’hui. Le public peut ainsi découvrir l’album mythique du groupe, réactualisé, affiné, plus de 35 ans après sa sortie ! conception , direction musicale et artistique , Thierry Balasse ; scénographie et lumières , Yves Godin ; son , Étienne Bultingaire avec : synthètiseur , Thierry Balasse, Laurent Dailleau ; chant, Yannick Boudruche, Elisabeth Gilly ; batterie, Eric Groleau ; guitare, Eric Löhrer ; piano, Cécile Maisonhaute ; claviers, Julien Padovani ; guitare basse, Olivier Lété Spectacle créé à la Maison de la musique de Nanterre, les 27 et 28 janvier 2012. mercredi 9 et jeudi 10 janvier 2013, TNB salle Serreau à 20h Trois Chants, Trois Voix Annie Ebrel, Jacky Molard, Julien Padovani Triskan Creation 2012 / 2013 Ils se connaissent depuis longtemps, mais c’est la première fois que leurs voies se rencontrent pour un projet commun. Depuis un an ils travaillent ensemble sur la matière sonore, la voix chantée et parlée interrogeant aussi les principales étapes de l’évolution de la tradition musicale populaire en Bretagne. Ce spectacle vient d’un désir profond, tel un kan ha diskan recréé, où la voix du violon de Jacky Molard répond à la voix d’Annie Ebrel ; la troisième voix est celle du clavier de Julien Padovani dont les couleurs contemporaines construisent l’univers rythmique et harmonique de ce trio. Trois individualités, un sentiment. lundi 27 mai 2013, TNB salle Vilar à 20h Mounira Mitchala Son prénom Mounira signifie en arabe tchadien « la radieuse » et son nom de scène Mitchala la « panthère douce ». Ses mélodies s’inspirent des rythmes et des couleurs des musiques traditionnelles, mais sont résolument contemporaines. Dans des ballades chargées d’émotion, la voix de Mounira se fait plus douce. Les arrangements de Camel Zekri qui privilégient les sonorités acoustiques mettent en valeur son timbre si particulier, cette voix au service d’un folk blues si original. Elle reçoit le Prix découverte RFI en 2007, à l’unanimité d’un jury présidé par Salif Keita. chant, 66 Mounira Mitchala ; guitars, Charles Kely ; basse, Julio Rakotonanahary ; batterie, Emile Biayenda ; Issa Dakuyo percussions , Orchestre Symphonique Une nouvelle ère débute pour l’OSB : un nouveau directeur musical, de Bretagne une nouvelle saison et le plaisir de retrouver le TNB. Venez nombreux ! mercredi 24 et jeudi 25 octobre 2012 à 20h mercredi 19 et jeudi 20 décembre 2012 à 20h Go ouest / Americana Leonard Bernstein (1918-1990) : Symphonic Dances from West Side Story Chris Brubeck (*1952) : Concerto for Bass Trombone and Orchestra (création européenne) Darius Milhaud (1892-1974) : La Création du monde op. 81a Dave Brubeck (*1920) et Chris Brubeck (*1952) : Ansel Adams : America (création européenne) Orchestre Symphonique de Bretagne et Orchestre de Picardie : direction, Michael Morgan ; trombone basse, Chris Brubeck Bach en breizh / concert de noël Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Cantates 1 et 6 de l’Oratorio de Noël BWV 248 Chants de Noël traditionnels pour chœur et orchestre Orchestre Symphonique de Bretagne Ensemble vocal Mélisme(s) : direction, Darrell Ang, Gildas Pungier ; voix, Marthe Vassallo En coproduction avec l’Orchestre de Picardie et le Brighton Philharmonic Orchestra Avec le soutien du Consulat des Etats-Unis d’Amérique mardi 26 février 2013 à 20h Ciné-concert / Carmen Carmen (Feyder, 1926) : musique d’Ernesto Halffter Orchestre Symphonique de Bretagne ; direction, Daniel Tosi En coproduction avec l’Opéra de Rennes jeudi 29 novembre 2012 à 20h France / Hongrie Franz Liszt (1811-1886) : Die Ideale, S. 106 (Poème symphonique n° 12) Franz Liszt (1811-1886) : Rhapsodie hongroise n° 5 en mi mineur (Héroïde-Elegiaque) Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Allegro appassionato, piano et orchestre op. 70 Bela Bartok (1881-1945) : Divertimento pour orchestre à cordes Orchestre Symphonique de Bretagne : direction, Pascal Gallois ; piano, Varduhi Yeritsyan vendredi 30 novembre 2012 à 20h Orchestres en fete ! Moment de rencontre et de partage entre les musiciens de l’OSB et le public, Orchestres en fête ! revient cette année à Rennes et proposera des extraits commentés par Olivier Légeret du programme France / Hongrie, des ateliers et des rencontres avec les artistes, et la possibilité pour les musiciens amateurs d’interpréter La Danse hongroise n° 5 de Johannes Brahms aux côtés des musiciens de l’OSB. tarifs : 5 € pour les plus de 18 ans, gratuit pour les moins de 18 ans et toute personne venant avec son instrument pour jouer La Danse hongroise n° 5 de Brahms. Billetterie uniquement à la Boutique de l’OSB (renseignements à la rentrée 2012) : 29 rue Saint-Melaine à Rennes / 02 99 27 52 75 du mardi au vendredi de 13h à 18h, le samedi de 9h à 13h Des avant-concerts seront proposés au cours de cette saison. Ils nous permettront d’aborder avec vous le programme de la soirée sous ses aspects historique, musicologique et instrumental. Aiguillons et stimulations, plaisir et connaissance seront au rendez-vous. Accès libre, dans la limite des places disponibles. Plus 68 d’infos sur www.o-s-b.fr jeudi 18 et vendredi 19 avril 2013 à 20h Attention : classiques ! Serge Prokofiev (1891-1953) : Symphonie n° 1 en ré majeur, dite « Classique » Dmitri Chotakovitch (1906-1975) : Concerto n° 1 pour violoncelle et orchestre en mi bémol majeur, op. 107 Nader Abbassi (*1963) : Nile Bride Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Symphonie n° 41 en ut majeur, surnommée « Jupiter » K. 551 Orchestre Symphonique de Bretagne : direction, Nader Abbassi ; violoncelle, Hassan Moataz Carte blanche a Mikhail Rudy lundi 6 mai 2013 à 20h Récital de Mikhail Rudy : Tableaux d’une exposition Spectacle complet avec projection de l’œuvre de Vassily Kandinsky (1866-1944) Mikhail Rudy : piano mardi 7 mai 2013 à 20h Concert symphonique Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour piano et orchestre n° 4 en sol majeur op. 58 Johannes Brahms (1833-1897) : Symphonie n° 3 en fa majeur op. 90 une 3e œuvre sera annoncée ultérieurement Orchestre Symphonique de Bretagne direction, Darrell Ang ; piano, Mikhail Rudy 69 69 Une école au cœur du théâtre I l est salutaire pour le théâtre d’avoir une école en son sein, il est essentiel pour l’école d’être au cœur du théâtre. L’existence au sein du Théâtre National de Bretagne d’une école nationale révèle à quel point la formation et la transmission font partie de la globalité du processus théâtral. Et combien l’école de théâtre, telle que nous la concevons, doit se situer dans un espace où chaque jour se croisent des praticiens au travail. L’école reflète la sensibilité et l’expérience de son directeur pédagogique. Fort de ce qu’il a lui-même appris, de ce qu’on lui a transmis, de ses certitudes et de ses doutes, de ce qu’il a accompli, de sa recherche présente et à venir, l’école est le déploiement des soubassements de l’oeuvre du metteur en scène-chercheur. Ce fut le cas sous la direction pédagogique de Stanislas Nordey, c’est dans ce même esprit de metteur en scène-chercheur que je m’inscris aujourd’hui. Cette position, loin de réduire l’enseignement à ma seule pratique, m’amène à souhaiter la collaboration d’artistes mus par la même recherche et les mêmes questionnements fondamentaux, mais qui produisent des approches et des formes aussi différentes que le sont les expressions du théâtre d’art sur les scènes contemporaines. L’école du Théâtre National de Bretagne, qui accueille en 2012 sa huitième promotion, s’inscrit dans la tradition de l’école d’art : un gymnase, une académie, où le théâtre est enseigné par des praticiens comme outil et champ d’exploration, d’expérimentation sur l’humain en son intimité et en son être public. On n’entre pas dans une école de théâtre, comme on entre dans une Ecole de commerce, ni comme on entre au séminaire… et pourtant le théâtre est à la fois un métier et une passion. Un savoir faire artisanal et un jeu. Aux jeunes qui font le pari de ce métier, nous proposons des méthodes de travail, nous les confrontons à des formes qui partant de la réalité la dépassent, mais, loin de tout formatage, nous cultivons aussi l’impulsion originelle qui les mena vers l’Ecole. Chaque exercice – il est pour nous une méthode permanente de travail de l’acteur et non pas un entrainement préliminaire à la répétition –, chaque cours ou intervention pédagogique sont conçus comme partie d’un tout organique où émergent les qualités et les particularismes de chacun, et non comme un empilement de connaissances et de compétences. Cette Ecole a pour but de fournir à ses apprentis les outils qui leur permettront de poursuivre le travail et la recherche, car le travail de l’acteur est un terrain expérimental inépuisable comme sont inépuisables les harmoniques, les couleurs, les sciences. Il s’agit de leur donner le goût, l’envie, et la capacité de développer leur puissance personnelle sans avoir à tricher pour plaire. L’école est un temps de recherche, tant pour celui qui enseigne que pour celui qui est enseigné. Éric L acascade 70 Le Ciné-TNB, le cinéma dans toute Le Ciné-TNB inscrit la programmation de ses deux salles Art & Essai titulaires du label Europa Cinéma dans le cadre de quelques principes d’action essentiels. sa diversité : 2 salles équipées en numérique et en 35 mm Temps forts de la saison 2012 / 2013 Festival Court-Métrange (9e édition) en collaboration avec l’association Univers 7 n soutenir le cinéma indépendant Art & Essai et les films d’auteurs en salles n défendre la diversité des œuvres et un cinéma réellement novateur et indépendant n favoriser la rencontre entre les auteurs confirmés ou en devenir, leurs films et le public Cinéma Jeune Public n affirmer par des choix artistiques et politiques de programmation l’idée d’une forme d’expression libre et vivante, d’une identité forte 24e Festival Travelling Glasgow en collaboration avec l’association Clair Obscur n favoriser une véritable politique d’éducation à l’image en accueillant écoliers, collégiens et lycéens au cinéma, pour faire connaître au public futur le plaisir et la magie de la salle de cinéma, lieu majeur de diffusion et d’exposition des films Transversales cinématographiques en collaboration avec l’Université de Rennes 2 Festival Télérama / AFCAE (16e édition) Les Grecs et leur cinéma en collaboration avec l’association Hellenique de Bretagne Les Classiques de l’écran L’existence d’un cinéma libre et indépendant est de plus en plus menacée par la précarisation des différents stades de la filière cinéma, (production, distribution, exploitation). C’est pourquoi il est plus que jamais nécessaire d’imaginer des regroupements et de défendre ensemble une certaine idée du cinéma. Aujourd’hui, ces solidarités croisées se retrouvent au sein d’îlots de sauvegarde et de fraternité. Le Printemps du cinéma Le cinéma par sa vitalité doit continuer de déranger notre quiétude et nos certitudes. La salle de cinéma est le lieu où se croisent et s’échangent ces idées et ces images. Comme lieu d’expérimentation et d’initiation, comme espaces ouverts sur le monde, elles doivent permettre le débat et la rencontre. Plus que jamais nous croyons en notre travail de montreurs de films, de découvreurs et de passeurs. Et pour la saison 2012 / 2013, le Ciné-TNB continuera à soutenir les œuvres fragiles et peu diffusées, atypiques, diverses, en suscitant chez le spectateur le désir de découverte et de curiosité. Les tarifs cinéma saison 2012 / 2013 La Fête du cinéma 2013 Cinéma et Psychanalyse en collaboration avec l’association de la cause Freudienne, Val de Loire, Bretagne (bureau de Rennes) tarif plein :8 € tarif réduit :6 € (abonnés TNB, familles nombreuses, séniors, demandeurs d’emploi sur présentation d’un justificatif) tarif étudiant, lycéen, collégien : 5,20 € tarif rsa :4,50 € tarif sortir :4 € (3 € payés par le spectateur) Nouveauté – Tarif Fidélité « Ciné-TNB » carte 5 : 5,40 € la place de cinéma pour l’achat d’une carte de 5 places non-nominatives à 27 € (+ 1 € de frais à la création de la carte) valables du mardi 28 août 2012 au 16 juillet 2013. 72 72 carte 10 :5 € pour l’achat d’une carte de 10 places non nominatives à 50 € (+ 1 € de frais à la création de la carte) valables du mardi 28 août 2012 au 16 juillet 2013. Spectateurs L e spectacle vivant propose des formes de voyage par lesquelles nous pouvons nous évader, découvrir, ressentir des émotions. C’est aussi un formidable moyen de penser, une occasion d’ouvrir les yeux sur la réalité et de tenter de comprendre un peu mieux ce monde qui nous entoure… Dans un théâtre, nous partageons un temps commun dans un quotidien où la cadence est effrénée : enfants, parents, élèves, étudiants, spectateurs avertis, première venue au spectacle, amateurs éclairés, groupes d’amis, tous peuvent choisir de construire autour de ce rendez-vous un avant et un après. L’équipe du TNB est là pour vous aider à l’imaginer. Accompagnement aux spectacles Tournée dans le département avec le soutien du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et de la Caisse des dépôts et consignations. Cette année au programme : On est les champions de Marc Becker, mise en scène Simon Delétang. Du 17 au 22 décembre 2012 (détails de la tournée à venir). 74 Education artistique Au cœur de nos préoccupations : accompagner la venue aux spectacles des publics en concertation avec les équipes éducatives, les partenaires culturels, est pour nous un impératif tout au long de l’année. Des parcours « découverte du spectacle vivant » sont proposés au public scolaire : dossiers pédagogiques, rencontres, tables rondes, ateliers de pratiques et visites du théâtre. Julie Fouqué, enseignante conseiller-relais au TNB, accompagne également les enseignants dans la mise en œuvre de leur projet (conseils, informations, gestion du site de mutualisation de ressources Nuxéo, coanimations de journées de formations à destination des enseignants…) : [email protected] Une formation des enseignants est inscrite au plan académique de formation autour de Bouli année zéro, proposée par Arts Vivants en Ille-et-Vilaine. Culture – santé Pour des personnes souffrant de différentes formes de handicaps, le TNB fait des propositions adaptées. Pour les aveugles ou malvoyants, des séances en audio description sont programmées, ainsi que des visites tactiles au sein du décor. Pour les sourds ou malentendants, des spectacles sont proposées en LSF ou avec boîtier de surtitrage. Boucles magnétiques dans toutes les salles. Pour les personnes en fragilité psychologique ou handicapées mentales, nous accompagnons la venue de spectateur venant d’IME, d’ESAT ou de foyers de vie des personnes handicapées. Dans le cadre du dispositif « Culture Santé », nous développons des partenariats avec le Centre Hospitalier Guillaume Régnier à destination des patients du CATTP Saint-Exupéry de Rennes ainsi qu’avec le Centre Médical Pédagogique de Beaulieu à destination des patients en hospitalisation à temps plein. Culture – justice En concertation avec le SPIP 35, la Ligue de l’enseignement et la Prévention jeunesse justice, des spectacles de la saison sont proposés aux personnes sous main de justice. Février 2012 : ateliers autour du spectacle Se trouver au théâtre de la Parcheminerie. Un comédien permet aux lycéens de se familiariser avec l’univers théâtral. Hall du TNB – Espace Librairie Le Failler Le centre de détention des femmes accueille un atelier de création théâtrale dirigé par un artiste metteur en scène. Le TNB accompagne une stagiaire au sein de l’entreprise et organise une sortie culturelle annuelle au TNB pour un groupe de détenues. Cohésion sociale En complément du dispositif d’aide financière « Sortir », le TNB met en place un parcours privilégié sur trois spectacles au cours de la saison. Une programmation de rendez-vous est conçue dans des quartiers de la ville ou des communes en partenariat avec le Contrat Urbain de Cohésion Sociale de Rennes Métropole, avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, en collaboration avec l’Association Rennaise des Centres sociaux, les équipements de proximité (Maisons de quartier, MJC, Centres de Loisirs, CPB…) et les associations d’habitants. Partenariats Parcours chorégraphique Cette saison à nouveau, le Théâtre National de Bretagne, le Triangle / Cité de la danse, le Musée de la danse proposent un parcours de trois spectacles dans la saison accompagnés de rendez-vous autour de cette programmation, annoncés à la rentrée. En haut, à gauche et à droite : du 23 janvier au 8 février 2012, installation pour spectateur en promenade. Chaque jour, Michel Laubu et / ou notre équipe de guides ont fait visiter à près de 1 300 personnes l’appartement témoin de l’habitant de Turakie – un prolongement du spectacle Fenêtres éclairées. Parcours théâtre En partenariat avec l’ADEC-Maison du théâtre amateur, dans le but de favoriser la découverte des créations contemporaines, de faire connaître ou de redécouvrir des auteurs et des ouvrages, de nombreux rendez-vous à destination des amateurs et du tout public seront proposés autour de trois temps forts : n Dans les coulisses d’une création, autour de deux mises en scène Le Misanthrope et La fausse suivante n Théâtre au féminin, autour de la figure de Phèdre n à la découverte d’Harold Pinter La Pause théâtre Département Arts du spectacle, Université Rennes 2 Nouvel espace de dialogue entre l’université et la vie culturelle, la Pause théâtre est un cycle de rencontres qui s’adresse à tous les curieux de la création scénique contemporaine. Un rendez-vous par mois, le vendredi de 12h30 à 13h30 sur le Campus Villejean – entrée libre. Théâtre en bus Pour aller au théâtre, les habitants de Rennes Métropole peuvent prendre les bus du Star qui les conduisent au TNB et les ramè- nent après la représentation. Cinq spectacles de la saison feront l’objet de ce dispositif : éco-citoyen et convivial. L’équipe Responsable du service relations avec les publics, tournée dans le département d’Ille et Vilaine, culture-justice : Gwénola Drillet – [email protected] Culture-santé, mobilité des publics, danse amateur, arts du spectacle (Rennes 2) : Adeline Fiolleau – [email protected] Cohésion sociale et monde du travail, enseignement supérieur : Aurélie Fraval – [email protected] Lycées, pratiques amateurs, relations internationales universitaires : Emilie Grosset – [email protected] Public jeune (primaires, collèges), centres de loisirs, formation enseignants : Servane Jarnier – [email protected] En bas à droite : janvier 2012, rencontre avec l’équipe artistique de Contractions sur le plateau de la salle Serreau, l’occasion de dialoguer directement avec les artistes et de partager la perception d’un spectacle. 77 Les spectacles du tnb en tournée 2012 / 2013 Se trouver de Luigi Pirandello, mise en scène de Stanislas Nordey Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mise en scène de Dominique Pitoiset Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines du 4 au 6 octobre 2012 Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine du 20 février au 2 mars 2013 vannes, Théâtre Anne de Bretagne les 11 et 12 octobre 2012 Châteauvallon, CNCDC du 6 au 9 mars 2013 Liège (Belgique), Théâtre de la Place du 17 au 19 octobre 2012 Chambéry, Espace Malraux du 13 au 16 mars 2013 Les Théâtres de la Ville de Luxembourg les 25 et 26 octobre 2012 Grenoble, MC2 du 20 au 30 mars 2013 Contractions de Mike Bartlett, mise en scène de Mélanie Leray Brest, Le Quartz les 8 et 9 novembre 2012 Nancy les 27 et 28 novembre 2012 Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine du 8 au 12 janvier 2013 Chalon-sur-Saône, l’Espace des Arts les 15 et 16 janvier 2013 Vannes, Théâtre Anne de Bretagne en janvier 2013 Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines du 5 au 8 février 2013 Théâtre National de Nice du 13 au 15 février 2013 Lannion, le Carré Magique le 12 mars 2013 Redon, le Canal le 15 mars 2013 La Rochelle, la Coursive du 3 au 6 avril 2013 Annecy, Bonlieu du 10 au 13 avril 2013 Opéra de Saint Etienne du 17 au 20 avril 2013 Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines du 24 au 27 avril 2013 Le Carré Sainte-Maxime les 3 et 4 mai 2013 Valenciennes, Le Phénix les 13 et 14 mai 2013 les Théâtres de la Ville de Luxembourg les 17 et 18 mai 2013 Lyon, Théâtre des Célestins du 22 mai au 1er juin 2013 Cergy-Pontoise, l’Apostrophe du 5 au 8 juin 2013 Théâtre de Bastia les 12 et 13 juin 2013 Comédie de Valence le 19 mars 2013 Le Banquet d’après Platon, mise en scène de Christine Letailleur Blois, la Halle aux Grains les 26 et 27 mars 2013 Saint-Brieuc, la Passerelle les 8 et 9 novembre 2012 Comédie de Clermont-Ferrand du 3 au 5 avril 2013 Le Mans, l’ESPAL du 13 au 16 novembre 2012 Maison de la Culture de Bourges du 14 au 16 mai 2013 Quimper, Théâtre de Cornouaille les 21 et 22 novembre 2012 Paris, Théâtre de la Ville du 21 mai au 1er juin 2013 Le Misanthrope de Molière, mise en scène de Jean-François Sivadier Panorama de Philippe Decouflé Festival de Kalamata (Grèce) les 12 et 13 juillet 2012 Théâtre National de Bordeaux Aquitaine du 23 janvier au 1er février 2013 Châteauvallon, CNCDC du 20 au 22 juillet 2012 Comédie de Reims du 6 au 9 février 2013 Vaison la Romaine, Festival Vaison Danses les 26 et 27 juillet 2012 Maison de la Culture de Bourges du 13 au 16 févriers 2013 Turin (Italie), Torino Danza du 12 au 14 septembre 2012 Maison de la Culture d’Amiens du 5 au 7 mars 2013 Lyon, Biennale de la Danse du 21 au 23 septembre 2012 Comédie de Clermont-Ferrand du 13 au 16 mars 2013 Scène nationale de Mâcon les 27 et 28 septembre 2012 Quimper, Théâtre de Cornouaille les 20 au 21 mars 2013 Le Carré Sainte-Maxime les 6 et 7 octobre 2012 Théâtre de Caen du 26 au 29 mars 2013 Maison de la Culture de Nevers les 10 et 11 octobre 2012 Théâtre de Sartrouville du 10 au 12 avril 2013 Saint-Médard-en-Jalles, le Carré les Colonnes du 17 au 19 octobre 2012 Comédie de Valence du 17 au 19 avril 2013 CDDB-Théâtre de Lorient les 24 et 25 octobre 2012 Lille, Théâtre du Nord du 29 avril au 9 mai 2013 Londres (Royaume-Uni), Sadler’s Wells du 2 au 4 novembre 2012 Brest, Le Quartz du 14 au 16 mai 2013 La Rochelle, la Coursive du 28 novembre au 1er décembre 2012 Paris, Théâtre de l’Odéon du 22 mai au 29 juin 2013 Comédie de Clermont-Ferrand du 12 au 14 décembre 2012 Blagnac, Odyssud du 10 au 13 janvier 2013 78 en tournée… Infos pratiques (Panorama de Philippe Decouflé, suite) Achats de billets Evry, les Arènes en collaboration avec l’Agora les 19 et 20 janvier 2013 à la billetterie du TNB 1, rue Saint-Hélier – 35000 Rennes Maison des Arts de Créteil du 24 janvier au 2 février 2013 Théâtre de Nîmes du 6 au 8 février 2013 Théâtre de Cannes les 1er et 2 mars 2013 Montpellier, le Corum du 13 au 15 mars 2013 Anvers (Belgique), De Singel du 21 au 24 mars 2013 Maubeuge, le Manège les 4 et 5 avril 2013 Calais, le Channel les 9 et 10 avril 2013 le mardi de 11h à 19h (de 13h à 19h pendant les vacances scolaires) du mercredi au vendredi de 13h à 19h le samedi de 14h à 19h fermeture dimanche et lundi (sauf jour de représentation) par téléphone au 02 99 31 12 31 du mardi au vendredi de 10h à 19h (de 13h à 19h pendant les vacances scolaires) le samedi de 14h à 19h Poitiers, le TAP du 28 au 30 mai 2013 Colombes, l’Avant Seine du 5 au 7 juin 2013 Théâtre de Caen du 20 au 30 juin 2013 Octopus de Philippe Decouflé Sao Paulo (Brésil), Teatro Alfa du 21 au 23 septembre 2012 Rio de Janeiro (Brésil), Teatro Municipal les 29 et 30 septembre 2012 Il est possible de régler ses places par carte bancaire au moment de la réservation téléphonique. Châlons-en-Champagne, La Comète les 29 et 30 novembre 2012 La billetterie spectacles sera fermée du samedi 22 décembre au soir au mardi 1er janvier inclus. Réouverture le mercredi 2 janvier. Paris, Théâtre National de Chaillot du 6 au 18 décembre 2012 Achat en ligne : www.t-n-b.fr Guanajato (Mexique), Festival Internacional Cervantino du 12 au 14 octobre 2012 Festival de Ludwigshafen (Allemagne) les 1er et 2 novembre 2012 ParlaParole de Didier Galas Le Louvre-Lens les 12 et 13 janvier 2013 Trickster de Didier Galas Rochefort, Théâtre de la Coupe d’Or en octobre 2012 scène nationale de Sète et du bassin de thau les 17 et 18 janvier 2013 Dunkerque, le Bateau Feu les 31 janvier et 1 février 2013 er Husbands de John Cassavetes, mise en scène de Ivo van Hove Festival de Tampere (Finlande) les 10 et 11 août 2012 Stadsschouwburg Amsterdam (Pays-Bas) du 10 au 20 avril 2013 80 Tarifs plein, étudiant, demandeur d’emploi, intermittent et enfant de -12 ans. Le paiement s’effectue par carte de crédit (système sécurisé) selon les places disponibles. Des frais de traitement de 1 € sont demandés lors du paiement de vos places. Pour les billets à tarifs réduits, un justificatif récent est à présenter lors du retrait de vos places. Attention : les billets achetés sur internet ne peuvent être ni remboursés ni échangés. Pour les personnes en fauteuil : afin de vous accueillir dans les meilleures conditions, merci de nous prévenir lors de l’achat de vos billets. Les soirs de spectacle : ouverture de la billetterie jusqu’à 20h. Nous vous précisons que pour chaque spectacle (y compris ceux annoncés complets), des places se libèrent toujours au dernier moment et sont remises en vente. Il vous est donc possible de vous inscrire sur la liste d’attente à la billetterie le soir même de la représentation, à partir de 19h30. Nous vous rappelons qu’il est interdit de photographier, d’enregistrer ou de filmer les spectacles. Nous vous remercions de ne pas oublier d’éteindre votre téléphone portable complètement avant d’entrer en salle. Les places numérotées ne sont garanties que jusqu’à l’heure prévue de la représentation. Les retardataires peuvent ne pas être acceptés dans la salle après le début de la représentation (entrée possible en cas d’entracte ou de consignes de l’équipe artistique). Stationnement : Nous vous conseillons de vous garer au parking Charles de Gaulle situé Esplanade du Général de Gaulle (798 places, ouvert 7/7 de 5h à 2h). Les formules d’abonnement Archipel à partir de 8 spectacles : 13 € la place (supplément Le Retour : 6 €) musique : possibilité d’inclure 1 concert (sauf OSB) dans votre abonnement tarif accompagnateur (à partir du 25 septembre) : 16,50 € Traversée à partir de 6 spectacles : 15 € la place (supplément Le Retour : 6 €) musique : possibilité d’inclure 1 concert (sauf OSB) dans votre abonnement Infos pratiques (suite) Regards à partir de 4 spectacles : 16 € la place (supplément Le Retour : 6 €) musique : possibilité d’inclure 1 concert (sauf OSB) dans votre abon nement Carte blanche accès à tous les spectacles (dans la limite des places disponibles) hors festival Mettre en Scène et concert de l’OSB : 270 € (supplément Le Retour : 6 €) réservation obligatoire, confirmation au plus tard 72 heures avant la représentation. Passé ce délai, nous nous réservons le droit de libérer votre fauteuil. Vos billets sont à retirer au guichet le soir de la représentation, sur présentation de votre carte d’abonné. Delta réservé aux moins de 26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi à partir de 4 spectacles : 10 € la place (supplément Le Retour : 6 €) musique : possibilité d’inclure 1 concert (sauf OSB) dans votre abonnement Buissonnier réservé aux collégiens et lycéens à partir de 3 spectacles (à choisir dans la programmation Théâtre et Danse uniquement) : 9 € la place (supplément Le Retour : 6 €) Récré réservé aux 7-12 ans à partir de 3 spectacles (à choisir dans la programmation Récré) : 7,50 € la place tarif accompagnateur, dans la programmation Récré (2 adultes maximum par spectacle) : 9 € la place 82 Orchestre Symphonique de Bretagne (billets hors abonnement) Abonnés Archipel, Traversée, Regards et Carte Blanche : 18 € Abonnés Delta : 10 € Abonnés Buissonnier : 9 € Abonnés Récré : 7,50 € Tarifs tout public à partir du 25 septembre 2012 Carnets voyages 5 contremarques non nominatives au prix de 17 € la place soit 85 € (supplément 6 € par contremarque pour Le retour) Théâtre National de Bretagne (salles Vilar et Serreau) 1, rue Saint Hélier Stations Gares, Charles de Gaulle et République Lignes 2, 11, 17 – arrêt Liberté TNB Parking Charles de Gaulle Nouveau : les abonnés, sur présentation de leur carte d’abonnement à la billetterie du Ciné-TNB, bénéficient du carnet fidélité à 25 € (soit 5 € la place) au lieu de 27 € Tarifs pleins Hors tnb En cas de contretemps, le changement de date : est possible pour un même spectacle (dans la limite des places disponibles) avant la date inscrite sur votre billet et sur présentation de celui-ci ; ne peut pas se faire par téléphone mais uniquement à la billetterie. Attention ! Les changements sont gratuits dans la limite de : Abonnés Carte Blanche, Archipel : 3 changements gratuits Abonnes Traversée, Regards, Delta : 2 changements gratuits Abonnés Buissonnier, Récré : 1 changement gratuit Au-delà, tout échange sera facturé 1 € par billet. En cas de perte ou de vol de votre billet, un duplicata pourra vous être délivré qu’après contrôle des billets scannés aux entrées des salles. Ce duplicata vous sera facturé 0,50 € Idée cadeau : Offrez un abonnement à vos proches ! Il vous suffit de contacter l’accueil du TNB et de régler l’abonnement choisi. Il vous sera envoyé une carte à remettre au bénéficiaire pour qu’il puisse choisir ses spectacles. Théâtre / Danse / Musique : 25 € Spectacle Récré : 16 € Le retour : 30 € Tarifs réduits Enfants de moins de 12 ans : Programmation Récré : 8 € Théâtre / Danse / Musique : € Demandeurs d’emploi / Intermittents sur présentation d’un justificatif récent Théâtre / Danse / Musique : 10 € sauf Le retour 16 € OSB : 21 € Étudiants, lycéens, collégiens le jour même, à la billetterie du TNB, sur présentation d’un justificatif récent Théâtre / Danse / Musique / OSB : 13 € sauf Le retour 19 € Repères Site Guy Ropartz 14, rue Guy Ropartz (Quartier Maurepas) Ligne 9 (Cleunay-Saint-Laurent) — arrêt Gast Gabily rue Jean-Marie Huchet – Plaine de Baud (Rennes) Ligne 6 – arrêt Plaine de Baud Le Triangle 1 boulevard Yougoslavie — Rennes Station Triangle Bruz / Grand Logis 10, avenue du Général de Gaulle-Bruz Métro Henri Fréville puis bus ligne 59 — arrêt Bruz Centre Depuis St-Jacques de la Lande : ligne 57 — arrêt Bruz Centre Carte sortir : tarifs préférentiels surprésentation de la carte Sortir, renseignements à la billetterie théâtre de la paillette Domaine Saint-Cyr, rue de Pré de Bris Ligne 4 et 11 — arrêt Guillaux Horaires des spectacles (sauf horaires exceptionnels) Du lundi au samedi : 20h Pour les spectacles Récré : mercredi 15h et 18h, samedi 18h (cf. calendrier) théâtre du vieux-saint-étienne 14 rue d’échange Station Saint-Anne Partenariat avec l’Office de Tourisme / CITYPASS : Le tarif réduit est accordé sur les spectacleset le Ciné-TNB (sauf l’Orchestre Symphonique de Bretagne et le festival Mettre en Scène). Pour recevoir l’actualité du TNB vous pouvez vous inscrire à la newsletter sur notre site www.t-n-b.fr L’équipe du TNB direction François Le Pillouër Laurent Parigot Nathalie Solini administration , Gwénola Drillet accueil / billetterie technique communication / Laurence Rivière Philippe Richard Agnès Caillibotte Cédric Alaïs Marine Iger Damien Caris Annie Labbé Jean-Paul Chassé Mireille Le Bourhis Jean-Claude Cotel Françoise Mévélec Christophe Emile Manuel Petit-Auffray Christian Fromentin production Jeannette Besson relations publiques Patrick Aillet Laurent Auneau Isabelle Boulanger Dorothée Delacroix Josiane Grayot Laurence Guichon Simone Hervot Françoise Duclos Jean-Jacques Effoudou Adeline Fiolleau Aurélie Fraval Jean-Marc Gatté Françoise Grayot Martin Lorenté Charles Lefebvre Servane Jarnier Jacques Fretel Louise Louvel Sarah Mureu Christophe Raclet Raymond Paulet Timothée Zagula émilie Grosset Claire Macchi Charlotte Mantrand Patrick Proteau Jean-Yves Frotin cinéma école de théâtre Alain Nicolas Martine Philippe André Réesse Philippe Tabary Eric Lacascade Briac Jumelais gardiennage Audrey Belloir Jean-Pierre Guibert pour ce programme d irecteur de la publication coordination rédaction François Le Pillouër Nathalie Solini Hugues Le Tanneur comité de rédaction François Le Pillouër, Hugues Le Tanneur, Patrick Aillet (Musique), Gwénola Drillet (rélations publiques), Timothée Zagula (Cinéma) édition impression Jean-Marc Gatté, Sarah Mureu Calligraphy Print – ISSN 1164-8600 Licences d’entrepreneur de spectacles – 1 : 10115662 – 2 : 1015663 – 3 : 1015664 crédits illustrations P. 10-11 © DR ; p. 13 © DR ; p. 14 © Anne Baudoux ; p. 16-17 © Jacques Lathion / Nasjonalmuseet ; p. 1819 © Fabrice Anterion ; p. 20-21 ©Amedeo Modigliani ; p. 22-23 © Brigitte Enguérand ; p. 24-25 © Koen Broos ; p. 26-27 © Istituto di Studi Pirandelliani – Studio di Luigi Pirandello ; p. 29 © Lorenzo Porrazzini ; p. 30 © Tom Neal ; p. 32 © Lorenzo Porrazzini ; p. 34-35 © Christian Berthelot ; p. 36-37 © Brigitte Enguérand ; p. 38-39 © DR ; p. 40-41 © Jean-Louis Fernandez ; p. 42-43 © Laurent Paillier ; p. 44-45 © Didier Grappe ; p. 46 © Grégoire Solotareff ; p. 49 © Pénélope Henriod ; p. 50-51 © Xavier Lambours ; p. 53 © DR ; p. 54 © Gilles Juan ; p. 57 © Jean-Louis Fenandez ; p. 58-59 © Elisabeth Carecchio ; p. 6061 © Christophe Raynaud de Lage ; p. 62-63 © Mario Del Curto ; p. 65 © Millicent Hodson et Kenneth Archer d’après Fernand Léger et Jean Börlin ; p. 66-67 © Paul Evrard, DR, Thibault Walter, Sylvie Le Parc, Eric Legret, DR, Lusafrica / N’Krumah Lawson Daku ; p. 68-69 © DR ; p. 69-70 © DR ; p. 72-73 tous DR ; p. 74 © David Anémian ; p. 75 à 77 © Nicolas Joubard ; p. 78-79 © Christian Berthelot