ÉDITORIAL Maladies chroniques : gestion de la rémission Chronic diseases: management plan for patients in remission Pr Daniel Wendling Rhumatologue et rédacteur en chef adjoint de La Lettre du Rhumatologue Service de rhumatologie, CHRU de Besançon. La rémission dans les maladies chroniques : quel bel objectif ! Les maladies chroniques sont fréquentes et représentent une notion transversale de plus en plus prise en compte par les instances médico-économiques. Dans ce contexte, la rémission apparaît comme un événement positif et souhaitable, et est devenue un objectif opérationnel des stratégies thérapeutiques ciblées. La définition de la rémission est variable, mais, sur le plan académique, il s’agit de l’atténuation ou de la disparition momentanée des symptômes d’une maladie aiguë ou chronique. Ce terme a des synonymes tels que “accalmie”, “apaisement”, “répit”, etc. (Larousse). Bien que ce concept soit éminemment transversal, l’évaluation et la reconnaissance du contrôle, voire de la rémission, nécessitent des outils adaptés à chaque pathologie, validés et utilisables en pratique. Dr Christophe Richez Rhumatologue et membre du Comité de rédaction de La Lettre du Rhumatologue On voit d’emblée que le concept de rémission soulève les questions de la durée de cet état, et de son existence avec ou sans traitement, de même que celle du niveau de rémission, complète ou partielle, clinique et/ou paraclinique, dans les divers domaines de la maladie. Service de rhumatologie, CHRU de Bordeaux. La gestion de la rémission : un vrai (bon) problème ! Pour le médecin (et le patient), il est plus agréable de gérer la rémission qu’une poussée ou une aggravation de la maladie, et il est intéressant de voir dans ce domaine les approches communes ou différentes de diverses spécialités. La gestion d’un état de rémission aboutit bien souvent à la question de l’adaptation à la baisse des traitements. Cette attitude bénéficie non seulement aux patients, avec une réduction des effets indésirables, mais aussi à la société qui n’assume alors plus le coût des traitements. Dans ce numéro, vous pourrez prendre conscience de cette réalité dans différents domaines de la pathologie médicale. 6 | La Lettre du Rhumatologue • No 400 - mars 2014