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La Lettre du Psychiatre - Suppl. Les Actualités au vol. I - n° 1 - mars 2005
>Compte-rendu
de symposium
L’
intérêt des traitements antipsy-
chotiques dans les psychoses
schizophréniques a été largement
démontré au cours des 30 dernières
années. Aujourd’hui, une des questions
qui se pose concernant la prise en
charge au long cours de ces patients
est l’augmentation du risque de rechute
au cours du temps, liée en partie à la
diminution de l’observance aux traite-
ments
(1)
: de 80 % après 7 à 10 jours
de traitement, elle n’est plus que de
20 % à 2 ans
(2)
. Un autre point impor-
tantà souligner, c’est l’intérêt démon-
tré des traitements continus par rapport
aux traitements intermittents avec un
taux de rechutes moins élevé
(3)
. Pour
améliorer la tolérance au traitement et
optimiser la compliance, les neurolep-
tiques à action prolongée (NAP) ont été
développés. Les NAP représentent une
alternative thérapeutique intéressante
aux traitements oraux traditionnels,
avec des bénéfices démontrés en termes
d’efficacité, de tolérance mais aussi
d’alliance thérapeutique. Plusieurs études
ont démontré la supériorité des NAP
versus les antipsychotiques oraux avec
une diminution de la durée des hospi-
talisations et une réduction de l’inci-
dence des rechutes (4). Les patients ayant
été traités par un NAP expriment volon-
tiers leur préférence pour la forme
injectable à action prolongée (5). Mal-
heureusement, l’utilisation et l’intérêt
des NAP sont encore trop peu abordés
dans les différents consensus et recom-
mandations, les réservant à des indica-
tions très restreintes (risque de non-
observance, risque de comportements
violents en particulier).
RisperdalCONSTA LP® constitue une
innovation thérapeutique importante
pour le traitement au long cours des
psychoses, en particulier les psychoses
schizophréniques ; véritable innovation
technologique sur le plan galénique,
c’est le premier antipsychotique aty-
pique à libération prolongée. Après
injection intramusculaire, les micro-
sphères de copolymère contenant la
rispéridone sont peu à peu dégradées
libérant ainsi de façon régulière la ris-
péridone dans l’organisme (6) ; les
données de cinétique relatives à des
injections intramusculaires de Risperdal
CONSTA® LP toutes les deux semaines
indiquent que les concentrations plas-
matiques de rispéridone sont stables au
cours du temps et les fluctuations plas-
matiques sont réduites. Les résultats
d’une des grandes études cliniques réa-
lisées avec cette nouvelle forme galé-
nique de la rispéridone, l’étude de Flei-
schhacker (7) ayant inclus plus de
600 patients schizophrènes, montrent
qu’après 1 an de traitement, 65 % des
patients traités par rispéridone injec-
table LP continuent à prendre leur trai-
tement. Les données de cette étude
démontrent l’efficacité de Risperdal-
CONSTA® LP sur le long cours : diminu-
tion significative du score total PANSS par
rapport à l’état initial (- 8 et - 8,3 points
avec respectivement les doses 25 et
50 mg), taux cumulé de réhospitalisa-
tion de 18 % au cours des 12 mois de
suivi (avec les doses 25 et 50 mg). Ce
résultat doit être en regard du taux
de rechute plus élevé observé avec les
traitements neuroleptiques classiques.
La tolérance de RisperdalCONSTA® LP
est bonne en comparaison avec les trai-
tements utilisés jusque-là, avec une
réduction de la symptomatologie extra-
pyramidale, une bonne tolérance car-
diaque avec des variations minimes du
QT et une faible prise de poids (1,7-
2,6 kg). Le solvant pour la préparation
de l’injection étant aqueux et de faible
volume (2 ml quel que soit le dosage),
l’injection est vécue par les patients
comme peu ou pas douloureuse. En pra-
tique, il apparaît que RisperdalCONSTA®
LP, avec une seule injection toutes
les deux semaines, permet un contrôle
efficace des symptômes, une bonne
tolérance et une amélioration de
la qualité de vie des patients, autant
d’atouts pour une meilleure observance,
des capacités fonctionnelles plus per-
formantes et une meilleure réinsertion
professionnelle.
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Références bibliographiques
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Gitlin M et al. Am J Psychiatry 2001;158:1835-42.
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Kane JM. N Engl J Med 1996;334:34-41.
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Davis JM et al. Drugs 1994;47(5):741-73.
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6.
Altamura AC et al. Drugs 2003;63(5):493-512.
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Fleischhacker WW et al. J Clin Psychiatry 2003;
64(10):1250-7.
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De la continuité des soins à la rémission
dans les psychoses :
intérêt des neuroleptiques
injectables à action prolongée