revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Psychiatrie - Addictologie DÉPRESSION : UN PEU DE TERMINOLOGIE On parle de “rémission totale”, lorsqu’au terme du traitement de la phase aiguë (6 à 8 semaines), le patient ne présente plus de symptôme majeur ou mineur caractérisant le trouble dépressif. On parle de “rémission partielle”, lorsqu’au terme du traitement de la phase aiguë (6 à 8 semaines), le patient présente encore certains symptômes mais en nombre insuffisant pour répondre aux critères d’un trouble dépressif. On parle de “guérison”, lorsque le patient ne présente pas de symptomatologie dépressive au cours des 12 mois qui suivent la rémission. On parle de “rechute”, lorsque la symptomatologie dépressive réapparait dans les 6 premiers mois suivant la rémission (au cours du traitement de consolidation). On parle de “récidive”, lorsque la symptomatologie dépressive réapparait au-delà des 6 premiers mois suivant la rémission (au cours du traitement d’entretien). On parle de “récurrence”, lorsque la symptomatologie dépressive réapparaît au-delà des 12 mois suivant la rémission (après la “guérison” !). Martin P, Lôo H. Troubles dépressifs : problématiques actuelles de prise en charge. Les Actualités en Psychiatrie, 19, 9 : 242-7. Quelques brèves... ❏ Télé, jeux vidéos et agressivité Un récent travail de méthodologie rigoureuse démontre sans ambiguité (ses résultats sont sans appel !) que la télévision porte une responsabilité certaine dans le comportement agressif de certains adolescents *. En revanche, l’influence en ce domaine des jeux vidéos est, au vu des travaux jusqu’à présent publiés, encore impossible à préciser **. – et, dans un quart des cas, à des symptômes délirants avec hallucinations auditives et visuelles. Dervaux A. Aspects psychiatriques de la maladie de Creutzfeldt-Jakob nouveau variant. Les Actualités en Neurologie, 3, 10 : 230-2. ❏ Céphalées et dépression masquée ** Delbrouck P. Jeux vidéo et agressivité. Les Actualités en Psychiatrie, 19, 10 : 269-70. Chez les personnes âgées, la dépression s’accompagne fréquemment de plaintes somatiques susceptibles d’occulter les symptômes affectifs. Parmi elles, les céphalées figurent en bonne place. L’apparition de céphalées chez le sujet âgé doit donc faire rechercher une éventuelle dépression sousjacente. ❏ Symptomatologie psychiatrique de la nvMCJ Dousset V. Les céphalées du sujet âgé. La lettre du neurologue, VI, 9 (supplément céphalées) : 158. * Bacon E. La télévision est-elle responsable de l’agressivité au cours de l’adolescence et de l’âge adulte ? Les Actualités en Psychiatrie, 19, 10 : 267. La maladie de Creutzfeldt-Jakob “nouveau variant” (nvMCJ) conduit très fréquemment (si ce n’est quasi constamment !) à des troubles psychiatriques, notamment : – à des troubles dépressifs et anxieux sévères (premiers symptômes de la maladie dans deux tiers des cas) avec labilité émotionnelle marquée et hypersomnolence diurne ; ❏ Recommandation unanime Les experts sont actuellement unanimes pour recommander l’utilisation d’une substitution nicotinique chez le coronarien avec dépendance physi-que au tabac, y compris au décours d’un infarctus du myocarde. La sécurité et l’efficacité de celle-ci sont désormais bien établies. Correspondances en médecine - n° 2, vol. IV - avril/mai/juin 2003 Une actualisation des mentions légales de la substitution nicotinique est en cours. Le Feuvre C. Épidémiologie et prévention des maladies cardiovasculaires. Ve Congrès de la Fédération française de cardiologie (FFC). La Lettre du cardiologue, 361 : 7-11. ❏ Sevrage tabagique : des disparités entre les sexes Plusieurs études suggèrent que le sevrage tabagique serait plus difficile à obtenir chez la femme que chez l’homme, alors que – paradoxalement – les femmes fument généralement moins et préférentiellement des cigarettes “légères”. Parmi les éléments avancés pour tenter d’expliquer cette disparité, il convient de citer : la peur de prendre du poids et de voir s’aggraver un état anxieux et/ou dépressif préexistant. Roche N. Les femmes face au tabac. La Lettre du pneumologue, VI, 1 : 10-5. ❏ Consommateurs d’ecstasy : de futurs parkinsoniens ? De récents travaux révèlent que la consommation de MDMA, plus couramment 23 EVISTA QUADRI p. 24 revue de presse spécialisée résumé dénommée “ecstasy”, conduit à des lésions neuronales (sérotoninergiques et dopaminergiques) qui pourraient favoriser à distance la survenue d’un syndrome parkinsonien. Compte tenu de la très large utilisation de cette drogue dans les “raves parties” pour ses effets psycho-stimulants et hallucinogènes, voilà qui n’est guère rassurant pour les années à venir ! Krack P. Ecstasy et Parkinson : cause ou traitement ? la lettre du neurologue, VI, 10 : 367 et a n a ly s e d’articles sélectionnés Psycho-oncologie Tel est le thème du dossier d’un récent numéro de La lettre du sénologue dont nous conseillons la lecture à tous ceux qui souhaitent aider les malades confrontés au cancer : – à faire face à cet “événement”, qui constitue souvent une “situation limite” sur le plan psychologique ; – à accepter et à supporter au mieux des traitements parfois lourds et chargés d’images plus ou moins mythiques ; – et à se réintégrer dans une vie familiale et socioprofessionnelle... Dilhuydy JM, Piollet-Calmette I (coordinateurs). Psycho-oncologie. La lettre du sénologue, 18 : 6-18. Correspondances en médecine - n° 2, vol. IV - avril/mai/juin 2003 25