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Correspondances en médecine - n° 2, vol. IV - avril/mai/juin 2003
D
ÉPRESSION
:
UN PEU DE TERMINOLOGIE
On parle de “rémission totale”, lorsqu’au terme du
traitement de la phase aiguë (6 à 8 semaines), le
patient ne présente plus de symptôme majeur
ou mineur caractérisant le trouble dépressif.
On parle de “rémission partielle”, lorsqu’au terme
du traitement de la phase aiguë (6 à 8 semaines),
le patient présente encore certains symptômes
mais en nombre insuffisant pour répondre aux
critères d’un trouble dépressif.
On parle de “guérison”, lorsque le patient ne pré-
sente pas de symptomatologie dépressive au
cours des 12 mois qui suivent la rémission.
On parle de “rechute”, lorsque la symptomato-
logie dépressive réapparait dans les 6 premiers
mois suivant la rémission (au cours du traite-
ment de consolidation).
On parle de “récidive”, lorsque la symptomato-
logie dépressive réapparait au-delà des 6 pre-
miers mois suivant la rémission (au cours du
traitement d’entretien).
On parle de “récurrence”, lorsque la symptoma-
tologie dépressive réapparaît au-delà des 12 mois
suivant la rémission (après la “guérison” !).
Martin P, Lôo H. Troubles dépressifs : problématiques
actuelles de prise en charge. Les Actualités en Psychia-
trie, 19, 9 : 242-7.
Psychiatrie - Addictologie
Quelques brèves...
Télé, jeux vidéos et agressivité
Un récent travail de méthodologie rigoureuse
démontre sans ambiguité (ses résultats sont
sans appel !) que la télévision porte une res-
ponsabilité certaine dans le comportement
agressif de certains adolescents *.
En revanche, l’influence en ce domaine des jeux
vidéos est, au vu des travaux jusqu’à présent
publiés, encore impossible à préciser **.
* Bacon E. La télévision est-elle responsable de
l’agressivité au cours de l’adolescence et de l’âge
adulte ? Les Actualités en Psychiatrie, 19, 10 : 267.
** Delbrouck P. Jeux vidéo et agressivité. Les
Actualités en Psychiatrie, 19, 10 : 269-70.
Symptomatologie psychiatrique
de la nvMCJ
La maladie de Creutzfeldt-Jakob “nouveau
variant” (nvMCJ) conduit très fréquemment
(si ce n’est quasi constamment !) à des troubles
psychiatriques, notamment :
– à des troubles dépressifs et anxieux sévères
(premiers symptômes de la maladie dans deux
tiers des cas) avec labilité émotionnelle marquée
et hypersomnolence diurne ;
– et, dans un quart des cas, à des symptômes
délirants avec hallucinations auditives et
visuelles.
Dervaux A. Aspects psychiatriques de la maladie
de Creutzfeldt-Jakob nouveau variant. Les
Actualités en Neurologie, 3, 10 : 230-2.
Céphalées et dépression masquée
Chez les personnes âgées, la dépression
s’accompagne fréquemment de plaintes
somatiques susceptibles d’occulter les
symptômes affectifs. Parmi elles, les céphalées
figurent en bonne place. L’apparition de
céphalées chez le sujet âgé doit donc faire
rechercher une éventuelle dépression sous-
jacente.
Dousset V. Les céphalées du sujet âgé. La lettre
du neurologue, VI, 9 (supplément céphalées) : 15-
8.
Recommandation unanime
Les experts sont actuellement unanimes pour
recommander l’utilisation d’une substitution
nicotinique chez le coronarien avec dépendance
physi-que au tabac, y compris au décours d’un
infarctus du myocarde. La sécurité et l’efficacité
de celle-ci sont désormais bien établies.
Une actualisation des mentions légales
de la substitution nicotinique est en cours.
Le Feuvre C. Épidémiologie et prévention des
maladies cardiovasculaires. VeCongrès de la
Fédération française de cardiologie (FFC). La
Lettre du cardiologue, 361 : 7-11.
Sevrage tabagique : des disparités
entre les sexes
Plusieurs études suggèrent que le sevrage
tabagique serait plus difficile à obtenir chez la
femme que chez l’homme, alors que – para-
doxalement – les femmes fument généralement
moins et préférentiellement des cigarettes
“légères”. Parmi les éléments avancés pour
tenter d’expliquer cette disparité, il convient de
citer : la peur de prendre du poids et de voir
s’aggraver un état anxieux et/ou dépressif
préexistant.
Roche N. Les femmes face au tabac. La Lettre du
pneumologue, VI, 1 : 10-5.
Consommateurs d’ecstasy : de futurs
parkinsoniens ?
De récents travaux révèlent que la
consommation de MDMA, plus couramment
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
EVISTA
QUADRI
p. 24
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Correspondances en médecine - n° 2, vol. IV - avril/mai/juin 2003
dénommée “ecstasy”, conduit à des lésions
neuronales (sérotoninergiques et
dopaminergiques) qui pourraient favoriser à
distance la survenue d’un syndrome
parkinsonien. Compte tenu de la très large
utilisation de cette drogue dans les “raves
parties” pour ses effets psycho-stimulants et
hallucinogènes, voilà qui n’est guère
rassurant pour les années à venir !
Krack P. Ecstasy et Parkinson : cause ou traitement ?
la lettre du neurologue, VI, 10 : 367
Psycho-oncologie
Tel est le thème du dossier d’un récent numéro de La lettre du sénologue dont nous
conseillons la lecture à tous ceux qui souhaitent aider les malades confrontés au cancer :
– à faire face à cet “événement”, qui constitue souvent une “situation limite” sur le plan psy-
chologique ;
– à accepter et à supporter au mieux des traitements parfois lourds et chargés d’images plus
ou moins mythiques ;
– et à se réintégrer dans une vie familiale et socioprofessionnelle...
Dilhuydy JM, Piollet-Calmette I (coordinateurs). Psycho-oncologie. La lettre du sénologue, 18 : 6-18.
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
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