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qu’ils consomment mais aussi et surtout aux
conditions de vie des agriculteurs.
C’est pourquoi, mes chers collègues, je souhaite
saluer l’initiative des auteurs de cette proposition de
loi sur l’ancrage territorial de l’alimentation. En effet,
ce texte reprend des préoccupations chers aux
parlementaires du groupe CRC, que nous avons eu
l’occasion de défendre à maintes reprises par voie
d’amendements lors des débats sur la LMA ou la loi
d’avenir agricole : la qualité de notre alimentation et
des repas servis dans la restauration collective, et celui
de la relocalisation des productions agricoles.
A cet égard, dans un courrier adressé au ministre
en novembre 2014, j’avais pointé les incohérences de
notre système. En effet, l'essor de ces filières courtes
reste encore modeste. Les achats réalisés grâce à un
circuit court comptent pour 6 à 7% des courses
alimentaires en France. De plus, selon des chiffres
donnés par la FNSEA, bien que la France soit le
premier pays producteur européen de volailles, elle
n’arriverait pas à endiguer le flot des importations sur
le marché de la restauration collective ; celles-ci