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6- EFFET IATROGENES DES BÉTA-BLOQUANTS
Les effets indésirables des béta-bloquants sont peu graves à condition que soient
respectées les contre-indications ou précautions liées à ces médicaments.
Sensation de fatigue : dans les premières semaines de mise en route du traitement,
de nombreux malades se plaignent d’avoir « les jambes coupées » et d’être fatigués.
Cette sensation est réelle mais une fois l’organisme habitué aux médicaments, elle
disparaît. Il faut donc expliquer cet effet aux malades pour qu’ils poursuivent le
traitement.
Bradycardie excessive : La surveillance clinique doit être importante pour éviter que
le rythme cardiaque ne descende trop bas. Un rythme de 60 battements au repos
semble à rechercher.
Troubles neuro-psychiatriques
Chez de rares malades, les béta-bloquants peuvent causer des problèmes de
sommeil, notamment cauchemars, ou de troubles de l’humeur. Si le malade vous en
informe, avertir le prescripteur car certains béta-bloquants entraînent moins ce type
de problèmes.
Froideur des extrémités : de par leur effet vaso-constricteur, les béta-bloquants
diminuent l’apport sanguin aux extrémités entraînant des phénomènes gênants de
sensation de froideur des extrémités ou de perte de sensibilité. Ces effets ne sont
pas graves sauf chez les patients souffrant de maladie de Raynaud ou d’artérite des
membres inférieurs. La prudence est de mise chez ce type de malades.
Attention à l’arrêt brutal des béta-bloquants.
Les béta-bloquants ne doivent jamais être arrêtés brutalement sans avis médical au
moins lorsqu’ils sont utilisés pour des pathologies cardio-vasculaires. Un arrêt
brusque peut conduire à une aggravation de la maladie de départ ( phénomène
rebond) et même dans le traitement de l’angor à des troubles graves voire à des
morts subites dans les semaines suivant l’arrêt du médicament. Le malade doit être
parfaitement informé de ce risque au cours de son séjour hospitalier.
7- PRECAUTIONS CHEZ CERTAINS PATIENTS
Les malades doivent être éduqués à cette intention.
Malade diabétique
Bien que peu pris en compte par les médecins, les béta-bloquants présentent des
risques accrus chez le malade diabétique, particulièrement sous insuline. Ils
masquent en effet les manifestations cliniques de l’hypoglycémie (tachycardie,
palpitations, tremblements) et retardent la normalisation de la glycémie après une