Muscles, tendons, vieillissement et cicatrisation Dr Pierrick Guillemot Service de médecine du sport, CHU Pontchaillou Tendon I. Rappels d’anatomie macroscopique • Éléments fibreux, nacrées, • Absence de propriétés de contractibilité, d'excitabilité • mais propriété d’élasticité • constitués de faisceaux de nature fibreuse, denses, flexibles et très résistants I. Rappels d’anatomie macroscopique • Tendons principaux : ronds, plats, longs ou courts • Tendons accessoires : aponévrose d’insertion (biceps brachial), arcade fibreuse d’insertion (arcade du fléchisseur superficiel des doigts) • Tendons intermédiaires (muscle omo-hyoïdien) ou intersections aponévrotiques (muscle droit de l’abdomen) I. Rappels d’anatomie macroscopique - Tendons particuliers et annexes tendineuses • Os sésamoïdes I. Rappels d’anatomie macroscopique - Tendons particuliers et annexes tendineuses • Rapports tendineux particuliers : • insertion à des corps musculaires (tendons des muscles fléchisseurs profonds des doigts et muscles lombricaux) • tendons intracapsulaires mais extrasynoviaux (chef long du biceps brachial, poplité I. Rappels d’anatomie macroscopique - Tendons particuliers et annexes tendineuses • Les rétinaculums I. Rappels d’anatomie macroscopique - Tendons particuliers et annexes tendineuses • Synoviales tendineuses et péritendineuses I. Rappels d’anatomie macroscopique - Tendons particuliers et annexes tendineuses • Synoviales tendineuses et péritendineuses II. Anatomie microscopique et composition moléculaire - Histologie générale : • Faisceaux fibreux primitifs ou primaires (subfascicule) • ↳ Faisceaux fibreux secondaires (fascicule) • ↳ Faisceaux fibreux tertiaires • ↳ Faisceaux quaternaires (Tendon d’achille) II. Anatomie microscopique et composition moléculaire - Histologie générale : • Endotendon : entoure les faisceaux fibreux primaires, secondaires et tertiaires ; contient vaisseaux sanguins, lymphatiques et nerfs • Épitendon : gaine de tissu conjonctif lâche contenant les vaisseaux, lymphatiques et nerfs qui recouvre l’unité tendineuse • Paratendon : 3ème couche de tissu conjonctif • Épitendon + paratendon = péritendon • structures conjonctives en continuité avec celles du corps musculaire = unité musculotendineuse II. Anatomie microscopique et composition moléculaire • Histologie du faisceau fibreux primitif • Tenocytes et tenoblastes : 95% des cellules II. Anatomie microscopique et composition moléculaire • Structure moléculaire du faisceau fibreux primitif : collagène de type I dans une matrice extracellulaire formée de mucopolysaccharides et d’un gel de protéoglycane • Collagène de type II abondant à la jonction tendinoosseuse et dans les poulies de réflexion • Masse totale tendineuse = 30 % de collagène de type I + 2 % d'élastine + 68 % d'eau et de ténocytes. • Composition variable selon le site anatomique III. Limites tendineuses • Limite tendino-osseuse : • Enthèse : • fibreuse : tissu conjonctif dense • ou fibro-cartilagineuse : 4 zones : substance tendineuse classique, fibrocartilage, fibrocartilage minéralisé et os III. Limites tendineuses • Limite tendino-musculaire : • insertion bout à bout linéaire ou curviplane • insertion bilatéral • insertion unilatérale • insertion dans un cône tendineux • insertion fasciculée IV. Vascularisation • peu importante • apport sanguin variable et divisé en 3 régions : • la jonction musculotendineuse ; • le corps du tendon ; • la jonction tendino-osseuse • Fragilité des zones intermédiaires • Augmentation de l’apport sanguin lors d’un exercice physique V. Innervation • 4 types de récepteurs : • le type I, corpuscules de Ruffini, sensible à la pression, particulièrement à l'étirement et s'adapte lentement • le type II, corpuscules de Vater-Pacini, activé par le mouvement • le type III, organe tendineux de Golgi, mécanorécepteur • le type IV, terminaisons nerveuses libres, récepteurs nociceptifs VI. Biologie du tendon • Consommation d’oxygène basse • Capacité de produire de l’énergie en anaérobie développée • Taux métabolique bas = cicatrisation tendineuse lente • Fibronectine et Thrombospasmine participent aux phénomènes de régénération tendineuse • Surexpression de la ténascine-C dans les tendinopathies • Consommation d’oxygène fonction des contraintes mécaniques VII. Mécanobiologie - Contraintes tendineuses in vivo • Les contraintes intratendineuses sont fonction de la position de l'articulation que le tendon croise, le type d'exercice musculaire et de la puissance musculaire utilisée • Le tissu tendineux modifie sa structure ; sa composition est fonction des contraintes mécaniques qu'il subit : • • Entraînement physique : ➚ surface de section tendineuse , ➚ production de collagène de type I par les fibroblastes spécialisés. • Étirement excessif ou des contraintes déséquilibrées : ➚ production de médiateurs de l'inflammation tels que la prostaglandine E2 ou le leucotriène B4, → lésions tendineuses aiguës ou chroniques Les enthèses supportent des forces de tension, compression et de cisaillement 4 fois supérieures à celles observées dans la portion moyenne du tendon VII. Mécanobiologie - Propriétés mécaniques du tendon • Résistance partielle à l’étirement • Elasticité, étirement viscoélastique • Module de Young • Retour à la longueur de repos jusqu’à 4% d’allongement, • Micro ruptures < 8% • Rupture > 8% VII. Mécanobiologie - Propriétés mécaniques du tendon • Rôle d'un composant élastique mis en série avec un composant contractile représenté par le muscle • Lorsque les fibres musculaires se contractent, le changement de longueur observé intéresse également le tendon. Les forces d'étirement tendineux peuvent alors, au cours du mouvement, être restituées et économisent alors le travail musculaire. • Cette élasticité tendineuse permet également de distribuer les forces musculaires plus progressivement lors d'un mouvement et d'emmagasiner l'énergie qui aurait été transmise directement aux structures ligamentaires articulaires. VII. Mécanobiologie - Effet mécanique de la mobilisation tendineuse • Effet de l'exercice physique (régulier et progressif) : • Augmentation de la résistance (travail excentrique ++) • Augmentation de la surface de section tendineuse • Augmentation de la quantité et la qualité du collagène de type I par les fibroblastes spécialisés VII. Mécanobiologie - Effet mécanique de la mobilisation tendineuse • Effet de l'absence d'exercice physique : • Diminution du poids • Diminution ses propriétés mécaniques : le repos strict a pour conséquence l'augmentation de l'élongation pour une même contrainte (diminution de la pente de la courbe étirement-déformation) et une diminution de la résistance à l'étirement • Les dimensions du tendon restent inchangées ; il s'agit d'une dégradation de la composition et de l'agencement des fibres tendineuses VII. Mécanobiologie - Effet mécanique de la mobilisation tendineuse • Effet de l'excès d'exercice physique : • Augmentation du turnover du collagène de type I et du turnover protéinique, catabolisme du collagène accru. • Équilibre anabolisme /catabolisme peut être rompu en cas de surcharge • Augmentation de la production de médiateurs de l'inflammation tels que la prostaglandine E2 ou le leucotriène B4, création d’une inflammation locale : oedème tissulaire, dégénérescence tissulaire • L’inflammation disparaît et peut laisser persister une dégradation de la matrice extracellulaire, une accumulation de lipides et parfois des microcalcifications, le tout entraînant une tendinopathie chronique. VII. Mécanobiologie - Effet mécanique de la mobilisation tendineuse VIII. Vieillissement tendineux • Dégradation progressive des propriétés mécaniques du tendon • la résistance à l'élongation chez l'adulte âgé de 70 à 80 ans est d'environ 10 %, celle de l'adulte jeune (20-25 ans) de 14 %. • Cependant, l'exercice physique peut diminuer cette dégradation physiologique en améliorant la composition du tendon Reeves, J Musculoskelet Neuronal Interact 2006 IX. Cicatrisation tendineuse - Séquence physiopathologique suivant une blessure tendineuse aiguë • 3 phases : inflammatoire, réparation, remodelage • 1. Phase inflammatoire : 72 premières heures • Hématome (3h), oedème vasculo-exsudatif • Activation des cytokines pro-inflammatoires • Lésions ténocytes • Afflux de leucocytes, PNN, macrophages • Détersion lésion IX. Cicatrisation tendineuse - Séquence physiopathologique suivant une blessure tendineuse aiguë • 2. Phase de réparation : • Prolifération vasculaire et cellulaire • Activation facteurs de croissance, synthèse de collagène • ↑fibroblastes (fibres de collagène) et néo-vascularisation IX. Cicatrisation tendineuse - Séquence physiopathologique suivant une blessure tendineuse aiguë • 3. Phase de remodelage - Maturation, remodelage du collagène: 6 semaines • ↘︎ nb de cellules, synthèse moléculaire • modification du tissu conjonctif en tissu tendineux vers la 10 ème semaine IX. Cicatrisation tendineuse - Facteurs nécessaires à la cicatrisation • Traction-mobilisation tendineuse • Meilleure orientation des fibres tendineuses • Augmente cicatrisation conjonctive • Activation des facteurs de croissance • • Etude animale • Platelet Derived Growth Factor (PDGF) • Epidermal Growth Factor (EGF) Vascularisation++ Sharma P et al. Disability and Rehabilitation 2008 IX. Cicatrisation tendineuse - Facteurs influençant la réparation tendineuse • Effets délétères de l’immobilisation • ➘ Raideur • ➚ allongement pour une force donnée • ➘ Force • ➚ Temps de transmission • ➘ Proprioceptivité • Retarde la maturation du tissu cicatriciel • Orientation anarchique des fibres Kennedy JC et al. JBJS 1976 IX. Cicatrisation tendineuse - Facteurs influençant la réparation tendineuse • Effets bénéfiques • • Mobilisation précoce • ➚ Synthèse et turnover du collagène et matrice extra cellulaire (Kjaer et al. 2006) • Améliore qualités et composition biochimique du tendon (Nakagaki et al. 2007) • Meilleure orientation des fibres • ➚ Prolifération des capillaires: vascularisation++ Activité physique • Hypertrophie tendon : entraînement en endurance (Magnusson et al. 2003) IX. Cicatrisation tendineuse - Conséquences thérapeutiques • Stade Inflammation • • Principes et objectifs • Respect absolu de la phase inflammatoire initiale • Initie le processus de régénération Stade de réparation tendineuse • • Principes et objectifs • Favoriser la régénération tendineuse • Stimuler la vascularisation Facteurs favorisants • • Sollicitations mécaniques Moyens mis en oeuvre • Etirements • Protocole de STANISH, excentrique • MTP : vascularisation Muscle strié squelettique I. Rappels • Le tissu musculaire représente environ 40 % de la masse totale de l’organisme • Fibres musculaires : fibres de type I, IIa et IIb • Protéines myofibrillaires : myosite et actine I. Rappels histologiques • Épimysium : couvre l’ensemble du muscle • Périmysium : enveloppe chaque faisceau musculaire • Endomysium : entoure chaque cellule I. Rappels histologiques I. Rappels histologiques • Fibres musculaires : éléments contractiles et élastiques • Tissu conjonctif : élément passif élastique et résistant, formant l’architecture du muscle, organisé comme un « squelette fibreux ramifié » II. Mécanobiologie • Concentrique • raccourcissement du muscle • recrutement fibres I, IIa et IIb • Le pourcentage de fibre rapide est bien corrélé au pic de force II. Mécanobiologie • Excentrique • Allongement musculaire • Recrutement fibres IIb II. Mécanobiologie la courbe force-vitesse , en référence à l’équation de Hill III. Concept de régénération musculaire • La cellule satellite de Mauro • cellule mononucléée, indifférenciée • situées dans un espace entre la membrane basale et la membrane plasmique de la fibre musculaire, orientées suivant l’axe de la fibre. • plus grande densité dans le muscle à fibres lentes de type 1 • réduction du nombre pendant la sénescence IV. Dégénérescence et régénération musculaire - Séquence physiopathologique suivant une blessure musculaire aiguë • 3 phases : inflammatoire, réparation, remodelage • Phase de dégénérescence (2-3 jours) ou Inflammatoire • Stade autogénique (3 heures) • • Auto-dégradation des structures endommagées Stade phagocytaire (72 heures) • Afflux de macrophages,PNN • Cytokines pro-inflammatoires et facteurs de croissance IV. Dégénérescence et régénération musculaire - Séquence physiopathologique suivant une blessure musculaire aiguë • Phase de réparation ou de régénération musculaire : (dès J3J4) • Synthèse de collagène type III puis de type I (5-7 ème jour) • Activation des cellules satellites (TGFβ- TNFα) => Myoblastes (3-5j), myotubes (7j) • Développement d’une vascularisation IV. Dégénérescence et régénération musculaire - Séquence physiopathologique suivant une blessure musculaire aiguë • Phase de remodelage musculaire ( à partir de J14) • Myotubes • Maturation de myofibrilles • Régression du collagène au profit des myofibrilles • La différenciation métabolique en fibres lentes et rapides à partir de la fin de la période de maturation et en fonction du motoneurone qui innerve IV. Dégénérescence et régénération musculaire • 3 évolutions possibles : • La cicatrisation parfaite • La cicatrisation fibreuse • La persistance de l’hématome (hématome enkysté, calcification, ossification) • Hernie musculaire IV. Dégénérescence et régénération musculaire Facteurs nécessaires à la cicatrisation • • Innervation • Maturation de la fibre musculaire • Différenciation entre fibre lente et fibre rapide • Etablissement de nouvelles jonctions neuro-musculaires avec les nouvelles fibres musculaires Vascularisation • • Prolifération myoblastes et fibroblastes Traction musculaire dirigée • Meilleure orientation des fibres musculaires • Augmente la cicatrisation conjonctive Guillodo Y et al. Ann Phys Rehab Med 2009 IV. Dégénérescence et régénération musculaire Facteurs influençant la cicatrisation • • Mobilisation précoce • Immobilisation Activation processus inflammatoires • Augmentation du nombre de fibres lésées • Retarde la maturation du tissu cicatriciel • Orientation anarchique des fibres • Atrophie musculaire • Baisse de la résistance à la traction • Diminue l’hématome initial • ↑ hématome initial • Régénération musculaire précoce et rapide • Meilleure orientation des fibres • Cicatrisation conjonctive • ↑prolifération des capillaires V. Conséquences pratiques et thérapeutiques • La régénération musculaire et nerveuse dépendante du rétablissement rapide de la perfusion tissulaire et de l’apport en oxygène. Dissociation des myoblastes et du réseau vasculaire = facteur limitant de la régénération. • Limitation au maximum l’extravasation sanguine et l’oedème par une compression, une cryothérapie et d’un drainage lymphatique et veineux. • Une tension passive dans l’axe mécanique du muscle favorise le processus de régénération et est indispensable pour stimuler la morphogenèse et la solidité de l’armature conjonctive • Dès la disparition des douleurs (J3) des étirements passifs prudents puis sollicitations excentriques progressives • La mobilisation active précoce stimule la restauration fonctionnelle des fibres musculaires régénérées par l’apport d’oxygène. • Le vélo, la natation et le travail excentrique sont commencés le plus tôt possible en respectant la règle de la non douleur V. Conséquences pratiques et thérapeutiques • La régénération musculaire et nerveuse dépendante du rétablissement rapide de la perfusion tissulaire et de l’apport en oxygène. Dissociation des myoblastes et du réseau vasculaire = facteur limitant de la régénération. • Limitation au maximum l’extravasation sanguine et l’oedème par une compression, une cryothérapie et d’un drainage lymphatique et veineux. • Une tension passive dans l’axe mécanique du muscle favorise le processus de régénération et est indispensable pour stimuler la morphogenèse et la solidité de l’armature conjonctive • Dès la disparition des douleurs (J3) des étirements passifs prudents puis sollicitations excentriques progressives • La mobilisation active précoce stimule la restauration fonctionnelle des fibres musculaires régénérées par l’apport d’oxygène. • Le vélo, la natation et le travail excentrique sont commencés le plus tôt possible en respectant la règle de la non douleur V. Conséquences pratiques et thérapeutiques • La régénération musculaire et nerveuse dépendante du rétablissement rapide de la perfusion tissulaire et de l’apport en oxygène. Dissociation des myoblastes et du réseau vasculaire = facteur limitant de la régénération. • Limitation au maximum l’extravasation sanguine et l’oedème par une compression, une cryothérapie et d’un drainage lymphatique et veineux. • Une tension passive dans l’axe mécanique du muscle favorise le processus de régénération et est indispensable pour stimuler la morphogenèse et la solidité de l’armature conjonctive • Dès la disparition des douleurs (J3) des étirements passifs prudents puis sollicitations excentriques progressives • La mobilisation active précoce stimule la restauration fonctionnelle des fibres musculaires régénérées par l’apport d’oxygène. • Le vélo, la natation et le travail excentrique sont commencés le plus tôt possible en respectant la règle de la non douleur V. Conséquences pratiques et thérapeutiques • La régénération musculaire et nerveuse dépendante du rétablissement rapide de la perfusion tissulaire et de l’apport en oxygène. Dissociation des myoblastes et du réseau vasculaire = facteur limitant de la régénération. • Limitation au maximum l’extravasation sanguine et l’oedème par une compression, une cryothérapie et d’un drainage lymphatique et veineux. • Une tension passive dans l’axe mécanique du muscle favorise le processus de régénération et est indispensable pour stimuler la morphogenèse et la solidité de l’armature conjonctive • Dès la disparition des douleurs (J3) des étirements passifs prudents puis sollicitations excentriques progressives • La mobilisation active précoce stimule la restauration fonctionnelle des fibres musculaires régénérées par l’apport d’oxygène. • Le vélo, la natation et le travail excentrique sont commencés le plus tôt possible en respectant la règle de la non douleur V. Conséquences pratiques et thérapeutiques • La régénération musculaire et nerveuse dépendante du rétablissement rapide de la perfusion tissulaire et de l’apport en oxygène. Dissociation des myoblastes et du réseau vasculaire = facteur limitant de la régénération. • Limitation au maximum l’extravasation sanguine et l’oedème par une compression, une cryothérapie et d’un drainage lymphatique et veineux. • Une tension passive dans l’axe mécanique du muscle favorise le processus de régénération et est indispensable pour stimuler la morphogenèse et la solidité de l’armature conjonctive • Dès la disparition des douleurs (J3) des étirements passifs prudents puis sollicitations excentriques progressives • La mobilisation active précoce stimule la restauration fonctionnelle des fibres musculaires régénérées par l’apport d’oxygène. • Le vélo, la natation et le travail excentrique sont commencés le plus tôt possible en respectant la règle de la non douleur V. Conséquences pratiques et thérapeutiques • La régénération musculaire et nerveuse dépendante du rétablissement rapide de la perfusion tissulaire et de l’apport en oxygène. Dissociation des myoblastes et du réseau vasculaire = facteur limitant de la régénération. • Limitation au maximum l’extravasation sanguine et l’oedème par une compression, une cryothérapie et d’un drainage lymphatique et veineux. • Une tension passive dans l’axe mécanique du muscle favorise le processus de régénération et est indispensable pour stimuler la morphogenèse et la solidité de l’armature conjonctive • Dès la disparition des douleurs (J3) des étirements passifs prudents puis sollicitations excentriques progressives • La mobilisation active précoce stimule la restauration fonctionnelle des fibres musculaires régénérées par l’apport d’oxygène. • Le vélo, la natation et le travail excentrique sont commencés le plus tôt possible en respectant la règle de la non douleur V. Conséquences pratiques et thérapeutiques • Stade Inflammation • • Principes et objectifs: • Mettre le muscle au repos relatif et favoriser la résorption de l’hématome • Respect absolu de la phase inflammatoire initiale++ Moyens mis en oeuvre: • Protocole POLICE (Protection-Optimal Loading-Ice-Compression-Elevation) • Travail actif aidé • Physiothérapie antalgique • Décontractante • Pas de chaleur • AINS illogiques (AINS de manière retardée 2-3 j et bref 5-6 jours) • Pas de massages V. Conséquences pratiques et thérapeutiques • Stade de réparation musculaire • Principes et objectifs: • • • Favoriser la restructuration musculaire • Cellules satellites : fibres musculaires • Tissus conjonctifs de soutien • Fibroblastes, éléments vasculo-nerveux Facteurs favorisants • Sollicitations mécaniques • Stimulations neurologiques Moyens mis en oeuvre • Etirements • Electrostimulation musculaire • Contractions musculaires V. Conséquences pratiques et thérapeutiques • Stade de remodelage musculaire • Principes et objectifs • • Récupérer force et endurance musculaire Moyens mis en oeuvre: • Electrostimulation musculaire • Contractions musculaires • Isométriques • Concentriques • Excentriques VI. Classification pratique • Courbature : Douleurs musculaires d’apparition progressive, 24 à 48 H après un effort correspondant à des lésions ultrastructurales minimes (nécroses limitées et localisées principalement au niveau de la strie Z) • Contusion : lésion musculaire aiguë extrinsèque : Écrasement et éventuellement rupture de fibres musculaires et du tissu conjonctif consécutifs à un choc direct • Contracture : entité palpatoire, sensation d’induration, myalgie d’apparition progressive pendant ou en post-effort, tendance à diminuer avec l’échauffement • Élongation, déchirure : lésion musculaire aiguë intrinsèque correspondant à l'étirement traumatique d'un muscle avec atteinte irréversible des fibres musculaires, du tissu conjonctif de soutien, et une atteinte éventuelle du réseau nerveux et sanguin VI. Classification pratique - Durey et Rodineau (1990) • Stade 0 : atteinte réversible de quelques fibres musculaires, tissu de soutien intact. La douleur est survenue après la pratique, accompagnée d’une contracture mineure. Récupération en qq heures • Stade 1 : atteinte irréversible de quelques fibres musculaires avec intégrité du tissu conjonctif ou atteinte isolée de petite taille d’une aponévrose. Dlr d’apparition rapidement progressive pendant l’activité, accompagné d’une contracture. Récupération en qq jours VI. Classification pratique - Durey et Rodineau (1990) • Stade 2 (élongation) : atteinte irréversible d’un contingent réduit de fibres musculaires et lésion modérée du tissu conjonctif contigu. Absence de désorganisation marquée de l’architecture musculo-aponévrotique ou d’hématome. Dlr vive survenue en pleine effort n’imposant pas forcément l’arrêt immédiat. Évolution favorable des douleurs en qq jours avec une cicatrice de qualité qu’à partir de 10-15 jours • Stade 3 (claquage ou déchirure) : atteinte irréversible de nombreuses fibres musculaires et d’un contingent important de tissu conjonctif entraînant une désorganisation importante et la formation d’un hématome localisé. Dlr brutale imposant l’arrêt immédiat. L’évolution se prolonge sur 4 à 12 semaines VI. Classification pratique - Durey et Rodineau (1990) • Stade 4 (rupture) : rupture partielle ou totale du muscle, d’une désinsertion plus ou moins complète avec atteinte grave du tissu conjonctif et hématome important. Dlr violente s’accompagne qqfois d’un craquement. Évolution variable selon le siège, reprise pas avant 6 semaines, voire plutôt 12 VII. Effets de l’entraînement d’endurance • L’entraînement musculaire provoque une augmentation du volume des mitochondries et du nombre des capillaires. • La surface de section des myofibrilles diminue. • Les fibres IIa ont tendance à se transformer en fibres I VIII. Effets de l’entraînement de force • Cet entraînement augmente le nombre et le volume des fibres musculaires • Les cellules satellites sont activées et vont faire augmenter le diamètre des fibres • Le volume des mitochondries diminue de même que le stock enzymatique IX. Vieillissement musculaire - sarcopénie • • Changements de la composition corporelle : • ⬊ masse musculaire (progressive dès la 4ème décade) (réduction du nombre de fibres musculaires et du nombre d’unités motrices). • ⬈ graisse intra-musculaire (lipomatose) • ⬈ tissu conjonctif (fibrose) Perte quantitative (sarcopénie) et qualitative (réduction de la force musculaire IX. Vieillissement musculaire - sarcopénie • Atrophie et perte fonctionnelle (augmentation de la fatigabilité, faiblesse musculaire, diminution de la capacité d’endurance) • Atténué par l’exercice (augmentation de la synthèse des protéines, augmentation de la proportion de cellules satellites, stimule l’activité enzymatique….) • 2 types d’activité physique : activité contre résistance et activité aérobie (augmente les facteurs de croissance et les capacités oxydatives) Recommandations - 30 min AP cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée ≥ 5 / semaine (< 2j consécutifs inactifs) - Renforcement musculaire 1-2/semaine, 8-10 exercices de 10-15 répétitions, 2-3 fois chacun - Exercices d’assouplissement et de mobilité articulaire 2-3/semaine, pendant 10-30s et répétés 2-3 fois