Résumé

publicité
Titre de la thèse : PROGENITEURS MUSCULAIRES HUMAINS: Participation des cellules quiescentes à la régénération musculaire et Effet in vitro d`un facteur de croissance, le MGF de la famille des IGF‐1. Résumé de la thèse : Les cellules satellites (progéniteurs musculaires) sont responsables de la capacité de régénération des fibres du muscle squelettique. Localisées entre la lame basale et la membrane plasmique des fibres musculaires, elles sont à l’état normal dans un état de quiescence dans le muscle adulte, et sont activées après exercice ou une lésion d’origine traumatique ou pathologique (dystrophie musculaire). Une fois le processus de régénération terminé, une minorité des cellules satellites non‐engagés dans le processus de différenciation retournent à un état quiescent. Il a été montré chez la souris que la transplantation intra‐musculaire de fibres isolées avec leurs cellules satellites résidentes était beaucoup plus efficace que tout autre type de greffe cellulaire, qu’il s’agisse de myoblastes (cellules satellite amplifiées) ou de cellules souches myogéniques, ce qui pourrait suggérer que c’est l’état de « quiescence » qui confère cette efficacité élevée. Les expériences décrites dans le premier chapitre de cette thèse ont été menées pour tester cette hypothèse dans un contexte humain. Les cellules satellites étant activées lors de leur isolation, elles se prêtent mal à cette étude. Par conséquent, nous avons comparé des modèles de culture cellulaire pour générer des cellules quiescentes, proches des cellules satellites : cultures en suspension et modèle de cellules réserves (RC). La viabilité des cellules étant bien meilleure dans le modèle RC, nous l’avons utilisée pour évaluer (1) in vitro : l’expression de marqueurs myogéniques, la capacité proliférative, la fusion, ainsi que le profil du cycle cellulaire de ces cellules réserves et (2) in vivo: leur efficacité à participer à la régénération musculaire après transplantation dans des souris immunodéficientes. Les résultats obtenus sur les RC ont ensuite été comparés avec ceux obtenus avec des myoblastes contrôles, et nous n’avons pas observé de différence significative entre les deux types cellulaires comparés dans cette étude, ce qui suggère que la quiescence n’a pas d’effet sur la capacité régénérative des myoblastes humains. Le groupe de G. Goldspink a montré que les fibres musculaires soumises à une déformation mécanique produisent un facteur de croissance appelé MGF (Mecano Growth Factor). Des études ont montré que le MGF protège contre les dommages des radicaux libres d'oxygène et joue un rôle au cours de la réparation et de l'adaptation musculaire. De plus on observe une diminution du MGF dans des muscles de souris âgées associée à une perte de masse et de force musculaire. Les expériences décrites dans la seconde partie de cette thèse ont été réalisées pour étudier les effets du peptide E de MGF, issu d’épissage alternatif, sur la prolifération et la différenciation des myoblastes humains isolés de biopsies de sujets nouveaux‐nés, adultes jeunes et âgés. Nous avons comparé dans ces trois groupes, la capacité proliférative, la différenciation, ainsi que le pourcentage de cellules réserves, en présence ou en absence du peptide MGF. Les données obtenues indiquent que le MGF pourrait avoir un rôle important dans la réparation des muscles et l'adaptation au cours du vieillissement. 
Téléchargement