revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Métabolisme - Nutrition ÉTIOLOGIE DES STÉATOPATHIES NON ALCOOLIQUES Les stéatopathies non alcooliques sont le plus souvent cliniquement asymptomatiques et ne se traduisent habituellement au plan biologique que par des signes discrets et non spécifiques (élévation modérée de l’activité sérique des aminotransférases et de la gamma-glutamyl-transpeptidase, hyperlipidémie, hyperferritinémie). Elles résultent, dans l’immense majorité des cas, d’anomalies nutritionnelles et métaboliques : obésité, diabète, hypertriglycéridémie, perte de poids sévère, alimentation parentérale totale... mais peuvent être également secondaires à la prise de certains médicaments parmi lesquels il convient de citer l’amiodarone, le tamoxifène ou le diltiazem. Pour en savoir davantage sur ces affections (histopathologie, physiopathologie) et connaître les moyens dont on dispose actuellement pour en apprécier la gravité (place de la biopsie hépatique), nous vous invitons à consulter le dossier dont les références figurent ci-dessous. Vanlemmens C (coordinateur). Stéatoses et stéatohépatites. La Lettre de l’hépato-gastroentérologue, VI, 1 : 5-20. Quelques brèves... ❏ Diabète : une épidémie ! Le nombre de diabétiques dans le monde était de 75 millions en 1985 et de 170 millions en 2000. On estime qu’il pourrait être de 250 millions en 2020 et de 400 millions en 2030. Comment endiguer cette véritable épidémie ? Tout “simplement” – au risque de se répéter ! – en recommandant une alimentation moins abondante (moins riche en graisses) et en luttant contre la sédentarité. Ces modifications de l’hygiène de vie s’avèrent tout aussi efficaces qu’une approche médicamenteuse (prise de metformine) pour prévenir le passage du statut d’intolérant au glucose à celui de diabétique de type 2. Le Feuvre C. Épidémiologie et prévention des maladies cardiovasculaires. Ve Congrès de la Fédération française de cardiologie (FFC). La lettre du cardiologue, 361 : 7-11. ❏ Objectif glycémique optimal Pour y parvenir, de nouvelles “recommandations” pourraient prochainement voir le jour. Celles-ci devraient vraisemblablement comporter (cette stratégie thérapeutique reste néanmoins à valider !) : – la prescription de metformine, éventuellement associée à une glitazone chez les patients prédiabétiques (avec pour objectif une HbA1c < 6 %) ; – l’administration d’un insulinosécréteur (glinide ou sulfamide) lorsque HbA1c est supérieure à 6,5 % ; – le recours à une insulinothérapie au coucher associée à la prise d’hypoglycémiants oraux au cours de la journée lorsque la glycémie à jeun est > à 1,6 g/l. Le Feuvre C. Épidémiologie et prévention des maladies cardiovasculaires. Ve Congrès de la Fédération française de cardiologie (FFC). La lettre du cardiologue, 361 : 7-11. ❏ Diabète de type 2 et AAII Deux récentes études (IDNT, RENAAL) de méthodologie rigoureuse démontrent sans conteste que chez les patients hypertendus diabétiques de type 2, l’administration d’un antagoniste de l’angiotensine II (AA II) est en mesure de ralentir l’évolution de la néphropathie, et ce indépendamment de la réduction de la pression artérielle obtenue. Simon D. Place et intérêt des antagonistes de l’angiotensine II chez l’insuffisant rénal diabétique. La lettre du cardiologue, 362 : 3-6. Correspondances en médecine - n° 2, vol. IV - avril/mai/juin 2003 ❏ Plaies du pied diabétique : indications de l’hospitalisation Le patient diabétique présentant une plaie au niveau du pied doit être hospitalisé en cas de signes généraux (fièvre, frissons) ou locaux extensifs, d'artérite (un bilan artériel s'impose) ou d'ostéite... et/ou de non compliance à la mise en décharge de la plaie (condition essentielle à la cicatrisation des lésions) ! Jacqueminet S et al. Prise en charge du pied diabétique infecté. La lettre de l’infectiologue, XVII, 8 : 265-70. ❏ PR, fibromyalgie et alimentation Certains travaux suggéraient l’efficacité d’une supplémentation en acides gras et antioxydants dans la polyarthrite rhumatoïde, et d’une supplémentation nutritionnelle (notamment en minéraux, vitamines, acides aminés et antioxydants) au cours de la fibromyalgie. Deux récentes études contrôlées, en double insu, versus placebo, viennent de démontrer le contraire ! Goupille Ph. Alimentation et rhumatismes. La lettre du rhumatologue, 288 : 52. 13