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Correspondances en médecine - n° 2, vol. IV - avril/mai/juin 2003
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
Quelques brèves...
❏ Le temps presse !
Chaque minute qui passe après un arrêt
cardiaque diminue de 10 % les chances de
survie... L’intérêt des appareils de
défibrillation semi-automatique externe –
utilisables par du personnel non médical –
est aujourd’hui bien documenté. Leur nombre
devrait donc croître dans les années à venir !
Le Heuzey JY. La défibrillation externe semi-auto-
matique confirme-t-elle son intérêt ? La lettre du
cardiologue 361 : 3-4.
❏ Le “régime” des insuffisants
cardiaques
Selon une étude européenne réalisée dans
25 pays et 115 hôpitaux, et portant sur plus
de 11 000 malades, l’ordonnance des patients
souffrant d’insuffisance cardiaque comporte
dans 87 % des cas un diurétique, dans 78 %
un anticoagulant, dans 62 % un IEC, dans
37 % un bêtabloquant, dans 36 % un
digitalique, dans 32 %un dérivé nitré, dans
20 % de la spironolactone, dans 7 % un
inotrope intraveineux et dans 5 % un ARA 2.
Le Feuvre C. Épidémiologie et prévention des
maladies cardiovasculaires. VeCongrès de la
Fédération française de cardiologie (ffc). la Lettre
du cardiologue 361 : 7-11
❏ Infarctus nicodépendants
La responsabilité du tabac dans la survenue
d’un infarctus du myocarde non mortel est de
65 % chez les hommes de 35 à 39 ans et de
19 % chez ceux de 60 à 64 ans. Chez la
femme, ces pourcentages sont respective-
ment de 54 % et 22 %.
Le Feuvre C. Épidémiologie et prévention des
maladies cardiovasculaires. VeCongrès de la
Fédération française de cardiologie (FFC). La
lettre du cardiologue, 361 : 7-11.
❏ De quoi convaincre les hypertendus
âgés non compliants !
Chez les personnes hypertendues âgées de
plus de 75 ans, une réduction de 5, 7,5 et
10 mmHg de la pression artérielle diastolique
permet de réduire le risque de survenue
d’un accident vasculaire cérébral de
respectivement 35, 46 et 56 % et celui
d’infarctus du myocarde de 21, 29 et 37 %.
Le Feuvre C. Épidémiologie et prévention des
maladies cardiovasculaires. VeCongrès de la
Fédération française de cardiologie (FFC). La
lettre du cardiologue 361 : 7-11.
❏ Un outil diagnostique précieux
La valeur prédictive élevée d’une
augmentation du taux plasmatique de BNP
(brain natriuretic peptide... ou peptide
natriurétique de type B) dans le diagnostic
positif de l’insuffisance cardiaque est
confirmée. Ce dosage n’est encore
aujourd’hui malheureusement disponible en
France que dans trop peu de centres...
Duc Ph. Peptide natriurétique de type B et insuffi-
sance cardiaque. La lettre du cardiologue 361 : 16.
❏ FA : réduire ou ralentir ?
Deux récentes études révèlent que chez les
patients souffrant de fibrillation auriculaire
(FA), âgés de plus de 65 ans ou présentant
des facteurs de risque cérébrovasculaire
(notamment une hypertension artérielle), la
restauration du rythme sinusal n’est pas plus
efficace que la stratégie thérapeutique
visant simplement à un ralentissement de
la fréquence cardiaque. Voilà qui “tord le
cou” à certaines idées reçues !
Adams C. Fibrillation auriculaire et restauration du
rythme sinusal : passionnément, à la folie... plus du
tout ? La lettre du cardiologue 362 : 15.
❏ FA : peut-on la prédire ?
Chez les personnes âgées de plus de 65 ans,
l’existence d’une dysfonction diastolique
du ventricule gauche accroît notablement
(de 3 à 5 fois) le risque de survenue d’une
fibrillation auriculaire (FA).
Gallet B. La dysfonction diastolique du ventricule
gauche est un facteur prédisant la survenue ulté-
rieure d’une fibrillation auriculaire. La lettre du
cardiologue 362 : 16-7.
❏ Aspirine et pontages aorto-coronaires
Chez les malades ayant bénéficié d’un
pontage aorto-coronaire, un traitement
précoce par aspirine (dès les premières
48 heures postchirurgie) doit-il être
recommandé ? Si l’on en croit les résultats
d’une récente prospective multicentrique
réalisée sur plus de 5 000 patients, la
réponse est assurément : “oui”. Une telle
prescription permet en effet de réduire de
plus de 40 % le risque de complications
létales et ischémiques non fatales... et cela –
fait essentiel – sans majoration des
complications hémorragiques ou gastriques !
Adams C. Aspirine et mortalité après pontages
aorto-coronaires. La lettre du cardiologue, 362 : 16.
Les bénéfices du traitement antihypertenseur sont-ils uniquement dépendants
de la baisse tensionnelle ?
Aux personnes qui pensent qu’il s’agit là d’une évidence, nous recommandons vivement la lecture
d’un article de F. Gueyffier paru récemment dans : La lettre du cardiologue (361 : 29-32) !
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