UNIVERSITE LILLE 2 DROIT ET SANTE FACULTE DE MEDECINE HENRI WAREMBOURG Année : 2014 THESE POUR LE DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Galactosémie : suivi de la cohorte lilloise de 1974 à 2014 Présentée et soutenue publiquement le 16 juin 2014 à 16 heures Au Pôle Recherche Par Anne-Sophie GUEMANN _______________ JURY Président : Monsieur le Professeur Frédéric GOTTRAND Assesseurs : Monsieur le Professeur Patrick TRUFFERT Monsieur le Docteur André KLEIN Madame le Docteur Anne-Frédérique POUCHELLE-DESSEIN Directeur de Thèse : Monsieur le Docteur Dries DOBBELAERE _______________ GUEMANN Anne-Sophie Avertissement La Faculté n'entend donner aucune approbation aux opinions émises dans les thèses : celles-ci sont propres à leurs auteurs. GUEMANN Anne-Sophie Liste des abréviations AMH hormone anti-Müllerienne CLIS classe pour l’inclusion scolaire Da Dalton FSH hormone folliculostimulante Gal galactose Gal-1-P galactose-1-phosphate GALE UDP-galactose 4 épimérase GALK galactokinase GALT galactose-1-phosphate uridyl transférase Glc glucose Glc-1-P glucose-1-phosphate Hb hémoglobine IHC insuffisance hépatocellulaire IRM imagerie par résonance magnétique k kilo l litre LH hormone lutéinisante mg milligrame mmol millimoles NC non connu QI quotient intellectuel SEGPA section d’enseignement général et professionnel adapté SHBP sex hormon binding protein TDM tomodensitométrie U unité µg microgramme µmol micromoles GUEMANN Anne-Sophie Table des matières Résumé ...................................................................................................................... 1 Introduction ............................................................................................................... 2 Matériel et méthodes ................................................................................................. 9 1. Sujets.............................................................................................................. 9 2. Recueil des données ...................................................................................... 9 A. Description des circonstances de diagnostic pour chaque patient .............. 9 B. Données recueillies pour chaque patient concernant son suivi ................. 10 C. Synthèse du suivi du patient ..................................................................... 12 D. Les complications à long terme ................................................................. 12 E. Synthèse des données des patients.......................................................... 13 Résultats .................................................................................................................. 15 1. Description de la population ......................................................................... 15 2. Circonstances de diagnostic ......................................................................... 16 3. Suivi des patients.......................................................................................... 19 4. Devenir et complications à long terme .......................................................... 25 5. Facteurs pronostics éventuels ...................................................................... 31 Discussion ............................................................................................................... 33 1. Principaux résultats ...................................................................................... 33 2. Points forts et faibles de l’étude .................................................................... 33 3. Description de la population ......................................................................... 34 4. Etat clinique à la naissance .......................................................................... 35 5. Suivi clinico-biologique ................................................................................. 36 6. Complications à long terme .......................................................................... 38 7. Facteurs prédictifs du devenir ....................................................................... 43 8. Protocole de prise en charge au CHRU de Lille pour étude prospective ...... 45 Conclusion ............................................................................................................... 50 Références bibliographiques ................................................................................. 51 Annexes ................................................................................................................... 56 Annexe 1 : Description de la population ................................................................ 56 Annexe 2 : Suivi clinique ....................................................................................... 60 Annexe 3 : Suivi Biologique .................................................................................. 63 Annexe 4 : Résultats dosages biologiques ........................................................... 68 Annexe 5 : Suivi en imagerie................................................................................. 73 Annexe 6 : Complications à long terme ................................................................. 76 Résumé GUEMANN Anne-Sophie RESUME La galactosémie, pathologie du métabolisme du galactose due à un déficit de l’enzyme GALT est une pathologie d’intoxication. Les signes néonataux (insuffisance hépatocellulaire, cataracte, septicémie, troubles de la vigilance) sont secondaires à l‘accumulation de métabolites toxiques : le galactose-1-phosphate et le galactitol. Le traitement consiste en un arrêt des apports lactés. Malgré un traitement bien conduit, il existe des complications à long terme concernant essentiellement le devenir cognitif ainsi que le devenir ovarien. Il convient donc de réaliser un suivi multidisciplinaire afin de dépister et de traiter ces complications. L’objectif de l’étude est de décrire le suivi réalisé à Lille et le devenir de la cohorte de 1974 à 2014. Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et unicentrique réalisée au CHRU de Lille. Les différents éléments de diagnostic, de suivi et de devenir ont été recueillis dans les dossiers des patients comprenant les courriers de diagnostic, de suivi, ainsi que les résultats des examens complémentaires. Vingt-six patients ont été inclus. La prévalence calculée dans la région est d’environ 1/167450. Le diagnostic a été posé au 7,7ième jour de vie en moyenne. La majorité des patients (24,6%) ont eu 3 signes d’appel au moment du diagnostic. Ils sont par ordre de fréquence : hépatiques, digestifs, septiques, ophtalmologiques et neurologiques. Le génotype a été connu pour 53,8% des patients. Les génotypes sont: p.Q188R/p.Q188R pour 35,7% des patients, p.Q188R/autre mutation pour 50% et autre/autre pour 14,3%. Les suivis clinico-biologiques et en imagerie ont été inhomogènes sauf concernant les consultations spécialisées en maladies héréditaires du métabolisme. Les complications à long terme ont été par ordre de fréquence : l’insuffisance ovarienne primitive, les troubles du langage, les difficultés psychologiques, l’atteinte rénale à type de tubulopathie, les troubles moteurs, la cataracte persistante. Des hépatomégalies non stéatosiques ont été révélées chez 60% des patients lors de bilans systématiques. Les imageries cérébrales ont été anormales chez 58,3% des patients (atteinte de la substance blanche). Un pic de galactitol a été observé dans 50% des cas. Un protocole de suivi est proposé afin d’homogénéiser les pratiques et le suivi. Un suivi en imagerie cérébrale est conseillé afin d’évaluer l’évolution des lésions. Des examens complémentaires pourront être réalisés afin de déterminer les causes d’hépatomégalie. ____ 1 Introduction GUEMANN Anne-Sophie INTRODUCTION La galactosémie classique est une pathologie autosomique récessive décrite depuis 1908 (1). Son incidence est évaluée entre 1/23000 et 1/44000 en Europe de l’ouest (2–5). Elle est causée par la déficience de l’enzyme galactose-1-phosphate uridyltransférase ou GALT. L’enzyme GALT, homodimère comprenant 2 sites actifs, permet le métabolisme du galactose (hexose composant le lactose avec le glucose)(2,6,7). Le galactose provient du lactose par action de la lactase intestinale. Le galactose est l’épimère en 4 du glucose, dont il diffère par la position du résidu – OH au niveau du carbone 4 (7) (Figure 1). Figure 1 : structure du glucose et du galactose (http://bioserv.fiu.edu/) L’enzyme GALT de 88kDa (8) est présente essentiellement au niveau hépatique mais également au niveau cérébral, ovarien, musculaire, rénal, et, de façon moindre, au niveau testiculaire (7,9). Elle permet la transformation intrahépatique du galactose-1-phosphate en glucose-1-phosphate ainsi que la production d’UDPgalactose ( Figure 2) (1–5,7,10). L’UDP-galactose entre dans la composition des glycoconjugués (glycolipides et glycoprotéines). Les glycoconjugués interviennent dans les mécanismes de reconnaissance intercellulaire et dans la régulation des informations échangées entre les cellules. De part ces rôles, ils sont donc particulièrement importants dans le système nerveux central ainsi que dans le tissu gonadique (7,9,11,12). ____ 2 Introduction GUEMANN Anne-Sophie Des voies secondaires du métabolisme du galactose existent mais sont mineures à l’état physiologique (Figure 2). Elles sont : - production de galactitol à partir du galactose par l’aldose réductase, - production d’acide galactonique à partir du galactose par la galactosedéshydrogenase, - production d’UDP-galactose à partir d’UDP glucose par l’UDP galactose 4 épimérase. Figure 2 : les voies du métabolisme du galactose(2,7)- voie physiologique du métabolisme du galactose ____ 3 Introduction GUEMANN Anne-Sophie En cas de déficit de GALT, il existe une augmentation des substrats en amont (galactose-1-phosphate et galactose) et une diminution des produits d’aval (UDPgalactose et glycoconjugués). Enfin, les voies mineures sont augmentées (2,7) (Figure 3). Figure 3 : les voies du métabolisme du galactose(2,7)- voie pathologique du métabolisme du galactose en l’absence de GALT Le déficit de GALT permet de définir les types de galactosémie : la galactosémie classique a une activité résiduelle enzymatique inférieure à 5%, la forme modérée a une activité résiduelle entre 5 et 15% (1). Il existe également des formes avec variation de l’activité de GALT et phénotype normal : celle de Duarte (D2) avec activité résiduelle diminuée et celle de Los Angeles (D1) avec une mutation inhibitrice couplée à un variant polymorphique augmentant l’activité de GALT (2,5). ____ 4 Introduction GUEMANN Anne-Sophie Le gène GALT, codant pour l’enzyme du même nom, est situé sur le bras court du chromosome 9 (9p13) et a été découvert en 1992. Le gène de 4,3 kilobases comprend 11 exons (2,8,13) (Figure 34). Figure 4 : structure du gène GALT (8) ____ 5 Introduction GUEMANN Anne-Sophie Les anomalies génétiques du gène GALT sont préférentiellement des mutations fauxsens (61%), des microdélétions ou des microduplications (10%), des mutations nonsens (9%) et des mutations de sites d’épissage (5%). Ces variations génotypiques entraînent une absence de protéine, un défaut dans sa stabilité ou sa solubilité ou des perturbations de son site catalytique. Plus de 180 mutations ont été découvertes à ce jour. La plus fréquente est p.Q188R pour la population caucasienne (65% en Europe de l’ouest), remplaçant un nucléotide A par un G dans l’exon 6 et se traduisant par le remplacement d’un résidu glutamine par un arginine. Il s’agit d’une mutation au niveau du site catalytique de l’enzyme, dans un site très conservé au cours du temps, qui aboutit à la perte totale de l’activité enzymatique. Les autres sont p.S135L chez les afro-américains et chez les africains (jusqu’à 50%) et p.K285N chez les juifs ashkénazes. On retrouve également de façon moindre la mutation p.N314D chez les africains, les asiatiques et les caucasiens. Il s’agit probablement d’une mutation très ancienne et conservée (2,6–8,13–15). L’absence de GALT entraîne une accumulation de galactose-1-phosphate et de galactitol dès l’introduction du lactose. Les premiers signes apparaissent quelques heures à quelques jours après les premières prises alimentaires. La symptomatologie aigue comprend (Figure 5): - des troubles neurologiques : hypotonie axiale et périphérique, hypertension intracrânienne avec pseudotumeurs visualisables à l’IRM, encéphalopathie, troubles de la vigilance et coma lié à l‘accumulation intracérébrale de galactitol; - des troubles gastro-hépatologiques : diminution de la prise alimentaire jusqu’à l’anorexie, vomissements, diminution de la prise pondérale, ictère, hépatosplénomégalie et insuffisance hépatocellulaire (IHC) lié à l’accumulation intrahépatique de galactose-1-phosphate; - des troubles métaboliques : hypoglycémies, acidose métabolique liés à l’IHC; - des troubles infectieux : sepsis à Escherichia Coli (E.Coli) lié à un défaut d’activité des polynucléaires neutrophiles ; - des troubles ophtalmologiques : cataracte en goutte d’huile bilatérale liée à l’accumulation intracristalinienne du galactitol, hémorragie intravitréenne lié à l’IHC (1,2,10,13,14,16). ____ 6 Introduction GUEMANN Anne-Sophie Atteinte neurologique Cataracte, hémorragie vitréenne Ictère Hépatomégalie, insuffisance hépatocellulaire Pyélonéphrite à E.Coli Figure 5 : illustration des symptômes aigus de la galactosémie non traitée http://www.articles-lib.com/informations-detaillees-de-galactosemie.html Le diagnostic de certitude comprend : - le dosage du galactose-1-phosphate dans les érythrocytes par méthode fluorimétrique (méthode de référence), - le dosage de l’activité GALT sur buvard, méthode rapide permettant d’évoquer le diagnostic en quelques heures, - le dosage de l’activité de GALT (méthode de référence), - le dosage du galactitol sanguin par chromatographie en phase gazeuse et du galactitol dans les urines par spectroscopie, - l’étude moléculaire du gène GALT (2,13,17–19). Dès la suspicion de galactosémie, le traitement par régime excluant le galactose est introduit, permettant la réduction des symptômes. Ce régime comprend l’éviction des produits lactés mais également des aliments comprenant plus de 20mg de galactose pour 100g d’aliments (exemples : lentilles, tomates fraîches, plats cuisinés). Ce régime est progressivement élargi par la suite (20). Si ce régime n’était pas introduit, l’enfant présenterait un retard de croissance, une cataracte bilatérale, une cirrhose et un retard mental (4). Longtemps, il a été convenu que le développement neurologique, hépatique, ophtalmologique et que la croissance staturopondérale seraient normaux si ce régime ____ 7 Introduction GUEMANN Anne-Sophie était mis en place dans les deux premiers mois de vie et si l’observance était correcte (4). Cependant, dès les années 1970, des complications à long terme ont été rapportées : - des troubles neurologiques : retard de développement mental avec dyspraxie verbale, dysarthrie, troubles cognitifs, anomalies motrices à type de trémulations et d’ataxie ; - des troubles psychologiques avec ressenti d’une vie de moindre qualité, des troubles anxiodépressifs ; - des troubles endocriniens avec hypogonadisme hypergonadotrope et aménorrhée primaire ou secondaire (quelques années de ménarche dans le cas de l’aménorrhée secondaire) ; - des troubles osseux avec une densité minérale diminuée (1–5,10,13,14,16,21– 24). Un suivi au long cours est donc préconisé du fait de ces complications à long terme. Il est cependant propre à chaque centre et à chaque praticien (5). L’objectif principal est d’étudier le suivi et le devenir neurologique, social et endocrinien de la cohorte lilloise de patients suivis entre 1997 et 2014. Le métabolisme phospho-calcique sera l’objet d’un travail complémentaire. ____ 8 Matériel et méthodes GUEMANN Anne-Sophie MATERIEL ET METHODES Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et monocentrique (CHRU Lille). 1. Sujets Les sujets ont été inclus d’après la définition de leur pathologie « galactosémie » référencée dans le logiciel CEMARA utilisé au sein du CHRU de Lille. Les sujets inclus ont été suivis au sein du service des maladies héréditaires du métabolisme de 1974 à 2014. 2. Recueil des données Le recueil de données a été réalisé d’après les dossiers cliniques du CHRU de Lille des patients inclus, comprenant : - les courriers d’hospitalisation, - les courriers de consultation, - les résultats des examens complémentaires réalisés au CHRU de Lille, - quelques courriers de transfert. Des tableaux de recueil ont été réalisés à l’aide de Microsoft Excel. Les informations recueillies ont été définies d’après le suivi décrit dans d’autres pays mondiaux (5), les complications à long terme décrites et les éléments de surveillance de celles-ci (1-13). A. Description des circonstances de diagnostic pour chaque patient Pour chaque patient, un premier tableau Excel concernant les circonstances de diagnostic a été réalisé comprenant : - le numéro du patient (patients numérotés par ordre croissant d’ancienneté), - l’année de naissance, - le sexe, ____ 9 Matériel et méthodes GUEMANN Anne-Sophie - les antécédents familiaux de galactosémie, - l’âge en jour de vie du diagnostic (diagnostic de certitude biologique avec taux de galactose-1-phosphate supérieur à 5mg/100ml d’érythrocytes ou à 0,5 µmol/g Hb soit 130µg/g Hb ou 150 µmol/l soit 39mg/l ou activité enzymatique de GALT inférieure à 5U/L ou à 5% (2,5,25)) - les signes d’appel clinique au moment du diagnostic, classés selon 5 axes : Insuffisance hépatocellulaire avec taux de prothrombine (TP) inférieur à 80%, Atteinte hépatique facteur V de coagulation < inférieur à 50% (26), cytolyse hépatique, hépatomégalie, ictère Atteinte digestive anorexie, vomissements Atteinte neurologique Hypotonie, somnolence Atteinte septique Sepsis avec preuves bactériologiques Cataractes en gouttes d’huile ou Atteinte ophtalmologique - Diminution de la prise alimentaire, hémorragies vitréennes unilatérales ou bilatérales les taux initiaux de galactose-1-phosphate en mg/100ml d’érythrocytes ou en µg/g Hb ou en mg/l et l’activité enzymatique initiale de GALT retrouvés à l’aide des systèmes informatiques du centre de biologie et de pathologie du CHRU de Lille, - le génotype obtenu par la suite. B. Données recueillies pour chaque patient concernant son suivi Un deuxième tableau Excel a été réalisé concernant le suivi individuel et le devenir comprenant : - la date de consultation ou de l’hospitalisation et l‘âge correspondant de l’enfant, - les initiales du médecin consultant, sa spécialité (pédiatre spécialisé en maladies héréditaires du métabolisme, pédiatre spécialisé en gynécologie pédiatrique, endocrinologue adulte, médecin adulte référent spécialisé en ____ 10 Matériel et méthodes GUEMANN Anne-Sophie maladies héréditaires du métabolisme, gynécologue adulte), ou le nom du service dans lequel le patient a été hospitalisé (hospitalisation conventionnelle dans le service des maladies héréditaires du métabolisme, hospitalisation programmée de durée déterminée ou hospitalisation de jour), - le poids, la taille et le périmètre crânien de chaque hospitalisation ou de chaque consultation, exprimés en déviation standard (DS), - l’existence d’une hépatomégalie, de tremblements fins des extrémités, d’un syndrome cérébelleux, - la scolarité ou le lieu de travail ou l’inactivité, - l’existence d’un trouble du langage suivi ou non par un praticien orthophoniste, - les évaluations des acquisitions psychomotrices par le médecin référent ou par un psychologue, - l’existence de cataracte ou d’opacification des sutures cristalliniennes, - les valeurs des taux de galactose-1-phosphate, de GALT, de galactitol (urinaire ou sanguin), - la normalité ou la perturbation du bilan hépatique (enzymes hépatiques, Gamma-GT, phosphatases alcalines supérieures aux normes du laboratoire), du bilan de coagulation (facteur V, TP à la recherche d’une IHC), du bilan hormonal (insuffisance gonadique avec dosages de l’hormone folliculostimulante FSH et de l’hormone lutéinisante LH supérieures aux normes du laboratoire, de l’hormone anti-Müllérienne HAM , de l’œstradiol (27) et de la testostérone (28) inférieures aux normes du laboratoire), du bilan de tubulopathie (existence d’une glycosurie, d’une protéinurie supérieure à 1 mg/l et d’une β2microglobulinurie supérieure à 0,35mg/l (29,30)) - la réalisation d’examens complémentaires d’imagerie (âge osseux, ostéodensitométrie), leur normalité ou leur perturbation (échographie abdominale à la recherche d’hépatomégalie, IRM cérébrale à la recherche d’un trouble de la myélinisation et du développement du cortex, spectroscopie à la recherche de pics anormaux de galactitol, de myoinositol, scanner cérébral), - l’observance du régime dépourvu en galactose. ____ 11 Matériel et méthodes GUEMANN Anne-Sophie Ces critères de suivis ont été définis d’après ceux recherchés par Jumbo-Lucioni et al. (2012) (5) et ceux décrits par Walter et al. (1999) (25) et d’après les complications à long terme décrits (2,10). C. Synthèse du suivi du patient Le suivi de chaque patient a été synthétisé sous la forme d’un troisième fichier Excel comprenant : - la fréquence (en mois) du suivi clinique métabolique (en consultation par un médecin référent ou lors d’une hospitalisation), - la fréquence (en mois) des bilans élargis réalisés lors d’une hospitalisation, - la fréquence (en mois) des bilans ophtalmologiques, - la fréquence (en mois) des consultations par un endocrinopédiatre ou en gynécopédiatre, un endocrinologue ou par un gynécologue, - la fréquence (en mois) des mesures de galactose-1-phosphate, de GALT, de galactitol urinaire, de galactitol sanguin, des bilans hépatiques, des bilans d’hémostase, des bilans endocriniens, des bilans phosphocalciques, des bilans urinaires à la recherche d’une tubulopathie, - la fréquence (en mois) des échographies hépatiques, de la réalisation d’âge osseux, d’ostéodensitométries et d’imageries cérébrales, - les valeurs moyennes des taux de galactose-1-phosphate, de GALT, de galactitol urinaire et de galactitol sanguin. Les suivis ont été synthétisés d’après 5 périodes de la vie du patient (5) : inférieur ou égal à 1 an, supérieur ou égal à 1 an et inférieur à 5 ans, supérieur ou égal à 5 ans et inférieur à 10 ans, supérieur ou égal à 10 ans et inférieur à 20 ans, supérieur ou égal à 20 ans. D. Les complications à long terme Pour chaque patient et concernant les même périodes que celles décrites ci-dessus, on a noté: - l’existence d’un trouble du langage, - l’existence de difficultés psychologiques, ____ 12 Matériel et méthodes GUEMANN Anne-Sophie - l’existence de difficultés scolaires ou de l’intégration sociale, - l’existence d’un déficit des acquisitions psychomotrices, - l’existence d’un trouble moteur, - l’existence de cataracte hors période de diagnostic, - l’existence d’une insuffisance ovarienne primitive, - l’existence d’une tubulopathie, - l’existence d’une hépatomégalie, - le résultat de l’imagerie cérébrale. Le suivi cognitif et social pathologique était défini comme étant le suivant : - trouble du langage notifié par le clinicien, avec éventuelle nécessité d’une prise en charge orthophonique, - trouble du développement psychomoteur notifié par le clinicien et/ou authentifié par un bilan neuro-développemental réalisé par un psychologue, - trouble de l’intégration sociale ou scolaire, définie par des redoublements répétés, par l’intégration dans une classe spécialisée de type CLIS (classe pour l’inclusion scolaire) ou SEGPA (section d’enseignement général ou professionnel adapté), par l’échec répété de formations ou de l’intégration dans le milieu professionnel, - trouble psychologique par des troubles anxieux, dépressifs ou à type d’angoisse notifiés par le clinicien, sans critère de suivi par un psychologue, le suivi pouvant être réalisé au sein du centre de référence et ne pas être notifié. E. Synthèse des données des patients Les patients ont été regroupés par la suite en 5 classes suivant leur décennie de naissance : 1974-1984, 1984-1993, 1994-2003, 2004-2014 et enfin 1974-2014 (ensemble des patients suivis). Concernant les circonstances de diagnostic, ont été définis pour chaque groupe de patient : - le pourcentage de chaque sexe, - le jour moyen de vie au diagnostic, - le nombre de signes d’appel au moment du diagnostic, ____ 13 Matériel et méthodes GUEMANN Anne-Sophie - le pourcentage pour chaque classe de symptômes clinico-biologiques présentés, - les moyennes des premiers dosages de galatose-1-phosphate et de GALT réalisés, dosages confirmant le diagnostic. Concernant le suivi clinique, biologique et en imagerie, ont été définis pour chaque groupe de patients sur les 5 périodes: - la moyenne et la médiane ainsi que les écarts types (en mois) des suivis en maladies héréditaires du métabolisme, en endocrinologie, en ophtalmologie, - la moyenne, la médiane et les écarts types (en mois) des suivis biologiques (taux de galactose-1-phosphate, GALT, galactitol urinaire et sanguin, bilan hépatique biologique, bilan d’hémostase, bilan de tubulopathie avec dosage de protéinurie et/ou dosage de β2microglobuminurie) - la moyenne, la médiane et les écarts-types en mois des suivis en imagerie (âge osseux, ostéodensitométrie, échographie abdominale, IRM cérébrale et spectroscopie), - la moyenne des valeurs de galactose-1-phosphate selon leurs propres unités, - la moyenne des valeurs de GALT, de galactitol urinaire et sanguin lorsqu’il s’agissait de valeurs quantitatives, - la présence d’au moins une fois tout au long du suivi d’une atteinte hépatique (clinique, biologique ou lors d’une imagerie), d’une atteinte cérébrale (IRM, spectroscopie), d’une atteinte ophtalmologique (cataracte, opacifications des sutures cristalliniennes), d’une atteinte gonadique, d’une atteinte néphrologique (tubulopathie). Les médianes et les écarts-types ont été calculées d’après les moyennes des valeurs de chacun des patients avec le programme d’Excel. Le pourcentage de chaque génotype était calculé. Toutes les valeurs ont été arrondies à la décimale. ____ 14 Résultats GUEMANN Anne-Sophie RESULTATS 1. Description de la population Vingt-six patients ont été inclus de 1974 à 2014: - 23 avec le terme « galactosémie » au sein du logiciel CEMARA, - 2 non référencés dans CEMARA, évoqués dans les courriers de leur fratrie (fratrie inclue avec CEMARA), - 1 diagnostiqué durant la période de rédaction de la thèse. L’âge moyen des 26 patients est de 17,2 ans (Annexe 1). Vingt-trois patients ont été suivis dès la naissance au sein du centre de référence des maladies héréditaires du métabolisme du CHRU de Lille. Deux ont été suivis jusqu’à leur enfance dans la région du Nord-Pas-De-Calais par leur pédiatre exclusivement hors du centre de référence et une a été suivie dans un hôpital hors région. La prévalence calculée est de 26/4 018 644 soit environ 1/167450 (www.insee.fr). Les données concernant les circonstances de diagnostic ont été complètes dans 22 dossiers. Quatre dossiers ont eu des courriers manquants concernant le diagnostic dont un avec diagnostic et suivi jusque l’âge de 20 ans réalisé dans un hôpital hors de la région du Nord-Pas-De-Calais. Notre cohorte comporte 12/26 (46,1%) de cas masculins et 14/26 (53,9%) de cas féminins (Tableau 1). Il existe 5/21 familles ayant plusieurs membres atteints de galactosémie, dont 4/21 sont issus de la même fratrie. Les parents du patient 23 sont apparentés, de même que ceux de la patiente 26. ____ 15 Résultats GUEMANN Anne-Sophie 2. Circonstances de diagnostic Le diagnostic a été posé au 7,7ième jour de vie en moyenne (Tableau 1), et toujours avant le premier mois de vie (Annexe 1). Trois patients (patients 7,10,12) ont été diagnostiqués à J0, leur fratrie comprenant déjà un patient atteint (patients 2,3,8) (Annexe 1). Ils ont été traités par un lait sans lactose dès leur naissance (données non référencées). La patiente 22 dont un membre de la fratrie (patiente 13) était connu comme étant porteur de galactosémie n’a pas été diagnostiquée ni traitée à la naissance, de même que la patiente 26 ayant un apparenté du deuxième degré atteint (patiente 18, cousine germaine). Enfin, les données concernant un couple de sœurs (patientes 5 et 9) sont manquantes et les circonstances de diagnostic ainsi que la date de début du traitement sont inconnues. Concernant le statut clinico-biologique au moment du diagnostic (Annexe 1, Tableau 1, Figure 6), - pour 4/26 patients (15,4%), le statut était inconnu, - pour 3/26 patients (11,5%) dont la fratrie était connue comme étant atteinte de galactosémie, aucun signe d’appel n’a été rapporté, - pour 3/26 patients (11,5%), 1 signe d’appel a été rapporté, - pour 5/26 patients (19,3%), 2 signes ont été rapportés, - pour 9/26 patients (34,6%), 3 signes d’appel ont été rapportés, - pour 2/26 patients (7,7%), 4 signes d’appel ont été rapportés, - pour 0/26 patients (0%), 5 signes d’appel ont été rapportés. ____ 16 Résultats GUEMANN Anne-Sophie 40,00% 35,00% n=9/26 30,00% 25,00% 20,00% n=5/26 15,00% 10,00% n=4/26 n=3/26 n=3/26 5,00% n=2/26 n=0/26 0,00% 0 1 2 3 4 5 inconnu Figure 6 : nombre de signes d’appel clinico-biologiques décrits au moment du diagnostic Les atteintes prédominantes au diagnostic décrites sont (Figure 7, Tableau 1 et Annexe1): - Atteinte hépatique 18/22 (81,8%): ictère, cytolyse, cholestase, insuffisance hépatocellulaire, - Atteinte digestive 13/22 (59,1%) : difficultés de prise alimentaire, anorexie, vomissements, - Atteinte septique à E.Coli 7/22 (31,8%), - Atteinte ophtalmologique 5/22 (22,7%): cataracte (80% des atteintes), hémorragie vitréenne (20% des atteintes), - Atteinte neurologique 5/22 (22,7%) : somnolence, hypotonie. 90,00% 80,00% 70,00% n=18/22 60,00% n=13/22 50,00% 40,00% 30,00% n=7/22 20,00% n=5/22 n=5/22 atteinte ophtalmologique atteinte neurologique 10,00% 0,00% atteinte hépatique atteinte digestive atteinte septique Figure 7 : signes clinico-biologiques décrits au diagnostic ____ 17 Résultats GUEMANN Anne-Sophie Les taux initiaux de galactose-1-phosphate (gal-1-P) et de l’enzyme GALT permettant d’établir le diagnostic de certitude ont été rapportés pour 12 patients. Les taux initiaux de galactose-1-phosphate et de GALT ont été connus pour 10 patients (Tableau 1, Annexe 1). Ces taux ont été retrouvés pour les patients nés entre 2001 et 2014. Le taux moyen de galactose-1-phosphate initial est de 27,7 mg/100ml d’érythrocytes. Le taux de GALT moyen au diagnostic est de 0,7U/l. Pour un patient, le taux de GALT initial n’a pas été inclu dans les données en raison d’une transfusion en culot globulaire récente (donnée non référencée). Tableau 1 : description de la population Décennie de découverte Sexe masculin 1974-1983 1984-1993 1994-2003 2004-2014 1974-2014 n=3 n=8 n=8 n=7 n=26 n=1 n=2 (25%) n=5 (33,3%) Sexe féminin n=2 n= (62,5%) n=6 (75%) n= (66,7%) (57,1%) 3 n= 3 n= 12 (46,1%) 4 n=14 (37,5%) (42,9%) (53,9%) Données exploitables n=2 n=5 n=8 n=7 n=22 Moyenne de l’âge au 3 4 7,2 13,6 8,1 Atteinte hépatique au n=2 n=3 n=6 n=7 n=18 diagnostic (100%) (60%) (75%) (100%) (81,8%) Atteinte digestive au n=1 n=1 n=4 n=7 n=13 diagnostic (50%) (20%) (50%) (100%) (59,1%) Atteinte neurologique au n=1 n=1 n=0 n=3 n=5 diagnostic (50%) (20%) (0%) (42,9%) (22,7%) Atteinte septique à E.Coli n=1 n=0 n=3 n=3 n=7 au diagnostic (50%) (0%) (37,5%) (42,9%) (31,8%) Atteinte ophtalmologique n=1 n=1 n=2 n=1 n=5 au diagnostic (50%) (20%) (25%) (14,3%) (22,7%) Taux de gal-1-P au NC NC 22,1 (n=3) 30,1 27,7 (n=7) (n=10) 0,4 1 0,7 (n=5) (n=5) (n=10) diagnostic (en jours) diagnostic Taux de GALT au NC NC diagnostic NC : non connu Gal-1-P : galactose-1-phosphate ____ 18 Résultats GUEMANN Anne-Sophie Tous les patients ont reçu un régime dépourvu en galactose comprenant les laits AL110 ou O LAC ainsi que les fruits, légumes, viandes, fromages autorisés. 3. Suivi des patients Concernant le suivi clinique des patients, on observe dans notre étude une grande hétérogénéité concernant la fréquence du suivi métabolique (consultations spécialisées et bilan élargis), des bilans élargis, des consultations ophtalmologiques et endocriniennes (Tableau 2). Le plus homogène des suivis a été celui métabolique avec 1/22 écart-type supérieur à 10 (/mois). Le suivi moyen de notre cohorte a été : - Tous les 2,7 mois pour les patients de 1 mois à moins d’1 an, - Tous les 7,6 mois pour les patients âgés d’au moins 1 an et de moins de 5 ans, - Tous les 8,3 mois pour les patients âgés d’au moins 5 ans et de moins de 10 ans, - Tous les 8,6 mois pour les patients âgés d’au moins 10 ans et de moins de 20 ans, - Tous les 15,8 mois pour les patients âgés de plus de 20 ans. L’organisation des premiers bilans élargis a progressé avec les décennies (après l’âge de 20 ans pour les patients nés entre 1974 et 1983, entre 10 et 20 ans pour ceux nés entre 1984 et 1993, entre 5 et 10 ans pour ceux nés entre 1994 et 2003 et dès la première année de vie pour ceux nés à partir de 2004). Le suivi ophtalmologique a été réalisé à tous les âges de la vie des patients suivis au sein du centre de référence du CHRU de Lille. Les moyennes de fréquences sont hétérogènes selon les décennies de naissance et les âges des patients. Le suivi endocrinien a été réalisé pour 7/12 patientes et pour (7/9 âgées de plus de 8 ans) (Annexe 2). L’âge moyen de début de suivi était de 13,8 ans (données non référencées). Aucun patient mâle n’a eu de suivi par un endocrinologue ou par un endocrino-pédiatre. La fréquence de ce suivi est hétérogène au sein de notre cohorte (Tableau 2). Le dosage des hormones FSH et LH a été réalisé à chaque bilan endocrinien, ce qui n’était pas le cas du dosage de l’homone anti-Müllerienne : 23/56 bilans soit 41% (données non référencées). ____ 19 Résultats GUEMANN Anne-Sophie Tableau 2 : suivi clinique Décennie de découverte 1974-1983 1984-1993 médiane moyenne Ecart- 1994-2003 médiane moyenne type Ecart- 2004-2014 médiane moyenne type Ecart- 1974-2014 médiane moyenne type Ecart- médiane Moyenne type Ecarttype Fréquence suivi <1 2,25 2,25 0,6 4,6 4,6 1 3,7 3,3 1,7 1,8 1,6 0,5 3,2 2,7 0 métabolique (en 1-5 6 6 0 12 14 8,6 4 6,2 8 3,35 3,4 1,3 4,4 7,6 7,5 mois) 5-10 7,5 14,3 13,6 12 11,7 0,8 4,6 4,8 1,2 5,6 5,2 1,1 5,9 8,3 6 10 11,5 5 10 11,2 6,4 5,1 5,3 1,3 7,7 8,6 5,2 >20 20,1 21 6,5 0 12,7 8 16,5 15,8 8,2 Fréquence bilan <1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1,6 4,1 0 0,5 2,5 annuel (en mois) 1-5 0 0 0 0 0 0 0 17,1 22,8 20 16,7 9,6 0 10,5 15,8 5-10 0 0 0 0 0 0 20 20,3 20,7 12 17,5 11,7 0 10,6 15,9 0 0 0 30 28,4 26,2 16,8 14,3 13,7 12,3 17,4 20,7 1020 1020 >20 0 80 138,5 28,6 25,4 18,6 21,6 45,9 80,5 Fréquence <1 1,6 8,2 3,9 0 2,7 5,5 0 1 2,4 0 3,9 5,2 0 3,2 4,6 consultation 1-5 24 6 8,5 0 12 24 4 6,9 9,4 10,8 9,6 9 4 8,8 12,7 ophtalmologique (en 5-10 54 20 34,6 60 52,5 15 30 27,1 18 0 8,7 17,5 30 27,5 24,3 mois) 10- 15 53,3 11,5 40 27 18,6 17,1 13,5 14 22,8 26 21 20 >20 25 80 138,5 0 5,7 12,7 0 33,5 84 Fréquence <1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 consultation 1-5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 endocrinologique 5-10 0 20 34,6 0 0 0 0 12 26,8 0 0 0 0 6,7 19,4 (en mois) 10- 120 80 69,3 0 5,1 6,9 0 7 12,2 0 19,9 40 0 28 48,5 0 12 29,4 0 17,3 34,5 20 >20 ____ 20 Résultats GUEMANN Anne-Sophie Le suivi des taux de galactose-1-phosphate a été réalisé régulièrement et de manière homogène pour tous les patients avant l’âge de 1 an avec une moyenne de 4,3/mois. Le suivi a été hétérogène avec des écarts-types importants passé l’âge d’1 an. On observe une tendance à l’homogénéisation du suivi pour les patients nés entre 2004 et 2014 avec des valeurs d’écarts-types plus faibles que pour les autres décennies âgés de plus d’un an (Tableau 3). Les taux de galactose-1-phosphate exprimés en mg/100ml d’érythrocytes (gold standard) sont supérieurs à 5mg/l chez 9/26 patients soit 34,6% (Annexe 4). Le régime dépourvu en galactose a été respecté sans écarts alimentaires (aliments riches en galactose) répétés chez 4/26 patients soit 15,4% (données non référencées). Les suivis des taux de GALT, de galactitol urinaire et de galactitol sanguin ont été moins réalisés au cours des décennies (Tableau 3). Les bilans hépatiques et d’hémostase ont été réalisés d’autant plus fréquemment que les décennies de naissance étaient proches de 2014 et que l’âge des patients était jeune (surtout avant l’âge de 5 ans) (Tableau 3). Ces bilans sont tous normaux, sans signe d’insuffisance hépatocellulaire, de cytolyse hépatique ou de cholestase (données non référencées). Les bilans endocriniens ont été réalisés de plus en plus précocement selon les décennies : - Entre 10 et 20 ans pour les patients nés entre 1974 et 1993, - Entre 5 et 10 ans pour ceux nés entre 1994 et 2003, - Avant l’âge de 1 an pour ceux nés à partir de 2004 (Tableau 3). Tous les patients de notre cohorte ont eu un bilan endocrinien au cours de leur suivi (Annexe 4). Le suivi du bilan phosphocalcique a été réalisé précocement et fréquemment à partir de la décennie 1984-1993 (Tableau 3). Le bilan urinaire à la recherche de tubulopathie a été réalisé à partir de la décennie 1984-1993 et dès l’âge de 1 an pour la décennie 1994-2003 (Tableau 3). ____ 21 Résultats GUEMANN Anne-Sophie Tableau 3 : suivi biologique Décennie de découverte ans 1974-1983 médiane 1984-1993 moyenne Ecart- médiane 1994-2003 moyenne type Ecart- médiane 2004-2014 moyenne type Ecart- médiane 1974-2014 moyenne type Ecart- médiane Moyenne type Ecarttype Fréquence suivi <1 0 1,8 2,5 4,6 4,9 3,6 5,5 6,1 4,3 2,2 2,9 1,2 3,7 4,3 3,4 galactose-1- 1-5 0 24 33,9 7,8 9,2 9,4 5 4,9 3,1 4,9 5,6 3,6 5,2 7,2 11 phosphate 5-10 0 21,8 33,2 17,5 16,8 12,3 6 8,6 5,6 8,1 8,8 2,3 7,1 15,1 13,9 (en mois) 10-20 24 15,7 7,7 12 15,9 11,2 5,8 6,9 2,6 9,3 30,9 8,7 >20 0 25,3 1,4 9,5 16,7 13 24 15,6 10,8 Fréquence suivi <1 0 0 0 5,5 5,5 6 8,2 7 4,7 0 2,3 4,1 1,5 3,8 5 en GALT 1-5 24 24 33,9 0 8 19,6 8,8 8,2 5,2 0 0 0 0 10,2 14,7 (en mois) 5-10 0 20 34,6 0 18 28,1 15 19,3 22,4 0 0 0 0 16 25,5 10-20 40 40 69,3 45 37,3 27 0 22 31,8 18 20,7 36,2 >20 84 41,7 72,2 0 0 0 0 47,8 44,2 Fréquence suivi <1 0 0 0 0 2,7 4,6 5,5 6,6 4,6 3,7 3,7 3,8 2,9 1,4 4,3 galactitol 1-5 0 24 33,9 0 8 12,4 6,8 7,5 2,7 14 0 7,9 6,8 2,6 12,3 urinaire(en mois) 5-10 60 20 34,6 25 23,3 22,5 10 11,3 4,7 2,2 0,1 17,4 8,7 14,2 18,7 10-20 24 33,3 30,5 20 26 16,7 7,8 11,3 12,8 18,5 9 18,9 >20 0 81,9 39,2 36 27,4 26 42,8 0 40,3 Fréquence suivi <1 0 0 0 2,75 46 5,4 0 0 0 0 0 0 0 0 3,5 galactitol sanguin 1-5 0 0 0 6,4 8,1 9 0 0 0 0 0 0 0 10,2 6,1 (en mois) 5-10 0 40 34,7 15 25 29,5 0 0 0 0 0 0 0 5,5 25,2 10-20 0 48 63,5 0 2,6 6,8 0 0 0 0 27,2 28,5 >20 0 0 0 0 0 0 0 21,6 0 ____ 22 Résultats GUEMANN Anne-Sophie Tableau 3 : suivi biologique – suite Décennie de découverte ans 1974-1983 médiane 1984-1993 moyenne Ecart- médiane 1994-2003 moyenne type Ecart- médiane 2004-2014 moyenne type Ecart- médiane 1974-2014 moyenne type Ecart- médiane Moyenne type Ecarttype Fréquence suivi <1 2,75 2,7 3,9 0 0 0 0 2,7 4,6 2,7 2,7 4,2 0 3,3 3,6 du bilan 1-5 24 24 33,9 0 16 24,8 6,6 8,3 6,4 6 11,3 12,9 6,6 13,3 17,3 d’hémostase (en 5-10 0 0 0 0 3,3 8,2 12 25,1 23,8 7,2 13,2 3,2 10,5 10 17,6 mois) 10-20 0 0 0 17,1 32,7 41,6 9,3 9,5 2,5 9,3 11,5 28,2 >20 0 20,8 36,1 12 18,6 23,7 6 37,9 26,3 Fréquence du <1 0 0 0 0 3,7 5,7 1,8 2,4 2,8 9,4 4,6 4,5 1,6 1 4,2 suivi du bilan 1-5 24 24 33,9 24 24 26,3 6,2 6,8 4,8 8,8 5,6 2,4 6 12,6 18,2 hépatique (GO, 5-10 0 0 0 0 2,5 6,1 6 21,5 26,3 11,8 8,4 2,4 6 14,4 17,7 TGP, GGT, PAL) 10-20 0 0 0 20 21,2 7,1 6,2 9,5 2,4 7,8 32,4 9,5 en mois >20 80 75,5 11,4 19 15,4 15 29 70,2 33,8 Fréquence du <1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3,1 5,4 0 2,3 3,3 suivi du bilan 1-5 0 0 0 0 8 19,6 0 0 0 48 3,4 22 0 6,3 21,1 endocrinien 5-10 0 20 34,6 0 0 0 20 24,3 27 11 14,5 17,7 0 11,1 22,6 (en mois) 10-20 30 23,3 20,8 15 39,3 54,4 14 27,6 36,7 15 16,7 41,3 >20 84 150 80,9 22 22,6 17,1 36 17,7 79,7 Fréquence du <1 0 0 0 0 1,8 4,5 4,6 4 2,1 2,7 1,9 1,4 1,6 0 2,9 suivi du bilan 1-5 0 0 0 0 8 19,6 5 4,6 2,4 6,4 8,4 8,3 4,4 10 11,3 phosphocalcique 5-10 0 0 0 13,5 18,2 22,7 7,5 7,9 3,5 12 12,2 4,2 0 14,7 13,7 (en mois) 10-20 24 28 30,2 15 19,2 0 10 10,3 4,2 12,8 22 13,9 >20 28 29,1 4,7 10,3 10,9 86 17,7 15,2 11,7 Fréquence du <1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 bilan urinaire (en 1-5 0 0 0 0 0 0 12 16 19,6 16,8 17,2 13,1 0 1,8 14,7 mois) 5-10 0 0 0 0 10 24,5 20 26 25,5 11,8 13,1 3,3 5,5 7,8 21,3 10-20 0 0 0 30 38,3 41,9 16,5 16,1 15,8 16,5 32,7 30,6 >20 0 0 0 18 22,8 25,9 0 35,5 23,4 ____ 23 Résultats GUEMANN Anne-Sophie Tableau 4 : suivi en imagerie Décennie de découverte ans 1974-1983 médiane 1984-1993 moyenn Ecart- e type médiane 1994-2003 moyenn Ecart- e type médiane 2004-2014 moyenn Ecart- e type médiane 1974-2014 moyenn Ecart- e type médiane Moyenn Ecart- e type Fréquence du <1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1,6 4,1 0 0,5 2,4 suivi des 1-5 0 0 0 0 0 0 12 20 23,6 20 24,7 19,7 0 13,4 19,4 échographies 5-10 0 0 0 0 0 6 20 26,4 25,3 15 19 11,1 0 13 19,4 hépatiques 10-20 0 0 0 18 45,4 55,2 19,8 21,3 21,3 7,8 27,1 39,3 (en mois) >20 62,5 100,8 124,5 22 31,4 34,9 39,5 57,4 80,1 Fréquence du <1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 suivi des âges 1-5 0 0 0 0 0 0 12 20 23,6 21 25,7 19 0 13,7 19,4 osseux 5-10 0 0 0 0 0 0 12 16 21,4 20 21,7 9,7 0 9,9 15,8 (en mois) 10-20 120 80 69,3 0 30 45,8 16,8 16,7 19 16,8 32,4 44,4 >20 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fréquence du <1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 suivi des 1-5 0 0 0 0 0 0 0 8 19,6 0 11 19,5 0 5,7 15 ostéodensitométri 5-10 0 0 0 0 0 0 20 22,1 20,8 15 13 9,6 0 10,3 15,9 es (en mois) 10-20 0 0 0 18 24 27 17,3 17,3 16,2 7,8 17 20,9 >20 168 177,7 58,1 0 15,8 24,9 39,5 76,5 91,3 Fréquence du <1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 suivi des 1-5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 6 14,7 0 1,8 8 imageries 5-10 0 0 0 0 0 0 0 17,1 29,3 0 9 18 0 7,8 19,6 cérébrales (en 10-20 0 20 34,7 0 39,4 56,6 0 31,5 45,9 0 32,7 46,7 mois) >20 0 80 138,6 0 8,8 19,7 0 35,5 84 ____ 24 Résultats GUEMANN Anne-Sophie Les échographies abdominales à la recherche d’une hépatomégalie, la réalisation d’âge osseux, les ostéodensitométries et les imageries cérébrales ont été réalisées de façon inhomogène quelques soient les décennies de naissance des patients et leurs âges. On observait une tendance à réaliser ces examens plus précocement au fur et à mesure des décennies (Tableau4). 4. Devenir et complications à long terme On observe les complications à long terme suivantes au sein de la cohorte (classées par fréquence décroissante) (Tableau 5 et figures 8, 9, 10) : - insuffisance ovarienne primitive, - troubles du langage pouvant nécessiter la mise en place d’une thérapie orthophonique, - troubles de la scolarité ou de l’intégration sociale, - difficultés psychologiques, - tubulopathie, - troubles moteurs, - cataracte dont un cas nécessitait une prise en charge chirurgicale (patient 1), - déficit psychomoteur. Pour les patients ayant eu une évaluation psychomotrice connue (patients 1, 2, 7, 10, 13), le quotient intellectuel moyen était de 76,4 (données non référencées). ____ 25 Résultats GUEMANN Anne-Sophie Tableau 5 : complications à long terme Décennie 1974-1983 1984-1993 1994-2003 2004-2014 1974-2014 Troubles du langage 2/2 4/7 5/8 5/5 16/22 (100%) (57,1%) (62,5%) (100%) (72,7%) 1/2 1/7 3/8 4/5 9/22 (50%) (14,3%) (42,8%) (80%) (40,1%) Trouble du 2/2 1/6 2/8 0/5 5/21 développement (100%) (16,7%) (25%) (0%) (23,8%) Evaluation 1/2 4/8 3/7 0/5 8/22 neuropsychologique (50%) (50%) (42,8%) (0%) (36,4%) Trouble de la scolarité/de 3/3 4/8 5/8 2/5 14/24 l’intégration sociale (100%) (50%) (62,5%) (40%) (58,3%) Troubles psychologiques 2/2 4/6 5/8 1/5 12/21 (100%) (66,7%) (62,5%) (20%) (57,1%) 2/2 3/8 2/8 2/5 9/23 (100%) (37,5%) (25%) (40%) (39,1%) 3/3 2/4 1/6 1/5 7/18 (100%) (50%) (16,7%) (20%) (38,9%) Insuffisance ovarienne 2/2 5/6 3/3 1/1 11/12 primitive (100%) (83,3%) (100%) (100%) (91,7%) Tubulopathie NC 2/6 5/8 2/5 9/19 (33,3%) (62,5%) (40%) (47,4%) Orthophonie psychomoteur Troubles moteurs Cataracte ____ 26 Résultats GUEMANN Anne-Sophie n=2/2 n=5/5 n=2/2 n=3/3 n=2/2 n=5/8 n=5/8 n=5/8 n=4/6 n=4/7 n=4/8 n=2/8 n=2/5 n=1/6 n=1/5 1974-1983 1984-1993 1994-2003 TROUBLES PSYCHOLOGIQUES TROUBLE DE LA SCOLARITÉ/INTÉGRATION SOCIALE n=0/5 TROUBLES DU DÉVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR TROUBLES DU LANGAGE 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 2004-2014 Figure 8 : complications à long terme pour chaque décennie de naissance des patients -1 n=2/2 n=3/3 n=2/2 n=1/1 n=3/3 n=5/6 n=5/8 n=2/4 n=3/8 n=2/5 n=1/5 n=2/6 n=2/5 n=2/8 n=1/6 1974-1983 1984-1993 1994-2003 TUBULOPATHIE INSUFFISANCE OVARIENNE PRIMITIVE NC CATARACTE TROUBLES MOTEURS 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 2004-2014 Figure 9 : complications à long terme pour chaque décennie de naissance des patients -2 ____ 27 Résultats GUEMANN Anne-Sophie 100,00% n=11/12 80,00% 60,00% n16/22 n=14/24 n=12/21 40,00% n=7/18 cataracte 20,00% n=9/23 troubles moteurs n=9:19 n=9/22 n=8/22 tubulopathie IOP troubles psychologiques trouble de la scolarité/intégration sociale déficit du développement psychomoteur orthophonie troubles du langage 0,00% Figure 10 : complications à long terme pour l’ensemble de la cohorte de 1974 à 2014 Une patiente a eu un enfant issu d’une grossesse spontanée à l’âge de 19,5 ans. Aucun dosage hormonal n’a été réalisé précédemment chez cette patiente. Toutes les autres patientes ont eu une IOP. Une échographie pelvienne a complété le bilan chez 8/9 patientes traitées. Chaque patiente a eu 1,6 échographie pelvienne en moyenne durant son suivi. Le suivi échographique a été très hétérogène en terme de début de suivi et de fréquence. Les patientes ont été traitées pour cette atteinte par un traitement hormonal substitutif. Le traitement substitutif a été institué à 14,7 ans en moyenne (données non référencées). Tous les patients mâles de plus de deux ans (7/11 prépubères soit 63,6% et 4/11 pubères soit 36,4%) ont eu au moins un dosage sanguin hormonal à la recherche d’une insuffisance gonadique. Les tests n’ont pas retrouvé d’atteinte gonadique. Aucune analyse de sperme n’a été effectuée. Le patient ayant présenté une hémorragie vitréenne à la naissance a eu une vitrectomie à l’âge de 2,5 mois puis son état est demeuré stable. Vingt patients ont eu des échographies abdominales au cours du suivi. Douze patients avaient au cours de leur suivi une hépatomégalie échographique non stéatosique (60%) (Annexe 5). Aucun n’avait de cytolyse hépatique, de cholestase ou d’insuffisance hépatocellulaire ni de taux élevés en galactose-1-phosphate (données ____ 28 Résultats GUEMANN Anne-Sophie non référencées). L’âge moyen de diagnostic est de 9,4 ans (données non référencées). Pour 25% des patients on observe une régression spontanée de l’hépatomégalie (patients 7, 12, 17) (données non référencées). Aucun patient n’a d’hypotrophie staturopondérale ni de ralentissement de la croissance durant l’enfance (données non référencées). Le régime a été bien respecté (15,4% des cas avec écarts du régime répétés). Les taux moyens de galactose-1-phosphate sont dans 77,4% des cas conformes aux valeurs attendues. Par ailleurs, 7/12 (58,3%) patients ont eu une IRM cérébrale anormale (Annexe 5). Les anomalies retrouvées sont : - Anomalie de la substance blanche chez 6/7 (85,7%) des patients, - Anomalie des noyaux gris centraux chez 2/7 (28%) des patients, - Atrophie cérébrale chez 1/7 (14,3%) des patients (Figure 11). La spectroscopie a été réalisée dans 6/7 (85,7%) des cas. Elle était normale dans 2/6 des cas (33,3%). Un pic de galactitol était présent dans 3/6 des cas (50%) et une diminution du myoinositol dans 1/6 cas (16,7%) (données non référencées) (Figure 11). 90,00% 80,00% 70,00% n3/6 n=6/7 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% n=1/6 n=2/7 n=1/7 0,00% Anomalie de la anomalie des noyaux atrophie cérébrale substance blanche gris centraux pic de galactitol Figure 11 : anomalies retrouvées à l’IRMc ____ 29 diminution myoinositol Résultats GUEMANN Anne-Sophie Ces perturbations visibles à l’IRM semblent être plus fréquemment associées aux troubles du langage, psychologiques et de l’intégration scolaire ou sociale (Tableau 6, figure 12). Tableau 6 : anomalies cognitives associées aux IRM IRM cérébrale normale IRM cérébrale anormale Troubles du langage 2/3 (66,7%) 6/7 (85,7%) Troubles psychologiques 0/3 (0%) 6/7 (85,7%) 3/5 (60%) 5/7 (71,4%) Troubles de la scolarité/ de l’intégration sociale 90,00% 80,00% n=6/7 n=6/7 70,00% 60,00% n=5/7 n=2/3 n=3/5 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% n=0/3 0,00% IRM normale IRM anormale Figure 12 : anomalies cognitives associées aux IRM Un patient (patient 1) a eu un scanner cérébral normal. Il n’a pas eu d’IRM cérébrale complémentaire (donnée non référencée). ____ 30 Résultats GUEMANN Anne-Sophie 5. Facteurs pronostics éventuels Le génotype est connu pour 14/26 patients (53,8%). Le génotype est réparti comme suit : - 5/14 (35,7%) étaient homozygotes pour la mutation pQ188R/pQ188R, - 7/14 (50%) étaient hétérozygotes composites pQ188R/autre, - 2/14 (14,3%) avaient deux mutations autre que pQ188R. Les troubles cognitifs semblent être plus fréquents pour les génotypes autre/autre (Tableau7, Figure13). Tableau 7 : génotype et troubles cognitifs pQ188R/pQ188R pQ188R/autre autre/autre n=2/4 n=3/6 n=1/2 (50%) (50%) (50%) Difficultés n=3/5 n=4/7 n=2/2 psychologiques (60%) (57,1%) (100%) Troubles scolaires/de n=1/4 n=2/7 n=1/1 l’intégration sociale (25%) (28,6%) (100%) Troubles du langage 100% n=2/2 n=1/1 80% 60% n=3/5 40% n=2/4 n=3/6 n=4/7 n=1/2 20% n=1/4 n=2/7 0% TROUBLES DU LANGAGE DIFFICULTÉS PSYCHOLOGIQUES pQ188R/pQ188R pQ188R/autre TROUBLES SCOLAIRES/INTÉGRATION SOCIALE autre/autre Figure 13 : génotype et troubles cognitifs ____ 31 Résultats GUEMANN Anne-Sophie Dix patients sont issus d’une fratrie comportant deux atteints (patients 2 et 7 ; 3 et 10 ; 5 et 9 ; 8 et 12 ; 13 et 22). On observe des devenirs différents concernant les troubles du langage, les difficultés psychologiques, les troubles scolaires/de l’intégration sociale pour toutes les fratries. Ceux ayant déjà un atteint dans la fratrie semblent avoir un devenir cognitif meilleur (Tableau 8). Tableau 8 : Devenir cognitif et place dans la fratrie 1er atteint dans la fratrie 2ième atteint dans la fratrie Troubles du langage 4/4 (100%) 1/4 (25%) Difficultés psychologiques 3/3 (100%) 1/4 (25%) 5/5 (100%) 1/5 (20%) Troubles de la scolarité/de l’intégration sociale ____ 32 Discussion GUEMANN Anne-Sophie DISCUSSION 1. Principaux résultats Vingt-six patients atteints de galactosémie sont actuellement suivis au sein du centre de référence en maladies métaboliques du CHRU de Lille. Vingt-cinq d’entre eux ont été diagnostiqués au sein de la région et pour 23 de ces patients le suivi a été débuté dès le diagnostic posé par les médecins référents en maladies métaboliques du CHRU. La prévalence calculée est d’environ 1/167450. Tous les patients suivis ont été diagnostiqués avant le premier mois de vie, au 7,7ième jour de vie en moyenne. Le diagnostic a été suspecté dès l’association de 3 signes d’appel clinico-biologiques pour la majorité d’entre eux (34,6%). Le signe d’appel le plus fréquemment décrit est l’atteinte hépatique (81,8%). Tous ont été diagnostiqués de manière certaine avec la mesure quantitative du galactose-1-phosphate et/ou de l’enzyme GALT. Le suivi clinico-biologique a été très hétérogène au cours des 4 dernières décennies. Le régime a été bien respecté dans la grande majorité des cas (15,4% avec écarts alimentaires répétés). Les taux moyens de galactose-1-Phosphate ont été pour la majorité dans les valeurs attendues. Des complications à long terme ont été observées: insuffisance ovarienne primitive, difficultés cognitives (prédominant sur le langage), sociales et psychologiques, troubles moteurs, atteinte tubulaire et enfin cataractes. Des hépatomégalies asymptomatiques non stéatosiques et isolées ont été diagnostiquées de manière fortuite au cours des bilans annuels. Les IRM cérébrales ont mis en évidence des anomalies de la substance blanche. 2. Points forts et faibles de l’étude Il s’agit d’une étude rétrospective d’une cohorte de faible effectif inclue sur une période de 40 ans. En raison du caractère rétrospectif, il existe une perte d’informations. Certains dossiers sont incomplets concernant les circonstances de diagnostic ou le suivi. Le dossier de la patiente 4, suivie au sein d’un centre extérieur au Nord-Pas-DeCalais n’a pu être récupéré, contribuant aux données manquantes. ____ 33 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Certaines valeurs biologiques n’ont pu être répertoriées, étant antérieures à la mise en place du système informatique actuellement (taux initiaux de galactose-1phosphate et de GALT). Du fait des faibles effectifs d’informations exploitables, aucun test statistique n’a été réalisé à la recherche de différences significatives dans le suivi ou pour la mise en évidence de facteurs prédictifs d’un devenir cognitif péjoratif. Cette étude est cependant originale puisqu’elle rapporte sur une durée de 40 ans les différences de prise en charge et de suivi. Elle décrit dans un même temps les circonstances de diagnostic, la population incluse et le devenir neuro-cognitif et social des patients. 3. Description de la population La prévalence calculée de 26/4 018 644 soit environ 1/167450 (www.insee.fr) est inférieure aux prévalences décrites dans la littérature (environ 1/40000 pour la population mondiale (5), de même qu’aux Pays-Bas (2,4,10), 1/45000 au Royaume Uni (25), 1/47000 aux Etats-Unis d’Amérique (13)). Cette prévalence environ quatre fois inférieure à celles décrites peut être expliquée par une absence de diagnostic connu avant 1974 ou par des patients non suivis par le centre de référence de Lille. Il s’agit également d’une première description de la prévalence de galactosémie dans la région du Nord-Pas-De-Calais. Les 26 patients suivis au centre de référence des maladies métaboliques de Lille sont en moyenne plus jeunes que ceux décrits pour la population mondiale (âge moyen de 17,2 ans, âges limites de 1,5 mois à 40 ans à Lille, âge moyen mondial décrit par Jumbo et al. de 20 ans, âges limites 1 à 72 ans (5)), permettant de mettre en avant l’hypothèse selon laquelle la prévalence retrouvée est nettement inférieure à celles décrites en raison d’un diagnostic inexistant ou de patients inconnus au sein du centre de référence nés avant 1974. Parmi les 26 patients, 10 étaient sont issus de familles comprenant deux patients atteints, 16 sont les seuls atteints dans leur famille. Cinq familles ont plusieurs de leur membres atteints, soient 23,8%, ce qui est proche du pourcentage décrit dans la littérature (26,5% (4)). Une famille comprend deux cousines issues de germains ____ 34 Discussion GUEMANN Anne-Sophie atteintes de galactosémie. Le couple de parents de la deuxième patiente atteinte étant apparenté. Cette information n’ayant pas été communiquée aux équipes médicales, le dépistage et le régime sans galactose n’avaient pu être réalisés à la naissance. Il s’agit d’une première observation d’enfants apparentés au deuxième degré atteints décrite. Si l’on exclut cette famille d’apparentés n’ayant pu recevoir le régime sans galactose, trois des quatre patients avec un aîné atteint étaient asymptomatiques à la naissance et dans les premiers jours de vie, recevant un lait pauvre en galactose. Ce rapport de patients asymptomatiques à la naissance de 3/26 soit 11,5% est inférieur à celui décrit dans la littérature de 20% (10). Il conviendrait donc de poursuivre l’information génétique au risque de 1/ 4 d’voir un enfant atteint à chaque grossesse. Tout nouvel enfant issu de la fratrie d’un enfant déjà atteint pourrait alors être traité dès la naissance avant la connaissance des résultats définitifs des dosages en galactose-1phosphate et en GALT. 4. Etat clinique à la naissance Les patients symptomatiques à la naissance étaient de 19/26 soit 73%. Ce chiffre est proche de celui de Waggoner et al. (1990) (77,1% (10)). Les signes cliniques décrits par cette équipe (10) sont par ordre de fréquence : l’IHC, les difficultés alimentaires, le sepsis essentiellement à E.Coli et enfin les troubles neurologiques. Notre série décrit le même ordre de fréquence pour ces signes clinico-biologiques. Les cataractes sont également présentes lors du diagnostic (4,10,31). L’atteinte ophtalmologique à type de cataracte est présente chez 18% des patients dans notre étude. Waggoner et al. (1990) décrivent une atteinte chez 30% de leurs patients et Schweitzer et al. (1993) chez 11% (4,10). Il existe également une atteinte beaucoup plus rare rencontrée chez un patient dans notre étude : l’hémorragie intra-vitréenne (4,5% d’atteinte dans notre cohorte). Cette atteinte a également été déjà décrite de manière sporadique dans la littérature. Elle est liée à l’insuffisance hépato-cellulaire ou à un phénomène de coagulation intra-vasculaire disséminée (CIVD). Elle peut être évitée en cas de diagnostic et de prise en charge précoce. Les séquelles d’une hémorragie intra-vitréenne sont la myopie, l’amblyopie et le décollement de la rétine par traction (32,33). Notre patient avait bénéficié d’une vitrectomie puis son état ophtalmologique était demeuré stable sans l’apparition de complications. ____ 35 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Les deux modes de diagnostic des galactosémies en France sont : - signes clinico-biologiques d’appel, - fratrie atteinte et dosage du galactose-1-phosphate et de GALT à la naissance confirmant le diagnostic chez un patient asymptomatique. En France, le dépistage à la naissance n’est pas réalisé de façon systématique, comme c’est le cas dans de nombreux pays (4,5,10,34). La galactosémie est une pathologie rare, traitable avec un moyen diagnostic réalisable dès la naissance. Waggoner et al. (1990) décrivent un taux de 42,8% de diagnostic réalisé avec le dépistage systématique. Cependant 80% d’entre eux étaient symptomatiques au moment de la confirmation diagnostic du dépistage, nous permettant de nous interroger sur la valeur ajoutée d’un tel dépistage par rapport au diagnostic réalisé sur la clinique seule. 5. Suivi clinico-biologique L’objectif du suivi au long cours chez les patients atteints de galactosémie est de dépister les complications à long terme afin de proposer un traitement optimal (2,25). Le suivi actuel dans le Nord-Pas-De-Calais est réalisé par des médecins métaboliciens ainsi que par les endocrinopédiatres concernant la fertilité des patients de sexe féminin. Les suivis décrits dans le monde sont réalisés par des médecins métaboliciens, des endocrinopédiatres ou des généticiens (5,25).Le suivi au sein du centre de référence des maladies héréditaires du métabolisme au CHRU de Lille est clinico-biologique, comme cela est également décrit au niveau mondial (5,25). La fréquence du suivi clinico-biologique réalisé à Lille est de 3/mois en moyenne avant <1 an, 7,6/mois de 1 à 5 ans, de 8,4/mois de 5 à 10 ans, de 8,6/mois de 10 à 20 ans et de 15,8/mois au-delà de 20 ans. La fréquence du suivi n’est décrite que jusqu’à 12 ans dans l’étude réalisée par Jumbo et al. (2012). Le suivi actuel réalisé à Lille est proche de celui réalisé au Royaume Uni (Figure 14) (5,25). ____ 36 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Figure 14 : fréquence du suivi réalisé dans différents centres (5) Le dosage du taux de galactose-1-phosphate est le gold standard concernant le suivi (2), et celui réalisé le plus fréquemment au sein de notre cohorte. Les moyennes de ces taux sont en dessous des valeurs attendues dans la majorité des cas. Nous n’avons pu réaliser une moyenne pour chaque patient de ses taux de galactose-1phosphate. En effet, afin de convertir tous les taux en mg/100ml d’érythrocytes, il aurait été nécessaire que nous ayons les taux d’hémoglobines et le volume globulaire moyen correspondant à chaque dosage, ce qui ne pouvait être le cas. Enfin, la méthode actuelle rendant les résultats quantitatifs en mg/100ml d’érythrocytes est plus fiable que les précédentes. Le régime pauvre en galactose a été bien suivi par les patients de notre cohorte (15,4%). Il s’agit d’un régime non strict incluant les légumes, fruits, viandes et fromages avec une teneur faible en galactose (20). Ces apports élargis (en général à 45mg/j et jusqu’à 600mg/j) augmentent de façon anecdotique de taux de galactose-1-phosphate sanguin, produit essentiellement par vie endogène (environ 1g/jour), ne modifiant pas le devenir à long terme mais permettant une meilleure adhérence au régime du patient (2,35,36). Les taux de galactitol sanguins et urinaires étaient progressivement abandonnés par les cliniciens. En effet, ces taux sont sensibles à la variation interindividuelle et ne correspondent pas aux taux de galactose-1-phosphate, désignés comme gold standard pour le diagnostic et le suivi du patient (2,37,38). ____ 37 Discussion GUEMANN Anne-Sophie 6. Complications à long terme Des complications à long terme malgré un traitement bien suivi sont décrites depuis 1990 (10). Le niveau cognitif est décrit comme abaissé, avec des quotients intellectuels autour de 70, ne régressant pas au cours du temps (2–4,10,14,16,22,39) comme c’est le cas pour les 5 patients de notre cohorte testés. Cet abaissement du niveau cognitif est associé de manière significative à un retard de langage (dysarthrie et dyspraxie) sans atteinte de l’autonomie (2,3,13,14,16,24). Le niveau cognitif abaissé ainsi que les troubles du langage participent aux difficultés scolaires et professionnelles. On observe également chez ces patients des difficultés psychologiques : angoisse, dépréciation de l’estime de soi et dépression (2,3,14,22,24). La dépression concerne 39% des patients, l’anxiété 67% (14). Les patients décrivent une altération de leur qualité de vie avec des plaintes fonctionnelles organiques (douleurs abdominales pour les patients âgés de moins de 5 ans) et cognitives (3) mais également liés aux difficultés psychologiques et d’intégration sociale (peu d’amis, relations sentimentales tardives, quasiment jamais mariés, peu de progéniture) (2–4,10,14,22,24,40). Il était difficile dans notre cohorte d’apprécier réellement le retentissement psychologique de la pathologie, le suivi psychologique ne semblant pas régulier (présence d’une psychologue pour l’ensemble des patients suivis au centre de référence de Lille). L’atteinte neurologique est donc à la fois cognitive, psychologique mais également motrice. Des troubles moteurs à type de tremblements ou d’ataxie sont décrits dans la littérature (2,13,14) et traduisent d’une atteinte du système nerveux central (13,11). L’insuffisance ovarienne primitive est une complication décrite depuis 1970 (10). Il s’agit d’une pathologie rare dans la population générale (1 à 7/10000 dans la population générale et 13% des patientes consultant pour des problèmes de fertilité) (41) mais fréquente dans le cadre de la galactosémie. Les patientes sont atteintes d’aménorrhée primaire ou secondaire avant l’âge de 40 ans (41). La littérature décrit une atteinte de plus de 90% des patientes (41,12) (91,7% des femmes dans notre cohorte). ____ 38 Discussion GUEMANN Anne-Sophie L’insuffisance ovarienne est évaluée par des dosages biologiques (FSH, LH, œstradiol, AMH) et par une échographie des follicules. Les taux de FSH et de LH sont anormalement élevés tandis que les taux d’estradiol et d’AMH sont bas (9,27,41,12), et ce, dès le 3ième mois de vie(27). L’étude histologique des ovaires de nouveau-nés atteints et décédés de septicémie retrouve un nombre initial de follicules normaux et morphologiquement sains(9,41). Rapidement, on observe lors d’échographies folliculaires une atrésie folliculaire et une fibrose du tissu de soutien(9). L’AMH est décrite comme le marqueur le plus fiable de la réserve folliculaire car produit par les cellules de la granulosa (41). Il pourrait également s’agir d’un facteur prédictif de bon pronostic de l’état folliculaire en cas de taux supérieur à 0,1ng/ml, tout comme un taux de d’activité de GALT supérieur à 0,4 U/l (27). La date de mise en place du régime et le taux moyen de galactose-1-phosphate ne semblent pas être des facteurs pronostics. En revanche, le génotype pQ188R/pQ188R semble être un facteur de mauvais pronostic (9). Plusieurs hypothèses physiopathologiques concernant l’IOP ont été avancées : - toxicité directe du galactitol sur le tissu ovarien, hypothèse invalidée par l’examen histologique normal de nouveau-nés alors que le taux de galactitol est au plus haut durant la vie fœtale et dans les premiers jours de vie, - arrêt de la croissance folliculaire par toxicité de l’inosine, produit de dégradation secondaire du galactose-1-phosphate, - défaut d’apport énergétique au sein de l’ovaire par diminution du taux d’UDPgalactose au sein du tissu, - défaut d’une glycosylation optimale des cellules composant les follicules et le tissu de soutien au sein de l’ovaire, - défaut d’une glycosylation optimale concernant la FSH à l’origine d’anomalies de contact entre FSH et son récepteur(9,27,41,12). Le dosage hormonal de diagnostic d’IOP doit être effectué avant l’âge normal de puberté afin de mettre en place un traitement substitutif. Le traitement substitutif par œstrogène et progestérone doit être introduit entre 11 et 14 ans afin de permettre l’apparition de caractères sexuels secondaires mais également de diminuer le risque d’ostéoporose et de stimuler la croissance (27,41). ____ 39 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Les cas de grossesses spontanées sont rares mais décrites(42). Une patiente de notre cohorte a eu une grossesse spontanément à l’âge de 19 ans. Dans les autres cas, les patientes désirant une grossesse peuvent se voir proposer : - une stimulation ovarienne (par FSH et œstradiol), - une cryoconservation d’ovocytes, - une cryoconservation du tissu ovarien, - un don d’ovocytes(9,27,41,12,42), dès lors que l’état folliculaire le permet et que la patiente puisse donner son consentement de façon libre et éclairé. Aucune de nos patientes n’a eu ces traitements à l’heure actuelle. L’évaluation endocrinienne chez les patients mâles a été moins réalisée au sein de notre cohorte. Le développement pubertaire est en général normal spontanément (4,10,28). Des perturbations endocriniennes ont pourtant été décrites dans la littérature. En effet Gubbels et al. ((2013) décrivent des taux significativement plus bas chez les patients de testostérone et d’inhibine B. Le taux de SHBG (sex hormon binding protein) est significativement plus élevé par rapport à des contrôles sains. Les taux de FSH et de LH décrits sont normaux ou élevés(9,28,12). La concentration du sperme est significativement plus faible chez les patients atteints dans leur étude, sans qu’il existe un lien avec la date de début de traitement. En revanche, il pourrait exister un lien avec la prise alimentaire de lait de soja, ce qui n’était pas le cas dans notre étude (lait AL110 ou O LAC). Les cas de cryptorchidies rapportés sont significativement plus élevés chez les patients atteints, possiblement par anomalies de glycosylation des protéines intervenant dans la descente testiculaire. La glycosylation est d’autant plus perturbée que la pathologie est déséquilibrée, avant tout régime donc, comme c’est le cas lors de la vie fœtale(28). Aucun cas d’anomalie de développement pubertaire n’a été rapporté au sein de notre cohorte. Aucun patient ne semble avoir eu d’enfants. La cryptorchidie n’a jamais été rapportée. Il conviendrait cependant de réaliser un suivi plus régulier au niveau endocrinien chez les patients mâles avec étude hormonale mais également du sperme avec l’accord du patient, notamment chez ceux désirant un enfant. ____ 40 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Dans notre série, 38,9% des patients ont eu des anomalies ophtalmologiques persistantes à type de cataracte en goutte d’huile. Aucun patient n’a eu de cataracte apparaissant en dehors de la période néonatale. Un seul cas a nécessité une prise en charge chirurgicale, toutes les autres ont régressé spontanément. La cataracte est une complication à long terme connue et rare : de 4 à 15%. Des cas sporadiques ont été décrits de cécité liés à cette cataracte. La cataracte est liée à l’accumulation de galactose-1-phosphate et de galactitol. Ces deux molécules ont un effet hyperosmotique sur les fibres cristalliniennes aboutissant à l’apparition de la cataracte. La persistance de cataracte a premièrement été expliquée par une compliance faible au régime. Cette hypothèse est aujourd’hui remise en cause par l’équipe de Widger et al. (2010) ne retrouvant pas de différence significative entre le groupe avec compliance parfaite et ceux avec une compliance moindre. Cette étude remet en cause la surveillance régulière et systématique proposée par les différents centres de référence, proposant un assouplissement du suivi sans définition précise des modalités de ce nouveau suivi (4,10,31,33,43). Le suivi ophtalmologique que nous pourrions proposer à Lille comprendrait une surveillance par lampe à fente une fois par an en cas de cataracte sauf en cas d’une apparition d’une gêne clinique, jusqu’à la disparition de celle-ci. Le suivi ophtalmologique ne serait pas mis en place en cas d’absence de cataracte. La surveillance d’une hémorragie vitréenne par lampe à fente, fond d’œil et évaluation de l’acuité visuelle pourrait être mensuelle jusqu’à la stabilisation des lésions ou jusqu’à une prise en charge chirurgicale puis pourrait être annuelle en raison des séquelles décrites. Soixante pour cent des patients ayant eu des échographies abdominales ont eu une hépatomégalie non stéatosique dont 25% ont régressé spontanément. Cette donnée n’a jamais été décrite auparavant (4,10,13,22). Il conviendrait de réaliser chez ces patients avec hépatomégalie isolée des examens complémentaires afin de préciser l’atteinte hépatique (IRM, biopsie…) (44). Les patients de notre cohorte ont une croissance staturopondérale normale, comme cela est également décrit dans la littérature (2,4,10,14,22). ____ 41 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Dans notre série, l’IRM cérébrale a été réalisée pour 12 patients. Sept avaient une IRM cérébrale anormale. Plusieurs cas d’IRM anormales chez les patients atteints de galactosémie ont déjà été rapportées dans la littérature (35,45–50). Les anomalies rapportées sont : - œdème cérébral avec aspect de pseudotumeurs cérébrales lors de la découverte de la pathologie (35,46), probablement dû à un effet osmotique lié à l’accumulation de galactitol (48), produit par la voie de l’aldose réductase (2), et réversible avec l’introduction du régime dépourvu en galactose (48,50), - hypersignaux de la substance blanche en séquence T2 lié à une souffrance et à un défaut de myélinisation (35,45,46,48), - atrophie corticale et/ou cérébelleuse (45,48,49). L’atteinte de la substance blanche ainsi que l’atrophie cérébrale ou cérébelleuse sont progressives, n’apparaissant pas dans les IRM précoces, notamment celles réalisées avant l’âge d’un an (48). Ces deux dernières anomalies sont celles retrouvées au sein de notre cohorte. Aucune IRM cérébrale n’a été réalisée au moment du diagnostic, ne permettant pas de décrire l’aspect d’œdème cérébral et de pseudotumeurs pouvant exister dans les premiers de jours de vie chez nos patients. La spectroscopie est actuellement utilisée afin de quantifier différents métabolites intracérébraux de manière non invasive (51). Elle est utilisée à des fins de recherches et de diagnostic chez les patients atteints de maladies héréditaires du métabolisme (7,36). Un taux élevé de galactitol a été décrit parmi les patients suivis pour une galactosémie, pic n‘apparaissant pas dans les autres pathologies héréditaires du métabolisme. Ce taux est constitué de 2 pics (3,67 et 3,74ppm) (48). Il apparait très élevé dans les premiers jours de vie puis régresse voir disparait avec le régime dépourvu en galactose (35,45,46,49). Les patients ayant eu une IRM avec spectroscopie ont un taux élevé en galactitol dans 50% des cas. Chez un patient, on retrouve également un taux diminué de myo-inositol. Ce résultat est également décrit chez les patients atteints de galactosémie, reflétant l’atteinte des cellules gliales (50,51). L’atteinte de la substance blanche apparait donc au premier plan tant au niveau de l’imagerie que de la spectroscopie. ____ 42 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Deux autopsies réalisées à l’âge de 25 ans et de 8 ans chez des patients atteints mettent en évidence une atteinte atrophique et sclérotique cérébrale avec nécrose de la substance blanche, ainsi qu’une atrophie corticale et une déplétion de cellules cérébelleuses (13). L’atteinte de la substance blanche est interprétée comme résultat d’un défaut de myélinisation liée à une glycoconjugaison imparfaite des protéines et des lipides composant les cellules gliales. En effet, l’UDP-galactose entre dans le métabolisme des cérébrosides et des glangliosides par l’action de la cérébroside galactosyltransférase ou CGT. Cette enzyme est inhibée à la fois par un taux trop faible d’UDP-galactose, mais également par un rapport faible d’UDP-galactose/UDPglucose et par un taux élevé en galactose-1-phosphate. Ces trois conditions sont présentes dans la galactosémie (2,13,11,48). Les modèles animaux décrivent ainsi une atrophie des fibres myéliniques et une réduction quantitative de 20% (52). Ces lésions dégénératives se surajouttent à la toxicité cérébrale du galactitol (présent dans les synaptosomes des modèles animaux (13,53)). Aucune étude prospective ou rétrospective n’a été publiée concernant le pourcentage d’IRM anormales dans le cadre de la galactosémie (2,4,10,13). Peu de cas ont étudiés l’évolution des IRM chez les patients dont les IRM étaient anormales (49). Une IRM avec spectroscopie pourrait être réalisée dans les premiers jours de vie dans une étude prospective afin d’étudier le taux de galactitol intra-cérébral comme possible facteur pronostique du devenir cognitif. Une étude prospective concernant l’évolution des IRM pourrait être également réalisée afin de définir si l’évolution de l’atrophie ou de l’atteinte de la substance blanche sont des facteurs pronostiques pour le devenir cognitif. 7. Facteurs prédictifs du devenir Pour les couples frères/sœurs, le pronostic parait plus péjoratif concernant le devenir cognitif, psychologique et du développement du langage chez les premiers enfants atteints de la fratrie. Cette observation est contradictoire avec celles rapportées par la littérature (10,23,54,55). En effet, ces études n’ont pas rapporté de différence ____ 43 Discussion GUEMANN Anne-Sophie significative concernant la date d’initiation du régime et le devenir cognitif à long terme. La différence entre ce que nous observons au sein de notre étude peut être expliquée par : - le faible effectif de notre cohorte et des sujets analysés au sein d’une même fratrie, - l’attention apportée par le personnel soignant et par les parents aux possibles difficultés rencontrées par les aînés, - les stratégies mises en place afin d’éviter les mêmes difficultés (orthophonie, auxiliaire de vie scolaire). Les complications cognitives, sociales et ovariennes concernant les patients atteints de galactosémie ne semblent pas être liées aux taux moyen de galactose-1-phophate ou à son pic initial, ni à la date d’initiation du régime ou à sa compliance imparfaite. Le dépistage néonatal ne semble pas non plus avoir d’influence quant au pronostic à long terme (23,54,55). Un régime maternel excluant le galactose en cas de grossesse d’un fœtus atteint de galactosémie ne permet pas d’éviter les complications aigues et chroniques, la production endogène de galactose et l’accumulation de galactitol étant présente dès la vie fœtale (10ième semaine de gestation) (56). Il existe une contradiction concernant l’association entre devenir cognitif et social et le génotype. En effet, certaines études ne mettent pas en évidence de différence significative (55) tandis que d’autres décrivent un devenir cognitif plus péjoratif en cas de génotype homozygote ou hétérozygote composite pour la mutation pQ188R (8,57). Notre étude concernant le devenir cognitif et social selon le génotype ne semble pas corroborer ces résultats. En effet, le génotype le plus sévère semble être celui composé de deux mutations autre que pQ188R. Ce résultat inattendu semble être dû au faible effectif constituant l’observation. Actuellement l’hypothèse avancée concernant le mauvais pronostic à long terme est celle d’un déséquilibre entre dérivés galactosylés et glucosylés concernant les glycoconjugués (glycolipides et glycoprotéines) qui interviennent dans le métabolisme cellulaire des cellules du système nerveux central et des cellules ovariennes (8) ____ 44 Discussion GUEMANN Anne-Sophie 8. Protocole de prise en charge au CHRU de Lille pour étude prospective La prise en charge des patients avec diagnostic certain de galactosémie pourrait s’intégrer au CHRU de Lille au sein d’un protocole comprenant un formulaire à remplir dès le diagnostic posé et un protocole de suivi prospectif avec fiches de recueil de synthèse à envoyer à la fin de la première année, de la cinquième année, de la dixième année, puis tous les dix ans (tableaux 9,10,11,12). ____ 45 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Tableau 9 : exemple de fiche de recueil au diagnostic Nom du patient Prénom du patient Date de naissance Consanguinité des parents Age en jours de vie au diagnostic Présence d’un des signes de la 1 : atteinte hépatique avec insuffisance catégorie : hépatocellulaire (TP<80%, facteur V<50%), cytolyse, cholestase, ictère 2 : troubles digestifs : diminution de la prise alimentaire, anorexie, vomissement 3 : sepsis 4 : troubles neurologiques : hypotonie, somnolence, coma 5 : troubles ophtalmologiques : cataracte, hémorragie vitréenne Taux de galactose-1-phoshate initial Taux de GALT initial Résultat de l’IRM et de la spectroscopie ____ 46 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Tableau 10 : calendrier de suivi proposé Mois 1 3 6 9 12 Ans 16 20 24 30 36 Suivi en consultation spécialisée 5 10 20 /6 m /6m /an Bilan approfondi (annuel) Consultation ophtalmologie /an >20 /2 ans /2 ans Pas de suivi si examen initial normal Consultation endocrino-pédiatre /an Diététicienne /an Psychologue Selon la demande du patient /an Bilan neuropsychologique /an Gal1P /an BH Ca/P /an FSH, LH, AMH /an Bilan urinaire /an Echographie hépatique /an Age osseux /an ostéodensitométrie /2 ans /an IRMc avec spectroscopie gal1P : galactose-1-phosphate Ca/P : bilan phosphocalcique comprenant calcium sérique et ionisé, phosphore, BH : bilan hépatique comprenant facteur V, TP, transaminases 25 hydroxyvitamine D, parathormone, ostéocalcine IRMc : IRM cérébrale Bilan urinaire : protéinurie, glycosurie, B2 microglobinurie, chromatographie des acides aminés urinaires ____ 47 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Ces données pourraient être retranscrites au sein d’un tableau réalisé avec Microsoft Excel tel que : Tableau 11 : exemple de recueil de suivi du patient ____ 48 Discussion GUEMANN Anne-Sophie Tableau 12 : exemple de fiche de recueil de suivi Nom, prénom, date de naissance Bilan des : (âge) Examen clinique (hépatomégalie, retard de croissance staturopondérale) Retard de langage (oui/non) Prise en charge orthophonique (oui/non) Evaluation psychométrique (oui/non) Déficience psychomotrice (QD, QI) Scolarité (normale, redoublement, classes spécialisées) Difficultés psychologiques (dépression, troubles anxieux, angoisse généralisée, dépréciation personnelle) Prise en charge psychologique (oui/non) Insuffisance gonadotrope Cataracte (oui/non) Tubulopathie (oui/non) Résultats d’IRM cérébrale Résultats d’échographie hépatique ____ 49 Conclusion GUEMANN Anne-Sophie CONCLUSION La galactosémie est une pathologie autosomique récessive par déficit du métabolisme en galactose. Sa symptomatologie aigue est curable (traitement étiologique avec arrêt des apports lactés et symptomatique). Malgré une prise en charge optimale, des complications à long terme apparaissent : troubles du langage, difficultés psychologiques, difficultés d’apprentissage et sociales, insuffisance gonadique et hépatomégalie. L’apparition, malgré un régime bien suivi, de ces complications, nécessite un suivi régulier et à long terme clinique, biologique, et en imagerie. Ce suivi était jusqu’à présent très inhomogène, sauf concernant les consultations par un médecin référent en maladies métaboliques dans les premières années de vie. Il paraît donc nécessaire de réaliser ce suivi de manière plus régulière afin d’optimiser la prise en charge du patient. On pourra réaliser une nouvelle étude prospective quant au devenir exact du patient (cognitif, hépatomégalie) et définir de nouveaux facteurs pronostiques. ____ 50 Références bibliographiques GUEMANN Anne-Sophie REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. 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Child. 2000 Sep;83(3):248–50. ____ 55 Annexes GUEMANN Anne-Sophie ANNEXES Annexe 1 : Description de la population Patient 1 2 3 Année de naissance 1974 1980 1983 Sexe Masculin Féminin Féminin NC NC 3 NC Ictère, IHC, hypotonie Age au diagnostic (en jours) Etat clinique au diagnostic Difficultés alimentaires, ictère, sepsis à E.Coli, cataracte Consanguinité des parents non non non Génétique NC NC NC Taux initial de galactose-1- NC NC NC Taux initial de GALT (U/l) NC NC NC Patient 4 5 6 Année de naissance 1988 1988 1989 Sexe Féminin Féminin Masculin 7 NC 5 Etat clinique au diagnostic NC NC Hépatomégalie, ictère, IHC Consanguinité des parents non non non Génétique pQ188R/pV168M NC pK285N/pH114P Taux initial de galactose-1- NC NC NC NC NC NC phosphate (mg/100ml d’érythrocytes) Age au diagnostic (en jours) phosphate (mg/100ml d’érythrocytes) Taux initial de GALT (U/l) ____ 56 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Patient 7 8 9 Année de naissance 1990 1990 1991 Masculin Féminin Féminin 0 3 NC Etat clinique au diagnostic Normal Difficultés Consanguinité des parents non non non Génétique NC pQ188R/pPl195r NC Taux initial de galactose-1- NC NC NC Taux initial de GALT (U/l) NC NC NC Patient 10 11 12 Année de naissance 1992 1993 1994 Sexe Féminin Féminin Masculin 0 11 0 Etat clinique au diagnostic Normal Ictère, IHC, cataracte Normal Consanguinité des parents non non non Génétique NC NC pQ188R/pPl195r NC NC NC Taux initial de GALT (U/l) NC NC NC Patient 13 14 15 Année de naissance 1994 1994 2001 Sexe Féminin Masculin Masculin 7 7 10 ictère, hépatomégalie, IHC, Difficultés sepsis à E.Coli ictère, hépatomégalie, IHC Sexe Age au diagnostic (en jours) alimentaires, NC ictère, somnolence phosphate (mg/100ml d’érythrocytes) Age au diagnostic (en jours) Taux initial de galactose-1phosphate (mg/100ml d’érythrocytes) Age au diagnostic (en jours) Etat clinique au diagnostic Difficultés alimentaires, ictère, hépatomégalie, IHC, alimentaires, sepsis à E.Coli Consanguinité des parents non non non Génétique pQ188R/pP244H pQ188R/pQ188R pQ188R/pQ188R Taux initial de galactose-1- NC NC 23,9 NC NC 0,75 phosphate (mg/100ml d’érythrocytes) Taux initial de GALT (U/l) ____ 57 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Patient 16 17 18 Année de naissance 2001 2002 2003 Féminin Masculin Féminin 8 10 11 Etat clinique au diagnostic Ictère, hématomégalie, IHC IHC, sepsis à E.Coli Difficultés Consanguinité des parents non non non Génétique pQ188R/pQ188R NC pQ188R/pW316X Taux initial de galactose-1- NC 11 31,5 Taux initial de GALT (U/l) 0,99 0,4 0 Patient 19 20 21 Année de naissance 2003 2006 2006 Sexe Masculin Masculin Masculin 5 14 30 Difficultés alimentaires Difficultés Sexe Age au diagnostic (en jours) alimentaires, ictère, IHC, cataracte phosphate (mg/100ml d’érythrocytes) Age au diagnostic (en jours) Etat clinique au diagnostic alimentaires, Difficultés ictère, IHC, somnolence, hépatomégalie, cataracte sepsis à E.Coli Consanguinité des parents non non non Génétique pQ188R/pQ188R pQ188/pIVS3 NC Taux initial de galactose-1- NC 33 14,4 Taux initial de GALT (U/l) 0 NC 0 Patient 22 23 24 Année de naissance 2007 2008 2010 Sexe Féminin Masculin Féminin 5 8 21 Ictère, hépatomégalie, IHC Difficultés phosphate alimentaires, IHC, (mg/100ml d’érythrocytes) Age au diagnostic (en jours) Etat clinique au diagnostic alimentaires, Difficultés ictère, hypotonie IHC, sepsis à E.Coli Consanguinité des parents non oui non Génétique pQ188R/pP244H pQ346K/pQ346K NC Taux initial de galactose-1- 31,5 30 21 0 NC 5,1 phosphate (mg/100ml d’érythrocytes) Taux initial de GALT (U/l) alimentaires, ____ 58 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Patient 25 26 Année de naissance 2012 2014 Masculin Féminin 6 6 Sexe Age au diagnostic (en jours) Etat clinique au diagnostic Difficultés alimentaires, IHC, sepsis à E.Coli Difficultés alimentaires, ictère, hépatomégalie, IHC, sepsis à E.Coli, somnolence, hypotonie Consanguinité des parents non oui Génétique pQ188R/pQ188R NC Taux initial de galactose-1- 44 37 0 0 phosphate (mg/100ml d’érythrocytes) Taux initial de GALT (U/l) ____ 59 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Annexe 2 : Suivi clinique moyennes Patient 1 2 3 4 5 6 Fréquence du suivi des <1 an 2,7 1,8 NC NC 5,5 3,7 consultations 1-5 ans 6 6 NC NC 8 6 métabolique (en mois) 5-10 ans 7,5 5,4 30 NC 12 12 10-20 ans 7,5 10 17,1 NC 10 9,2 >20 ans 15 28 20,1 9 NC 8,1 Fréquence des bilans <1 an 0 0 NC NC 0 0 annuels (en mois) 1-5 ans 0 0 NC NC 0 0 5-10 ans 0 0 0 NC 0 0 10-20 ans 0 0 0 NC 0 40 >20 ans 240 0 0 36 NC 28,5 Fréquence des <1 an 11 5,5 NC NC 0 11 consultations 1-5 ans 12 0 NC NC 0 48 ophtalmologique (en 5-10 ans 60 0 0 NC 0 60 mois) 10-20 ans 40 60 0 NC 0 40 >20 ans 240 0 60 0 NC 28,5 Fréquence des <1 an 0 0 NC NC 0 0 consultations 1-5 ans 0 0 NC NC 0 0 endocrinologique (en 5-10 ans 0 0 60 NC 0 0 mois) 10-20 ans 0 120 120 NC 0 0 >20 ans 0 84 0 72 NC 0 moyennes Patient 7 8 9 10 11 Fréquence du suivi des <1 an 3,7 NC 3,7 5,5 5,5 consultations 1-5 ans 6 NC 24 24 16 métabolique (en mois) 5-10 ans 12 NC 12 10 12 10-20 ans 11 3,3 24 13,3 8 >20 ans 24 4,4 NC 18 0 Fréquence des bilans <1 an 0 NC 0 0 0 annuels (en mois) 1-5 ans 0 NC 0 0 0 5-10 ans 0 NC 0 0 0 10-20 ans 60 9 0 60 30 >20 ans 48 14,7 NC 0 0 Fréquence des <1 an 0 NC 0 0 0 consultations 1-5 ans 0 NC 0 0 0 ophtalmologique (en 5-10 ans 60 NC 0 0 30 mois) 10-20 ans 40 0 0 60 15 >20 ans 0 0 NC 40 0 Fréquence des <1 an 0 NC 0 0 0 consultations 1-5 ans 0 NC 0 0 0 endocrinologique (en 5-10 ans 0 NC 0 0 0 mois) 10-20 ans 0 9 0 17,1 10 >20 ans 0 0 NC 0 0 ____ 60 Annexes GUEMANN Anne-Sophie moyennes Patient 12 13 14 15 16 17 Fréquence du suivi des <1 an NC NC 3,7 3,7 3,7 2,7 consultations 1-5 ans NC NC 24 4,4 4,4 4 métabolique (en mois) 5-10 ans NC 4,3 7,5 4,3 4,6 4,6 10-20 ans 4,3 4,1 5,2 5,4 5,1 8 >20 ans Fréquence des bilans <1 an NC NC 0 0 0 0 annuels (en mois) 1-5 ans NC NC 0 0 0 48 5-10 ans NC 0 0 20 20 30 10-20 ans 15,6 24 38 19 18 0 >20 ans Fréquence des <1 an NC NC 0 0 0 6 consultations 1-5 ans NC NC 0 0 0 9,6 ophtalmologique (en 5-10 ans NC 20 0 30 30 30 mois) 10-20 ans 0 17,1 22,8 19 36 0 >20 ans Fréquence des <1 an NC NC 0 0 0 0 consultations 1-5 ans NC NC 0 0 0 0 endocrinologique (en 5-10 ans NC 0 0 0 0 0 mois) 10-20 ans 0 30 0 0 0 0 >20 ans moyennes Patient 18 19 20 21 22 Fréquence du suivi des <1 an 3,7 5,5 1,8 1,2 2,7 consultations 1-5 ans 3,4 3,4 3,7 2,2 4,4 métabolique (en mois) 5-10 ans 3,7 4,6 3,6 5,8 5,5 10-20 ans 6 4,3 >20 ans Fréquence des bilans <1 an 0 0 0 0 0 annuels (en mois) 1-5 ans 24 48 24 24 16 5-10 ans 12 60 12 35 11 10-20 ans 0 0 >20 ans Fréquence des <1 an 0 0 5,5 0 11 consultations 1-5 ans 8 24 12 24 9,6 ophtalmologique (en 5-10 ans 20 60 0 35 0 mois) 10-20 ans 0 0 >20 ans Fréquence des <1 an 0 0 0 0 0 consultations 1-5 ans 0 0 0 0 0 endocrinologique (en 5-10 ans 60 0 0 0 0 mois) 10-20 ans 12 0 >20 ans ____ 61 Annexes GUEMANN Anne-Sophie moyennes Patient 23 24 25 26 Fréquence du suivi des <1 an 2,2 1,2 1,6 0 ,75 consultations 1-5 ans 5,3 3 1,7 métabolique (en mois) 5-10 ans 6 10-20 ans >20 ans Fréquence des bilans <1 an 0 11 0 annuels (en mois) 1-5 ans 24 12 0 5-10 ans 12 0 10-20 ans >20 ans Fréquence des <1 an 11 0 0 consultations 1-5 ans 0 12 0 ophtalmologique (en 5-10 ans 0 mois) 10-20 ans 0 >20 ans Fréquence des <1 an 0 0 0 consultations 1-5 ans 0 0 0 endocrinologique (en 5-10 ans 0 mois) 10-20 ans >20 ans ____ 62 0 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Annexe 3 : Suivi Biologique Fréquence du suivi (en mois) Patient 1 2 3 4 5 6 Galactose-1-phosphate <1 an 0 3,6 NC NC 5,5 3,7 1-5 ans 0 48 NC NC 9,6 6 5-10 ans 60 5,4 0 NC 30 30 10-20 ans 8,6 15 24 NC 18 12 >20 ans 26,7 24 25 9 NC 9,5 <1 an 0 0 NC NC 0 0 1-5 ans 0 48 NC NC 0 0 5-10 ans 60 0 0 NC 0 60 10-20 ans 0 0 120 NC 45 0 >20 ans 0 0 125 0 NC 0 <1 an 0 0 NC NC 0 11 1-5 ans 0 48 NC NC 0 24 5-10 ans 0 0 60 NC 0 0 10-20 ans 0 40 60 NC 18 30 >20 ans 120 84 41,7 36 NC 57 <1 an 0 0 NC NC 0 11 1-5 ans 0 0 NC NC 12 6,8 5-10 ans 0 60 60 NC 30 60 10-20 ans 0 24 120 NC 18 0 >20 ans 0 0 0 0 NC 0 <1 an 0 5,5 NC NC 0 0 1-5 ans 0 48 NC NC 0 48 5-10 ans 0 0 0 NC 0 0 10-20 ans 0 0 0 NC 45 30 >20 ans 0 0 62,5 24 NC 57 <1 an 0 0 NC NC 0 11 1-5 ans 0 48 NC NC 48 48 5-10 ans 0 0 0 NC 0 0 10-20 ans 0 0 0 NC 30 20 >20 ans 80 84 62,5 36 NC 19 <1 an 0 0 NC NC 0 0 1-5 ans 0 0 NC NC 48 0 5-10 ans 0 60 0 NC 0 0 10-20 ans 0 40 30 NC 0 0 >20 ans 240 84 125 24 NC 19 <1 an 0 0 NC NC 0 11 1-5 ans 0 0 NC NC 0 48 5-10 ans 0 0 0 NC 0 0 10-20 ans 0 60 24 NC 22,5 20 >20 ans 34,3 28 25 10,3 NC 11,4 <1 an 0 0 NC NC 0 0 1-5 ans 0 0 NC NC 0 0 5-10 ans 0 0 0 NC 0 0 10-20 ans 0 0 0 NC 0 60 >20 ans 0 0 0 36 GALT Galactitol urinaire Galactitol sanguin Bilan d’hémostase Bilan hépatique Bilan endocrinien Bilan phosphocalcique Bilan urinaire ____ 63 57 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Fréquence du suivi (en mois) Patient 7 8 9 10 11 Galactose-1-phosphate <1 an 11 NC 3,7 5,5 0 1-5 ans 16 NC 24 0 0 5-10 ans 20 NC 0 15 6 10-20 ans 13,3 6 40 12 10 >20 ans 24 4,9 NC 36 <1 an 11 NC 11 0 11 1-5 ans 0 NC 48 0 0 5-10 ans 0 NC 0 0 48 10-20 ans 60 36 60 0 60 >20 ans 0 0 NC 0 <1 an 0 NC 0 5,5 0 1-5 ans 0 NC 0 24 0 5-10 ans 20 NC 30 60 30 10-20 ans 30 12 60 12 20 >20 ans 0 44 NC 0 <1 an 11 NC 5,5 0 0 1-5 ans 6 NC 24 0 0 5-10 ans 60 NC 0 0 0 10-20 ans 0 0 0 0 0 >20 ans 0 0 NC 0 <1 an 0 NC 0 0 0 1-5 ans 48 NC 0 0 0 5-10 ans 0 NC 0 0 20 10-20 ans 17,1 0 0 120 17,1 >20 ans 0 12 NC 0 <1 an 0 NC 11 0 0 1-5 ans 48 NC 0 0 0 5-10 ans 0 NC 0 0 15 10-20 ans 13,3 18 24 30 13,3 >20 ans 0 22 NC 0 <1 an 0 NC 0 0 0 1-5 ans 0 NC 0 0 0 5-10 ans 0 NC 0 0 0 10-20 ans 120 7,2 120 30 15 >20 ans 48 22 NC 0 <1 an 0 NC 0 0 0 1-5 ans 0 NC 0 0 0 5-10 ans 60 NC 30 15 12 10-20 ans 13,3 12 40 15 12 >20 ans 24 8,8 NC 0 <1 an 0 NC 0 0 0 1-5 ans 0 NC 0 0 0 5-10 ans 60 NC 0 0 0 10-20 ans 30 18 120 0 40 >20 ans 0 44 0 0 GALT Galactitol urinaire Galactitol sanguin Bilan d’hémostase Bilan hépatique Bilan endocrinnien Bilan phosphocalcique Bilan urinaire ____ 64 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Fréquence du suivi (en mois) Patient 12 13 14 15 16 17 Galactose-1-phosphate <1 an NC NC 0 11 5,5 NC 1-5 ans NC NC 0 6 4,8 NC 5-10 ans NC 5,4 12 5 6 NC 10-20 ans 5,6 5,4 6,7 5,4 5,1 5,6 <1 an NC NC 11 11 11 NC 1-5 ans NC NC 0 8 6 NC 5-10 ans NC 15 30 30 0 NC 10-20 ans 78 40 57 0 0 78 <1 an NC NC NC 11 0 NC 1-5 ans NC NC NC 8 6,8 NC 5-10 ans NC 7,5 12 7,5 7,5 NC 10-20 ans 19,5 7,5 8,1 19 36 19,5 <1 an NC NC 0 0 0 NC 1-5 ans NC NC 0 0 0 NC 5-10 ans NC 0 0 0 0 NC 10-20 ans 0 0 0 0 0 0 <1 an NC NC 0 0 0 5,5 1-5 ans NC NC 0 16 16 8 5-10 ans NC 60 60 12 10 10 10-20 ans 9,7 9,2 14,2 9,5 7,2 8 <1 an NC NC 0 0 5,5 5,5 1-5 ans NC NC 0 12 12 8 5-10 ans NC 60 60 6 6 6 10-20 ans 6 6 12,7 7,6 5,1 8 <1 an NC NC 0 0 0 0 1-5 ans NC NC 0 0 0 0 5-10 ans NC 0 0 60 30 60 10-20 ans 19,5 15 114 38 9 0 <1 an NC NC 0 5,5 5,5 3,7 1-5 ans NC NC 0 6,8 5,3 6 5-10 ans NC 5 8,6 15 7,5 6 10-20 ans 13 6,3 6,3 12,7 18 8 <1 an NC NC 0 0 0 0 1-5 ans NC NC 0 0 0 48 5-10 ans NC 0 0 20 30 60 10-20 ans 19,5 15 38 38 18 0 >20 ans GALT >20 ans Galactitol urinaire >20 ans Galactitol sanguin >20 ans Bilan d’hémostase >20 ans Bilan hépatique >20 ans Bilan endocrinnien >20 ans Bilan phosphocalcique >20 ans Bilan urinaire >20 ans ____ 65 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Fréquence du suivi (en mois) Patient 18 19 20 21 22 Galactose-1-phosphate <1 an 11 5,5 2,2 1,6 3,7 1-5 ans 5,3 4 4,8 3,2 6,8 5-10 ans 5 20 7,2 7 7,3 10-20 ans 6 13 <1 an 0 5,5 0 11 0 1-5 ans 16 9,6 0 0 0 5-10 ans 60 0 0 0 0 10-20 ans 0 0 <1 an 5,5 5,5 3,7 5,5 11 1-5 ans 6 4,8 16 12 16 5-10 ans 20 15 18 4,4 0 10-20 ans 0 0 <1 an 0 0 0 0 0 1-5 ans 0 0 0 0 0 5-10 ans 0 0 0 0 0 10-20 ans 0 0 <1 an 11 0 11 1,8 0 1-5 ans 5,3 4,8 0 12 8 5-10 ans 12 12 18 11,7 11 10-20 ans 12 6,5 <1 an 3,7 0 11 1,6 11 1-5 ans 4,3 4,4 6,8 3,2 6 5-10 ans 6 6,7 7,2 7 7,3 10-20 ans 6 6,5 <1 an 3,7 5,5 2,7 2,7 3,7 1-5 ans 4,8 4,8 24 6,8 6 5-10 ans 8,6 5 36 17,5 7,3 10-20 ans 12 6,5 <1 an 0 0 0 0 0 1-5 ans 24 24 24 9,6 9,6 5-10 ans 12 60 12 11,7 11 10-20 ans 0 0 <1 an 11 0 11 1,8 0 1-5 ans 5,3 4,8 0 12 8 5-10 ans 12 12 18 11,7 11 10-20 ans 12 6,5 >20 ans GALT >20 ans Galactitol urinaire >20 ans Galactitol sanguin >20 ans Bilan d’hémostase >20 ans Bilan hépatique >20 ans Bilan endocrinien >20 ans Bilan phosphocalcique >20 ans Bilan urinaire >20 ans ____ 66 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Fréquence du suivi (en mois) Patient 23 24 25 26 Galactose-1-phosphate <1 an 2,2 3,7 1,6 0,2 1-5 ans 12 5,1 1,7 5-10 ans 12 10-20 ans >20 ans GALT <1 an 3,7 0 0 1-5 ans 0 0 0 5-10 ans 0 1,5 10-20 ans >20 ans Galactitol urinaire <1 an 2,2 3,7 0 1-5 ans 16 0 0 5-10 ans 0 0 10-20 ans >20 ans Galactitol sanguin <1 an 0 0 0 1-5 ans 0 0 0 <1 an 5,5 0 0 1-5 ans 9,6 36 2,5 5-10 ans 12 0 5-10 ans 10-20 ans >20 ans Bilan d’hémostase 0,5 10-20 ans >20 ans Bilan hépatique <1 an 3,7 1,8 2,7 1-5 ans 6 9 2,5 5-10 ans 12 0,5 10-20 ans >20 ans Bilan endocrinien <1 an 2,7 1,6 0 1-5 ans 9,6 4 0 5-10 ans 12 0 10-20 ans >20 ans Bilan phosphocalcique <1 an 0 0 0 1-5 ans 24 36 0 5-10 ans 12 0 10-20 ans >20 ans Bilan urinaire <1 an 5,5 0 0 1-5 ans 9,6 36 2,5 5-10 ans 12 10-20 ans >20 ans ____ 67 0 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Annexe 4 : Résultats dosages biologiques Fréquence du suivi (en mois) Patient Moyenne de <1 an ou 1-5 ans des taux Galactose-1-Phosphate (en mg/l ou µg/g 1 2 NC Hb mg/100ml d’erythrocytes) 5-10 ans 38,9 mg/l NC 8,3 mg/l 33 µg/g 171,1 Hb µg/g Hb 10-20 ans 3 NC NC NC NC NC NC 5 6 41 µg/g 326,9 Hb (µg/g Hb) 57,6 46 µg/g Hb Hb) 0,7 µg/g 42,5 (µg/g Hb Hb) (µg/g 165 µg/g Hb >20 ans 4 puis 3,3 90,9 153 µg/g 2,7 µg/g Hb Hb g/100ml NC mg/100 1,83 ml mg/100ml 104,5µg/ gHb puis 4,3 110 µg/g mg/100 Hb + 3,5 3,1 4,5 ml g/100ml mg/100ml mg/100ml NC mg/100ml 1,48 Moyenne des taux de GALT <1 an NC NC NC NC NC NC (U/L) 1-5 ans NC 5,4 NC NC NC NC 5-10 ans déficit NC NC NC NC 0 10-20 ans NC NC 0 NC 0,4 NC >20 ans NC NC 0 NC NC NC Moyenne des taux de galactitol <1 an NC 38,9 NC NC NC 326,9 urinaire (g/l) 1-5 ans 0 0 NC NC NC 0 5-10 ans 0 0 0 NC NC 0 10-20 ans 3/5 présent 0 0 0 NC s 60 >20 ans 240 168 125 0 NC 57 Moyenne des taux de galactitol <1 an NC NC NC NC NC NC sanguin (mg/l) 1-5 ans NC traces NC NC 54,2 présent NC NC traces NC 0 NC NC NC 0,19 0,17 NC 0,23 5-10 ans 1/3 10-20 ans >20 ans 2/3 1/2 NC présent présent 1/2 2/2 3/3 présent présent présent ____ 68 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Fréquence du suivi (en mois) Patient 7 Moyenne de <1 an 68 (µg/g ou 1-5 ans des taux Galactose-1-Phosphate (en mg/l ou µg/g 8 Hb) Hb mg/100ml d’erythrocytes) 9 90 NC 10 (µg/g Hb) 11 24,1 µg/g Hb NC NC NC 31,7 (µg/g 0,685 Hb) NC mg/100ml 5-10 ans 82 µg/g Hb puis 42,3 g/100ml (µg/g 3,4 d'éryhtrocyt NC NC mg/100ml es mg/100 1,6 0,16 3,8 3,7 ml mg/100ml mg/100ml mg/100ml mg/100ml Hb) 10-20 ans 2,7 8 µg/g Hb puis 0,25 >20 ans Moyenne des taux de GALT (U/L) <1 an 1-5 ans 5-10 ans 10-20 ans >20 ans Moyenne des taux de galactitol 0,1 mg/100 1,7 1,8 ml mg/100ml NC mg/100ml 0,6 NC 1 NC 0 NC NC 0 NC NC NC NC NC NC 1,1 12,8 5,4 14 NC 1,3 NC NC NC NC NC NC NC <1 an urinaire (g/l) 2/2 1-5 ans >20 ans Moyenne des taux de galactitol sanguin (mg/l) <1 an 1-5 ans 5-10 ans 10-20 ans >20 ans NC NC présent NC NC 0 0 1/2 présent 1/3 présent 10-20 ans NC 1/2 NC 5-10 ans présents 1/4 2/2 présent présent 0,06 0 0,21 puis 0,15 NC 0 NC NC 0 NC 0 NC NC traces NC 0 NC NC 0 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC 2/4 ____ 69 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Fréquence du suivi (en mois) Patient Moyenne <1 an des taux de 12 13 14 mg/l ou µg/g Hb ou mg/100ml d’erythrocytes) NC NC NC 17 5,9 mg/100 4,1 mg/100ml ml mg/100ml 1-5 ans 4,7 NC NC NC 14 mg/100 3,5 mg/100ml ml mg/100ml 5-10 ans 4,2 NC 10-20 ans 16 4,58 Galactose-1-Phosphate (en 15 5,1 4,3 4,8 mg/100 2,8 mg/100ml mg/100ml mg/100ml ml mg/100ml 2,4 4,1 mg/100 4,2 4,7 4,9 mg/100 2,4 ml mg/100ml mg/100ml mg/100ml ml mg/100ml >20 ans Moyenne des taux de GALT <1 an 0 NC 0 0,7 0 2,3 (U/L) 1-5 ans 0 NC NC 0,4 0,86 0,9 5-10 ans 0 0,45 0,9 3,2 NC NC 10-20 ans 5,4 0,1 0 NC NC NC NC NC NC 0 NC 6/6 6/7 présent présent 0,15 0,13 >20 ans Moyenne des taux de galactitol <1 an urinaire (g/l) 1-5 ans NC NC NC 6/8 4/5 présent présents 2/16 2/16 présent, présents 14/16 puis moyenne moyenne 0,09 0,184 à 0,86 0,18 0,085 NC NC NC NC NC 5-10 ans NC 10-20 ans >20 ans Moyenne des taux de galactitol <1 an sanguin (mg/l) 1-5 ans 6/7 NC NC NC NC présent 5-10 ans NC 0 NC NC 0,13 10-20 ans NC 0 NC NC 0,085 >20 ans ____ 70 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Fréquence du suivi (en mois) Patient 18 Moyenne <1 an 6,3 des taux de Galactose-1-Phosphate (en mg/l ou µg/g Hb ou mg/100ml d’erythrocytes) 1-5 ans 5-10 ans 10-20 ans 19 20 21 22 mg/100 4,8 5,5 6,8 8,4 ml mg/100ml mg/100ml mg/100ml mg/100ml mg/100 3,8 4,6 4,3 5,7 ml mg/100ml mg/100ml mg/100ml mg/100ml mg/100 2,9 3,1 3,5 5,7 ml mg/100ml mg/100ml mg/100ml mg/100ml 4,4 3,9 3,4 mg/100 4,2 ml mg/100ml >20 ans Moyenne des taux de GALT <1 an NC 2,2 NC 0,19 NC (U/L) 1-5 ans 1,6 0,4 NC NC NC 5-10 ans 0,7 NC NC NC NC 10-20 ans NC NC 2/2 2/2 présent présent 0,13 0,05 0,02 >20 ans Moyenne des taux de galactitol <1 an urinaire (g/l) 1-5 ans 4/10 présent, 0,46 6/10 0,34 0,17 0,52 0,16 5-10 ans 0,2 0,27 0,145 1,48 NC 10-20 ans NC NC >20 ans Moyenne des taux de galactitol <1 an NC NC NC NC NC sanguin (mg/l) 1-5 ans NC NC NC NC NC 5-10 ans NC NC NC NC NC 10-20 ans NC NC >20 ans ____ 71 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Fréquence du suivi (en mois) Patient 23 Moyenne <1 an 3,5 des taux de Galactose-1-Phosphate 1-5 ans 5-10 ans 24 25 26 mg/100 7 6,9 28,5 ml mg/100ml mg/100ml mg/100ml mg/100 6,4 6,5 ml mg/100ml mg/100ml 3,1 3 mg/100 m 10-20 ans >20 ans Moyenne des taux de GALT <1 an 11,7 NC NC (U/L) 1-5 ans NC NC NC 5-10 ans NC 10-20 ans >20 ans Moyenne des taux de galactitol <1 an 0,1 0,106 NC urinaire (g/l) 1-5 ans 0,1 NC NC 5-10 ans NC 0 10-20 ans >20 ans Moyenne des taux de galactitol <1 an NC NC NC sanguin (mg/l) 1-5 ans NC NC NC 5-10 ans NC 10-20 ans >20 ans ____ 72 0 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Annexe 5 : Suivi en imagerie Fréquence du suivi (en mois) Patient 1 2 3 4 5 6 Echographie abdominale <1 an 0 0 NC NC 0 0 1-5 ans 0 0 NC NC 0 0 5-10 ans 0 0 0 NC 0 0 10-20 ans 0 0 0 NC 0 120 >20 ans 240 0 62,5 72 NC 57 <1 an 0 0 NC NC 0 0 1-5 ans 0 0 NC NC 0 0 5-10 ans 0 0 0 NC 0 0 10-20 ans 0 120 120 NC 0 120 >20 ans 0 0 0 0 NC 0 <1 an 0 0 NC NC 0 0 1-5 ans 0 0 NC NC 0 0 5-10 ans 0 0 0 NC 0 0 10-20 ans 0 0 0 NC 0 60 >20 ans 240 168 125 0 NC 57 <1 an 0 0 NC NC 0 0 1-5 ans 0 0 NC NC 0 0 5-10 ans 0 0 0 NC 0 0 10-20 ans 0 0 60 NC 0 120 >20 ans 240 0 0 0 NC 0 Fréquence du suivi (en mois) Patient 7 8 9 10 11 Echographie abdominale <1 an 0 NC 0 0 0 1-5 ans 0 NC 0 0 0 5-10 ans 0 NC 0 0 0 10-20 ans 60 18 0 0 120 >20 ans 0 22 NC 0 <1 an 0 NC 0 0 0 1-5 ans 0 NC 0 0 0 5-10 ans 0 NC 0 0 0 10-20 ans 60 0 0 0 30 >20 ans 0 0 NC 0 <1 an 0 NC 0 0 0 1-5 ans 0 NC 0 0 0 5-10 ans 0 NC 0 0 0 10-20 ans 60 18 0 0 30 >20 ans 0 22 NC 0 <1 an 0 NC 0 0 0 1-5 ans 0 NC 0 0 0 5-10 ans 0 NC 0 0 0 10-20 ans 0 36 0 0 120 >20 ans 0 44 NC 0 Age osseux Ostéodensitométrie Imagerie cérébrale (TDM, IRM) Age osseux Ostéodensitométrie Imagerie cérébrale (TDM, IRM) ____ 73 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Fréquence du suivi (en mois) Patient 12 13 14 15 16 17 Echographie abdominale <1 an NC NC 0 0 0 0 1-5 ans NC NC 0 0 0 48 5-10 ans NC 0 0 60 20 30 10-20 ans 15,6 24 57 38 36 0 <1 an NC NC 0 0 0 0 1-5 ans NC NC 0 0 0 48 5-10 ans NC 0 0 20 20 60 10-20 ans 15,6 24 57 19 18 0 <1 an NC NC 0 0 0 0 1-5 ans NC NC 0 0 0 48 5-10 ans NC 0 0 30 30 20 10-20 ans 15,6 30 38 19 36 0 <1 an NC NC 0 0 0 0 1-5 ans NC NC 0 0 0 0 5-10 ans NC 0 0 0 0 60 10-20 ans 78 60 114 0 0 0 >20 ans Age osseux >20 ans Ostéodensitométrie >20 ans Imagerie cérébrale (TDM, IRM) >20 ans Fréquence du suivi (en mois) Patient 18 19 20 21 22 Echographie abdominale <1 an 0 0 0 0 0 1-5 ans 24 48 48 48 16 5-10 ans 15 60 35 11 10-20 ans 0 0 <1 an 0 0 0 0 0 1-5 ans 48 24 48 48 16 5-10 ans 12 0 35 22 10-20 ans 0 0 <1 an 0 0 0 0 0 1-5 ans 0 0 0 0 48 5-10 ans 15 60 0 22 10-20 ans 0 0 <1 an 0 0 0 0 0 1-5 ans 0 0 0 0 0 5-10 ans 0 60 0 0 10-20 ans 0 0 >20 ans Age osseux >20 ans Ostéodensitométrie >20 ans Imagerie cérébrale (TDM, IRM) >20 ans ____ 74 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Fréquence du suivi (en mois) Patient 23 24 25 26 Echographie abdominale <1 an 0 11 0 0 1-5 ans 24 12 0 5-10 ans 12 10-20 ans >20 ans Age osseux <1 an 0 0 0 1-5 ans 24 18 0 5-10 ans 12 0 10-20 ans >20 ans Ostéodensitométrie <1 an 0 0 0 1-5 ans 0 18 0 5-10 ans 12 0 10-20 ans >20 ans Imagerie cérébrale (TDM, IRM) <1 an 0 0 0 1-5 ans 0 36 0 5-10 ans 0 10-20 ans >20 ans ____ 75 0 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Annexe 6 : Complications à long terme Patient 1 2 3 Trouble du langage oui oui NC orthophonie non oui NC Déficit développement psycho-moteur oui oui NC Evaluation neuropsychologique oui non NC Trouble psychologique oui oui NC Trouble de scolarité/l’intégration sociale oui oui oui Trouble de la motricité oui oui NC Imagerie anormale non NC non Tubulopathie NC NC NC cataracte oui oui oui Insuffisance ovarienne primitive non oui oui Hépatomégalie échographique non NC NC Patient 4 5 6 Trouble du langage non oui oui orthophonie non non oui Déficit développement psycho-moteur non oui non Evaluation neuropsychologique non oui non Trouble psychologique Non NC oui Trouble de scolarité/l’intégration sociale non oui Oui Trouble de la motricité non oui Oui Imagerie anormale NC NC oui Tubulopathie non NC oui cataracte NC NC non Insuffisance ovarienne primitive oui oui non Hépatomégalie échographique oui NC non Patient 7 8 9 Trouble du langage non oui NC orthophonie non non non Déficit développement psycho-moteur non NC NC Evaluation neuropsychologique oui non non Trouble psychologique oui oui NC Trouble de scolarité/l’intégration sociale non oui non Trouble de la motricité non oui non Imagerie anormale NC oui NC Tubulopathie non non non cataracte non NC NC Insuffisance ovarienne primitive non oui 1 Hépatomégalie échographique oui non enfant spontanément ____ 76 NC Annexes GUEMANN Anne-Sophie Patient 10 11 12 Trouble du langage non oui non orthophonie non non non Déficit développement psycho-moteur non non non Evaluation neuropsychologique oui oui non Trouble psychologique non oui non Trouble de scolarité/l’intégration sociale oui non non Trouble de la motricité non non non Imagerie anormale NC oui non Tubulopathie NC oui non cataracte oui oui NC Insuffisance ovarienne primitive oui oui non Hépatomégalie échographique NC non oui Patient 13 14 15 Trouble du langage oui non oui orthophonie NC non oui Déficit développement psycho-moteur oui non non Evaluation neuropsychologique oui oui non Trouble psychologique oui oui oui Trouble de scolarité/l’intégration sociale oui oui oui Trouble de la motricité oui non oui Imagerie anormale oui oui NC Tubulopathie oui oui oui cataracte non non non Insuffisance ovarienne primitive oui non non Hépatomégalie échographique oui non oui Patient 16 17 18 Trouble du langage non oui oui orthophonie non oui non Déficit développement psycho-moteur non oui non Evaluation neuropsychologique non oui non Trouble psychologique oui oui non Trouble de scolarité/l’intégration sociale non oui non Trouble de la motricité non non non Imagerie anormale NC oui NC Tubulopathie oui non non cataracte oui non non Insuffisance ovarienne primitive oui non oui Hépatomégalie échographique oui oui oui ____ 77 Annexes GUEMANN Anne-Sophie Patient 19 20 21 Trouble du langage oui oui oui orthophonie oui oui oui Déficit développement psycho-moteur non non non Evaluation neuropsychologique non non non Trouble psychologique non non oui Trouble de scolarité/l’intégration sociale oui oui oui Trouble de la motricité non oui oui Imagerie anormale non non NC Tubulopathie oui non oui cataracte non non non Insuffisance ovarienne primitive non non non Hépatomégalie échographique non non oui Patient 22 23 24 Trouble du langage oui oui oui orthophonie oui non non Déficit développement psycho-moteur non non non Evaluation neuropsychologique non non non Trouble psychologique non non non Trouble de scolarité/l’intégration sociale Non non non Trouble de la motricité oui non non Imagerie anormale NC NC oui Tubulopathie oui non non cataracte non oui non Insuffisance ovarienne primitive oui non non Hépatomégalie échographique oui oui oui Patient 25 26 Trouble du langage NC NC orthophonie NC NC Déficit développement psycho-moteur NC NC Evaluation neuropsychologique Non NC Trouble psychologique NC NC Trouble de scolarité/l’intégration sociale NC NC Trouble de la motricité non NC Imagerie anormale NC NC Tubulopathie Non NC cataracte NC NC Insuffisance ovarienne primitive Non NC Hépatomégalie échographique NC NC ____ 78 AUTEUR : Nom : GUEMANN Prénom : Anne-Sophie Date de Soutenance : 16 juin 2014 Titre de la Thèse : Galactosémie: suivi de la cohorte lilloise de 1974 à 2014 Thèse - Médecine - Lille 2014 Cadre de classement : Maladies héréditaires du métabolisme DES + spécialité : Pédiatrie Mots-clés : galactosémie, galactose-1-phosphate, GALT, devenir cognitif, langage, devenir psychologique, insuffisance ovarienne primitive Résumé : La galactosémie, pathologie du métabolisme du galactose due à un déficit de l’enzyme GALT est une pathologie d’intoxication. Les signes néonataux (insuffisance hépatocellulaire, cataracte, septicémie, troubles de la vigilance) sont secondaires à l‘accumulation de métabolites toxiques : le galactose-1-phosphate et le galactitol. Le traitement consiste en un arrêt des apports lactés. Malgré un traitement bien conduit, il existe des complications à long terme concernant essentiellement le devenir cognitif ainsi que le devenir ovarien. Il convient donc de réaliser un suivi multidisciplinaire afin de dépister et de traiter ces complications. L’objectif de l’étude est de décrire le suivi réalisé à Lille et le devenir de la cohorte de 1974 à 2014. Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et unicentrique réalisée au CHRU de Lille. Les différents éléments de diagnostic, de suivi et de devenir ont été recueillis dans les dossiers des patients comprenant les courriers de diagnostic, de suivi, ainsi que les résultats des examens complémentaires. Vingt-six patients ont été inclus. La prévalence calculée dans la région est d’environ 1/167450. Le diagnostic a été posé au 7,7ième jour de vie en moyenne. La majorité des patients (24,6%) ont eu 3 signes d’appel au moment du diagnostic. Ils sont par ordre de fréquence : hépatiques, digestifs, septiques, ophtalmologiques et neurologiques. Le génotype a été connu pour 53,8% des patients. Les génotypes sont: p.Q188R/p.Q188R pour 35,7% des patients, p.Q188R/autre mutation pour 50% et autre/autre pour 14,3%. Les suivis clinico-biologiques et en imagerie ont été inhomogènes sauf concernant les consultations spécialisées en maladies héréditaires du métabolisme. Les complications à long terme ont été par ordre de fréquence : l’insuffisance ovarienne primitive, les troubles du langage, les difficultés psychologiques, l’atteinte rénale à type de tubulopathie, les troubles moteurs, la cataracte persistante. Des hépatomégalies non stéatosiques ont été révélées chez 60% des patients lors de bilans systématiques. Les imageries cérébrales ont été anormales chez 58,3% des patients (atteinte de la substance blanche). Un pic de galactitol a été observé dans 50% des cas. Un protocole de suivi est proposé afin d’homogénéiser les pratiques et le suivi. Un suivi en imagerie cérébrale est conseillé afin d’évaluer l’évolution des lésions. Des examens complémentaires pourront être réalisés afin de déterminer les causes d’hépatomégalie. Composition du Jury : Président : Pr Frédéric GOTTRAND Assesseurs : Pr Patrick TRUFFERT, Dr André KLEIN, Dr Frédérique POUCHELLEDESSEIN Maître de thèse: Dr Dries DOBBELAERE