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images durant la déglutition, ce qui permet de relever toute anomalie anatomique ou physiologique.
Les effets des modifications de la taille et de la texture du bol alimentaire, de la position du patient,
des manœuvres compensatoires et des techniques d’amélioration des sensations sont évalués pour
déterminer la sécurité et l’efficacité optimales de la déglutition (ASHA, 2004b).
L’examen endoscopique de la déglutition (FEES®) nécessite l’utilisation de l’endoscopie nasale
durant la présentation des aliments ou des liquides afin d’évaluer l’intégrité de l’étape pharyngée
de la déglutition et de formuler des recommandations sur le caractère adéquat de la déglutition, la
pertinence de l’alimentation orale et l’utilisation appropriée d’interventions pour faciliter la sécurité et
l’efficacité de la déglutition (ASHA, 2004c).
Fondement
Les programmes universitaires canadiens d’orthophonie abordent une vaste étendue de sujets
au niveau de la maîtrise. Ils permettent d’étudier l’anatomie de la tête et du cou, la physiologie et la
neurophysiologie de la parole et de la voix, les changements structurels liés à des malformations
ou aux traitements chirurgicaux du cancer de la bouche, du pharynx ou du larynx, la relation entre
les troubles moteurs de la parole (dysarthrie et apraxie) et la fonction de déglutition, les effets des
affections ou atteintes neurologiques sur la fonction orale, pharyngée, laryngée ou respiratoire, la
coordination de la déglutition, de la respiration et de la phonation, les principes de la pratique fondée
sur des données scientifiques, l’évaluation critique de la documentation scientifique, ainsi que
les compétences en planification d’évaluation et d’intervention. Chaque programme universitaire
canadien en orthophonie exige de faire des heures clinique dans le domaine de la dysphagie.
Recommandations pour formation
Les recommandations visant la formation universitaire et les stages sont fournies à titre
d’indication. Elles reconnaissent que chaque établissement universitaire et chaque professeur aura
vraisemblablement sa méthode de diffusion de contenu semblable dans ses cours spécifiques. Il
est recommandé de consacrer au moins un cours d’un semestre à la dysphagie, en plus du contenu
pertinent couvert ailleurs dans le programme, soit dans les domaines de la neuroanatomie de la
pathologie de la parole, de la physiologie de la parole, des troubles de la voix, des troubles moteurs de la
parole et des troubles structurels afférents. Dans le cadre du cours sur la déglutition, il est recommandé
que l’enseignement en classe traite de la radioprotection et de la sensibilisation, de la prévention
des infections et de la prise de décision éthique concernant la déglutition en fin de vie. Les étudiants
devraient aussi acquérir des compétences de base dans l’interprétation des enregistrements par
vidéofluoroscopie de la déglutition et la formulation de recommandations appropriées, y compris
de stratégies compensatoires et des techniques de réadaptation. Il est aussi recommandé d’inclure
du contenu inter-professionnel qui favorisera la compréhension et le respect du rôle d’une série de
professions différentes travaillant au sein de l’équipe multidisciplinaire de dysphagie.
Le programme d’agrément de l’ACOA exige actuellement que les candidats terminent au moins
dix heures de travail supervisé en clinique dans le domaine de la dysphagie. Dans le cadre du
perfectionnement des compétences, il est recommandé que les cliniciens novices soient
directement supervisés et encadrés par des cliniciens chevronnés en dysphagie durant l’évaluation
clinique (au chevet) de la déglutition, les examens de la déglutition avec instrument (soit par
vidéofluoroscopie ou par endoscopie), l’analyse et l’interprétation de l’évaluation, l’établissement
d’objectifs et les séances de traitement. Pour chaque aspect du service en dysphagie qu’il faut
perfectionner, il est recommandé qu’un clinicien expérimenté exerce un encadrement pendant
au moins dix cas ou plus, jusqu’à ce que les deux parties conviennent que le novice possède les
compétences nécessaires pour travailler seul. Une fois la période d’encadrement terminée, il est
recommandé que le clinicien évalue le pourcentage de sa charge de travail qui sera consacré aux
troubles de déglutition afin de déterminer quelle part de ses efforts de perfectionnement doit être
dédiée au thème de la dysphagie.