M I S E A U P O I N T Intérêt de la technique du “wheal and flare” pour l’étude des antihistaminiques Interest of the wheal and flare technique for assessment of antihistamine activity ● N. Frossard*, G. Pauli** Résumé : L’activité antihistaminique d’une molécule est évaluée de multiples façons : in vitro tout d’abord dans des expériences de liaison au récepteur, puis in vivo, chez l’animal, pour apprécier sa bonne absorption, sa biodistribution et son innocuité. Une fois les études de toxicologie et de tolérance terminées, les études chez l’homme comprennent une évaluation de l’absorption (pharmacocinétique), de la biodistribution et de l’activité proprement dite (pharmacodynamie) du produit. Dans le cas des anti-H1, cette activité peut être évaluée de manière incontestable au niveau cutané grâce à la réaction agonisteantagoniste, qui permet de mesurer la puissance anti-H1 sur l’effet induit par l’histamine administrée par prick test chez un volontaire sain ou un patient. Ces études pharmacodynamiques sont une aide bien utile à la compréhension de l’effet qu’auront ces médicaments antihistaminiques en pratique clinique. Elles permettent notamment d’apprécier le délai d’action après la prise du médicament grâce au suivi de la réaction agoniste-antagoniste au niveau cutané en fonction du temps. Elles évaluent la durée de cette activité afin de comprendre la fréquence à laquelle le médicament doit être administré. Enfin, elles définissent la puissance de l’activité antihistaminique cutanée de différentes doses de médicaments. Ainsi, ces études permettent de positionner un médicament ou un futur médicament, et sont une étape nécessaire avant l’évaluation clinique du médicament chez le patient allergique. Mots-clés : Allergie - Antihistaminiques - Test cutané - Histamine. Summary: The antihistaminic activity of a given molecule can be assessed in vitro by its receptor binding affinity, then in vivo in animal models to evaluate its good absorption, biodistribution and safety. After the toxicological and tolerance studies are performed, administration in humans allows evaluation of its pharmacokinetics (absorption, biodistribution) and pharmacodynamics (activity and efficacy). The activity of anti-H1 compounds may be assessed very powerfully at the skin level by the agonist-antagonist reaction. The anti-H1 potency is objectively measured after administration to a healthy volunteer or an allergic patient by the skin wheal and flare reaction induced by histamine administered by prick test. These pharmacodynamic studies are of valuable help to understand the effect of these drugs in the clinical practice. In particular, the onset of action can be detected in a time-response study. The duration of action can also be evaluated, leading to determine the frequency of intake of a drug for full activity. Furthermore, dose-ranging studies may also use the wheal and flare reaction for determination of the antihistaminic potency of a drug. Therefore, these wheal and flare studies allow positioning of a drug, which is of valuable importance in its clinical evaluation in allergic patients. Keywords: Allergy - Antihistamines - Skin tests - Histamine. * EA3771 “Inflammation et environnement dans l’asthme”, faculté de pharmacie, Illkirch. ** EA3771 “Inflammation et environnement dans l’asthme”, faculté de pharmacie, Illkirch. Service de pneumologie, hôpitaux universitaires, hôpital Lyautey, Strasbourg. La Lettre du Pneumologue - Volume VIII - no 5 - septembre-octobre 2005 es études pharmacodynamiques sont un outil important pour l’évaluation objective de la puissance et de la régularité de l’activité des médicaments. Cela est particulièrement développé dans le cas des molécules antihistaminiques. L’histamine est un médiateur libéré principalement au niveau périphérique par les mastocytes au cours de la réaction IgE-dépendante. L 181 S E A Elle joue un rôle clé dans la formation de la papule et de l’érythème au niveau cutané et induit une vasodilatation et un œdème conduisant à l’obstruction nasale (1). Son activité peut être inhibée par les antagonistes des récepteurs H1, devenus un traitement de choix dans la prise en charge des symptômes des maladies allergiques cutanées et nasales : urticaires aiguë et chronique et rhinite allergique. Cétirizine, loratadine, ébastine, fexofénadine, mizolastine et plus récemment desloratadine et lévocétirizine sont les plus utilisés dans le traitement de ces maladies. Leur puissance antagoniste est évaluée par inhibition de l’effet de l’histamine, leur agoniste. Cela est facile à réaliser chez l’homme au niveau cutané grâce à la technique des tests cutanés à l’histamine, qui induit papule et érythème (“wheal and flare”) (2). La mesure objective des aires des papules et des érythèmes induits par l’histamine permet de comparer les profils d’activité de différents traitements antihistaminiques (3-7). Des études en groupes parallèles ou par permutation croisée sont utilisées en fonction de la puissance du test nécessaire pour démontrer une différence d’activité antihistaminique. Des protocoles utilisant une technique en double aveugle, randomisée, avec permutations croisées, contrôlée par placebo, minimisent la variabilité, chaque sujet étant son propre contrôle. De nombreuses études ont utilisé cette méthodologie pour évaluer les différents antagonistes H1 (3-12). Une standardisation des prick tests est nécessaire pour cette comparaison ; elle permet d’obtenir une technique fiable et reproductible (13-16). Les études nécessitent un nombre limité de volontaires, faciles à recruter pour réaliser ce type d’étude. Des gouttelettes d’histamine à concentrations connues sont déposées sur l’épiderme. La dose pénétrant dans l’épiderme après effraction de la peau est standardisée, bien que non quantifiée exactement, du fait de l’utilisation de lancettes de prick test standardisées (Stallerpoint® ou Bayer, par exemple) et d’un même opérateur expérimenté réalisant les tests d’un protocole. Les données comparées incluent le délai d’apparition, la puissance et/ou la durée de l’activité antihistaminique. Ces paramètres peuvent être mesurés après la prise unique d’un anti-H1 et/ou au plateau thérapeutique obtenu après quelques jours de traitement PROTOCOLES EXPÉRIMENTAUX DES “WHEAL AND FLARE” Les protocoles utilisés visent à comparer l’activité maximale des antihistaminiques ou encore à déterminer le moment durant lequel cette activité apparaît et/ou sa durée (3, 5-7, 11, 14, 17), tous ces paramètres pouvant être comparés d’une molécule à l’autre ou avec un placebo. Ces protocoles, particulièrement appropriés pour des études pharmacodynamiques, peuvent permettre de comparer l’activité induite par une dose unique ou au plateau thérapeutique. Les concentrations d’histamine choisies pour les prick tests diffèrent selon les études. Les concentrations utilisées sont de 1 mg/ml dans les études de Simons et al. (3), et de 100 mg/ml dans celle de Devalia et al. (6) et dans nos propres études (7, 11, 18, 19). Les concentrations d’histamine les plus fortes, correspondant à de plus fortes doses atteignant l’épiderme, permettent de différencier un anti-H1 puissant de molécules à activité moindre. Cela a justifié notre choix d’une dose forte d’histamine pour une évaluation de l’activité anti-H1 au cours du temps. 182 U P 150 O I N T Avant cétirizine Avant ébastine Aire de la papule (mm2) I Cétirizine Ébastine 20 mg 100 50 0 0 10 50 100 Histamine (mg/ml) 5 200 300 Figure 1. Effet dose-réponse de l’histamine administrée par prick test avant et 4 h après prise de cétirizine (10 mg) ou d’ébastine (20 mg). Les résultats sont les moyennes (blocs des diagrammes) et SEM (barres d’erreur) des aires des papules obtenues chez 24 volontaires sains. 100 Aire de la papule (mm2) M Placebo Fexofénadine 120 mg Fexofénadine 180 mg Cétirizine 75 50 25 0 0 0,5 1 2 4 6 8 10 Temps (heures) 12 24 Figure 2. Cinétique de l’effet de la cétirizine (10 mg) versus la fexofénadine (120 et 180 mg) dans la réponse papulomateuse cutanée induite par l’histamine (100 mg/ml) administrée par prick test. Les résultats sont les moyennes (blocs des diagrammes) et les SEM (barres d’erreur) obtenus chez 18 volontaires sains. L’activité entre deux ou plusieurs molécules anti-H1 est appréciée par la comparaison des surfaces des papules et érythèmes formés sous l’effet de l’histamine aux différents temps après la prise de médicaments. Cette comparaison peut aussi être effectuée à un temps donné après la prise, 4 heures après la prise par exemple (11) (figure 1), tout au long des 24 heures (7, 18-20) (figure 2) ou, plus rarement, des 32 heures (6) suivant la prise. L’étude de l’activité de deux anti-H1 à un temps donné permet une comparaison plus fine de cette activité grâce à la réalisation de courbes dose-réponse à l’histamine. Les doses d’histamine utilisées par prick tests dans différents protocoles sont de 1, 5, 10, 50, 100, 200 et 300 mg/ml (11), de 5, 10, 20, 40, 80 et 160 mg/ml (doses doublantes) (20) ou de 0,03 à 32 mg/ml (21). INTÉRÊT DES TESTS PHARMACODYNAMIQUES CUTANÉS L’importance de la technique du “wheal and flare” repose sur trois principaux objectifs. La Lettre du Pneumologue - Volume VIII - no 5 - septembre-octobre 2005 Détermination du délai et de la durée d’action Le premier avantage de ces tests concerne la détermination du délai et de la durée d’action du médicament. Elle permet de prévoir de manière objective le mode d’administration le plus efficace du médicament, en une prise journalière unique ou biquotidienne. Cette donnée est obtenue à l’aide d’études incluant un nombre limité de volontaires. Cette même information serait donnée par une étude clinique incluant un nombre considérable de patients. En effet, en situation clinique, l’histamine libérée par les mastocytes activés varie d’une provocation allergénique à l’autre, d’un patient à un autre, et éventuellement dans le temps pour un même individu. Les études pharmacodynamiques permettent donc d’évaluer le potentiel thérapeutique du médicament et seront à même de guider les essais cliniques ultérieurs. Les principales données de la littérature décrivent le délai et la durée d’action des principaux antihistaminiques dans des études de “wheal and flare” induits par prick test d’histamine de 100 mg/ml (5, 7, 17-20, 22). Détermination de la puissance antihistaminique Le deuxième avantage de ces tests concerne l’évaluation du “doseranging” du médicament, qui permet de définir la dose la plus active ne présentant pas d’effet secondaire trop important. Ici, l’activité est évaluée parallèlement à la tolérance. Il s’agit de déterminer, pour les antihistaminiques, d’une part la dose la plus faible produisant une inhibition de la papule et de l’érythème en comparaison avec le placebo, et d’autre part la dose à laquelle cet effet atteint un plateau, c’est-à-dire la dose à laquelle les récepteurs H1 sont saturés. L’objectif de telles études est d’évaluer le dosage du médicament, en estimant l’efficacité qui pourrait être obtenue avec un doublement de dose, par exemple. La comparaison de l’activité de molécules antihistaminiques à des dosages différents est rapportée dans la littérature. Par exemple, l’ébastine administrée à la dose de 20 mg présente une activité 1,7 fois plus importante (77,3 % d’inhibition) que l’ébastine administrée à la dose de 10 mg (44,6 % d’inhibition) 4 heures après l’administration (4, 11). Une autre étude a comparé l’action de la fexofénadine administrée à la dose de 120 mg versus 180 mg, montrant une activité identique des deux dosages (7) (figure 2), alors qu’une posologie de 60 mg entraîne une moindre inhibition des aires des papules et des érythèmes (5). Ainsi, les résultats de telles études aident les laboratoires pharmaceutiques à recommander les posologies les plus appropriées. Détermination de la régularité d’action Le troisième argument important en faveur des études pharmacodynamiques est la mise en évidence de la régularité d’action d’un médicament. La distribution tissulaire des médicaments (biodistribution) peut varier selon les molécules au sein d’une même classe thérapeutique, mais également d’un individu à l’autre. Une étude compare par exemple la fréquence d’inhibition totale de la papule induite par l’histamine après prise de cétirizine (10 mg) ou de fexofénadine administrée aux doses de 120 et 180 mg. Une inhibition totale est observée chez 38,5 % des sujets recevant la fexofénadine 120 mg, alors que 80,8 % de ceux recevant la posologie de 180 mg présentent cette inhibition totale (7). Ces résultats montrant une La Lettre du Pneumologue - Volume VIII - no 5 - septembre-octobre 2005 moindre variabilité des effets interindividuels suggèrent une activité plus régulière de la fexofénadine 180 mg que de la fexofénadine 120 mg. Dans la même étude, l’administration de cétirizine permet une inhibition totale chez 100 % des sujets. La cétirizine, quant à elle, présente une excellente régularité d’action chez 100 % des sujets. LIMITES DE LA TECHNIQUE DU “WHEAL AND FLARE” 1. L’histamine est un médiateur mastocytaire ne rendant pas compte de l’ensemble du phénomène allergique, plus complexe : en effet, la dégranulation mastocytaire permet la libération de nombreux médiateurs pro-inflammatoires (cytokines, chimiokines, protéases). L’utilisation de cette technique de tests cutanés par prick tests, décrite ci-dessus pour l’histamine, peut être utilisée aussi avec l’allergène (23). Ainsi, une inhibition de la réaction cutanée à l’allergène a été mise en évidence jusqu’à trois jours après l’arrêt d’un traitement par ébastine ; cela a permis d’évaluer la période d’épuration (wash-out) nécessaire avant la réalisation d’un bilan allergologique par le praticien, fixée à trois jours minimum (24). 2. Des tests d’inhalation en chambre d’exposition montrent une activité des composés antihistaminiques – cétirizine, loratadine versus placebo – identique à celle notée par les tests pharmacodynamiques (25). Dans une autre étude utilisant une chambre d’exposition aux allergènes, la cétirizine présente une activité préventive nasale plus longue que la fexofénadine (26), ce qui est en accord avec les résultats des études de “wheal and flare” (7). D’autres études font apparaître des différences d’efficacité clinique ; par exemple, la fexofénadine semble plus efficace que la loratadine dans la résolution des symptômes oculaires et de la congestion nasale ainsi que dans l’amélioration de la qualité de vie, selon une étude réalisée en groupes parallèles chez 688 patients atteints de rhinite allergique saisonnière (27). 3. D’autres études suggèrent une biodistribution favorable au niveau cutané pour la cétirizine versus loratadine (28). Les différences d’activité des antihistaminiques pourraient s’expliquer au niveau des organes cibles par leur lipophilie et leurs dépositions tissulaires différentes. Les concentrations de fexofénadine au niveau tissulaire ont été récemment évaluées par Simons et al. (29). Au plateau thérapeutique de la fexofénadine, par exemple, les concentrations cutanées sont stables 24 heures après la prise, alors qu’une décroissance est observée au niveau sérique. 4. L’histamine n’est pas le médiateur le plus impliqué dans tous les territoires des maladies allergiques. En particulier, l’implication de l’histamine – et l’efficacité clinique des antihistaminiques – est faible dans la maladie asthmatique (30). Il a cependant été possible d’inhiber partiellement le bronchospasme induit par l’allergène avec des doses doubles de cétirizine (20 mg) (31). 5. L’efficacité clinique pourrait également dépendre de propriétés antiallergiques spécifiques aux différentes molécules, à côté des effets antihistaminiques propres. Cependant, il paraît aujourd’hui prématuré d’établir une classification se fondant sur ces propriétés antiallergiques : inhibition de la migration des cellules de l’inflammation, inhibition de l’expression des molécules d’adhérence (31-34). 183 M I S E A U P O I N T CONCLUSION 15. Frossard N. Pharmacodynamics of H1-antihistamines: from concept to Les études pharmacodynamiques sont une aide pour comprendre l’effet clinique des médicaments antihistaminiques. Elles définissent le délai d’apparition de l’activité anti-H1 après la prise du médicament. Elles évaluent la durée de cette activité, donnée particulièrement importante pour établir la posologie et le nombre de prises quotidiennes. Elles mesurent la puissance de l’activité antihistaminique au niveau cutané, en utilisant différentes doses d’histamine à un moment donné ou sur une période de 24 heures. Ces études précliniques permettent de comparer ces données pour différents antihistaminiques et de prédire l’activité d’un antihistaminique en pratique clinique (délai, puissance et durée d’action). Ces études pharmacodynamiques cutanées ne pourront évidemment jamais remplacer les essais cliniques, mais elles constituent une aide indiscutable pour établir les stratégies d’administration des médicaments en se fondant sur l’étude d’un nombre limité de sujets volontaires. ■ 16. Walsh GM, Annunziato L, Frossard N et al. New insights into the second reality. Clin Exp Allergy Rev 2003;3:87-9. generation antihistamines. Drugs 2001;61:207-36. 17. Grant JA, Riethuisen JM, Moulaert B, De Vos C. A double-blind, randomized, single dose, crossover comparison of levocetirizine with ebastine, fexofenadine, loratadine, mizolastine, and placebo: suppression of histamineinduced wheal-and-flare response during 24 hours in healthy male subjects. Ann Allergy Asthma Immunol 2002;88:190-7. 18. Purohit A, Mélac M, Pauli G, Frossard N. Twenty-four hours activity and consistency of activity of levocetirizine and desloratadine in the skin. Br J Clin Pharmacol 2003;56:388-94. 19. 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