Facteurs de risque cardio-vasculaire non traditionnels en transplantation rénale Nontraditional cardiovascular risk factors

Le Courrier de la Transplantation - Vol. XI - n° 1 - janvier-février-mars 2011
20
Dossier thématique
Transplantation
rénale
Facteurs de risque
cardio-vasculaire non traditionnels
en transplantation rénale
Nontraditional cardiovascular risk factors
after renal transplantation
D. Ducloux*
Résumé
Summary
»»
Les facteurs de risque cardio-vasculaire traditionnels nexpliquent
pas entièrement le risque accru d’événements athéromateux des
transplantés rénaux. Une plus grande fréquence de facteurs de
risque dits non traditionnels, tels que l’insuffisance rénale ou des
anomalies acquises des réponses immunitaires, pourrait rendre
compte de cet excès de risque.
Mots-clés : Risque cardio-vasculaire Homocystéine Inflammation
– Lymphopénie T CD4.
Traditional cardiovascular risk factors do not entirely explain
the excess in cardiovascular risk observed in renal transplant
recipients. Some frequent nontraditional cardiovascular
risk factors, such as renal failure and abnormal immune
responses, could explain the increased risk of atherosclerotic
disease after transplantation
Keywords: Cardiovascular risk Homocysteine Inflammation
– CD4 T cell lymphopenia.
L
es facteurs de risque cardio-vasculaire tradition-
nels sont les mieux connus et sont couramment
utilisés au sein de la population générale dans
différents types d’algorithmes de risque, additionnels
ou exponentiels (www.hassante.fr/portail/upload/docs/
application/pdf/Risque_cardio_vasculaire_rap.pdf).
Néanmoins, les algorithmes de risque fondés sur les
facteurs de risque traditionnels, tel que celui issu de
Framingham, sont peu ou mal validés en transplantation
rénale. Kasiske et al. (1) ont montré que l’équation de
Framingham permettait de pdire le risque coronarien,
mais avec un certain degré de sous-estimation. Dans
une étude plus récente (2), nous avons montré que cet
excès non mesuré du risque était restreint à une faible
proportion de patients cumulant ces facteurs de risque
traditionnels. La sous-estimation du risque cardio-vas-
culaire par les algorithmes de risque conventionnels
peut avoir deux explications :
un poids différent des facteurs de risque tradition-
nels dans la population générale et dans la population
des transplantés rénaux ;
une prévalence accrue d’autres facteurs de risque,
non traditionnels, qui ne sont pas pris en compte par
les algorithmes classiques.
Cette seconde hypothèse est étayée par le fait que ces
facteurs de risque non traditionnels seraient présents en
exs chez les patients ayant un risque cardio-vasculaire
sous-estimé par l’équation de Framingham (2). Ces nou-
veaux et très nombreux facteurs de risque pourraient
participer à l’augmentation du risque cardio-vasculaire
chez les transplantés rénaux. Cependant, si plusieurs
études s’y sont intéressées, les preuves de leur respon-
sabilité effective dans l’augmentation du risque cardio-
vasculaire des transplantés restent faibles.
Cet article résume létat des connaissances sur la contri-
bution des principaux facteurs de risque non tradition-
nels dans les pathologies cardio-vasculaires survenant
après transplantation rénale.
Insuffisance rénale
De nombreuses études menées au sein de la popu-
lation générale (3, 4) ont montré qu’une réduction
même modérée du débit de filtration glomérulaire
(DFG) augmentait le risque d’événement coronarien.
Des résultats similaires ont été rapportés en transplan-
tation rénale (5, 6). Compte tenu de la prévalence d’une
* Service de néphrologie,
dialyse et transplantation
rénale, hôpital Saint-Jacques,
CHU de Besançon ;
Inserm, UMR645 Inserm/
EFS/UFC, Besançon ;
université de Besançon,
IFR133, Besançon.
Le Courrier de la Transplantation - Vol. XI - n° 1 - janvier-février-mars 2011 21
réduction significative du DFG après transplantation, il
est probable que l’insuffisance rénale joue un rôle majeur
dans lexcès de risque cardio-vasculaire des patients
transplantés. Les relations entre insuffisance rénale
et athérosclérose sont complexes et impliquent une
multitude de mécanismes (figure 1). Il est intéressant
de noter que la plupart des facteurs de risque non tra-
ditionnels suspectés de jouer un rôle en transplantation
sont modifiés par l’existence d’une diminution du DFG.
C’est le cas du stress oxydant, des diméthylarginines
asymétriques (7) et, surtout, de l’hyperhomocysinémie,
qui a été le plus étudié de ces facteurs de risque après
transplantation.
Homocystéine
L’homocystéine est un acide aminé formé à partir de
la méthionine au cours d’une réaction de transmé-
thylation, et qui peut être retransformé en méthio-
nine après une étape de reméthylation dépendant
des vitamines B9 et B12 (8). L’homocystéine aurait un
effet toxique direct sur les cellules endothéliales et
diminuerait la capacité de synthèse de NO à l’origine
d’une dysfonction endothéliale (8). L’homocystéine a
d’autres effets proathérogènes, dont l’augmentation
de loxydation des particules de cholestérol LDL, un
effet procoagulant et l’induction d’une prolifération
des cellules musculaires lisses vasculaires (8). Plusieurs
études ont montré que l’hyperhomocystéinémie était
un facteur de risque cardio-vasculaire indépendant
dans la population générale (9-11). En revanche, les
études interventionnelles n’ont pas montré d’effica-
cité de la baisse de l’homocystéine sous vitamine B9
sur la survenue d’événements cardio-vasculaires (12).
L’homocystéine plasmatique s’élève au cours de lin-
suffisance rénale (13). Ainsi, les dialysés ont des taux
constamment élevés d’homocystéine, compris entre
20 et 50 µmol/l (14). Une hyperhomocystéinémie, le
plus souvent modérée, est retrouvée chez 70 % des
transplantés rénaux (15) ; plusieurs études montrent
qu’elle participe à l’augmentation de lincidence des
événements coronariens et augmente le risque de
décès (16, 17). Contrairement à ce qui est observé chez
les patients dialysés (18), la supplémentation en vita-
mine B9 normalise l’homocystéine chez la majorité
des patients transplantés (19). Récemment, l’étude
FAVORIT (Folic Acid for Vascular Outcome Reduction
In Transplantation ; http://www.cscc.unc.edu/favorit/
favdescrip.htm), qui visait à déterminer si la réduc-
tion des taux d’homocystéine par de fortes doses de
vitamine B permettait de diminuer l’incidence des
événements athéromateux chez le transplanté rénal,
a montré que, comme dans la population générale,
la supplémentation en vitamine B nétait associée à
aucune diminution des événements cardio-vasculaires
chez les transplantés. Par conséquent, ni la recherche
d’une hyperhomocystéinémie ni son traitement ne sont
recommandés chez le transplanté rénal (20).
Inflammation
La plaque d’athérome est le siège d’une réaction inflam-
matoire, dont l’agent initiateur le plus important est le
cholestérol LDL (lipoprotéines de faible densité) sous
une forme oxydée (LDL oxydées). Différents arguments
étayent l’hypothèse déjà ancienne faisant de l’athé-
rosclérose une maladie inflammatoire (21). L’analyse
histologique de la plaque d’athérome, l’utilisation des
modèles animaux explorant l’immunité innée et adapta-
tive, le rôle particulier de différentes cytokines et, enfin,
les études épidémiologiques (22) ont montré le le de
la réponse immunitaire dans linitiation et la progression
de la maladie athéromateuse (figure 2, p. 22). Ainsi,
de nombreux travaux ont montré que l’élévation de
la protéine C réactive (CRP) était un facteur de risque
indépendant de complications coronariennes dans
la population générale (23) et chez les dialysés (24-
26). Nous avons montré que l’élévation de la CRP était
fréquente chez les patients transplantés et contribuait
de façon indépendante à la survenue de complications
coronariennes (2).
Nous avons également étudié le rôle de TLR-4
(Toll-Like Receptor-4) dans lathérosclérose post-
Figure 1. Linsuffisance rénale participe par différents mécanismes à la progression de l’athé-
rosclérose.
Insuffisance rénale
Stress oxydatif
Calcifications vasculaires athérosclérose
Homocystéine Métabolisme
phosphocalcique
Inflammation Dysfonction
endothéliale
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Transplantation
rénale
transplantation. Les TLR sont des récepteurs trans-
membranaires impliqués dans la reconnaissance des
agents pathogènes. Ainsi, TLR-4 est le récepteur du
lipopolysaccharide (LPS) ; il peut aussi se lier à des
ligands endogènes (DAMP) [27] ou exogènes (PAMP),
activant alors l’immunité innée. Récemment, 2 poly-
morphismes de TLR-4 aboutissant à des substitutions
d’un acide aminé dans le domaine extracellulaire et
conduisant à des modifications fonctionnelles du
récepteur ont été découverts (28). Nous avons montré
que ces défauts de la signalisation TLR-4 diminuaient
le développement et/ou les complications de l’athé-
rosclérose après transplantation (29), ce qui confirme
le rôle de l’immunité et de l’inflammation dans l’athé-
rosclérose post-transplantation. Néanmoins, il n’existe
pas de recommandations officielles sur la prise en
charge de la micro-inflammation comme facteur de
risque cardio-vasculaire. Certains traitements, large-
ment utilisés dans la prévention du risque cardio-
vasculaire comme les statines ou l’aspirine, peuvent
cependant diminuer la CRP ; or, la réduction de la
CRP sous statines est corlée à l’importance de la
prévention de la maladie coronarienne dans la popu-
lation générale (30).
Thrombophilie acquise
La transplantation induit un véritable état thrombo-
philique acquis (31). Les immunosuppresseurs, les
infections virales (29) et l’arrêt des antiagrégants dans
les premières semaines suivant la transplantation contri-
buent à cette condition prothrombotique (32, 33).
Cytomégalovirus (CMV)
Malgré l’utilisation de plus en plus répandue des
traitements antiviraux préventifs, l’infection à CMV
reste fréquente après transplantation. Le CMV a un
tropisme particulier pour les cellules endothéliales,
et les mécanismes des lésions endothéliales induites
par le CMV ont été bien décrits (33, 34). In fine, le
CMV transforme le phénotype anticoagulant des
cellules endothéliales en phénotype procoagulant.
Par ailleurs, dans des modèles animaux, le virus de
Marek, proche du CMV humain, induit des lésions
athéromateuses qui sont prévenues par une vacci-
nation spécifique (35). Linfection par le CMV a été
impliquée dans la récidive d’événements corona-
riens chez des patients ayant reçu un stent intracoro-
naire (36), et également dans la maladie coronarienne
du greffon cardiaque (37, 38). Linfection à CMV pour-
rait également influencer la mortalité globale (39) et
cardio-vasculaire (40) après transplantation rénale.
Cependant, nous ne disposons actuellement d’au-
cune donnée concernant l’impact des prophylaxies
antivirales sur l’évolution des maladies coronariennes
après transplantation rénale.
Utilisation des globulines
antilymphocytaires polyclonales
et lymphopénie T CD4 persistante
Les globulines antilymphocytaires (ATG) sont uti-
lisées en prévention lors des traitements dinduc-
tion, mais aussi lors du traitement du rejet aigu
en greffe dorgane (41-43). Les ATG sont à l’origine
d’une élimination brutale et majeure des lympho-
cytes T CD4, dont le pool se reconstitue ensuite
progressivement. Néanmoins, une lymphopénie T
CD4 peut persister durant plusieurs années chez
certains patients (environ 20 %) [44). Nous avons
Figure 2. Schéma simplifié des effets des différentes voies de polarisation des lymphocytes
TCD4 sur la plaque d’athérome.
Th3 Tr1
Th0Th2
LyB Plasmocytes
IgG anti-oxLDL
CD4+ CD25+
TGF-β IL-10
IL-18
IL-12
Th1
NK
DC
EC
oxLDL
IFN-γ
CML
Macrophages
Effet proathérogèneEffet antiathérogène
+
Les LDL oxydées sont reconnues par des PRR à la surface des macrophages et des cellules dendritiques (DC).
L’IL-18 et l’IL-12, produites par les DC, agissent de façon synergique sur les lymphocytes de type 1 et les cellules
NK. Ces cellules produisent de l’IFN-γ dont l’action est proathérogène. Laction des lymphocytes de type 2 est
plus ambivalente. Ils aggravent l’athérosclérose via l’augmentation de l’expression de VCAM-1 et MCP-1, mais
pourraient avoir une action antiathérogène via la production, par les plasmocytes, d’IgG anti-LDL oxydées
dépendante de l’activation des lymphocytes de type 2. Les T-reg inhibent les voies Th1 et Th2 et ont donc une
action antiathérogène.
CML : cellules musculaires lisses.
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montré que la lymphopénie T CD4 persistante (en
utilisant le seuil de 300/mm3 en référence au suivi
immunologique des patients infectés par le VIH)
après ATG était associée à des complications évo-
catrices de surimmunosuppression, telles que les
cancers (45, 46) et les infections opportunistes (45).
Nous avons également rapporque l’existence d’une
lymphopénie T CD4 prolongée était un facteur de
risque indépendant de complications athéroma-
teuses (47) et, plus récemment, un facteur prédictif
de mortalité, en particulier d’origine cardio-vascu-
laire (48). Ce résultat s’intègre difficilement dans le
modèle classique de l’immunologie de la plaque
d’athérome, où les lymphocytes T CD4 joueraient
plutôt un rôle proathérogène (1). En effet, chez les
souris génétiquement susceptibles de développer
des lésions athéromateuses (souris déficientes en
apolipoprotéine E) et rendues par ailleurs immuno-
déficientes par croisement avec des souris SCID, le
transfert de lymphocytes T CD4 rétablit des lésions
athéromateuses similaires à celles observées chez
les souris ApoE immunocompétentes (49). Des résul-
tats préliminaires obtenus dans notre laboratoire
montrent que, dans un contexte d’allogreffe, la
déplétion des lymphocytes T CD4 par un anticorps
monoclonal anti-CD4 réduit de façon majeure les
lésions d’athérosclérose chez cette même souris
ApoE (figure 2). Plusieurs explications peuvent rendre
compte de la discordance entre les modèles animaux
et nos observations chez les patients transplantés
rénaux, et ainsi expliquer l’association entre lym-
phopénie T CD4 et athérosclérose chez l’homme.
Les patients lymphopéniques ont un syndrome
inflammatoire plus marqué, comme en témoi-
gnent leurs concentrations sériques de CRP plus
élevées (48). Ce syndrome inflammatoire favorise-
rait l’athérogenèse. Selon une autre hypothèse, le
déficit immunitaire résultant de la lymphopénie
T CD4 pourrait favoriser la survenue dinfections
occultes contribuant au syndrome inflammatoire et
à la progression de l’athérosclérose. Une explication
alternative consiste à considérer les lymphocytes
T CD4 comme une population hétérogène regrou-
pant des lymphocytes T CD4 pro-inflammatoires
proathérogènes comme les lymphocytes T CD4 de
type 1 (produisant du TNF-α [Tumor necrosis factor-α]
et de l’IFN-γ [interféron-γ]) ou Th17 (produisant de
l’IL-17), et des lymphocytes T CD4 anti-inflamma-
toires antiathérogènes comme les lymphocytes T
régulateurs (50). La lymphopénie T CD4 après ATG
toucherait donc principalement les lymphocytes
T CD4 régulateurs antiathérogènes au profit des
lymphocytes T CD4 proathérogènes. La reconsti-
tution se ferait au détriment des lymphocytes T
régulateurs. La dernière hypothèse, liée à l’origine
de la lymphopénie, suppose que l’ATG induit une
sénescence accélérée du système immunitaire. Après
déplétion, les lymphocytes T peuvent être générés
selon 2 mécanismes majeurs : une production accrue
par le thymus (thymopoïèse), ou une expansion
clonale en rapport avec une prolifération homéosta-
tique des lymphocytes T épargnés par l’ATG. L’activité
thymique peut être analysée par la quantification
des cercles d’excision d’ADN générés lors du réar-
rangement de la chaîne alpha du TCR ; les TREC (TCR
rearrangement excision circles) peuvent être mesurés
par PCR dans les lymphocytes T périphériques et
leur quantification reflète l’activité thymique (51,
52). Nous avons récemment mont l’importance
de la fonction thymique (mesurée par le nombre de
TREC) dans la reconstitution lymphocytaire qui suit la
déplétion induite par les ATG (48). Dans cette étude,
la quantité de TREC avant transplantation était en
effet prédictive du nombre de lymphocytes T CD4
circulants 1 an et 2 ans après l’administration d’ATG.
Un autre phénomène associé à l’utilisation des ATG
serait lié à la technique de production des anticorps
polyclonaux. Les ATG, produits soit à partir d’extraits thy-
miques soit à partir de cellules lymphocytaires Jurkat,
reconnaissent en effet différentes structures antigé-
niques et sont probablement capables de reconnaître
et de détruire les cellules thymiques stromales qui par-
ticipent à la thymopoïèse. Chez les patients ayant une
fonction thymique déjà altérée, l’administration d’ATG
aboutirait à une involution thymique accélérée ne per-
mettant plus la reconstitution du pool de lymphocytes
T CD4 naïfs. Les conséquences de l’immunosénescence
(c’est-à-dire l’incapacité de produire des lymphocytes T
naïfs) ont été bien décrites (52, 53) : différents aspects
(augmentation des lymphocytes T produisant de
l’interféron-γ ; élévation des concentrations sériques
d’IL-6 et de TNF-α à l’origine d’un état inflammatoire ;
déficit fonctionnel des lymphocytes B) sont retrouvés
chez les patients transplantés lymphopéniques qui
pourraient contribuer à une athérosclérose accélérée.
Conclusion
De nombreuses études épidémiologiques suggèrent
l’intervention de facteurs de risque non traditionnels
dans l’augmentation du risque cardio-vasculaire des
transplantés rénaux. Certains ne sont pas particu-
liers à cette population, mais ils sont retrouvés avec
Facteurs de risque cardio-vasculaire non traditionnels en transplantation rénale
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Dossier thématique
Transplantation
rénale
une forte prévalence après transplantation. D’autres,
en rapport avec l’immunosuppression et ses consé-
quences, sont plus spécifiques du transplanté. Il est
néanmoins nécessaire d’attendre les résultats d’études
interventionnelles avant d’intégrer ces facteurs de
risque dans la pratique courante.
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Références bibliographiques
Résumé
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