
VIGI-PHARMA, N°9, Octobre 2007, Page 
1 
 
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L’isotrétinoïne est un dérivé de la vitamine A utilisé dans l’acné sévère. Sa tératogénécité est 
bien connue et implique une contraception obligatoire et un test de grossesse mensuel pour 
les fe
mmes traitées. Ce produit est aussi responsable d’une augmentation des transaminases et 
des lipides, effet qui  s’avère dose-dépendant et fréquent
 (pancréatites et hépatites ont été 
rapportées),  d’où  la  nécessité  d’effectuer  un  suivi  régulier  des  transamina
plasmatiques. Des effets indésirables psychiatriques de type dépression sévère avec tentative 
de suicide, et des accidents vasculaires (infarctus, accidents vasculaires cérébraux) ont aussi été 
notifiés.  Un  traitement  par  l’isotrétinoïne
  orale  n’est  absolument  pas  anodin,  les  patients 
doivent en être informés.                                                                    Prescrire, 2006, n°274, 503
Folia Pharmacotherapeutica, 34, mars 2007, http://www.cbip.be (Centre belge d’information pharmacothérapeutique)
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L’Oseltamivir est un antiviral, utilisé dans le traitement préventif et curatif de la grippe chez l’adulte 
et l’enfant de plus de 1an. Il s’avère peu utile dans la grippe saisonnière et que ce soit en prévention 
ou en curatif il n’a pas démontré d’efficacité sur l’importance des signes cliniques ou leur morbidité. 
Son  efficacité  est  incertaine  dans  la  grippe  aviaire :  aucune  différence  de  mortalité  entre  patients 
traités et non traités n’a été mise en évidence. En Mars 2007, le RCP du produit est modifié pour y 
ajouter  des  effets  indésirables  neuropsychiatriques  graves  pouvant  survenir  chez  les  enfants  et 
adolescents. En effet, comportements suicidaires, hallucinations, convulsions, délires et troubles du 
comportement  (ayant  pu  entraîner  le  décès)  ont  été  notifiés  depuis  sa  mise  sur  le  marché, 
essentiellement  au  Japon  (pays  où  il  est  largement  prescrit  dans  le  traitement  de  la  grippe 
saisonnière).  Ces  effets  s’ajoutent  aux  effets  indésirables  cutanés  graves  dont  des  syndromes  de 
Lyell. La balance bénéfice-risque de l’Oseltamivir  est en équilibre bien instable. 
Tous sous Tamifluence ?, Bulletin du CRIM,Jan/Fev 2007
Tamiflu and neuropsychiatric disturbance in adolescents, BMJ, 2007 ; 334 : 1232-1233
Communiqué de presse, Mars 2007,
 Afssaps/ http://afssaps.sante.fr
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(Véralipride)  
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* 20 mg (Halopéridol)  
SILOMAT
* (Clobutinol)
  
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A      Bulletin d’informations pharmaceutiques 
                                                     Service Pharmacie 
N° 9 / Octobre 2007     Centre Hospitalier Spécialisé du Jura 
 
Rédacteurs : Christel Chalmendrier (Poste 1284) et Guy Martin (Poste 1397) 
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L’été s’en est allé (mais était –
il vraiment venu ?), l’automne 
s’en  vient,  et  après  les 
bienfaits  laxatifs  des 
mirabelles  (bien  meilleures 
qu’un 
FORLAX
*), nous allons 
profiter  des  noix et  noisettes 
de  nos  forêts  dont  la 
consommation  ne  nuit  pas  à 
notre santé, bien au contraire. 
On ne pourrait en dire autant 
de  certains  médicaments 
dont la mise sur le marché ne 
garantit  pas  qu’ils  soient 
toujours  sans  risque  pour  le 
consommateur,  heu  pardon 
le patient. Et si on a pas mal 
siècles  de  recul  sur  la 
consommation  des  noix,  il 
n’en  est  pas  vraiment  de 
même pour les médicaments. 
Même  si  une  nouvelle 
molécule  met  10  ans  pour 
arriver sur le marché, cela ne 
veut pas dire que l’on connaît  
forcément  tout  d’elle,  d’où 
parfois  quelques  surprises 
dans les premières années de 
mise  sur  le  marché.  A 
l’époque où il existe une forte 
tendance  à  aller  plus  vite 
dans tous les domaines, s’il y 
a  un  domaine  où  réflexion, 
patience    et  vigilance  sont 
nécessaires c’est bien celui de 
la santé, non ? 
Méditons-y  et  profitons  des 
noix, tiens ! 
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AGREAL
*  (Véralipride) :  enfin  retiré  du  marché.  Le  véralipride  est  un  médicament 
neuroleptique utilisé dans les bouffées de chaleur liées à la ménopause alors qu’il n’a jamais montré 
son efficacité dans cette indication. Avec une balance bénéfice-risque qui penchait du côté des effets 
indésirables psychiatriques et neurologiques, c’est un retrait bienvenu bien que très tardif …. 
● 
ACOMPLIA
*  (Rimonabant) :  des  effets  indésirables  essentiellement  psychiatriques.  Le 
rimonabant,  premier  médicament  antagoniste  des récepteurs  CB1  aux  cannabinoïdes  a été  promu 
pour  le  traitement  adjuvant  de  l’obésité.  Un  an  après  sa  commercialisation,  les  effets  indésirables 
rapportés  sont  surtout d’ordre  neuropsychique  :  troubles de  l’humeur  avec  symptômes  dépressifs, 
anxiété, irritabilité, sensations vertigineuses et troubles du sommeil, et d’ordre digestif. Au vue de ces 
données, le RCP réactualisé précise que le rimonabant est désormais contre indiqué chez les patients 
présentant une dépression caractérisée ou chez les patients traités par antidépresseurs et ne doit pas 
être utilisé chez des patients ayant des antécédents d’idées suicidaires ou de troubles dépressifs, sauf 
si le bénéfice attendu du traitement l’emporte sur le risque. NDLR : Cette dernière précision étonne un peu 
pour un médicament dont le dossier d’évaluation clinique montrait qu’il avait pour seul bénéfice une perte de quelques 
kilos, réversible en quelques mois après l’arrêt du traitement.  
● 
AVANDIA
*  (Rosiglitazone)   et 
ACTOS
*  (Pioglitazone)  :  augmentation  de  l’incidence  des 
fractures  chez  les  patientes  traitées  au long cours.  Cet  effet  indésirable  s’ajoute aux  autres  risques 
connus pour cette  classe : risque  d’insuffisance cardiaque  et  oedèmes maculaires. Plus récemment, 
s’ajoutent des données inquiétantes sur un risque accru d’infarctus du myocarde (rosiglitazone) et de 
cancer de la vessie (pioglitazone). En 2007, mieux vaut se passer des glitazones dans le traitement du 
diabète de type II. 
Voir le site Afssaps/ http://afssaps.sante.fr