pixel, des centaines de variables spectrales ou des dizaines de variables temporelles sont disponibles.
Il existe une forte corrélation naturelle entre ces variables et donc une redondance de l’information.
Cette redondance perturbe les algorithmes classiques de traitement qui ont été pensés et définis pour
des données de taille réduite (quelques variables spectrales ou temporelles).
Ce flux massif d’informations générées rend incontournable la mise en place de stratégies intelli-
gentes pour le traitement informatique. La finalité de ce stage sera double:
1. obtenir des traitements robustes (classification, inversion, estimation . . . ) à la dimension des
données,
2. permettre l’extraction de variables temporelles et/ou spectrales interprétables, i.e., expliquant
au mieux les résultats obtenus.
De plus, ces deux étapes seront réalisées en un seul et même traitement, et non pas en plusieurs
étapes comme cela est habituellement réalisé.
Travail
Puisque les données ont une nature physique (temps, longueurs d’ondes), il est important que les
algorithmes prennent en compte cette nature pour essayer d’extraire plus d’informations sur les
phénomènes observés.
Les objectifs de ce stage sont donc :
1. Etudier les performances des algorithmes parcimonieux existants sur des données multitem-
porelles et hyperspectrales. Comparer les résultats aux méthodes actuelles, notamment celles
développées à l’UMR DYNAFOR.
2. Analyser les variables extraites par les traitements. En particulier :
(a) Dans le cadre de la classification de séries temporelles, est-il est possible de relier les dates
retournées aux événements climatiques de l’année considérée (sécheresses, hydrométrie. . . ).
(b) Dans le cadre de la classification d’images hyperspectrales, est-il est possible de relier les
bandes spectrales extraites aux espèces détectées, à leurs diversités ainsi qu’à leurs stades
phénologiques.
3. Etendre les méthodes à des modèles non linéaires. Il a été montré que les approches non linéaires
pouvaient donner de meilleurs résultats. Cependant, l’extension des méthodes parcimonieuses
à des modèles non linéaires n’est pas immédiate. Une approche envisagée est l’utilisation de
méthodes à noyaux, qui permettent de transformer des algorithmes linéaires en algorithmes
non linéaires.
Ce stage présente deux caractères innovant: l’extraction de variables, dont la nature physique est
préservée, durant le traitement et le passage au non linéaire de certains modèles. D’un point de vu
applicatif, ces méthodes permettront:
•La production de cartes thématiques (occupation des sols, détection d’objets thématiques,
détection des infrastructures agro-écologique, surveillance des indices phytographiques. . . ) à
partir des images complexes de télédétection (série multitemporelle ou image hyperspectrale).
•L’extraction de variables caractérisant les phénomènes analysés, à mettre en relation avec les
cartes thématiques.
2