La prudence est de mise chez les patients souffrant d'insuffisance respiratoire ou d'asthme, qui
prennent simultanément des médicaments qui dépriment le système nerveux central, ou lorsque la
dose recommandée de tramadol est très élevée.
On a rapporté des convulsions chez des patients traités par tramadol. Le risque de convulsions
augmente au fur et à mesure que les doses de tramadol dépassent la limite de la posologie quotidienne
de 400 mg. En outre, le risque de convulsions est plus grand chez les patients qui prennent en même
temps des médicaments qui abaissent le seuil de convulsion (voir rubrique 4.5).
Les patients épileptiques ou sensibles aux convulsions peuvent être traités au tramadol uniquement
dans des cas exceptionnels.
Le risque de dépendance est faible avec l'utilisation de tramadol. Cependant, lors d'un traitement de
longue durée, il peut apparaître une tolérance et une dépendance psychique et physique. C'est
pourquoi le tramadol doit être administré pendant de courtes périodes et sous supervision médicale à
des patients qui présentent un risque accru de toxicomanie ou de dépendance.
Le tramadol ne convient pas comme substitut pour les patients dépendant des opiacés. Bien qu'il soit
un agoniste opioïde, le tramadol ne peut pas soulager les symptômes de désintoxication de morphine.
Des effets indésirables peuvent devenir plus fréquents en cas d'administration concomitante de
millepertuis.
Il peut être nécessaire d'adapter la posologie.
Accentue le risque pour les patients qui sont suicidaires ou enclins à la dépendance, prenant des
tranquillisants ou des antidépresseurs et avertis de risque de surdosage.
Excipients à effet notoire:
- Lactose monohydraté: Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une
intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du
glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).
- Aspartame: Contient une source de phénylalanine. Peut être dangereux pour les sujets atteints
de phénylcétonurie.
- Sodium: Ce médicament contient 9,24 mmol (ou 212,52 mg) de sodium par dose. A prendre en
compte chez les patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium.
4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
L'administration concomitante de tramadol avec d’autres médicaments à action centrale, ainsi qu'avec
l'alcool, peut renforcer cette action centrale.
Le tramadol peut provoquer des convulsions et accroître le risque de convulsions causées par des
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) tels que fluoxétine ou fluvoxamine, des
inhibiteurs de la recapture de sérotonine-noradrénaline (IRSN), des antidépresseurs tricycliques, des
antipsychotiques et d’autres médicaments abaissant le seuil convulsivant (tels que bupropione,
mirtazapine, tétrahydrocannabinole) (voir rubriques 4.4 et 5.2).
L'administration concomitante de tramadol et de cimétidine peut allonger la durée d'élimination du
tramadol. La vigilance est donc de mise lors du traitement prolongé à la cimétidine.
L'administration simultanée de carbamazépine peut réduire tant l'intensité que la durée de l'activité
analgésique du tramadol.
L'association de tramadol et d'IMAO est contre-indiquée.
Des études cliniques chez des adultes ne montrent pas d'interaction entre la warfarine et le tramadol.
Cependant, sur la base de cas isolés, la prudence s'impose lors de l'administration simultanée de
tramadol et de cet anticoagulant oral.
Lors de l'administration simultanée de tramadol et de digoxine, on a constaté dans de rares cas des
symptômes de toxicité de digoxine, comme des nausées, des vomissements et des troubles du rythme
cardiaque.
L'administration simultanée de ritonavir peut augmenter la concentration de tramadol dans le sérum,
ce qui peut provoquer une toxicité du tramadol (hébétude extrême et dépression respiratoire). Dans ce
cas, la posologie du tramadol doit être adaptée.
L'administration concomitante de tramadol et de dextrométhorphane peut entraîner une réduction du
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