Etude des corrélations entre les complications de décubitus, le statut fonctionnel et la qualité de vie
I.FEKI, H. KSENTINI, S.ALILA, A.YAHIA, MH.ELLEUCH, S.GHROUBI
Service de médecine physique, rééducation et réadaptation fonctionnelle, CHU Habib Bourguiba Sfax
Unité de recherche de l’évaluation des pathologies de l’appareil locomoteur
Les complications du décubitus sont
fréquentes chez les traumatisés
crâniens notamment après un séjour en
réanimation (1)
L’objectif: était de préciser la nature de
ces complications, et d’étudier leur
retentissement sur la capacité
fonctionnelle et la qualité de vie de ces
patients.
Introduction
La durée moyenne de séjour en réanimation était de 35,44 jours ± 34,29. Quinze
malades soit 55,6% étaient victimes d’un traumatisme crânien grave. Les complications
étaient présentes chez 14 patients (51%). Parmi ces complications, une épilepsie post-
traumatique a été trouvée chez 6 patient soit (42%), une complication infectieuse a été
trouvée chez 8 patients soit (57%), des escarres ont été trouvée chez 9 malades soit
(64%). Elles étaient surtout de localisations sacrées (70%) et talonnières (60%). Les
complications locomotrices dominées par les paraostéoarthropathies (POA) ont été
trouvées chez 12 patients soit (85%), elles étaient surtout localisées au niveau de la
hanche (75%) et du coude (50%). Des corrélations ont été trouvées entre la durée de
séjour en réanimation et la prévalence des POA (p<0.01) ainsi que les complications
cutanées (p<0.05). Les traumatisés crâniens qui avaient des complications de
décubitus étaient plus dépendants sur le plan fonctionnel et avaient une qualité de vie
plus altérée comparativement a ceux qui n’avaient pas de complications ( Figure A)
Résultats
Il s’agit d’une étude descriptive a propos
de 27 traumatisés crâniens. Les données
recueillies étaient la durée de séjour en
réanimation, le score de GSG initial et
les complications (neurologiques,
infectieuses, cutanées et
locomotrices).L’évaluation de la capacité
fonctionnelle a été réalisée par le (MIF).
Le score varie entre 18 points (si le sujet
est totalement dépendant) à 126 points
(si le sujet est totalement autonome). La
qualité de vie a été évaluée par SF36.
Echelle qui comprend 36 items répartis
en 8 dimensions. Un score global
inférieur à 66.6 indique une qualité de vie
médiocre. Les corrélations entre les
complications de décubitus, le statut
fonctionnel et la qualité de vie ont été
étudiées.
Matériaux and méthodes
Les complications de décubitus les plus fréquentes
étaient surtout des POA et des escarres. Ces
complications avaient un retentissement fonctionnel
important ainsi qu’un mauvais impact sur la qualité de
vie.
Les régions anatomiques les plus exposées en
décubitus dorsal étaient la région sacrée et les talons
(1). La prévention repose sur l’utilisation de supports
adaptés, le nursing soigneux et le contrôle diététique.
Les POA sont des ossifications ectopiques
particulières aux comas et à toute réanimation
prolongée. Leur prévention repose sur l’installation
correcte du patient, la mobilisation précoce et répétée,
les postures et le traitement médical de la spasticité
Conformément a nos résultats, on a rapporté dans la
littérature des corrélations entre la durée de séjour en
réanimation et la prévalence des POA ainsi que les
complications cutanée(1-2)
Discussion
Référence
Figure B: ostéome de
la hanche droite Figure C: ostéome
du coude droit Figure D: escarre
talonnière
Conclusion
Les complications de décubitus sont une source
importante d’aggravation de la morbidité et du
handicap, c’est pourquoi leur prévention doit être un
souci de tous les instants de la phase aigue al a phase
chronique.
Figure A: La répartition des moyennes: MIF, SF36
selon la présence ou non de complications
1- Pathologie de l’immobilité. Minaire P. Ann.Méd. Phys,28,
409-24
Prévention et traitement des escarres de l’adulte et du sujet
agé.HAS, Paris, 2001
2-Cofeme. Complications de l’immobilité et du décubitus:
prévention et conduite a tenir. 2009