l’irrationnel L’homme, la médecine et Les mots

Les mots
&les hommes
20 La Lettre du Cancérologue - Suppl. Les Actualités au vol. XIV - n° 6 - décembre 2005
L’homme, la médecine
et l’irrationnel
Réalisé par I. Moley-Massol (psychothérapie, hôpital Cochin, Paris)
>
La complexité de la relation
médecin-malade
La relation médecin-malade demeure le socle de l’exercice
médical. Elle se structure autour d’une demande et d’une of-
fre de soins qui, au-delà des compétences techniques
attendues, impliquent le malade et le médecin dans leurs
dimensions subjectives et affectives.
Cette relation s’exerce à travers une influence réciproque
qui lui confère un extraordinaire pouvoir, mobilisateur de
ressources ou, au contraire, source de frustrations et de
blocages.
Elle s’inscrit dans un système d’attentes mutuelles façon-
nées par des représentations idéalisées de la médecine, de
la place et du rôle de l’autre : attente du “médecin idéal”
pour le malade et du “patient idéal” pour le médecin.
Fondamentalement asymétrique, la relation médecin-malade
opère dans le soin à la condition que chacun accepte de
recevoir de l’autre, de la place où il est attendu.
Le médecin est le premier médicament administré au malade.
Si la plupart des praticiens reconnaissent le rôle thérapeu-
tique que joue la relation avec leurs patients, il leur est
pourtant difficile d’identifier la forme sous laquelle ils
“s’administrent”, en fonction de leur personnalité, de leurs
croyances, de leurs valeurs, et en réponse à la demande des
malades et de la société.
Et pourtant, la pharmacologie de la “drogue médecin”
existe bel et bien. Chaque patient y réagit de façon indivi-
duelle, avec des spécificités, des indications, des contre-
indications, des limites, qui méritent d’être étudiées pour
mieux s’adapter et mieux se prescrire.
Comme tout médicament, la “drogue médecin” renvoie au
pharmakon grec qui désigne une substance susceptible
d’agir tantôt comme remède, tantôt comme poison, et
qui peut soigner ou détruire, expression de l’ambivalence
thérapeutique qui allie Éros (l’amour, la vie) et Thanathos
(la mort).
Du chaman au médecin d’aujourd’hui,
du divin à la science
L’identité du médecin dépend aussi des représentations de
la société.
De toute divine à de plus en plus scientifique, la représentation
de la médecine n’a cessé d’évoluer en gardant toutefois sa force
Dans le sens traditionnel de la
philosophie et de la psychologie,
l’objet se définit comme corrélatif
du sujet, il est ce qui s’offre avec
des caractères fixes et permanents,
reconnaissables en droit par l’uni-
versalité des sujets, indépendam-
ment des désirs et des opinions
des individus (1).
L’adjectif correspondant est
“objectif”.
Dans ce même cadre de réfé-
rences, le sujet se définit comme
un être pensant et désirant, consi-
déré comme le siège de la connais-
sance.
L’adjectif qui en découle est
“subjectif”.
À partir de ces définitions, la
question peut être posée :
“Est-ce au sujet ou à l’objet que la
médecine et la science en général
s’adressent ? Et, corrélativement,
est-on en droit de penser que
les médecines dites parallèles ou
douces s’adresseraient plus que les
précédentes au sujet plutôt qu’à
l’objet de leur savoir et de leur
recherche” ?
En d’autres termes, existe-t-il
aujourd’hui deux types de médecine
qui s’opposent, une médecine clas-
sique qui privilégierait la science
et le médicament (la chimie) et se
situerait plutôt du côté de la “cul-
ture” et de l’individu en tant qu’ob-
jet, et des médecines parallèles qui
privilégieraient la relation humai-
ne et le pouvoir de la pensée et se
situeraient du côté de la “nature”
et de l’individu en tant que sujet ?
La Lettre du Cancérologue - Suppl. Les Actualités au vol. XIV - n° 6 - décembre 2005 21
et sa puissance. Bien que la part du divin se soit réduite,
une part de magie et d’irrationnel demeure, enfouie dans nos
inconscients et qui marque encore la relation médecin-malade.
L’étude de l’évolution de la représentation du médecin est éclai-
rante pour comprendre la médecine d’aujourd’hui et les attentes
actuelles des malades.
Le sorcier, le chaman
La médecine a vu le jour en même temps que la divination et
la magie. Elle s’est confondue avec elles.
La maladie était alors reçue comme un châtiment, un mal
étranger introduit dans le corps de l’homme. Le sorcier, le
chaman, extirpait le mauvais esprit ou réintroduisait le bon
esprit. Il possédait la maîtrise des forces du bien et du mal,
des forces de vie et de mort.
La magie du pouvoir médical reste présente dans nos incons-
cients et s’exprime par la crainte et le respect qu’inspire le
médecin. Celui qui a le pouvoir de sauver possède aussi le
pouvoir de faire le mal et de tuer.
Le guérisseur, le marabout
Guérisseurs et marabouts sont dans la plupart des sociétés
primitives des représentants de Dieu, proches du “Bien”.
Le médecin n’est plus identifié à un représentant de Dieu,
mais il incarne désormais la Science-Toute-Puissante, le
Savoir et la Protection.
Comme un prêtre, il représente une autorité morale et officie
avec des codes et des rites, dans des “vêtements sacerdotaux”
comme la blouse blanche.
Le médecin d’aujourd’hui
Les aspects primitifs de la médecine se juxtaposent à notre
conception moderne, qui impose des savoirs
de plus en plus
complexes, et s’y intègrent sans s’annuler.
“Le succès de la médecine, acquis grâce à sa rationalité et à
sa scientificité accrues, n’a pas diminué l’irrationalité de la
demande adressée au médecin. Irrationalité qui s’exprime au
niveau de chaque acte, y compris les plus techniques, à par-
tir du moment où il y a place pour les investissements du
malade, c’est-à-dire pour son affectivité”(2).
Confronté au réel de la maladie
et de la mort, l’homme a besoin
d’une médiation :
le rôle de la parole
“Le lien de l’homme à la maladie et la mort est de l’ordre
du réel et, comme Freud nous l’a appris, dans tout rap-
port de l’homme au réel, il est besoin d’une médiation
imaginaire et symbolique”(3). Notre civilisation et les pro-
grès scientifiques qui l’accompagnent ont en partie évin
le rôle du divin dans la relation au médical. Le médecin n’est
plus le chaman ou le marabout, même si sa fonction en
porte encore les traces.
Or, l’intervention du divin opérait comme un tiers dans
cette relation, nous explique Catherine Breton. C’est à lui
qu’étaient attribuées la violence de la maladie et la guérison.
Celles-ci sont maintenant déplacées sur le médecin qui
nomme, sur le médicament qui soigne et sur le politique qui
décide des lois.
Les croyances qui soutiennent la relation au divin don-
naient un sens à la souffrance, à la vie et à la mort, et per-
mettaient d’entretenir une illusion qui tenait à distance le
réel de la maladie et de la mort.
Aujourd’hui il convient de retrouver un tiers dans la relation
au médical. Ce tiers ne peut être que la spécificité humaine
et individuelle de la maladie et non pas le médicament.
Cette spécificité humaine passe par la parole.
Quand le sujet, confronté à la détresse de la maladie, n’a
plus sa place dans la parole, il en appelle à l’illusion de
théories multiples pour tenir à distance son désespoir et sa
souffrance.
La demande du malade
n’est pas seulement une demande
de guérison, mais aussi celle
d’un savoir sur lui-même
Le malade est un sujet qui s’adresse aux médecins et à la
médecine, c’est-à-dire un individu dans toute sa singularité.
Si on limite la demande du malade à une demande de guéri-
son, fût-elle éperdue, on risque fort de passer à côté de la
demande du sujet, qui est, aussi et de façon intriquée,
celle d’un savoir sur lui-même, demande particulièrement
prégnante face à la maladie grave et lorsque le pronostic
vital est en jeu.
“Guérissez-moi, docteur, et dites-moi aussi comment faire
avec ça, ce mal, cette souffrance, avec ma vie, dans mon rap-
port au monde. Donnez-moi un savoir sur moi-même qui
donne du sens à tout ça” !
La maladie fait voler en éclats les points de repère du sujet
sur son être et le sens de sa vie. Elle le renvoie violemment à
ses limites et à ses manques, et soumet le malade à la
question de sa capacité à être, à son histoire, à son désir,
à sa vie et à sa mort.
Le malade a besoin des paroles de l’autre pour se parler à
lui-même, donner (re-donner) du sens à son être, un sens
à sa vie, traverser l’épreuve, se reconstruire.
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C’est cette demande, que le malade adresse au médecin au-
delà de ses indispensables compétences techniques.
Il serait absurde de réduire les compétences techniques du
médecin à la partie congrue de la demande du patient.
Celles-ci sont toujours essentielles à ses yeux, mais il
attend bien plus du thérapeute, cet être supposé savoir.
À se centrer exclusivement sur le discours scientifique qui
apprécie objectivement les effets thérapeutiques (à partir
d’une méthodologie indispensable pour valider la qualité et
la pertinence d’un médicament ou d’un examen complé-
mentaire), on rend inévitable le malentendu dans la rela-
tion médecin-malade.
Quand la médecine néglige la part d’irrationnel de la rela-
tion du malade au médical, elle se révèle insuffisante à
répondre à la demande du sujet malade qui se tourne vers
des médecines dites parallèles, douces ou alternatives.
Cette démarche correspond à une revendication de la part
humaine dans la thérapeutique, liée au langage, à la parole,
au corps humanisé et non pas seulement biologique. La part de
l’humain, c’est, aussi, celle qui tient compte de l’irrationnel.
Que penser des médecines parallèles ?
L’écoute de la part irrationnelle de l’individu
Les médecines dites parallèles, douces, alternatives prennent
la place d’un Idéal, idéal de la médecine, une médecine
“holistique” qui tient compte de l’individu dans sa globalité
et s’adresse à son corps, son esprit, son “âme”.
Il est vrai que les thérapeutes des médecines parallèles
consacrent généralement beaucoup de temps à l’écoute des
patients qui se sentent mieux compris et entendus dans leurs
dimensions humaines, émotionnelles, spirituelles.
Confronté à la violence de l’annonce d’un cancer ou d’une
maladie grave, face à une médecine de plus en plus tech-
nique qui multiplie les interlocuteurs et devient, par la force
des choses, de plus en plus avare de son temps, le malade
peut se sentir profondément perdu, dépourvu de points de
repère, notamment quand il n’existe pas de soutien familial.
Si la relation avec son médecin se limite à un échange
rationnel et pragmatique sur le diagnostic et les traitements,
le malade se retrouve confronté à l’intolérable, la terrifiante
et abyssale crudité de la maladie qui le renvoie à sa mort.
S’il n’existe pas de médiation dans son rapport au médical,
si fait défaut la parole d’un Autre qui vient humaniser le vécu
du sujet, entendre sa part d’irrationnel, c’est-à-dire ses émo-
tions, ses croyances, sa culture, créer un lien d’humanité par-
tagée, le malade ne pourra pas affronter la maladie.
Parce que la maladie inflige au sujet une profonde blessure
narcissique, celui-ci a plus que jamais besoin du regard de
l’Autre pour se reconnaître encore et toujours dans l’ordre de
l’humain.
Les malades qui se tournent vers les médecines parallèles
expriment souvent ce besoin d’un “supplément” d’humanité.
Une idéologie à discuter
Mais la motivation et les raisons qui conduisent des patients
vers les médecines parallèles peuvent être multiples : rejet
du médicament biologique vécu comme contraire à la part
humaine, à la nature, fantasme de toute-puissance psychique
qui annulerait la fragilité organique, éliminant plus ou moins
la nécessité d’un médicament, besoin “d’y croire encore” alors
que tout semble perdu, manipulation psychique de personnes
fragilisées (même si ce n’est pas fréquent, on ne peut ignorer
l’existence d’un certain nombre de charlatans dans ce
domaine)
Une idéologie sous-tend, nous semble-t-il, ces pratiques paral-
lèles, idéologie qu’il convient de connaître pour com-
prendre la démarche des patients.
Ces médecines se définissent comme “douces” car proches de
la “nature” (comme si la nature était par définition douce…).
Elles peuvent recourir aux plantes, à différentes sortes de trai-
tements non agressifs, respectueux de l’équilibre biologique
et psychologique du sujet, et relever dès lors d’une médecine
qui se situerait du côté d’Éros et s’opposerait à Thanathos, la
destruction et la mort, représenté par la médecine tradition-
nelle, la science, la chimie, et la violence qui s’y rattache.
(Il est étonnant de constater que l’on n’évoque jamais la vio-
lence que peut constituer pour le médecin l’évolution de la
science, et comment, pour lui aussi, il existe une déshumani-
sation de la relation au médical. Ce sujet demanderait à être
plus largement exploré).
Certaines de ces médecines valorisent le pouvoir du psy-
chisme comme force toute-puissante de l’individu. Elles
incitent à vouloir guérir à tout prix par la force et la déter-
mination du psychisme du patient.
On ne peut douter de l’importance du désir de vie dans l’évo-
lution de la maladie, mais cela impose deux remarques.
Premièrement, le désir de vie appartient au domaine de l’in-
conscient et il paraît bien difficile “d’apprécier” simplement ce
désir de vie, pour le patient lui-même.
Il ne suffit pas de dire : “Je dois guérir !” ou “Tu dois guérir,
tu vas y arriver !” pour que cela fonctionne…
Deuxièmement, donner au psychisme et à l’effort de volonté
un tel pouvoir est non seulement de l’ordre du fantasme,
mais s’avère néfaste pour le patient.
N’oublions pas que c’est avant tout le pronostic de la maladie
qui conditionne son cours, même si les caractéristiques psy-
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chiques de chaque individu ont une influence dans une
certaine mesure.
Le sujet a aussi le droit de ne pas vouloir se battre en per-
manence contre la maladie. Il a le droit de se sentir
déprimé, de s’en remettre aux médecins qui décideront pour
lui, tout comme il a le droit de vouloir garder la maîtrise de
soi ou de se révolter ou d’adapter toutes sortes d’attitudes
face à la maladie, qui constituent autant de mécanismes
de défense pour affronter ce traumatisme, mécanismes
propres à chaque individu et évoluant au cours du temps.
Ces mécanismes sont importants à respecter par les soignants.
On rencontre trop souvent des patients qui se culpabilisent
et s’angoissent de se sentir fatigués, de ne pas avoir envie
de se battre : “On me dit que je dois me battre, je n’y arrive
pas et je perds mes chances de guérison, je suis nul…”
Constater que les patients acteurs dans la prise en charge de
leur maladie, et donc partenaires des soins, affrontent
mieux l’épreuve, signifie qu’il faut leur donner une infor-
mation adaptée et humanisée pour qu’ils puissent “faire
avec”, en fonction de leurs caractéristiques individuelles. Cela
ne signifie pas qu’ils doivent en permanence garder un moral
d’acier sous peine de voir leurs chances de guérison dispa-
raître. Un tel discours peut être d’une grande violence.
Donner au psychisme le pouvoir absolu, c’est restaurer la
pensée magique de la petite enfance et le fantasme de
maîtrise sur la vie et la mort. Il existe dans l’idéologie de
beaucoup de médecines parallèles une pensée que l’on peut
qualifier de régressive, qui divise le monde de façon mani-
chéenne entre le Bien, la nature (le retour aux origines, à la
mère ?) et le Mal qui vient de la science et de la culture, de
ce que l’homme a modifié dans la nature.
Ce constat mitigé impose-t-il pour autant de diaboliser les
médecines parallèles et de les condamner ? À notre avis, en
aucun cas, à la condition qu’elles s’exercent avec des prati-
ciens sérieux et responsables.
L’observation montre qu’il est exceptionnel que des patients
“rompent” avec la médecine traditionnelle et interrompent
leurs traitements au profit des médecines douces.
Ces médecines peuvent apporter une aide à un instant du
parcours du malade. Elles peuvent lui permettre de renouer
avec sa culture, à un moment où cela prend un sens parti-
culièrement important pour lui : ainsi, certains malades
d’origine africaine éprouvent le besoin de renouer avec
leurs traditions ancestrales. Les traitements à base de
plantes leur permettent ce lien symbolique essentiel pour
eux à ce moment de leur existence.
Les patients ne doivent pas se sentir jugés par leur médecin
s’ils recourent à ce type de médecine, mais, au contraire, se
sentir autorisés à en parler.
C’est une opportunité pour le thérapeute d’échanger
autour de cette démarche et de tenter de comprendre le
sens qu’elle revêt.
Ce qui compte avant tout est de préserver la relation et
d’éviter la rupture avec le malade.
Le “passage” par les médecines dites “douces” constitue le
plus souvent un soutien temporaire.
Conclusion
Même avec la meilleure médecine du monde, personne
n’empêchera jamais certains malades de recourir à la pen-
sée magique, à l’illusion, à la superstition…
Pour conclure, nous dirons qu’aujourd’hui les médecines
parallèles ne s’adressent pas plus au sujet que la médecine
traditionnelle, même si elles revêtent un aspect plus “humain”.
Elles sont porteuses d’une idéologie qui peut être trom-
peuse pour le sujet, car justement, par définition, toute
idéologie nie le sujet, cet être pensant et désirant, siège de
la connaissance.
Ni toutes bonnes, ni toutes mauvaises, elles peuvent jouer
un rôle bénéfique pour le malade à la condition qu’elles ne
se substituent pas à la médecine classique.
Cependant, le recours croissant aux médecines parallèles
doit conduire la médecine actuelle à s’interroger sur son
insuffisance à répondre aux attentes du malade.
Tout malade possède un savoir sur son rapport au médical
et au médicament. C’est ce savoir du malade, en tant que
sujet, qu’il est indispensable d’écouter.
L’enjeu pour la médecine d’aujourd’hui est de redéployer la
part de l’humain dans la thérapeutique et dans la pres-
cription et de redonner place à la parole du sujet dans
toute la complexité de son rapport au médical.
Aucune théorie de la médecine qui ne fait pas sa part à la
vie secrète de l’homme malade et de son entourage de vie
et de mort n’est viable, et une théorie qui ne fait pas leur
part aux acquisitions des sciences biologiques positives et
des effets objectifs des produits de leur laboratoire ne peut
paraître que comme une aberration” (4).
Références bibliographiques
1. Laplanche J, Pontalis JB. Vocabulaire de la psychanalyse. Paris : Puf,
2002.
2. Jeammet PH, Reynaud M, Consoli SM. Psychologie médicale. Paris : Mas-
son, ABRÉGÉS 1979, 1996.
3. Breton C. Croyances médicamenteuses : aller contre ou faire avec. In :
La relation médecin-malade, EMC référence. Paris : Elsevier, 2004.
4. Benoît P. Chroniques médicales d’un psychanalyste. Collection Rivages,
1988:p 216.
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