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La Lettre du Pneumologue - Volume VII - n
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3 - mai-juin 2004
spiralé dans le dépistage du cancer bronchique. Des essais rando-
misés sont par ailleurs nécessaires pour démontrer l’utilité, dans un
deuxième temps, de l’imagerie fonctionnelle. Néanmoins, le déve-
loppement de la technique scanner spiralé et TEP dans le même
temps, avec obtention d’une image anatomique et métabolique,
permettra très vraisemblablement de répondre à la question posée.
En pratique, si vous disposez de la technique TEP, la découverte
d’un nodule de faible taille de plus de 7 mm doit vous inciter à
demander une TEP. Il ne faut pas oublier que les faux positifs
(granulomes inflammatoires) et les faux négatifs (carcinome
bronchioloalvéolaire ou carcinome neuroendocrinien) sont pos-
sibles mais rares.
■
EN U N E R É F É R E N C E
Singulair
®
L’asthme, dont la fréquence et la gravité n’ont
cessé d’augmenter au cours des vingt dernières
années, est devenu un véritable problème de
santé publique. Trois millions et demi de Fran-
çais sont concernés, et 5 millions ont souffert
d’asthme à un moment ou à un autre de leur vie.
Le taux de mortalité est actuellement de
3,5 pour 100 000 personnes. Chez les enfants,
l’asthme représente la première maladie chro-
nique et une cause importante d’absentéisme
scolaire, avec 6 à 10 %des enfants d’âge sco-
laire et 10 à 15 % des jeunes adolescents
concernés.
L’asthme est une maladie inflammatoire chro-
nique des bronches dont la prise en charge passe
par le contrôle de l’inflammation sous-jacente.
Différents médiateurs, dont les cytokines et les
leucotriènes, sont impliqués dans l’inflamma-
tion des bronches.
Les corticoïdes inhalés (CI), qui ne bloquent que
les cytokines et les prostaglandines, sont parfois
insuffisants pour contrôler l’inflammation bron-
chique, ce qui justifie l’association à un traite-
ment complémentaire. L’association antileuco-
triènes-corticoïdes, en ciblant des voies différentes
et complémentaires de l’inflammation bron-
chique, doit permettre un meilleur contrôle de
l’asthme quand les CI ne sont pas suffisants.
Les résultats d’un essai clinique international,
publié dans le British Medicine Journal e n
octobre 2003, montrent que l’antileucotriène
S i n g u l a i r
®
(montélukast sodique, 10 m g / j o u r )
est aussi efficace qu’un β-agoniste à longue
durée d’action (salmétérol, 50 µg deux fois par
jour) dans le contrôle de l’asthme, en association
à un corticoïde inhalé (fluticasone).
Cette étude, baptisée IMPACT, d’une durée de
48 semaines, a porté sur près de 1 500 adultes
insuffisamment contrôlés par le CI seul (fluti-
casone, 200 mg/jour).
L’association Singulair
®
- CI s’est avérée aussi
efficace que l’association salmétérol-CI, en
termes de pourcentage de patients présentant au
moins une exacerbation (20 %dans le groupe
montélukast contre 19 % dans le groupe salmé-
térol), ainsi que sur des critères secondaires d’éva-
luation comme le délai de survenue de la première
exacerbation, le nombre de réveils nocturnes dus
aux symptômes d’asthme et autres indicateurs
de qualité de vie spécifiques de l’asthme.
S i n g u l a i r
®
s’est révélé significativement plus
efficace que le salmétérol pour réduire l’inflam-
mation bronchique résiduelle chez certains
patients sous CI en monothérapie. On a ainsi pu
observer une réduction du nombre d’éosino-
philes sanguins quatre fois supérieure dans le
groupe sous Singulair
®
par rapport au groupe
sous salmétérol. En outre, une analyse de sous-
groupe a montré une diminution des éosino-
philes dans l’expectoration induite de 40 % par
rapport à la situation initiale après 24 semaines
de traitement sous Singulair
®
+f l u t i c a s o n e ,
alors qu’il y avait une légère augmentation dans
le groupe salmétérol + fluticasone par rapport
à l’état initial.
La tolérance est apparue satisfaisante dans les
deux groupes de traitement.
Ces résultats viennent confirmer ceux de deux
autres essais cliniques, CASIOPEA et COM-
PACT, portant sur plus de 1 500 patients asth-
matiques, publiés dans la revue internationale
Thorax.
Ces trois études à grande échelle confirment
donc les bénéfices de l’association thérapeutique
Singulair
®
et CI qui permet de prescrire la dose
minimale de CI et/ou d’offrir une alternative au
recours au β-agoniste à longue durée d’action,
sans compromettre le contrôle efficace des
symptômes d’asthme.
S i n g u l a i r
®
est indiqué en traitement additif chez
les patients présentant un asthme persistant
léger à modéré insuffisamment contrôlé par cor-
ticothérapie inhalée, et auxquels les β2-mimé-
tiques à action immédiate et de courte durée
administrés à la demande n’apportent pas un
contrôle clinique satisfaisant de l’asthme. Il est
également indiqué en traitement préventif de
l’asthme induit par l’effort.
MP
N
O U V E L L E S D E L
’
I N D U S T R I E P H A R M A C E U T I Q U E
C om mu n i qu és de s co nfé r e nce s d e pre ss e, s ym po s ium s , ma n ife s tat ion s or ga n i s és pa r l ’ind us t ri e p harm a ce ut i qu e