Concours National Commun - Session 2010 www.9alami.com Corrigé de l’épreuve de mathématiques II Filière MP Pour toute matrice complexe , il existe une matrice unitaire matrice soient tous égaux. telle que les éléments diagonaux de la Corrigé par M.TARQI1 I. U N PEU DE GÉMOÈTRIE 1.1 Question de cours : L’équation d’une ellipse dans une repère orthonormé du plan eucli- avec de foyer , de directrice d’équation et d’excentricité . Pour des raisons de symétrie, il existe un autre couple de foyer et directrice. Ce sont et la droite d’équation . dien est de la forme 1.2 ! "# , donc $ %&'( si et seulement si et , donc , ainsi décrit l’ellipse d’équation réduite . )* '+ est une rotation affine ; de centre , et d’angle -. 1 Prenons , et - /0 . Alors 3 6 3 6 3 6 3 6 )2'+ / 0457 8 1 0457 8 0457 8 0457 8 $ %9': donc )2 '+ . $ %9':, alors D’autre part, si ; ; )2'+ <3 7 6 8 3 7 6 8= . 45 45 Donc %9': )2 '+ %&'( et comme )2 '+ est une rotation, donc une isométrie, et que se fait autour de 0, alors %9': est une ellipse centrée à l’origine. 1.2.1 On a 1.2.2 1.2.3 1.3 1.3.1 1 ; ; $ > et @ $ ?, alors A ; @; ; @; ; @; ; ; @; ; A ; @A ; A Donc est bien linéaire de > dans > . ! tel que A ; , posons @ !B et @ !B , alors Soit ; C B B @B B@ @ @ B @ B système qui est inversible puisque son déterminant @ D D D D A ! ; , ainsi est injective. est no nul, donc > est considéré comme espace vectoriel sur ?. Soient M.Tarqi-Centre Ibn Abdoune des classes préparatoires-Khouribga. Maroc. E-mail : [email protected] EFGHIJIKKGLEMNOP Q RSTO J X A 1.3.2 Soit U V; $ > W D; D le cercle unité, alors U \ Z [ une ellipse de centre O (d’après la question Y . . ). A A ; ; W ; X %9': est V D D 1.3.3 Comme et non injective et non nulle, alors Im est une droite vectorielle (droite affine passant par O). A D’autre par, U est un compact de U ( fermé et borné ), et est continue ( linéaire ) A donc Im est une partie compacte de la droite affine, donc c’est un segment. A Si ; $ U, alors ; $ U, donc U est symétrique par rapport à O. 1 Z Z On a pour tout ; $ > , D ; ; D ] D D D D D D, donc ^ / ^ ] et 1.3.4 ^ A^ ^^/ 457 6 1 457 6 ^^ ^^Z 6_74 ^^ Z, donc les deux extrémités du segment U sont ^ ^ ^ 3 6_ ^ 3 6_ ` les points d’affixes ; 7 4 8 et ; 7 4 0 8 . a Si A est injective alors A U %9':. Soit $ Ub, alors il existe unréel c;tel que c $ ; %9': et par conséquent, il existe ;2 $ > tel que A ;2 c , donc 2 2 c $ ?. a Si A est; non injective, alors il existe ; $ > b tel A ; , donc si on considère ;2 ; alors ;2 et pour tout nombre complexe non nul , on a ;2 ;2 D D D D est un réel. II. M ATRICES 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 UNITAIRES b f, donc elle est unitaire. La matrice d ! e vérifie b ' $ ji > , alors klm Par définition si g h g hi op nqr o 38 o 38 ... io 3i8 ( si X Z désigne l’ensemble des permutations de l’ensemble V ...t ). Ainsi klm b klm et si de plus est unitaire, alors b f, et par conséquent klm b klm klm donc D klm D . u v e Il est clair que si u et v sont des complexes tels que Du D Dv D , alors d v u est unitaire. Inversement, Soit d w e un matrice unitaire, alors D D D D D D Dw D et w . et w . D D Supposons w (même raisonnement si w w w w a Si x , on déduit , puis w w D D D D donc w , et . a Si , on obtient D D , w w , puis D D , , donc . k"yz ... i est unitaire si et seulement si b k"yz D D D D ... Di D fi, donc si et seulement si D D D D ... Di D . { 2.5.1 Si est une {matrice {à coefficients réels, alors b , donc i seulement si , c’est-à-dire est orthogonale. f 2.5.2 Soit | une permutation de V à |. Alors est unitaire si et Z ...tX. Notons o la matrice de permutation associée o |'o 3g 8 h'g hi EFGHIJIKKGLEMNOP Q RSTO H { o g 'g i Z h Xon obtient : ! } de h V ...t , on a : g { Donc o o 5 | et | $ si on pose Soient maintenant Posons Pour tout g ~g o 38 ~o 5og8'o 38 ~o 3g 8 5 o o g h'g hi on obtient donc i g n ~o 38 ~o3g 8 ~oo 3g 8~o 38o 3g 8 ~oo 3g 8 o o oo et en particulier on a : o o oo fi 5 5 { Donc o est inversible et ( o o o c’est-à-dire o est orthogonale, donc 5 elle est unitaire. 2.6 Soit g 'g i une matrice de ji > , on note g les coefficients de b, alors h h i g n g i Donc est unitaire si et seulement si g ~g ( ~g étant le symbole de Kroneker ), c’est-à-dire si et seulement si les colones de forment une base orthonormée de ji ' > pour le produit scalaire . D. . 2.7 Il est clair que toute matrice unitaire est inversible et b, donc i i > . D’autre par fi $ t et si et sont t , alors b b b b b fi donc $ t . 2.8 Compacité de t { , et - b . et sont des 2.8.1 Notons , alors applications continues ( est linéaire et est bilinéaire ) et comme - est continue de ji > sur lui même . i 2.8.2 Par identification de ji > et > , l’application . n’est autre que la norme assoi ciée au produit scalaire canonique de > . Sii g h'g hi est unitaire alors b fi et donc pour tout } Z ...t, g . D D Ainsi 7 i i i 7 g t. g nn D D n g EFGHIJIKKGLEMNOP Q RSTO Alors X A A X 2.8.3 On a i Vf et comme est continue et Vfi est fermé de ji > , alors i est un compact de ji > , d’autre part, i est borné, car pour tout $ t , j t, et comme on est en dimension finie i est un compact de i > . III. D ÉMONSTRATION D ’ UN RÉSULTAT ANNONCÉ 3.1 Étude en dimension 2 3.1.1 Il est clair que b d uv uv e d uv uv e f, puisque Du D Dv D @ "# @ , donc est unitaire. 3.1.2 Nous avons u v b d v u e d e d uv uv e v v vu v uu v u vu u d v uu v u v v uu v u u e Donc et vu u v v u "# 3 8 3 8 "# @ @ @ @ v uu v u3 u "# @ @ 8 3 8"# @ @ 3.1.3 .[.\ de la première partie, il existe ;2 de module 1 tel que Y ;2 ;2 3 7 soit un réel, et comme D;2 D , alors on peut choisir B et tel que ;2 8. Donc il existe un couple B $ ? tel que soit un réel. Soit un réel, l’application définie sur Z par - @ @ "# @ @ Z = < est continue et comme - Z et - Z Z , alors d’après le théorème des valeurs intermédiaires il existe @ $ Z tel que -@ , c’est-à-dire Z @ @ "# @. 3.1.3.1 D’après la question 3.1.3.2 3.1.3.3 Dans ces conditions, on a : De même @ "# @ 3 8 3 8"# @ @ @ @ "# @ @ @ "# @ 3 3 "# @ @ 8 8 "# @ @ Ainsi pour Z , on a , c’est-à-dire les éléments diagonaux b sont égaux. EFGHIJIKKGLEMNOP Q RSTO 3.2 Étude du cas général 3.2.1 Comme A est linéaire de ji > dans lui même , alors A est continue. 3.2.2 3.2.2.1 L’application ¡¢ est continue comme composée des applications continues : – l’application continue £ £ £b ; puisque on a l’inégalité : 3.2.2.2 3.2.3 £ £ b £2 £2b ¤ £ £ b £2b £ £2 £2b ¤ ] £ ¤ ¤ £ b £2b ¤ ¤ £2b ¤ £ £2¤ A – l’application linéaire ; – l’application norme .¤ qui est continue, car elle est lipshitizienne. ¡¢ étant continue sur le compact t, donc elle est bornée et atteint ses Xbornes, ¥ "# $ $ t en particulier il existe £2 tel que ¡¢£2 V¡¢£ W£ t . Z ! X x }2. Soit | la permutation de ...t définie 3.2.3.1 Puisque ¡¢£2 , alors 2 Z ! x !2 et ¦ x }2, |¦ ¦V. Notons § } par | 2 , | 2 et pour tout ¦ o, $ t t alors § ( car est un groupe ) et A §£ §£ b ¤ A £ £ b ¤ donc la supposition est possible. 3.2.3.2 C’est une conséquence de la question \ Y[. de cette partie. 2 est unitaire, alors on a : b2 e 2b2 e f e i . b d 2 e i d i d f f fi d fi f D’autre part, si on pose d ¨ eon a : e b2 e 2b © e i . b d 2 e i d ¨ d i d © 2 ¨ f f f ! [ ' ' ' Donc b b Z et! pour tout ...t, b ' . ( b 'g désigne le coefficient de la -ème ligne et } -ème colonne de la matrice b. 3.2.3.3 Comme 3.2.3.4 Nous avons ª« ¬ 2 g g W!} ­ [® . A b ¤ ª« D DD D 'g i D b gg D h h A ! et puisque pour tout } , on a g g ] ¤, alors en particulier ] D D et ] D D , donc D2 D ] D D et par conséquent : A b ¤ ] A ¤ . ! [ On a, pour tout ...t, D ' ' D ] D D et D ' ' D ] D D, donc les ' appartiennent à l’intersection des cercles centrés en ' et ' et de même rayon D D. EFGHIJIKKGLEMNOP Q RSTO ¯ ' 2 ' ! $ [ ...tX : V D 2 D ] D 2 D D ' ' D D’après la figure, on voit bien que pour tout % ¬! } $ Y[t\ W ' g 'g ® . D D D D [ Z [ \ On suit le même raisonnement qu’on a fait dans la question Y . . . , mais cette ! fois pour chaque couple } de %, et quitte à permuter les lignes et les colonnes ! . Donc il existe une matrice unitaire telle que les on peut supposer } b sont éléments diagonaux de bb 2 2 ¨'¨ ... ' Z 0'0 ' Z 0'0 ' ... i'i 0 0 avec A b ¤ ] A ¤ . 3.2.3.5 Notons ^^' Z ' g 'g ^^ ' ' ' ' . 0 0 D D D ^^ ^^ D 0 0 ! On peut poursuivre ce raisonnement pour tout les couples } de %, en dernière étape on obtient une matrice £ , produit de matrices unitaires, telle que A £ £ b ¤ A ¤ . et , donc l’hypoA A D’après ce qui précède on a nécessairement ¡¢£2 £2 £b2 , donc £2 £b2 ! et par conséquent, pour tout couple } , £2 £b2 ' £2 £b2 g 'g , c’est-à-dire les élé ments diagonaux de £2 £b2 sont tous égaux. a a a a a a a a a a aa L’inégalité précédente est en contradiction avec la définition de thèse ¡¢£2 est fausse. 3.2.4 EFGHIJIKKGLEMNOP Q RSTO °