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dans de bonnes conditions à un moment donné, s’avère tout à fait dommageable pour l’entreprise à la
suite d’un changement de conjoncture.
2/ Historique
Le développement de la société anonyme a été pour beaucoup dans le développement de la finance.
C’est ainsi qu’avec l’avènement de l’épopée industrielle au début du 20e siècle que s’est généralisée la
collecte de l’épargne permettant à chaque individu de déterminer une part de propriété des grands
fleurons de l’industrie américaine.
Avec la grande crise de 1929, la finance a su réorienter sa réflexion et apporter une réponse au grand
problème du moment :
Puisqu’on ne pouvait trouver des fonds à l’extérieur de l’entreprise, pourquoi ne pas en chercher à
l’intérieur ? C’est donc la grande époque de la mise en place des systèmes de contrôle qui va permettre
de réaliser des économies et d’assurer la meilleure orientation des activités.
Initialement limitée à la description du marché des capitaux, avec l’avènement des innovations
technologiques puis à la suite de la crise de 1929, la finance d’entreprise s’est attachée au problème du
financement de la firme et à la définition d’une structure financière solide.
Mais, c’est surtout avec la réglementation et la diffusion des renseignements financiers (Security and
Exchange Commision « SEC » en 1933) que la finance d’entreprise se précisa ; d’abords extérieure,
cad faite du point de vue des tiers (préteurs ou investisseurs), elle évolua vers la gestion interne centrée
sur les mouvements de trésorerie à l’intérieur de la structure de la firme.
Les nouvelles techniques de choix des investissements amenèrent vers 1950 à la théorie de l’utilisation
la plus efficiente des capitaux à l’intérieur de l’entreprise. Cette théorie essentiellement américaine,
donne à la finance d’entreprise pour but de rendre maximale la richesse de l’actionnaire (objectif
primordial de la théorie néolibérale) considérée aux Etats-Unis comme un des facteurs essentiels de
prospérité nationale ; à cet effet, le dirigeant oriente son action dans trois directions :
_ Il cherche à minimiser le cout du capital, fonction de la structure du passif, qui est le taux de
rentabilité minimum que doit rapporter un nouvel investissement pour que le capital de l’actionnaire
conserve la même valeur ;
_ Il cherche à obtenir des actifs une rentabilité supérieure au cout du passif ;
_ Il cherche à déterminer la proportion des bénéfices à distribuer et le taux d’augmentation annuel des
dividendes pour valoriser au maximum les actions.
La finance d’entreprise utilise très largement les techniques de prévision de l’incertain fondées sur les
calculs de probabilités, en particulier dans le domaine du choix des investissements, facteur
d’enrichissement de l’actionnaire, de la firme et de l’Etat.
En Algérie, comme en France d’ailleurs, le souci de sauvegardes des intérêts des actionnaires, en
particulier minoritaire, est moindre (en France) ou carrément inexistant (en Algérie).
La théorie financière
La théorie moderne de la finance a presque un demi-siècle. Les contributions des grands auteurs,
Miller, Modigliani, Tobin, Samuelson, Merton, Sharpe, Markowitz, Black, Scholes, Roll, Fama,
Jensen et encore bien d’autres, forment l’ossature de cette théorie de la finance. En schématisant, on